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Les perspectives de carrière sous la loupe : points de vue des Canadiens quant à l’avancement professionnel

22 mai 2024, 11 h 00 (HAE)

Vous arrive-t-il de vous demander si votre travail est un tremplin vers le succès ou un tapis roulant qui ne mène nulle part? Dans un marché du travail en pleine effervescence, les possibilités de carrière et la croissance professionnelle font partie intégrante de la vie de bon nombre de travailleurs. Les perspectives de carrière peuvent avoir une incidence sur la satisfaction au travail et les choix professionnels. Dans cette optique, comment les Canadiens perçoivent-ils leur avenir au travail?

La plupart des employés conviennent qu’ils ont de bonnes perspectives de carrière

Dans un supplément à l’Enquête sur la population active, en mars 2022 et en mars 2024, on a demandé à des employés de 15 à 69 ans si leur emploi principal offrait de bonnes possibilités d’avancement professionnel. En mars 2024, 61,7 % des travailleurs ont affirmé être d’accord que leur emploi principal offrait de bonnes perspectives de carrière, soit un peu plus qu’en mars 2022 (60,0 %).

Les perspectives de carrière varient selon le groupe d’âge et les préférences des employés

En mars 2024, les employés âgés de 25 à 44 ans étaient plus susceptibles (67,5 %) d’affirmer que leur emploi principal offrait de bonnes perspectives de carrière que les employés de 15 à 24 ans (56,8%) et ceux de 55 à 69 ans (51,2 %).

Ces données correspondent en partie aux préférences des travailleurs. Selon les données d’août 2022, moins de jeunes (59,6 %) et de personnes de 55 ans et plus (47,8 %) au sein de la population active ont indiqué que les perspectives de carrière étaient essentielles ou très importantes dans un emploi, par rapport aux personnes de 25 à 44 ans (67,5 %).

La proportion plus faible de jeunes employés convenant qu’ils ont de bonnes perspectives de carrière est également attribuable à la proportion relativement élevée d’étudiants. Certains étudiants peuvent accorder la priorité au travail à temps partiel ou à un horaire flexible plutôt qu’à la recherche d’un emploi faisant partie de leur cheminement de carrière. En effet, en excluant la population étudiante, les employés de 15 à 24 ans étaient tout aussi susceptibles d’affirmer que leur emploi avait de bonnes perspectives de carrière (67,0 %) que ceux de 25 à 44 ans (67,5 %) en mars 2024.

Les perspectives de carrière variaient également parmi les populations racisées. Si l’on tient compte des différences d’âge et de statut d’étudiant, 86,0 % des employés japonais et près de 8 employés philippins sur 10 (79,0 %) de 25 à 44 ans ont affirmé que leur emploi principal offrait de bonnes perspectives d’avancement professionnel. Il s’agit de pourcentages plus élevés que celui des employés non racisés et non autochtones (67,7 %). Parallèlement, 59,3 % des employés d’Asie de l’Ouest et 58,9 % des employés d’Amérique latine étaient d’accord pour dire qu’ils avaient de bonnes perspectives professionnelles.

L’emploi à temps plein a tendance à être associé à de meilleures perspectives de carrière

L’emploi à temps plein est plus susceptible d’être associé à de bonnes perspectives de carrière que celui à temps partiel. En mars 2024, 65,5 % des employés à temps plein ont affirmé occuper un emploi principal offrant de bonnes perspectives de carrière, comparativement à 43,7 % pour les employés à temps partiel.

Les taux plus élevés d’emploi à temps partiel chez les femmes (22,3 %) que chez les hommes (12,3 %) expliquent en partie pourquoi les femmes (59,5 %) étaient moins susceptibles que les hommes (63,9 %) d’affirmer occuper un emploi offrant de bonnes perspectives de carrière. Cependant, même parmi les employés à temps plein, une plus faible proportion de femmes (63,9 %) ont déclaré avoir de bonnes perspectives de carrière par rapport aux hommes (66,9 %).

Le niveau de compétence lié à l’emploi contribue le plus à améliorer les perspectives de carrière

Les professions exigeant un degré supérieur de formation, d’études, d’expérience, et de responsabilités (FEER) ont tendance à englober une proportion plus élevée d’employés ayant de bonnes perspectives de carrière.

En mars 2024, les travailleurs dans le secteur de la gestion étaient les plus susceptibles de convenir qu’ils avaient de bonnes perspectives de carrière (76,2 %), suivis des professions qui exigent habituellement un baccalauréat (71,5 %) et des professions qui exigent habituellement un diplôme d’études collégiales (66,4 %). Les employés occupant des professions ne nécessitant pas d’études étaient les moins susceptibles (44,5 %) d’être d’accord pour dire que leur emploi offrait de bonnes perspectives d’avancement.

