À la suite des fêtes de fin d’année et au moment où nous sommes confrontés aux mois les plus froids et les plus sombres, il se peut que vous ressentiez une déprime saisonnière.
Deux journées importantes sont soulignées durant le mois de janvier : le lundi de la déprime, le 20 janvier, qui met en lumière la baisse de moral hivernale et les sentiments accrus de tristesse ou de dépression qui touchent bon nombre de personnes en hiver, et la journée Bell Cause pour la cause, le 22 janvier, qui rappelle que des conversations ouvertes et honnêtes peuvent encourager la prise de mesures pour favoriser et protéger la santé mentale de chaque personne, peu importe qui elle est et où elle se trouve. Personne ne devrait souffrir en silence, ni aujourd’hui ni demain.
Notre bien-être psychologique et émotionnel varie au fil des saisons de la vie. Peu importe la saison, la santé mentale demeure très importante. Bien que la plupart des personnes connaissent des périodes de meilleure ou de moins bonne santé mentale, certaines personnes peuvent éprouver des symptômes plus graves, qui persistent sur de plus longues périodes ou qui ont une incidence sur leur capacité à fonctionner au quotidien.
Évolution de la santé mentale chez les jeunes
Dans le cadre de l’Enquête canadienne sur la santé des enfants et des jeunes (ECSEJ) de 2023, un suivi a été effectué auprès des participants de l’ECSEJ de 2019 pour évaluer comment leur santé physique et mentale avait évolué au cours des quatre années précédentes.
En 2019, on a demandé aux jeunes de 12 à 17 ans d’évaluer leur santé mentale dans le cadre de l’enquête, en utilisant cinq grandes catégories de réponse : « excellente », « très bonne », « bonne », « passable » ou « mauvaise ». Cette année-là, 12 % des personnes de ce groupe d’âge avaient qualifié leur santé mentale de « passable » ou de « mauvaise ». En 2023, lorsque les répondants étaient âgés de 16 à 21 ans, cette proportion avait plus que doublé par rapport à 2019 pour atteindre 26 %.
Parmi les 88 % de jeunes qui avaient évalué leur santé mentale comme étant « bonne », « très bonne » ou « excellente » en 2019, environ 1 jeune sur 5 (21 %) a déclaré que sa santé mentale était devenue « passable » ou « mauvaise » en 2023.
Parmi les 12 % de jeunes qui avaient qualifié leur santé mentale de « passable » ou « mauvaise » en 2019, 38 % ont constaté une amélioration et ont indiqué que leur santé mentale était « bonne », « très bonne » ou « excellente » en 2023. Cependant, la majorité (62 %) des jeunes qui avaient qualifié leur santé mentale de « passable » ou de « mauvaise » en 2019 estimaient toujours avoir une faible santé mentale quatre ans plus tard.
D’autres résultats de l’enquête sont présentés dans l’article intitulé « Semaine de sensibilisation aux maladies mentales : regard sur la santé mentale des jeunes ».
Les jeunes 2ELGBTQ+ présentent un risque plus élevé d’avoir des problèmes de santé mentale et des idées suicidaires
Les données de l’ESMAS de 2022 révèlent que les personnes de 15 à 24 ans aux deux esprits (ou bispirituelles), lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres et queers ainsi que celles qui emploient d’autres termes relatifs à la diversité sexuelle ou de genre (2ELGBTQ+) présentaient un risque plus élevé d’avoir des problèmes de santé mentale et des idées suicidaires que leurs pairs cisgenres et hétérosexuels.
Chez les jeunes 2ELGBTQ+, 1 personne sur 4 (25 %) avait eu des idées suicidaires au cours des 12 mois ayant précédé l’enquête, comparativement à 5 % des jeunes cisgenres et hétérosexuels.
Plus de la moitié (56 %) des jeunes 2ELGBTQ+ satisfaisaient aux critères relatifs à n’importe quel trouble de santé mentale ou trouble lié à l’utilisation d’une substance au cours des 12 mois ayant précédé l’enquête, comparativement à 29 % des jeunes cisgenres et hétérosexuels.
Pour en apprendre davantage sur les écarts observés entre les jeunes 2ELGBTQ+ et leurs pairs en ce qui concerne la prévalence des problèmes de santé mentale, ainsi que sur leurs disparités en ce qui concerne leurs expériences sociales et leur comportement dans leurs démarches pour obtenir de l’aide, lisez l’étude complète, intitulée « La santé mentale et l’accès au soutien chez les jeunes 2ELGBTQ+ ».
Vous n’êtes pas seuls
Il est important de reconnaître que de nombreuses personnes au Canada sont aux prises avec des problèmes de santé mentale. Prendre des nouvelles de ses amis et de sa famille et maintenir des conversations ouvertes sur la santé mentale peut aider à prévenir l’isolement.
Lorsque le soutien des amis et des proches semble insuffisant, consulter un professionnel peut permettre d’explorer d’autres approches qui peuvent aider une personne à revenir sur la bonne voie. Des ressources sont disponibles si vous ou l’une de vos connaissances avez besoin de soutien, d’écoute ou d’aide en situation de crise.
Vous trouverez ci-dessous quelques ressources en matière de bien-être mental et d’aide en cas de crise qui sont offertes gratuitement.
9-8-8 : Ligne d’aide en cas de crise de suicide
Le Canada a adopté le 9-8-8 — la Ligne d’aide en cas de crise de suicide — comme numéro national à trois chiffres pour la prévention du suicide. Grâce à ce service gratuit, les personnes se trouvant au Canada peuvent recevoir un soutien en matière de prévention du suicide dans les deux langues officielles, par téléphone ou par message texte, qui tient compte des traumatismes et qui est approprié sur le plan culturel. Le soutien est disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, 365 jours par année. Si vous composez le 9-8-8 ou envoyez un message texte à ce numéro, des intervenants formés vous écouteront et vous offriront de l’aide avec empathie, en vous permettant de vous exprimer librement.
Jeunesse, J’écoute
- Numéro sans frais : 1-800-668-6868
- Message texte : 686868 (forfait de données, connexion Internet ou application non nécessaires)
- Clavardage en direct : jeunessejecoute.ca
Centres de crise dans votre région
Site Web : LifeLine Canada
Vous trouverez des ressources supplémentaires sur les pages Soutien à la santé mentale et Prévention du suicide du site Web du gouvernement du Canada.
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