Préparez-vous, l’hiver arrive… ainsi que son cortège de virus!

2 décembre 2025, 09 h 15 (HNE)

Alors que le froid hivernal enveloppe le Canada, la ruée vers l’intérieur commence, celle-ci étant souvent accompagnée d’une recrudescence des infections respiratoires. Les virus se propagent facilement dans les espaces confinés, les gens courent un risque accru d’être infectés par ces maladies pendant les mois les plus froids. Vous pouvez vous prémunir contre les virus respiratoires en suivant les recommandations du gouvernement du Canada.

La grippe grimpe en hiver et s’estompe au printemps

L’analyse des eaux usées peut fournir un aperçu du niveau d’activité des maladies respiratoires dans une collectivité, car les personnes infectées excrètent ces virus dans les eaux usées. Même si une personne ne présente aucun symptôme, elle peut tout de même excréter des virus qui peuvent être détectés grâce à l’analyse des eaux usées. L’analyse des données de l’Enquêtes et programmes statistiques - Enquête canadienne sur les eaux usées (ECEU) menée dans cinq villes canadiennes durant la période de l’été 2024 au début de l’automne 2025 a permis de mettre en évidence la fluctuation des niveaux d’activité de diverses maladies respiratoires, comme la COVID-19, la grippe et le virus respiratoire syncytial (VRS) tout au long des saisons grippales (voir la section « Pourquoi surveillons-nous les eaux usées? »).

Les concentrations des virus de la grippe et du VRS étaient plus élevées durant l’hiver 2025 à Halifax, à Montréal, à Toronto, à Edmonton et dans la région métropolitaine de Vancouver, cinq des villes étudiées dans le cadre de l’Enquête canadienne sur les eaux usées. Tout comme la neige, les niveaux d’activité virale de la grippe et du VRS ont atteint des sommets au début de l’hiver et ont commencé à diminuer vers le mois de mars (voir la section « Niveaux élevés, faibles et entre les deux »).

De l’été 2024 à l’automne 2025, les niveaux d’activité virale de la grippe et du VRS ont suivi cette tendance saisonnière générale dans les cinq villes à l’étude. Dans chacune de ces cinq villes, les niveaux d’activité virale de la grippe ont atteint leur sommet en janvier ou février 2025.

Concentrations du virus de la grippe et du virus respiratoire syncytial détectées dans les eaux usées à l’automne 2025

En septembre 2025, les concentrations du virus grippal et du VRS dans les eaux usées étaient modérées à faibles dans les cinq villes, à l’instar des niveaux enregistrés au cours du même mois l’année précédente.

Les niveaux de la COVID-19 dans les eaux usées

Bien que la COVID-19 soit également une maladie respiratoire, elle présente une plus grande variabilité et son activité virale suit moins les tendances saisonnières que celle de la grippe et du VRS.

En effet, durant la période de l’été 2024 à l’automne 2025, l'activité virale de la COVID-19 dans les eaux usées a atteint leur sommet à des moments différents dans les cinq villes étudiées.

Par exemple, les niveaux d’activité virale de la COVID-19 ont atteint leur apogée dans la région métropolitaine de Vancouver en été (mi-août 2024).

À Edmonton et à Halifax, les niveaux d’activité virale de la COVID-19 étaient les plus élevés à l’automne (octobre et décembre 2024).

À Montréal et à Toronto, les niveaux d’activité virale de la COVID-19 étaient les plus élevés en hiver (de décembre 2024 à février 2025).

Il convient de noter qu’une augmentation des niveaux d’activité virale de la COVID-19 dans les eaux usées a été observée durant la période d’août 2024 à la mi-septembre 2024 dans les cinq villes étudiées, ce qui laisse entendre qu’il existe un risque accru de transmettre la maladie pendant la période de rentrée scolaire.

Les niveaux de la COVID-19 dans les eaux usées à l’automne 2025

La COVID-19 est toujours présente au Canada. Selon les analyses des eaux usées réalisées en septembre 2025, les niveaux d’activité virale de la COVID-19 dans la région métropolitaine de Vancouver fluctuaient entre des valeurs élevées et modérées, tout comme en septembre 2024.

À Edmonton, les niveaux d’activité virale de la COVID-19 étaient élevés au début de septembre 2025, mais modérés pendant le reste du mois, à l’instar des tendances observées en septembre 2024.

Les niveaux d’activité virale de la COVID-19 étaient élevés à Toronto pendant la première semaine de septembre 2025. En revanche, un an plus tôt, les niveaux d’activité virale de la COVID-19 étaient modérés pendant tout le mois de septembre.

À Montréal, les niveaux d’activité virale de la COVID-19 étaient modérés tout au long de septembre 2025, alors que des niveaux plus élevés ont été observés au cours du même mois l’année précédente.

Les niveaux d’activité virale de la COVID-19 à Halifax étaient modérés au début de septembre 2025 et plus élevés vers la fin du mois. Une tendance similaire a été observée en septembre 2024.

Garder les niveaux d’activité virale dans les eaux usées sous la loupe tout au long de l’hiver et de l’année

Bien que cet article porte sur les niveaux d’activité virale dans cinq villes canadiennes, les données recueillies dans le cadre de l’Enquête canadienne sur les eaux usées pour des régions partout au Canada sont accessibles dans le tableau de bord Infobase de l’Agence de la santé publique du Canada.

Pour en savoir plus sur les niveaux d’activité virale de la COVID-19, de la grippe et du VRS dans votre région, consultez le Tableau de bord sur la surveillance dans des eaux usées. Celui-ci est mis à jour deux fois par semaine.

Pourquoi surveillons-nous les eaux usées?

La surveillance des eaux usées peut fournir des estimations sur les maladies infectieuses, les niveaux de consommation des drogues et la résistance aux antimicrobiens dans une collectivité.

Cette surveillance permet de générer des données en temps quasi réel sur les tendances géographiques et temporelles, sans avoir recours à des enquêtes fondées sur l’autodéclaration. Elle peut également être utilisée comme système d’alerte précoce et comme outil de suivi de l’efficacité des mesures de santé publique.

Statistique Canada, en partenariat avec le Laboratoire national de microbiologie de l’Agence de la santé publique du Canada, continue de recueillir des données pour l’Enquête canadienne sur les eaux usées, lesquelles permettent de mieux comprendre les niveaux du SRAS-CoV-2 (le virus responsable de la COVID-19), du virus grippal et du VRS dans les eaux usées des municipalités suivantes : la région métropolitaine de Vancouver, Calgary, Edmonton, London, la région de Peel, Toronto, Kingston, Montréal, Moncton et Halifax. Le présent article se fonde sur l’observation des données relatives à cinq villes pour lesquelles il existe des données historiques suffisantes pour permettre une analyse.

Niveaux élevés, faibles et entre les deux

Les seuils qui permettent de définir les niveaux d’activité virale faibles, modérés et élevés sont déterminés en calculant les centiles courants qui ont été observés lors d’une année de données à partir du point de données en question pour une municipalité donnée. Les valeurs élevées sont supérieures au 75e centile, les valeurs faibles sont inférieures au 25e centile et les valeurs modérées se situent entre ces deux centiles.

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements, communiquez avec le Service de renseignements statistiques au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (infostats@statcan.gc.ca), ou communiquez avec les Relations avec les médias (statcan.mediahotline-ligneinfomedias.statcan@statcan.gc.ca).