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Faits saillants de notre balado Hé-coutez bien!

14 février 2024, 11 h 00 (HNE)

En novembre 2021, Statistique Canada a lancé le balado Hé-coutez bien!. Dès le début, l’objectif était clair : faire la connaissance des personnes derrière les données et raconter les histoires que révèlent les chiffres.

Ce qui n’était pas aussi évident à l’époque, c’était à quel point les spécialistes de Statistique Canada et de partout au pays seraient les mieux placés pour discuter des données en temps réel et raconter ces histoires de vive voix, et à quel point cela serait utile pour faire la lumière sur les sujets d’intérêt pour la population canadienne.

Tout est dans l’histoire

Ce qui distingue le balado fascinant du balado banal n’est pas toujours le sujet lui-même, mais la façon dont il est présenté. Comme dans le domaine du journalisme d’enquête, l’important est de trouver la bonne histoire à raconter.

Dans notre balado, nous avons exploré divers sujets tels que l’inflation, la mésinformation, les changements climatiques, le logement et la chaîne d’approvisionnement, pour ne nommer que ceux-là. Après plus de 2 ans, 4 saisons et 16 épisodes, revenons sur certains de nos moments préférés et les plus captivants à ce jour.

Une femme de « premières »

Saviez-vous qu’en 1972, Mme Sylvia Ostry, est devenue la première et, jusqu'à maintenant, la seule femme statisticienne en chef du Canada?

La brillante carrière de Mme Sylvia Ostry, qui est décédée en 2020, a été marquée par les fonctions qu’elle a exercées comme chef du Département des affaires économiques et statistiques de l’Organisation de coopération et de développement économiques, sous-ministre du Commerce international du Canada et ambassadrice pour les négociations commerciales multilatérales — peu après une époque où les femmes n’avaient pas le droit d’ouvrir un compte bancaire sans la signature de leur mari.

Mme Ostry a participé un jour à une réunion avec la sénatrice Florence Bird pour discuter de la Commission royale sur la situation de la femme au Canada dans un club très chic à Ottawa. Cependant, à son arrivée, elle a été arrêtée à la porte simplement parce qu’elle était une femme.

Mme Ostry a relaté cette histoire et bien d’autres, et ses fils se sont chargés de nous les raconter dans le cadre de cet épisode de la troisième saison :

« On m’a dit : "Vous ne pouvez pas entrer par cette porte-ci", et j’ai demandé : "Que voulez-vous dire par là?" "Ce n’est pas permis parce que vous êtes une femme. Vous devez entrer par la porte de côté." J’ai alors éclaté de rire et dit : "Nous avons bien raison de tenir une réunion sur une commission royale sur la situation de la femme, et je vais m’assurer qu’on ferme cet endroit à moins que vous m’ouvriez cette porte d’entrée." »

Distinguer les faits de la fiction

Nous avons découvert un fait amusant lors de nos recherches sur les données de Statistique Canada pour notre plus récent épisode : le média le plus souvent utilisé pour suivre les nouvelles et l’actualité est Internet, suivi de la télévision.

Notre invité, Timothy Caulfield, professeur à l’Université de l’Alberta et expert en mésinformation et désinformation, a parlé de ce virage numérique :

« Bien des recherches récentes ont trouvé une forte corrélation entre l’endroit où nous obtenons nos renseignements et le fait de croire à la mésinformation et de la transmettre. Eh oui, c’est vrai, cela importe vraiment. Ainsi, il n’est pas surprenant que si quelqu’un prend ses renseignements sur les médias sociaux, il sera plus susceptible de croire à la mésinformation et plus susceptible de la propager. Si une personne prend ses informations dans les médias traditionnels, comme les journaux bien connus, les radiodiffuseurs qui existent depuis longtemps, elle est moins susceptible de croire à la mésinformation et moins susceptible de transmettre la mésinformation. »

Le Canada est-il en mesure d’éliminer la pauvreté?

Au cours de ses recherches menées à l’automne 2022, l’équipe de Hé-coutez bien! a découvert une statistique étonnante : en 2020, dans le contexte de l’instauration de la Prestation canadienne d’urgence et d’autres programmes offerts en réponse à la pandémie de COVID-19, le taux de pauvreté au Canada a diminué par rapport à l’année précédente. Cette baisse était comparable à celle observée de 2015 à 2019.

Quelle découverte fascinante! Nous devions en savoir plus. Y a-t-il déjà eu un moment et un endroit où le taux de pauvreté a été nul?

Mme Evelyn Forget, économiste et professeure en sciences de la santé communautaire à l’Université du Manitoba, s’est jointe à nous lors d’un épisode de la troisième saison pour expliquer l’incidence des programmes de revenu garanti au Canada sur le taux de pauvreté au fil des années, y compris l’expérience Mincome du milieu des années 1970 :

« Si vous donnez de l’argent à des gens, ils le dépensent en majeure partie dans des choses qui améliorent leur qualité de vie et celle de leur famille. Ils investissent dans les études, ils investissent dans un meilleur logement, une meilleure alimentation. […] Les gens qui reçoivent de l’argent lors de périodes de leur vie où ils sont vulnérables peuvent vraiment apporter des changements qui vont influer sur leur santé et sur leur vie pendant de nombreuses années ensuite. »

Regard vers l’avenir

Nous célébrons cette année le deuxième anniversaire du balado Hé-coutez bien!, et nous avons hâte d’explorer en profondeur d’autres sujets d’importance et de vous présenter les histoires que révèlent les chiffres, peu importe où elles nous amènent.

Le balado Hé-coutez bien! peut être diffusé en continu ou téléchargé partout où vous trouvez vos balados, et il est également accessible ici même, sur le site Web de Statistique Canada.

Si vous aimez notre émission, merci de la noter, de fournir un commentaire et de vous y abonner. Nous vous remercions de votre soutien au cours des deux dernières années, et du soutien que vous nous apporterez à l’avenir.

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