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Un gain pour le diesel : en route vers des économies en 2023

7 juillet 2023, 11 h 00 (HAE)

Les Canadiens se souviennent certainement du choc des prix à la pompe de l’année dernière. L’invasion de l’Ukraine par la Russie, grand producteur de pétrole, en février 2022, a eu des répercussions sur les prix du pétrole, qui ont monté en flèche dans le monde entier.

En ce qui concerne les véhicules à moteur diesel — les camions long-courriers, les camions et les fourgonnettes de livraison, les machines pour la construction et autres —, les prix records ont eu une incidence non seulement sur les résultats des entreprises qui ont dû remplir leurs réservoirs, mais aussi, inévitablement, sur l’ensemble de l’économie.

Statistique Canada suit la moyenne mensuelle des prix de l’essence à la pompe en libre-service, du diesel et du mazout de chauffage domestique dans 18 grands centres de population, où les hausses de prix ont persisté jusqu’à l’automne avant de diminuer de façon constante. Selon les régions, les prix étaient inférieurs de 34 à 112 cents par litre (c/l) en mai 2023 par rapport aux sommets atteints tout au long de l’année 2022.

Bien que les véhicules à moteur diesel ne fassent pas tous le plein dans une station-service, les prix observés dans les stations-services tout au long de l’année nous donnent une idée de l’ampleur des fluctuations de prix. Jetons un coup d’œil à certaines d’entre elles.

Les prix étaient les plus élevés dans l’Est

En novembre 2022, le prix moyen du diesel en libre-service a atteint un record national de 272,8 c/l à St. John’s, à Terre-Neuve-et-Labrador.

Le même mois, Charlottetown et Summerside, à l’Île-du-Prince-Édouard (268,6 c/l), Saint John, au Nouveau-Brunswick (267,5 c/l), et Halifax, en Nouvelle-Écosse (248,2 c/l) ont toutes connu leur prix moyen mensuel le plus élevé de 2022.

La ville de Québec (244,8 c/l) a enregistré son plus haut niveau moyen mensuel en mai 2022, tout comme Montréal (246,1 c/l).

Les prix étaient plus élevés sur la côte du Pacifique que dans les Territoires

Vancouver (250,1 c/l) et Victoria (241,1 c/l), en Colombie-Britannique, ont atteint leur niveau moyen mensuel le plus élevé en juin 2022.

Les prix ont atteint 216,9 c/l à Yellowknife, dans les Territoires du Nord-Ouest, en juillet 2022, et 229,9 c/l à Whitehorse, au Yukon, en novembre.

Les prix à la pompe sont généralement moins élevés en Alberta, où Edmonton (190,8 c/l) et Calgary (190,3 c/l) ont affiché les sommets les moins élevés de tous les centres de population en 2022.

Baisses rapides et marquées

Les prix moyens du diesel en mai 2023 étaient les plus bas à Calgary et à Edmonton, (un peu plus de 137 c/l dans chacune d’elles). Halifax s’est classée au troisième rang (138,3 c/l), suivie de Toronto (148,3 c/l).

Les prix les plus élevés ont été observés dans les villes de Whitehorse (195,7 c/l) et de Yellowknife (179,7 c/l), suivies de Vancouver (178,9 c/l).

Ventes et immatriculations

Bien qu’il ne soit pas possible d’établir un lien direct entre les prix du diesel et les ventes et les immatriculations de véhicules utilisant habituellement du diesel, voici les données les plus récentes.

Il s’est vendu 35 185 camions lourds au Canada en 2022, un nombre en hausse par rapport aux 32 745 camions vendus en 2021, mais en baisse par rapport au sommet de 46 753 camions vendus en 2018.

Les nouvelles immatriculations de camionnettes à moteur diesel ont diminué, passant de 17 962 au troisième trimestre 2022 à 15 070 au quatrième trimestre, parallèlement aux baisses des nouvelles immatriculations de camionnettes hybrides électriques et de camionnettes électriques à batterie.

Au cours de la même période, les nouvelles immatriculations de fourgonnettes à moteur diesel (y compris les minifourgonnettes et les fourgonnettes utilitaires) ont diminué de 269 pour s’établir à 782 au quatrième trimestre de 2022. Au total, 1 017 fourgonnettes hybrides électriques et 311 fourgonnettes électriques à batterie ont été immatriculées, en hausse par rapport au troisième trimestre.

Hausse des coûts de transport en 2022, ralentissement en 2023

La hausse des prix des carburants et l’inflation des coûts des intrants et de la main-d’œuvre ont contribué à l’augmentation des prix de divers services de transport.

Le prix du transport ferroviaire de marchandises a baissé légèrement en juin 2023 (-0,6 %)  par rapport à juin 2022; il s’agit d’une baisse par rapport à la hausse de 15,5 % d’une année à l’autre enregistrée en novembre 2022.

Les prix des services de messagerie et de messagers ont légèrement augmenté en mai 2023, en hausse de 0,9 % par rapport à mai 2022; il s’agit d’une baisse significative par rapport à la hausse annuelle de 20,8 % observée en novembre 2022.

Le transport de marchandises par camion reste coûteux. Le prix a augmenté de 9,5 % au premier trimestre de 2023 par rapport au même trimestre de l’année précédente. Toutefois, cette augmentation est nettement inférieure à celle de 21,7 % d’une année à l’autre observée au quatrième trimestre de 2022.

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