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Produit intérieur brut, revenus et dépenses, quatrième trimestre de 2016

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Diffusion : 2017-03-02

Le produit intérieur brut (PIB) réel a augmenté de 0,6 % au quatrième trimestre, après avoir progressé de 0,9 % au troisième trimestre. La demande intérieure finale a continué de ralentir (+0,1 %), alors que l'investissement des entreprises est demeuré faible.

Graphique 1  Graphique 1: Produit intérieur brut et demande intérieure finale
Produit intérieur brut et demande intérieure finale

Les dépenses de consommation finale des ménages se sont accrues de 0,6 %, soit un rythme de croissance légèrement moins rapide qu'au trimestre précédent (+0,7 %). Cette croissance est attribuable à une augmentation des dépenses en biens durables (+2,0 %) et en services financiers, comme les fonds communs de placement et les commissions liées aux transactions d'actions et d'obligations (+1,6 %). L'investissement dans le logement a augmenté de 1,2 %.

Les exportations ont augmenté de 0,3 %, après avoir progressé de 2,3 % au troisième trimestre. Les exportations de biens (+0,3 %) et de services (+0,5 %) ont affiché des hausses. Les importations de biens ont diminué de 4,1 %, ce qui a contribué à une baisse de 3,5 % des importations globales. Cette baisse était en partie attribuable à l'importation non renouvelable d'un important module destiné au projet pétrolier extracôtier Hebron au troisième trimestre.

La formation brute de capital fixe des entreprises a poursuivi sa baisse, diminuant de 2,1 % au quatrième trimestre, à la suite d'un recul de 0,5 % au troisième trimestre. L'investissement des entreprises dans les ouvrages non résidentiels a fléchi de 5,9 %, après avoir affiché une forte croissance au troisième trimestre (+3,5 %), laquelle était partiellement attribuable à un important investissement non renouvelable dans le projet pétrolier extracôtier Hebron. L'investissement en machines et en matériel (-2,7 %) et en produits de propriété intellectuelle (-1,9 %) a également diminué.

Les entreprises ont réduit leurs stocks de 5,0 milliards de dollars au quatrième trimestre, après avoir accumulé 7,4 milliards de dollars en stocks au troisième trimestre. Les stocks des fabricants ont diminué de 6,9 milliards de dollars. Les stocks des détaillants de véhicules automobiles ont diminué de 1,9 milliard de dollars, sous l'effet d'une augmentation de 1,5 % des achats de véhicules par les ménages et d'une diminution de 6,0 % des importations de voitures particulières et de camions légers.

Exprimé en taux annualisé, le PIB réel a progressé de 2,6 % au quatrième trimestre. Par comparaison, le PIB réel aux États-Unis s'est accru de 1,9 %.

Graphique 2  Graphique 2: Contribution à la variation en pourcentage du produit intérieur brut réel au quatrième trimestre
Contribution à la variation en pourcentage du produit intérieur brut réel au quatrième trimestre

Les dépenses des ménages augmentent

Les dépenses de consommation finale des ménages ont crû de 0,6 %, soit un rythme de croissance légèrement moins rapide qu'au troisième trimestre (+0,7 %). Elles demeurent cependant le principal facteur à l'origine de la croissance du PIB. Les dépenses en biens ont progressé de 0,9 %, après avoir augmenté de 0,3 % au trimestre précédent. Les dépenses en services ont quant à elles augmenté de 0,4 %, après s'être accrues de 1,0 % au troisième trimestre, sous l'effet d'une augmentation de 1,6 % des dépenses en services financiers, comme les fonds communs de placement et les commissions liées aux transactions d'actions et d'obligations.

Les dépenses en biens durables ont progressé de 2,0 %, après avoir affiché des baisses aux deux trimestres précédents, les achats de véhicules (+1,5 %) ayant clos l'année en force. La consommation de biens semi-durables (+1,5 %) et non durables (+0,2 %) a aussi augmenté.

Remontée du marché de l'habitation

L'investissement des entreprises dans la construction résidentielle a connu une reprise, affichant une hausse de 1,2 % après deux trimestres faibles. La croissance observée au quatrième trimestre est principalement attribuable aux investissements en construction de logements neufs (+1,9 %), alors que les investissements en rénovations (+1,7 %) ont également affiché une forte croissance. Les coûts de transfert de propriété ont reculé de 1,0 %, ce qui marque un contraste par rapport à la force du marché de la revente observée plus tôt dans l'année.

