Le numéro de février de Rapports économiques et sociaux, qui contient six articles, est maintenant accessible.
Les écarts de rémunération hebdomadaire entre les personnes appartenant à une minorité visible et celles de race blanche sont le plus souvent observés dans les petites entreprises du secteur commercial
Selon les résultats tirés d'une comparaison de la rémunération hebdomadaire entre les travailleurs appartenant à une minorité visible et ceux de race blanche qui travaillent dans les grandes, moyennes et petites entreprises du secteur commercial, ainsi que dans les entreprises et organisations de toutes les tailles du secteur non commercial, les écarts de rémunération sont le plus souvent observés au sein des petites entreprises du secteur commercial, tandis qu'ils sont le moins souvent observés au sein du secteur non commercial. Les écarts de rémunération hebdomadaire seraient moins fréquents au sein de grandes entreprises en raison de divers facteurs, comme le recours à des pratiques officielles de gestion des ressources humaines, la syndicalisation et la sensibilisation aux questions de diversité et d'équité.
L'étude « La rémunération relative des personnes appartenant à un groupe désigné de minorités visibles dans quatre secteurs d'emploi au Canada » révèle que, dans les petites entreprises du secteur commercial, la rémunération hebdomadaire des hommes blancs était beaucoup plus élevée que celle des hommes de sept des neuf groupes désignés comme minorité visible qui ont été pris en compte dans le cadre de l'étude. Au sein des grandes entreprises du secteur commercial, la rémunération hebdomadaire des hommes blancs était beaucoup plus élevée que celle des hommes de quatre de ces neuf groupes. L'écart de rémunération était systématiquement le plus important chez les hommes noirs.
Lorsqu'on a comparé la rémunération hebdomadaire des femmes blanches avec celle des femmes appartenant à une minorité visible dans le secteur commercial, celle des femmes noires était systématiquement beaucoup plus faible.
Dans le secteur non commercial, la rémunération hebdomadaire des hommes et des femmes appartenant à une minorité visible était supérieure à celle des hommes et des femmes de race blanche, ou n'était pas significativement différente.
Plus de télétravailleurs pourraient travailler à l'extérieur de la province ou du territoire de leur employeur
Dans la foulée de la pandémie de COVID-19, certaines entreprises canadiennes se tournent vers des modalités de travail plus flexibles, dont la possibilité pour leur personnel de travailler à distance depuis une autre province ou un autre territoire. Selon les résultats de l'étude « Travailler à domicile pour un employeur situé dans une autre province ou un autre territoire », on estime que 113 000 employés pourraient se prévaloir de cette possibilité dans un avenir rapproché, comparativement à 12 600 en 2016.
Ces télétravailleurs représentent environ 4 % de tous les employés qui devraient faire du télétravail dans un proche avenir. La capacité de faire du télétravail dans un autre secteur de compétence est toujours limitée à un segment plutôt étroit de la population active qui est très instruite et qui touche des salaires beaucoup plus élevés, en moyenne, que les autres télétravailleurs.
Comparaison des résultats des immigrants sur le marché du travail entre certaines périodes de récession
En période de récession, les immigrants récents sont souvent plus durement touchés que les personnes nées au Canada en ce qui a trait à leurs résultats sur le marché du travail. L'article « Les résultats des immigrants sur le marché du travail en période de récession : comparaison entre la récession du début des années 1990, celle de la fin des années 2000 et celle liée à la COVID-19 », rédigé par des chercheurs de Statistique Canada et d'Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, révèle que ce constat était plus apparent pendant la récession du début des années 1990 que durant celle de 2008-2009.
Alors qu'une légère différence a été observée entre les hommes ayant immigré récemment et les hommes nés au Canada en ce qui concerne les taux d'emploi et de chômage pendant la récession liée à la COVID-19, l'augmentation du taux de chômage était plus prononcée chez les femmes ayant immigré récemment que chez celles nées au Canada. Cela s'explique en partie par leur surreprésentation dans les secteurs de l'économie les plus durement touchés, à savoir les services d'hébergement et de restauration et le commerce de détail.
Les récessions peuvent avoir un effet durable sur les gains à long terme. Ce constat était évident chez les immigrants qui sont arrivés au Canada au début des années 1990, mais il y avait peu d'indications d'un tel effet pendant la récession de 2008-2009. Il est encore trop tôt pour dire si la récession liée à la COVID-19 aura des effets durables sur les résultats des immigrants sur le marché du travail.
