Détail de la facture d’épicerie moyenne au Canada et de ce qui pourrait se trouver dans un panier (partie 1)

24 juillet 2025, 11 h 00 (HAE)

(Note : le présent article est la première partie d’une série en deux parties portant sur la variation des dépenses alimentaires des ménages. La deuxième partie sera publiée le mercredi 30 juillet.)

Dans le cadre de l’Enquête sur les dépenses des ménages (EDM), nous diffusons tous les deux ans des données détaillées sur les dépenses moyennes des ménages pour un large éventail d’articles et de catégories de produits. Les données les plus récentes remontent à 2023, lorsque les dépenses moyennes des ménages pour les aliments achetés au magasin se chiffraient à 8 659 $, en hausse de 7,4 % par rapport à 2021.

En 2022, les prix à la consommation dans les épiceries ont augmenté de 9,8 %, ce qui représente l’augmentation la plus marquée depuis 1981. Cette hausse s’était inscrite dans un contexte de perturbations de la chaîne d’approvisionnement et d’augmentation des coûts des intrants (comme le carburant et les engrais) liées à la pandémie de COVID-19 et à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. En 2023, les prix ont enregistré une autre hausse (+7,8 %).

Les prix facturés par les fabricants à la sortie de l’usine, mesurés par l’Indice des prix des produits industriels, ont également augmenté dans toutes les sections de décembre 2021 à décembre 2023. En effet, les prix ont augmenté dans les sections des viandes, poissons et produits laitiers (+10,3 %), des fruits, légumes, aliments pour animaux et autres produits alimentaires (+13,6 %) et des boissons (+17,1 %), et les prix ont augmenté de façon marquée pour plusieurs produits individuels faisant partie de ces catégories.

Dans ce contexte, examinons comment les dépenses ont évolué de 2021 à 2023 dans les huit catégories de produits alimentaires sur lesquelles porte l’EDM, et penchons-nous sur manière dont le panier d’épicerie moyen au Canada a pu changer.

Dans cette première partie, nous passerons en revue les quatre catégories pour lesquelles les dépenses sont les plus élevées, en ordre descendant.

Les Canadiens et Canadiennes continuent d’avoir le bec sucré (et salé)

En 2023, les ménages canadiens ont dépensé en moyenne 2 153 $ en boissons non alcoolisées et autres produits alimentaires; il s’agit d’une hausse de 11,9 % par rapport à 2021.

Ces produits constituaient la plus importante part des dépenses parmi les catégories d’aliments en 2023. Ce sont les boissons non alcoolisées et les préparations pour boissons (599 $; +7,7 %), telles que les boissons gazeuses et l’eau en bouteille, qui ont contribué le plus à l’augmentation, suivies des condiments, des épices et des vinaigres (377 $; +5,6 %) et du sucre et des confiseries (343 $; +10,6 %) (principalement les bonbons et les chocolats). Par ailleurs, les aliments congelés et préparés, y compris les collations (158 $; +6,0 %), ont continué de contribuer à la hausse des prix des dépenses en boissons non alcoolisées et autres produits alimentaires.

Les prix à la consommation pour cette catégorie ont augmenté de 21,2 % de 2021 à 2023, et les prix des graisses et huiles comestibles (+46,6 %) ont augmenté de manière particulièrement marquée.

Les dépenses en viande changent peu, mais se classent toujours au deuxième rang des plus grandes parts du budget alimentaire

En 2023, les ménages canadiens ont dépensé en moyenne 1 544 $ en viande, ce qui représente une hausse de 1,8 % par rapport à 2021. Les dépenses en poulet (346 $; +24,0 %) ont été le principal facteur à l’origine de la croissance, alors que les dépenses consacrées au bœuf (391 $; -1,8 %) et au porc (140 $; -16,2 %) ont diminué.

Les prix du bœuf et du poulet ont augmenté à des rythmes semblables de 2021 à 2023, mais les consommateurs se sont peut-être tournés davantage vers les morceaux de poulet tels que les pilons ou les cuisses, qui sont généralement moins chers que la plupart des morceaux de bœuf.

Les dépenses moyennes ont légèrement augmenté pour la viande transformée (612 $; +5,0 %), y compris pour les saucisses fumées, et dans une moindre mesure, pour les saucisses, le bacon et le jambon. Les ménages ont également dépensé davantage pour les autres préparations à base de viande (200 $; +19,0 %), y compris pour les plats congelés et prêts à manger ou à cuire.

