De nombreux refuges pour les victimes de violence ont enregistré une hausse du nombre d'appels de crise et de demandes d'aide de l'extérieur au cours de la première année de la pandémie de COVID-19

12 avril 2022, 08 h 38 (HAE)

En 2020-2021, le Canada comptait 557 établissements d'hébergement (refuges) dont le mandat principal était de fournir des services d'hébergement aux victimes de violence. De nombreux établissements ont fait état des répercussions sans précédent que la pandémie de COVID-19 a eues : dans l'ensemble, environ 1 établissement sur 3 (34 %) a déclaré avoir été touché dans une grande mesure par la pandémie, tandis que plus de 4 sur 10 (44 %) ont déclaré avoir été touchés dans une mesure modérée.

La capacité d'hébergement a constitué le plus grand défi lié à la pandémie auquel les refuges ont été confrontés et, après avoir enregistré un peu moins de 47 000 admissions au cours de la première année de la pandémie, en 2020-2021, les établissements ont constaté une diminution des admissions. Toutefois, bon nombre ont constaté une hausse du nombre d'appels de crise et de la demande de soutien ou de services pour les victimes se trouvant à l'extérieur de leurs établissements.

La pandémie a entraîné de profondes répercussions sur la vie de nombreux Canadiens. Afin de freiner la propagation de la COVID-19, plusieurs directives de santé publique ont été mises en œuvre à divers moments. Même si ces directives différaient d'une région à l'autre et ont changé au fil du temps, elles comprenaient généralement des mesures de quarantaine et de confinement qui ont mené à des fermetures d'écoles et d'entreprises, ainsi qu'à des ententes de travail en mode virtuel. Les Canadiens ont passé plus de temps à la maison et, en raison des contraintes financières et de l'isolement accru, les préoccupations concernant la violence familiale et les obstacles à l'accès aux mesures de soutien ont augmenté.

Au Canada, 8 % des Canadiens ayant participé à une enquête par panel menée en ligne au cours des premiers mois de la pandémie ont déclaré être très ou extrêmement préoccupés par la possibilité de violence à la maison. Toutefois, il n'y avait pas de différence notable entre le nombre de victimes d'affaires de violence familiale déclarées par la police en 2020 (en légère hausse de 1,5 %) et celui déclaré en 2019. Des rapports portant sur les premiers stades de la pandémie ont révélé que la pandémie créait des obstacles supplémentaires pour les victimes de violence familiale. Plus précisément, les victimes hésitaient à demander de l'aide en raison de la crainte de contracter le virus, de la confusion quant à l'incidence des fermetures d'entreprises et des protocoles de distanciation sur l'accessibilité aux refuges, d'autres défis liés aux protocoles de COVID-19, ainsi que des préoccupations à l'égard d'autres facteurs de stress, comme les pertes d'emploi et les fermetures d'écoles.

Aujourd'hui, les résultats du cycle 2020-2021 de l'Enquête sur les établissements d'hébergement pour les victimes de violence sont publiés dans l'article de Juristat intitulé « Les établissements d'hébergement canadiens pour les victimes de violence, 2020-2021 ». L'article fournit des renseignements concernant les répercussions de la pandémie sur les établissements, les mesures prises par ces derniers pour réduire au minimum les effets sur leurs clients et l'ampleur des conséquences de la pandémie sur leur capacité à offrir des services aux victimes de violence. Un aperçu des caractéristiques de ces refuges et de leur clientèle observées le jour de l'instantané, ainsi que des types de défis auxquels ils ont été confrontés en dehors des problèmes liés à la pandémie, est également présenté. Le jour de l'instantané de l'enquête correspond au 14 avril 2021. Il s'agit d'un jour ouvrable prédéterminé qui représente une journée type pour les établissements partout au Canada.

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