Les immigrants qui ont étudié au Canada gagnent plus que ceux qui ont étudié ailleurs
Les immigrants qui ont étudié au Canada avant d'y immigrer gagnent plus au cours des deux premières années suivant leur immigration que ceux qui n'ont pas étudié au Canada. Cet avantage est entièrement attribuable à leur meilleure connaissance des langues officielles et à la proportion beaucoup plus grande d'entre eux qui avaient acquis de l'expérience de travail au Canada avant d'y immigrer.
L'article « Les étudiants étrangers comme source de main-d'œuvre : études au Canada avant l'immigration et revenus après l'immigration », lequel s'inscrit dans une série d'articles de Statistique Canada et d'Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada visant à brosser un tableau général des étudiants étrangers en tant que source de main-d'œuvre, a également conclu que cet avantage en matière de revenu s'accentuait au fil du temps. Plus précisément, au cours des dix à onze années suivant leur immigration, les immigrants économiques qui avaient fait des études au Canada pendant deux à cinq ans avant leur immigration ont gagné 9 % à 12 % de plus que ceux qui n'avaient pas fait d'études au Canada.
De 2000 à 2019, la proportion de nouveaux immigrants économiques ayant fait des études au Canada s'est accrue pour passer de 6 % à 38 %. Cette tendance s'est manifestée parallèlement à l'augmentation du nombre d'étudiants étrangers et à la mise en œuvre de programmes d'immigration conçus pour admettre les demandeurs principaux de la catégorie économique ayant fait des études au Canada.
Les personnes ayant une grande littératie financière bénéficient davantage des régimes enregistrés d'épargne-retraite
Les Canadiens qui possèdent une moins bonne littératie financière sont plus susceptibles d'utiliser leurs régimes enregistrés d'épargne-retraite (REER) pour réduire leur impôt annuel à court terme plutôt que d'en optimiser les avantages pour la planification de la retraite à long terme.
Ce constat est tiré de l'article « Comprendre les répercussions fiscales des régimes enregistrés d'épargne-retraite », rédigé par des chercheurs de Statistique Canada et de l'Institut sur la retraite et l'épargne de HEC Montréal, et s'appuie sur un nouvel ensemble de données qui est le premier au Canada à combiner des renseignements longitudinaux provenant des dossiers fiscaux avec une mesure directe de la compétence financière. L'article révèle aussi que les déclarants ayant une bonne littératie financière étaient plus susceptibles de comprendre les répercussions fiscales qu'entraîne le retrait d'argent de leurs REER, ce qui leur permet ainsi de profiter davantage de l'accumulation de richesse dans ces régimes.
Le recours à la Subvention salariale d'urgence du Canada est associé à une probabilité de fermeture d'entreprise plus faible
Entre mars et septembre 2020, 41,6 % des entreprises avec employés qui étaient actives en février 2020 ont eu recours au moins une fois à la Subvention salariale d'urgence du Canada (SSUC). Parmi ces entreprises, l'utilisation de la SSUC entre mars et septembre 2020 a été associée à une probabilité de fermeture inférieure de 6,9 points de pourcentage à celle des entreprises n'ayant pas eu recours à la subvention. Pour plus d'information sur l'article « Le programme de Subvention salariale d'urgence du Canada et la croissance et le taux de survie des entreprises pendant la pandémie de COVID-19 au Canada », voir l'article du Quotidien « Le rôle du programme de Subvention salariale d'urgence du Canada et la survie et croissance des entreprises pendant la pandémie ».
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Il est maintenant possible de consulter le numéro de février 2022 de Rapports économiques et sociaux, vol. 2, no 2 (Numéro au catalogue36280001), qui comprend les articles « Travailler à domicile pour un employeur situé dans une autre province ou un autre territoire », « Comprendre les répercussions fiscales des régimes enregistrés d'épargne-retraite », « Les résultats des immigrants sur le marché du travail en période de récession : comparaison entre la récession du début des années 1990, celle de la fin des années 2000 et celle liée à la COVID-19 », « Les étudiants étrangers comme source de main-d'œuvre : études au Canada avant l'immigration et revenus après l'immigration », « La rémunération relative des personnes appartenant à un groupe désigné de minorités visibles dans quatre secteurs d'emploi », et « Le programme de Subvention salariale d'urgence du Canada et la croissance et le taux de survie des entreprises pendant la pandémie de COVID-19 au Canada ».
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