La culture et le tissu communautaire occupent une place essentielle dans la vie des Autochtones au Canada.
En 2024, Statistique Canada a sondé les membres des Premières Nations vivant hors réserve, les Métis et les Inuit sur divers sujets, dans le cadre de la Série d’enquêtes auprès des membres des Premières Nations, des Métis et des Inuit (SEPNMI).
Jetons un coup d’œil à certains des principaux résultats des trois volets de cette série, dont la collecte s’est déroulée de mai à décembre 2024.
Les Autochtones accordent une grande importance aux services de santé qui respectent leur culture et leurs traditions et en tiennent compte
Mieux comprendre les expériences des Autochtones en ce qui concerne les soins de santé, y compris leur accès à ceux-ci, est essentiel pour pallier les disparités qui perdurent, assurer l’offre de services culturellement sûrs et avancer vers la réconciliation.
Le premier volet de la SEPNMI, dont la collecte a eu lieu du 21 mai au 9 juin 2024, a porté sur l'accès aux soins de santé par les Autochtones et les expériences connexes.
La majorité des membres des Premières Nations vivant hors réserve (86 %), des Métis (70 %) et des Inuit (82 %) ont déclaré qu’il était très important ou assez important pour eux d’avoir accès à des services de soins de santé qui tiennent compte des remèdes traditionnels et des pratiques de guérison et de mieux-être autochtones.
Parmi ceux qui ont déclaré que l’accès à des services adaptés sur le plan culturel revêtait de l’importance pour eux, 68 % des membres des Premières Nations vivant hors réserve, 61 % des Métis et 67 % des Inuit ont indiqué que de tels services leur donnent l’impression qu’on respecte leur culture, leurs croyances et leur identité. Environ la moitié des membres des Premières Nations vivant hors réserve (49 %) et des Inuit (50 %), ainsi que 37 % des Métis ont indiqué qu’ils seraient plus susceptibles de demander des soins de santé si de tels services étaient offerts. Enfin, près de la moitié des Inuit (48 %), 41 % des membres des Premières Nations vivant hors réserve et 32 % des Métis ont déclaré que de tels services les font sentir plus à l’aise de discuter d’expériences délicates ou traumatisantes.
La hausse des prix a une incidence sur la capacité à pratiquer des activités de récolte traditionnelles
Le deuxième volet de la série, dont la collecte s’est déroulée du 3 au 22 septembre 2024, portait sur le bien-être des membres des Premières Nations vivant hors réserve, des Métis et des Inuit, ainsi que sur les effets de la hausse des prix dans leur vie.
En 2022, l’Indice des prix à la consommation a augmenté pour atteindre un niveau jamais vu depuis le début des années 1980. Le rythme de croissance a ralenti en 2023 et 2024, mais les prix sont restés généralement élevés, et la population d’un bout à l’autre du pays pouvait en ressentir les effets.
Chez les Autochtones, 17 % des membres des Premières Nations vivant hors réserve, 14 % des Métis et 32 % des Inuit ont déclaré que la hausse des prix avait limité leur capacité à pratiquer la chasse, la pêche ou le piégeage au cours des six mois précédents en raison, par exemple, du coût de l’essence, des munitions ou de l’équipement.
Les activités liées aux ressources comme moyen de subsistance dans le Nord ont également été touchées par le coût élevé de l’équipement et de l’essence pour l’expédition et la chasse. Parmi les Inuit vivant dans l’Inuk Nunangat, plus de la moitié (52 %) ont déclaré que la hausse des prix avait limité leur capacité à chasser, à pêcher ou à piéger. Chez les Inuit vivant à l’extérieur de l’Inuk Nunangat, ce taux était beaucoup plus faible (12 %).
Les répercussions à long terme des conditions météorologiques extrêmes et des catastrophes naturelles peuvent avoir une incidence sur les contacts avec la famille et les amis, ainsi que sur la capacité à s’adonner des activités fondées sur la terre
Enfin, le troisième et dernier volet de la série, mené du 18 novembre au 15 décembre 2024, portait sur le niveau de préparation aux situations d’urgence et les expériences relatives aux conditions météorologiques extrêmes et aux catastrophes naturelles chez les Autochtones.
Pour de nombreux Autochtones, les activités liées à la terre représentent un point de rencontre où la culture est maintenue et où la vie communautaire se manifeste. Les phénomènes météorologiques extrêmes peuvent avoir une incidence négative sur ces liens.
Les Autochtones qui ont vécu un événement météorologique extrême ou une catastrophe naturelle ont été invités à faire état des répercussions à long terme découlant de cette expérience. Parmi les membres des Premières Nations vivant hors réserve, 1 personne sur 10 (10 %) a déclaré avoir perdu le contact avec sa famille ou ses amis. Cette proportion est légèrement plus élevée chez les Métis (14 %).
De nombreux Inuit ont indiqué qu’un événement météorologique extrême ou une catastrophe naturelle avait eu une incidence négative sur leur capacité à pratiquer des activités liées à la terre. Chez ces derniers, c’est l’incapacité de pratiquer la chasse, la pêche, le piégeage ou la cueillette de plantes sauvages (17 %) qui a le plus souvent été mentionnée comme répercussion à long terme.
Pour en savoir plus
Deux nouveaux tableaux de la SEPNMI ont été diffusés cette semaine (41-10-0082-01 et 41-10-0083-01), en complément à un autre tableau diffusé en avril (41-10-0081-01).
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Note aux lecteurs
La Série d’enquêtes auprès des membres des Premières Nations, des Métis et des Inuit (SEPNMI) est une série d’enquêtes par panel composée de trois volets. Elle a été élaborée dans le contexte des appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation, des appels à la justice de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, ainsi que du Cadre d’indicateurs canadien pour les objectifs de développement durable et le Cadre de qualité de vie.
Pour obtenir de plus amples renseignements sur la SEPNMI, y compris sur les ressources pour les répondants, consultez la page Web Série d’enquêtes auprès des membres des Premières Nations, des Métis et des Inuit.
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