Un instantané de données canadiennes, sous un angle multiculturel

Le 158^e anniversaire du Canada approche à grands pas! Il s’agit d’une bonne occasion de mettre en lumière la richesse de l’identité canadienne, notamment la diversité des communautés culturelles qui contribuent à bâtir une société forte et dynamique.

La Journée canadienne du multiculturalisme, qui a lieu le 27 juin, est également à nos portes. Voilà un moment tout indiqué pour examiner des données et analyses récentes de Statistique Canada sur le multiculturalisme. Certains résultats montrent d’ailleurs que des progrès restent à faire en matière d’égalité et de respect pour toutes et tous.

Portrait de la diversité chez les propriétaires d’entreprise

Au deuxième trimestre de 2025, près de 1 million d’entreprises du secteur privé étaient en activité au Canada. Au total, 1 entreprise sur 5 (20,1 %) était détenue majoritairement par une personne immigrante au Canada, 1 entreprise sur 7 (14,4 %), par une personne appartenant à une minorité visible et 4,5 %, par une personne métisse, inuite ou membre d’une Première Nation.

Plus de 450 origines ethniques ou culturelles

Lors du Recensement de la population de 2021, plus de 450 origines ethniques ou culturelles différentes ont été déclarées et plus de 19 millions de personnes, soit la moitié de la population canadienne, ont indiqué être d’origine européenne.

Un peu plus de 7 millions de personnes au Canada, ou 1 personne sur 5, ont déclaré des origines asiatiques. Un peu moins de 1,4 million de personnes ont déclaré avoir des origines africaines, alors que plus de 900 000 personnes ont indiqué être originaires d’Amérique latine, d’Amérique centrale ou d’Amérique du Sud. Plus de 774 500 personnes ont mentionné avoir des origines caribéennes, et un peu plus de 105 000 personnes ont déclaré être originaires de l’Océanie.

D’après les données du recensement, on comptait également 1,8 million d’Autochtones en 2021, ce qui représente 5,0 % de la population canadienne.

Des centaines de langues parlées au Canada

Selon les résultats diffusés l’année dernière qui étaient fondés sur les données du Recensement de 2021, 450 langues différentes étaient régulièrement parlées à la maison, dont 68 langues autochtones.

Sous l’effet de l’immigration, le nombre de Canadiens et Canadiennes dont la langue maternelle n’est pas une langue officielle est en hausse : en 2021, 1 personne sur 4 avait une langue maternelle autre que le français ou l’anglais, ce qui représente la proportion la plus élevée jamais enregistrée dans le cadre du recensement. Les Canadiens et Canadiennes dont la langue maternelle n’est pas une langue officielle parlent néanmoins les langues officielles. Par exemple, en 2021, 68,8 % des personnes dont la langue maternelle n’était ni le français ni l’anglais parlaient une langue officielle à la maison, au moins régulièrement.

Les adultes des sept plus grands groupes racisés déclarent être en bonne ou en excellente santé

D’après l’analyse de données tirées de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes, en 2023, la majorité (55,2 %) des adultes des sept plus grands groupes racisés estimaient que leur santé était en général très bonne ou excellente. Cette proportion était légèrement supérieure à celle enregistrée chez l’ensemble de la population adulte (52,2 %).

Les Latino-Américains (61,2 %) et les Philippins (58,7 %) étaient les plus susceptibles de déclarer être en bonne ou en excellente santé. Au sein des mêmes groupes, c’était également le cas des personnes qui avaient immigré récemment.

Les personnes âgées racisées sont moins susceptibles d’avoir un revenu provenant de plusieurs sources

En 2020, 26 % des personnes racisées avaient un revenu d’emploi après l’âge de 65 ans, comparativement à 29 % des personnes non racisées. De plus, le revenu total médian variait selon le groupe, allant de 21 800 $ chez les Coréens à 38 800 $ chez les Japonais.

Les deux tiers (65 %) des personnes racisées ont déclaré avoir gagné un revenu du marché après 65 ans, comparativement à 85 % des personnes non racisées. L’écart était plus marqué chez les personnes ayant déclaré toucher des prestations du Régime de pensions du Canada ou du Régime de rentes du Québec (72 % et 94 %, respectivement).

Discrimination en milieu de travail

Les données de la Série d’enquêtes sur les gens et leurs communautés (SEGC) ont montré qu’en 2023, environ 85 % des Canadiens et Canadiennes ayant travaillé au cours des 12 mois précédant l’enquête estimaient que les différences culturelles étaient respectées dans leur milieu de travail.

À l’inverse, environ 12 % des personnes ayant travaillé au cours de la même période ont déclaré avoir vécu des traitements injustes, du racisme ou de la discrimination au travail. Certains groupes racisés, tels que les Noirs et les Coréens, étaient plus susceptibles de faire part de telles expériences.

De nombreux groupes racisés affichent un taux de participation aux activités sportives supérieur à la moyenne

Les données tirées de la SEGC ont aussi révélé que plus de la moitié (55 %) des Canadiens et Canadiennes de 15 ans et plus avaient pratiqué un sport au cours des 12 mois précédant l’enquête. Ce sont les Coréens (62,1 %), les Chinois (61,7 %), les Asiatiques occidentaux (60,4 %), les Arabes (60,3 %) et les personnes ayant déclaré appartenir à plusieurs groupes racisés (59,0 %) qui ont affiché les taux de participation aux activités sportives les plus élevés.

Par ailleurs, les résultats de l’enquête ont montré qu’en 2023, plus du quart (26 %) des personnes ayant pratiqué des activités sportives au cours des 12 mois précédents estimaient que le racisme et la discrimination étaient des problèmes dans les sports communautaires au Canada.

Pour en savoir plus

Consultez le Carrefour de statistiques sur le genre, la diversité et l’inclusion pour trouver facilement des données désagrégées et intersectionnelles, des produits analytiques et des renseignements utiles.