Section 1 : Introduction

L’environnement naturel du Canada produit de l’eau douce en abondance, laquelle alimente les écosystèmes et offre de nombreux avantages aux habitants. Cette eau douce fournit les sources d’eau potable essentielles à notre survie, sous-tend la production d’aliments et de bois d’œuvre, dilue et transporte nos déchets et permet la réalisation de tout un éventail d’autres activités telles que la production d’hydroélectricité, la fabrication, l’extraction minière, le transport et les activités récréatives. L’eau fait aussi partie intégrante des écosystèmes aquatiques en servant d’habitat aux poissons et autres organismes.

Toutefois, le volume et la qualité d’eau douce dont bénéficient les écosystèmes varient non seulement d’une année à l’autre, mais aussi en fonction des saisons et des différentes régions du pays. Cette fonction d’approvisionnement en eau douce peut aussi être modifiée et détériorée par les activités humaines. Par exemple, les changements climatiques et relatifs à la couverture terrestre influenceront certains aspects du cycle de l’eau (encadré 1.1), tandis que les eaux de ruissellement et les eaux usées rejetées par les régions urbaines et découlant de l’agriculture, de la foresterie, de l’extraction minière et d’autres activités auront une incidence sur la qualité de l’eau.

L’activité humaine et l’environnement 2016 : l’eau douce au Canada présente des statistiques à jour sur l’offre et la demande d’eau douce et propose des cartes, des graphiques et des tableaux pour chacune des 25 régions de drainage du Canada. La publication fournit également des données sur certains des facteurs qui influencent l’approvisionnement en eau douce et la qualité de celle-ci. Le rapport repose sur les données hydrométriques qui permettent le suivi des débits d’eau, les données d’enquête sur la production d’eau potable, celles portant sur l’utilisation de l’eau dans les secteurs industriel et agricole, ainsi que sur les données de nombreuses autres sources, afin de caractériser certaines des pressions qui ont une incidence sur l’approvisionnement en eau douce.

Le rapport est organisé comme suit :

La Section 2 : Offre et demande d’eau douce présente des statistiques à jour sur l’apport en eau, la qualité de l’eau et l’utilisation de l’eau.

La Section 3 : Profils des régions de drainage présente des faits saillants, des cartes, des tableaux et des graphiques portant sur l’offre et la demande d’eau et les divers facteurs qui ont une incidence sur l’approvisionnement en eau douce de chacune des 25 régions de drainage du Canada.

Les annexes incluent un glossaire des termes relatifs au domaine hydrologique, des renseignements sur les méthodologies, des équivalences ainsi que des tableaux de données détaillées.

La publication annuelle L’activité humaine et l’environnement réunit les données provenant de nombreuses sources afin de présenter un portrait statistique de l’environnement du Canada, en mettant un accent particulier sur l’activité humaine et ses relations avec les éléments naturels, à savoir l’air, l’eau, le sol, les plantes et les animaux. Chaque numéro contient des renseignements accessibles et pertinents sur un enjeu environnemental qui préoccupe les Canadiens.

Début de l'encadré

Encadré 1.1 Ce qu’il faut savoir au sujet de la présente étude

Le cycle hydrologique décrit la circulation continue de l’eau entre la Terre et l’atmosphère (figure 1.1). L’évaporation de l’eau des surfaces, la sublimation de la neige et de la glace et la transpiration des plantes créent de la vapeur d’eau. Cette vapeur d’eau s’élève dans l’air, se condense à mesure que l’air refroidit et forme des nuages. Lorsque les gouttelettes d’eau contenues dans les nuages se combinent et deviennent plus denses, elles tombent sur Terre sous forme de précipitations, c.-à-d. sous forme de pluie, de neige ou de grêle. L’eau se présente aussi sous forme de rosée et de brouillard. Elle est emmagasinée sous forme de manteau neigeux et de glaciers, ruisselle vers les ruisseaux, les rivières, les fleuves et les lacs et s’infiltre dans le sol, où elle se transforme en humidité du sol ou s’écoule jusqu’à la nappe phréatique, se transformant alors en eau souterraine. Les eaux souterraines s’écoulent lentement sous terre et rejoignent les systèmes d’eau de surface par les sources,  par l’écoulement souterrain vers les ruisseaux, rivières, lacs et les océans, ainsi que lorsqu’elle est puisée. Les eaux souterraines peuvent également être emmagasinées dans les aquifères pendant des centaines ou des milliers d’années.

Les océans constituent la principale source d’eau de la planète, alors que l’eau douce représente moins de 3 % de toute l’eau présente sur la planète. Cette eau douce se trouve dans les glaciers, la glace et la neige, ainsi que dans les ruisseaux, lacs, rivières, fleuves et milieux humides, et se présente également sous forme d’eau souterraine et d’humidité du sol.

L’eau douce renouvelable désigne l’eau qui alimente régulièrement nos rivières, lacs et aquifères. Par opposition, l’eau douce non renouvelable est l’eau qui est emmagasinée dans les aquifères profonds, les calottes glaciaires et les glaciers dont le taux de réapprovisionnement est négligeable par rapport à l’échelle temporelle humaine. Une certaine partie de l’eau douce des Grands Lacs et d’autres grandes étendues d’eau peut aussi être considérée comme non renouvelable, car le taux de renouvellement est très faible.

L’apport en eau est une estimation du volume d’eau douce renouvelable. Cette valeur est calculée à partir des données sur les débits d’eau non régularisés dans les rivières et ruisseaux du Canada. Bien que l’apport en eau fournisse une estimation du volume d’eau douce renouvelable, cette mesure peut aussi inclure un certain volume d’eau jugée non renouvelable (p. ex. l’eau provenant du recul des glaciers).

Dans la mesure du possible, les données sont agrégées et présentées selon les 25 régions de drainage (carte 1.1)Note 1, lesquelles regroupent 974 sous-sous aires de drainage qui représentent la totalité des terres et étendues d’eau douce intérieures. Les régions de drainage peuvent ensuite être regroupées selon leur lieu de déversement, soit l’une des 5 aires de drainage océaniques : Océan Pacifique, Océan Arctique, Golfe du Mexique, Baie d’Hudson et Océan Atlantique. Cette classification est une variante de la classification officielle des aires de drainage de Statistique Canada, la Classification type des aires de drainage (CTAD) 2003.

Fin de l'encadré

Note


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