Santé mentale des hommes : comment vont les hommes canadiens?

La Semaine de la santé des hommes offre l’occasion de sensibiliser la population à la santé et au bien-être de ceux qui s’identifient comme étant de genre masculin au Canada, particulièrement en ce qui concerne la santé mentale et l’incidence de celle-ci sur leur qualité de vie.

Cette semaine, et tout au long de l’année, prenons tous l’engagement de rester en contact les uns avec les autres afin de nous informer sur les sentiments, les émotions, le bien-être et la qualité de vie globale de nos prochains! Tenir ce genre de conversation pourrait aider à réduire certains des préjugés qui créent des barrières concernant ces sujets.

Les données recueillies d’octobre à décembre 2022 ont montré que la moitié des hommes (50 %) âgés de 15 ans et plus ont déclaré avoir une excellente ou une très bonne santé mentale. Dans la proportion restante, environ le tiers (32 %) des hommes ont déclaré avoir une bonne santé mentale et 17 % ont dit avoir une santé mentale passable ou mauvaise.

Mieux ensemble

Plus de la moitié (55 %) des hommes mariés ou en union libre ont déclaré avoir une excellente ou une très bonne santé mentale, alors que moins de la moitié (43 %) des hommes qui ne sont pas en couple ont dit la même chose.

De même, à l’automne 2022, les hommes qui vivaient avec d’autres personnes (51 %) étaient plus susceptibles que les hommes vivant seuls (42 %) de déclarer avoir une excellente ou une très bonne santé mentale. En ce qui concerne les ménages, ceux qui étaient propriétaires de leur logement (52 %) étaient plus susceptibles que ceux qui louaient leur logement (44 %) de déclarer avoir une excellente ou une très bonne santé mentale.

Une plus grande proportion d’hommes indique avoir une excellente ou une très bonne santé mentale au Québec

Bien que les hommes de 15 ans et plus vivant dans les régions rurales étaient tout aussi susceptibles que leurs homologues des régions urbaines de déclarer avoir une excellente ou une très bonne santé mentale, on a observé certaines différences entre les régions du Canada.

Plus de 6 hommes sur 10 (62 %) résidant au Québec ont déclaré avoir une excellente ou une très bonne santé mentale. Cette proportion était comparativement plus élevée que celle enregistrée chez les hommes vivant dans d’autres régions, qui ont déclaré avoir une excellente ou une très bonne santé mentale à des taux allant de 46 % à 49 %.

Identités diversifiées et expériences vécues

Il est important de tenir compte des caractéristiques croisées de l’identité d’une personne, comme le statut d’immigrant, l’orientation sexuelle et l’appartenance à une communauté racisée.

Par exemple, selon les données recueillies d’octobre à décembre 2022, les hommes 2ELGBTQ+ de 15 ans et plus (29 %) étaient beaucoup moins susceptibles de déclarer avoir une excellente ou une très bonne santé mentale que les hommes non 2ELGBTQ+ (51 %). Il est possible que cela soit en partie attribuable à des niveaux moins élevés de santé mentale autodéclarée chez les jeunes 2ELGBTQ+. Bien que la taille de l’échantillon de la population 2ELGBTQ+ soit trop petite pour publier les ventilations par âge relatives à la même période, des données groupées du printemps 2021 à l’hiver 2022 révèlent que moins du cinquième des hommes 2ELGBTQ+ de 15 à 24 ans ont déclaré avoir une excellente ou une très bonne santé mentale (17 %). Cette proportion était inférieure à la proportion d’hommes non 2ELGBTQ+ dans le même groupe d’âge (54 %) tirée de cet ensemble de données. Ces chiffres pourraient être le résultat d’une plus grande discrimination et de la stigmatisation des personnes 2ELGBTQ++ dans la société.

Les Canadiens ayant une incapacité, une difficulté ou un problème de santé de longue durée (33 %) étaient moins susceptibles de déclarer avoir une excellente ou une très bonne santé mentale, comparativement à celles qui n’avaient pas d’incapacité, de difficulté ou de problème de santé de longue durée (61 %).

Des taux semblables de personnes ayant déclaré avoir une excellente ou une très bonne santé mentale ont été observés chez les hommes immigrants (50 %) et non immigrants (49 %), et chez les hommes racisés (52 %) et les hommes non racisés et non autochtones (49 %).

Nous avons tous besoin de quelqu’un sur qui compter

Les réseaux de soutien social et le fait d’avoir quelqu’un sur qui compter sont des facteurs de protection importants contre les sentiments de solitude et les résultats négatifs en matière de santé mentale. Au total, 7 hommes sur 10 (70 %) ont dit qu’ils ont toujours ou souvent quelqu’un sur qui compter et plus de la moitié (56 %) ont dit ressentir rarement de la solitude ou ne jamais en ressentir.

Parmi les hommes qui ont déclaré avoir toujours ou souvent quelqu’un sur qui compter, plus de la moitié (55 %) ont indiqué que leur santé mentale était excellente ou très bonne. Cette proportion était considérablement plus élevée que celle enregistrée chez les personnes qui disaient pouvoir compter sur quelqu’un parfois, rarement ou jamais (38 %). La même distinction s’appliquait aux sentiments de solitude : 64 % des hommes qui ont dit ressentir rarement de la solitude ou ne jamais en ressentir avaient une excellente ou une très bonne santé mentale, tandis que chez les hommes qui se sentaient toujours, souvent ou parfois seuls, 33 % ont dit avoir une excellente ou une très bonne santé mentale.

Vous souhaitez en apprendre davantage?

Des indicateurs comme la santé mentale autoévaluée et le fait d’avoir quelqu’un sur qui compter font partie du Cadre de qualité de vie pour le Canada. Des données supplémentaires sur la santé mentale autoévaluée selon le genre, la province et d’autres caractéristiques sociodémographiques sont disponibles dans le tableau 45-10-0079-01 et le tableau 45-10-0080-01.

À l’avenir, des infographies et des discussions connexes sur la santé des hommes et des femmes seront disponibles. Restez à l’affût!