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Journée météorologique mondiale

23 mars 2022, 11 h 00 (HAE)
Inondations dans la vallée de Similkameen en Colombie-Britannique, Canada

Nous connaissons trop bien les bouleversements économiques et sociaux causés par une pandémie mondiale.

Dame Nature nous a également rappelé ces deux dernières années que le climat joue un rôle important dans nos vies et notre économie et que, finalement elle influe sur notre portefeuille.

Selon les paiements effectués par le secteur de l’assurance, l’année 2021 a été la sixième année la plus coûteuse de l’histoire canadienne (2,0 milliards de dollars) pour ce qui est des événements météorologiques défavorables; l’année 2020 arrive au quatrième rang à ce chapitre (2,3 milliards de dollars). Calgary a été la ville canadienne la plus durement touchée au cours de cette période de deux ans, ayant connu de fortes tempêtes de grêle durant chacune de ces deux années.

Contrairement à la pandémie, que nous avons tous subie, les phénomènes météorologiques violents sont généralement confinés à une région et peuvent passer inaperçus à l’extérieur de la zone touchée jusqu’à ce que les prix commencent à monter.

Le coût le plus évident lié aux phénomènes météorologiques défavorables est celui des primes d’assurance habitation et d’assurance hypothécaire, qui ont augmenté de 9,7 % d’une année à l’autre en janvier et enregistré de ce fait le taux de croissance le plus élevé depuis novembre 2015.

Les phénomènes météorologiques ont aussi un effet indirect sur les prix des aliments. L’année dernière a été la plus chaude et la plus sèche dans l’Ouest canadien depuis 2002, ce qui s’est traduit par la plus faible production de blé depuis 2007. La baisse de la production agricole, conjuguée à la hausse des coûts des intrants, a contribué à l’augmentation d’une année à l’autre de 7,4 % des prix des produits de boulangerie observée en janvier. Les fabricants de produits alimentaires ont payé en moyenne 50 % de plus pour le blé et le canola en janvier 2022 comparativement à 12 mois plus tôt.

Les conditions météorologiques ont aussi des répercussions sur notre infrastructure. Par rapport aux niveaux observés en 2020, les chargements ferroviaires de blé ont diminué de 17,1 % pour s’établir à 22,8 millions de tonnes en 2021. Il s’agit de la plus forte baisse de tonnage en 19 ans. Le recul a été exacerbé par les événements météorologiques extrêmes de 2021, y compris les perturbations temporaires du transport ferroviaire lors des feux de forêt survenus dans le sud de la Colombie-Britannique, lesquelles ont été suivies par des inondations et des glissements de terrain à la mi-novembre qui ont interrompu les expéditions ferroviaires à destination et en provenance du port de Vancouver.

Même la production d’électricité en souffre. Les conditions de sécheresse et les faibles niveaux d’eau qui en ont résulté dans les réservoirs du Manitoba ont contribué à la baisse de 10,1 % des exportations d’électricité.

Les feux de forêt qui ont ravagé la ville de Fort McMurray en Alberta en 2016 demeurent la catastrophe naturelle la plus coûteuse au Canada pour ce qui est des réclamations d’assurance (3,7 milliards de dollars) et ont réduit de 0,4 %, selon les estimations, le produit intérieur brut du Canada au deuxième trimestre de la même année. Des forêts de la taille de l’Île-du-Prince-Édouard ont brûlé ce printemps-là et les flammes ont détruit environ 8 % des maisons de la région.

La tempête de verglas de 1998 a été le troisième événement météorologique le plus coûteux pour les assureurs (2,2 milliards de dollars) et probablement le plus perturbateur, se traduisant par une contraction de l’économie de 0,7 % en janvier 1998. La tempête a empêché plus de 2,6 millions de personnes de se rendre au travail ou leur a donné de la difficulté à le faire. Cela représentait 19 % de l’emploi total au Canada. Dans les zones les plus durement frappées, celles ayant reçu plus de 100 mm de pluie verglaçante, près de 50 000 emplois ont été touchés.

La plus grande perturbation est survenue au Québec, où plus de 2 millions de travailleurs ont été touchés par la tempête et 135 000 d’entre eux vivaient dans des municipalités où l’électricité n’avait pas été complètement rétablie le 17 janvier, 10 jours après le début de la tempête.

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