Le numéro d'avril 2022 de la publication Rapports sur la santé contient trois articles.
Les comportements de certains Canadiens durant la pandémie font augmenter leur risque de maladies chroniques
Les comportements qui constituent des facteurs de risque de maladies chroniques, tels que le temps d'écran et la consommation de malbouffe et d'alcool, ont augmenté parmi certains Canadiens au début de la pandémie de COVID-19. Selon l'article « Les changements dans les facteurs de risque associés aux maladies chroniques et les habitudes d'activités physiques actuelles chez les adultes canadiens vivant avec ou sans enfant pendant la pandémie de COVID-19 », les Canadiens vivant avec un enfant ont été plus enclins à adopter ces comportements.
Les participants à l'enquête ont été interrogés sur leurs comportements ayant une incidence sur la santé en mars, mai et juillet 2020. Les adultes vivant avec un enfant de moins de 18 ans ont été plus susceptibles d'avoir augmenté leur consommation d'alcool au cours des trois périodes. Ils ont aussi déclaré avoir augmenté leur consommation de malbouffe et de sucreries à la fin mars et avoir augmenté le temps passé sur Internet à la fin mars et à la mi-juillet 2020.
Peu importe la présence d'un enfant dans le ménage, les jeunes adultes (de 25 à 54 ans) ont été plus enclins à démontrer des augmentations de ces facteurs de risque comportementaux associés aux maladies chroniques comparativement aux adultes plus âgés (55 ans et plus).
Le jeune âge et l'appartenance à une minorité visible sont associés à la probabilité accrue d'infection antérieure à la COVID-19 au cours des deuxième et troisième vagues
L'Enquête canadienne sur la santé et les anticorps contre la COVID-19 est la première en son genre à fournir des renseignements à l'échelle nationale sur la séroprévalence d'infection à la COVID-19 (la proportion d'individus ayant des anticorps SRAS-CoV-2 en raison d'une infection antérieure, détectés par test sanguin) parmi les personnes vivant dans des ménages privés au Canada. L'étude « L'infection à la COVID-19 dans la population canadienne à domicile » porte sur les associations entre une infection passée à la COVID-19 et les caractéristiques des Canadiens, y compris le genre, durant les deuxième et troisième vagues de la pandémie, de novembre 2020 à avril 2021.
Selon l'étude, le jeune âge et l'appartenance à une minorité visible étaient associés à une probabilité accrue d'être séropositif pour une infection antérieure à la COVID-19. Chez les hommes, le fait d'appartenir à une minorité visible, d'être moins instruit et de vivre dans un immeuble à logements multiples a augmenté la probabilité d'être séropositif. Les femmes travaillant dans le secteur des soins de santé en contact direct avec d'autres personnes ont été plus susceptibles d'être séropositives.
L'arrêt de la transmission de la COVID-19 demeure une priorité en matière de santé publique. La compréhension des tendances générales des infections de COVID-19 et le repérage des personnes plus à risque permettent d'éclairer les politiques actuelles et futures.
20 ans de données sur la santé oculaire
Jusqu'à récemment, la santé oculaire a été sous-étudiée comparativement à d'autres aspects de la santé. L'article « La santé oculaire autodéclarée au Canada : 20 ans de données » permet de combler cette lacune en examinant les données sur la santé oculaire de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes recueillies de 2000 à 2020.
La santé oculaire autodéclarée s'est généralement améliorée de 2000 à 2020 pour les Canadiens de tous âges, à l'exception de ceux âgés de 20 à 39 ans. Le pourcentage de la population ayant déclaré une bonne vision sans correction a diminué constamment avec l'âge. En 2020, environ 75 % des jeunes âgés de 12 à 19 ans ont déclaré avoir une bonne vision sans correction comparativement à environ 25 % des Canadiens âgés de 55 ans ou plus. Pour chaque année comprise dans l'étude et pour tous les groupes d'âge, moins de femmes que d'hommes ont déclaré avoir une bonne vision sans correction.
La proportion de problèmes de vision non corrigés était négligeable avant l'âge de 55 ans et augmentait par la suite pour atteindre environ 8 % parmi le groupe le plus âgé des 80 ans et plus. Aucune des covariables potentielles (le statut d'immigrant, le niveau de scolarité le plus élevé dans le ménage et le quintile de revenu du ménage) n'a démontré quelque effet sur ces tendances.
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Les articles « Les changements dans les facteurs de risque associés aux maladies chroniques et les habitudes d'activités physiques actuelles chez les adultes canadiens vivant avec ou sans enfant pendant la pandémie de COVID-19 », « La santé oculaire autodéclarée au Canada : 20 ans de données » et « L'infection à la COVID-19 dans la population canadienne à domicile » sont maintenant accessibles dans le numéro en ligne d'avril 2022 de la publication Rapports sur la santé, vol. 33, no 4 (82-003-X).
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