Le diplôme universitaire contribue certes à accéder à des professions offrant de meilleures perspectives de carrière. Toutefois, le niveau de compétences lié à une profession constitue un meilleur prédicteur de bonnes perspectives que le niveau d’études en tant que tel. En effet, moins de la moitié (46,4 %) des employés titulaires d’un diplôme universitaire occupant un emploi ne nécessitant pas d’études (FEER 5) étaient d’accord pour dire que leur emploi offrait de bonnes perspectives de carrière. Cette proportion est semblable à celle des personnes occupant le même type d’emploi et qui avaient un diplôme d’études secondaires ou un niveau d’études inférieur (44,5 %).

Graphique 1 : Le niveau de compétence lié à l'emploi conduit à de meilleures perspectives de carrière

diagramme à barres verticales
Description - Le niveau de compétence lié à l'emploi conduit à de meilleures perspectives de carrière

Le titre du graphique est « Le niveau de compétence lié à l'emploi conduit à de meilleures perspectives de carrière ». 

Il s'agit d'un diagramme à barres verticales. 

L'axe vertical représente la proportion de personnes qui reconnaissent avoir de bonnes perspectives de carrière. 

L'axe vertical va de 0 % à 80 % et augmente par tranches de 10 %. 

L'axe horizontal représente les catégories de professions FEER et comprend les professions de gestion, les professions libérales, les professions FEER 2, les professions FEER 3, les professions FEER 4 et les professions FEER 5. 

Il y a trois séries. La première série représente l'enseignement postsecondaire du niveau baccalauréat ou d’un grade supérieur. La deuxième série représente l'enseignement postsecondaire d’un niveau inférieur au baccalauréat. La troisième série représente les études secondaires ou un niveau inférieur. 

Pour les professions de gestion, la première série est de 78,8 %. La deuxième série est de 72,8 %. La troisième série est de 70,2 %. 

Pour les professions libérales, la première série est de 71,1 %. La deuxième série est de 73,3 %. La troisième série est de 70,6 %. 

Pour les professions FEER 2, la première série est de 67,2 %. La deuxième série est de 65,9 %. La troisième série est de 66,9 %. 

Pour les professions FEER 3, la première série est de 57,8 %. La deuxième série est de 53,3 %. La troisième série est de 56,4 %. 

Pour les professions FEER 4, la première série est de 54,3 %. La deuxième série est de 55,0 %. La troisième série est de 50,5 %. 

Pour les professions FEER 5, la première série est de 46,4 %. La deuxième série est de 43,8 %. La troisième série est de 44,5 %. 

Source(s) : Indicateurs du marché du travail (5375), mars 2024, totalisation personnalisée. 

Note(s) : FEER signifie « formation, études, expérience et responsabilités ».

Le salaire hebdomadaire moyen et les heures hebdomadaires moyennes peuvent avoir une incidence sur les perspectives de carrière

Les professions offrant de bonnes perspectives de carrière ont également tendance à offrir des salaires plus élevés. En mars 2024, les employés dans le secteur du droit (86,8 %) étaient parmi les plus susceptibles de convenir que leur emploi offrait de bonnes perspectives de carrière. Les employés de ce secteur occupaient également le deuxième rang des salaires hebdomadaires moyens les plus élevés, leur salaire hebdomadaire se chiffrant à 2 832 $.

Les professions des secteurs du génie (81,5 %) et des services de protection publique de première ligne (qui comprennent les pompiers et les policiers) (83,5 %) étaient également parmi les plus susceptibles d’affirmer que leur emploi offrait de bonnes perspectives de carrière. Ces deux secteurs, proposant des salaires hebdomadaires élevés, étaient composés à quatre cinquièmes d’hommes.

Le personnel de soutien des arts, de la culture et des sports (38,2 %), le personnel des arts, de la culture et des sports (38,8 %) et le personnel de soutien aux ventes et services (41,1 %) étaient parmi les moins susceptibles d’affirmer que leur emploi offrait de bonnes perspectives de carrière. En moyenne, ces trois catégories professionnelles affichaient aussi le plus faible nombre d’heures travaillées habituellement par semaine.

En 2023, le personnel de soutien aux ventes et services constituait la catégorie professionnelle la plus importante, représentant 8,9 % de l’emploi total. Ces personnes affichaient le salaire horaire moyen le plus bas (18,78 $ l’heure) et parmi les heures hebdomadaires moyennes les plus faibles (24,6 heures par semaine).

De plus amples informations sur la classification FEER de la Classification nationale des professions sont disponibles sur le lien suivant : Variante de la Classification nationale des professions (CNP) 2021 version 1.0 pour Analyse par catégorie de FEER (formation, étude, expérience et responsabilités).

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