Les dépenses en produits laitiers et en œufs sont stables

En 2023, les dépenses moyennes pour les produits laitiers et les œufs (1 203 $; +3,6 % par rapport à 2021) ont fait en sorte que cette catégorie de produits de base est demeurée fermement en troisième place en ce qui concerne les dépenses par catégorie.

Les ménages ont dépensé moins pour le fromage (359 $; -5,2 %), bien que cet aliment soit resté le poste de dépense le plus important dans cette catégorie. En revanche, les dépenses pour le lait (239 $; +6,2 %) et les autres produits laitiers (309 $, +5,8 %), comme la crème, ont augmenté, ce qui a contrebalancé la baisse enregistrée pour le fromage.

Il n’y a pas eu de changement notable dans les dépenses en œufs (131 $; +0,8 %), malgré l’augmentation de 18,1 % des prix observée de 2021 à 2023, qui est en partie attribuable à l’augmentation du coût des intrants et à la réduction de l’offre dans le contexte des éclosions de grippe aviaire.

Les dépenses moyennes augmentent pour certains fruits frais, tandis qu’elles diminuent pour d’autres

Des variations intéressantes ont été observées dans les dépenses moyennes des ménages pour les fruits frais (719 $; +6,0 % par rapport à 2021), lesquelles étaient probablement attribuables en grande partie à la saisonnalité, à la variété des choix et aux prix. Les fruits frais ont représenté la plus grande part des dépenses totales dans la catégorie des fruits, des préparations à base de fruits et des noix (1 073 %; +4,2 %).

À titre d’exemple, les pommes (82 $; +15,5 %) ont été le principal facteur à l’origine de la hausse des dépenses en fruits frais, ce qui a consolidé leur statut de produit de base. En revanche, les ménages ont dépensé moins pour les pêches et les nectarines (16 $; -40,7 %).

L’augmentation des dépenses en fraises (72 $; +28,6 %) a été contrebalancée par la diminution des dépenses pour les autres baies (91 $; -23,0 %). Les dépenses en bananes et plantains ont été en grande partie inchangées (63 $; -1,6 %), compte tenu de leur approvisionnement constant et de leurs prix stables.

Les dépenses en agrumes (145 $; +51,0 %) ont enregistré une augmentation notable, étant donné leur rotation régulière dans le régime alimentaire de nombreux Canadiens et Canadiennes. À l’opposé, les dépenses en noix et graines ont diminué (118 $; -11,3 %), probablement en raison d’une transition vers d’autres produits de base essentiels.

Les prix des fruits frais ont augmenté de plus de 10 % en 2022 (+10,4 %); ils ont également augmenté en 2023 (+6,0 %), quoiqu’à un rythme plus lent.

Regard vers l’avenir

Dans la deuxième et dernière partie de cette série, qui sera publiée le mercredi 30 juillet, l’analyse portera sur les dépenses dans les quatre catégories restantes : les légumes et les préparations à base de légumes; les produits de boulangerie; les produits céréaliers et les autres produits céréaliers; et les poissons et fruits de mer.

Note aux lecteurs

Les dépenses moyennes diffusées dans le cadre de l’Enquête sur les dépenses des ménages (EDM) sont fondées sur des données recueillies auprès des ménages canadiens dans les 10 provinces et les 3 capitales territoriales. Les statistiques pour le Canada portent sur les 10 provinces seulement.

Certaines variations dans les dépenses moyennes d’une année de référence à l’autre peuvent ne pas être statistiquement significatives. Pour obtenir de plus amples renseignements sur l’EDM, visitez la page d’information de l’enquête.

Journée des terroirs du Canada

Quels que soient les aliments que vous comptiez acheter à l’épicerie, une journée spéciale pour les passionnés de cuisine canadiens sera célébrée le mois prochain.

Le 2 août est la Journée des terroirs du Canada (lien en anglais seulement), qui invite et encourage tout le monde à acheter, à cuisiner et à manger des produits canadiens. Cette journée a été créée à l’origine sous le nom de « World’s Longest Barbecue » (barbecue le plus long du monde) par Anita Stewart, défenseure de longue date des produits alimentaires canadiens, sa famille et un certain nombre de partisans novateurs, dans le but de manifester leur soutien aux éleveurs de bœufs et aux agriculteurs canadiens.

Mme Stewart, qui est décédée en 2020, a été décorée de l’Ordre du Canada en 2012En 2023, le Parlement a officiellement reconnu la Journée des terroirs du Canada, lors de son 20e anniversaire.

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