La croissance des exportations ralentit, tandis que les importations diminuent

Les exportations de biens et de services ont augmenté de 0,3 % au quatrième trimestre, après avoir affiché une hausse de 2,3 % au troisième trimestre.

Les exportations de biens se sont accrues de 0,3 %, après avoir augmenté de 2,3 % au trimestre précédent. Cette croissance est principalement attribuable aux exportations de pétrole brut et de pétrole brut bitumineux (+7,9 %), ainsi qu'aux exportations de produits en métal et de produits minéraux non métalliques (+4,0 %). La baisse des exportations de voitures particulières et de camions légers (-6,4 %) a partiellement contrebalancé la croissance globale.

Les exportations de services ont augmenté de 0,5 %, après avoir reculé de 2,0 % au troisième trimestre.

Les importations de biens et de services ont diminué de 3,5 % au quatrième trimestre, après avoir augmenté de 1,2 % au trimestre précédent.

Les importations de biens ont diminué de 4,1 %, après avoir affiché une croissance de 1,2 % au troisième trimestre. Les importations de machines, de matériel et de pièces industriels ont reculé de 18,4 %, annulant la forte croissance de 19,8 % enregistrée au troisième trimestre, attribuable à l'importation d'un important module destiné au projet Hebron. La diminution des importations de pétrole brut et de pétrole brut bitumineux (-28,8 %) a également contribué à la baisse globale. En revanche, la hausse des importations de produits en métal et de produits minéraux non métalliques (+3,3 %) et de matériel et de pièces électroniques et électriques (+1,6 %) a atténué la baisse globale.

Les importations de services ont reculé de 1,1 %, après avoir augmenté de 1,2 % au troisième trimestre. Cette baisse s'explique par une diminution des importations de services commerciaux (-1,8 %) et de services de transport (-1,5 %).

L'investissement des entreprises continue de diminuer

La formation brute de capital fixe des entreprises a diminué de 2,1 % au quatrième trimestre, ce qui marque une neuvième baisse mensuelle d'affilée. Par conséquent, la demande intérieure finale (+0,1 %) a ralenti pour un deuxième trimestre consécutif.

L'investissement des entreprises en ouvrages non résidentiels a reculé de 5,9 %, après avoir augmenté de 3,5 % au trimestre précédent. L'investissement en ouvrages de génie (-7,3 %) a plus qu'annulé la croissance marquée observée au troisième trimestre (+5,3 %), laquelle était partiellement attribuable à la livraison de la plate-forme pétrolière Hebron.

Les entreprises ont réduit leur investissement en produits de propriété intellectuelle (-1,9 %), après les avoir réduits de 4,5 % au troisième trimestre. L'investissement en prospection minière et en évaluation (-21,0 %) a régressé à un taux semblable à celui observé au troisième trimestre, principalement en raison d'une diminution de l'activité de prospection dans le secteur du pétrole et du gaz. L'investissement en logiciels a crû de 0,4 %, alors que l'investissement en recherche et développement était inchangé.

L'investissement dans les machines et le matériel a connu un recul de 2,7 % principalement attribuable à une baisse de l'investissement dans les machines et le matériel d'usage industriel (-7,4 %). L'investissement dans les aéronefs et autres matériel et pièces de transport a progressé de 14,0 %.

Graphique 3  Graphique 3: Formation brute de capital fixe des entreprises
Formation brute de capital fixe des entreprises

Réduction des stocks

Les entreprises ont réduit leurs stocks de 5,0 milliards de dollars au quatrième trimestre, après avoir accumulé 7,4 milliards de dollars en stocks au troisième trimestre.

Les stocks non agricoles ont diminué de 4,8 milliards de dollars. Les stocks des fabricants ont reculé de 6,9 milliards de dollars, sous l'effet d'une réduction des stocks de biens durables de 7,0 milliards de dollars et d'une augmentation des stocks de biens non durables de 151 millions de dollars. Les stocks des détaillants ont reculé de 1,4 milliard de dollars, principalement en raison de la réduction de 1,9 milliard de dollars des stocks de véhicules automobiles. Les grossistes ont augmenté la valeur de leurs stocks de biens durables de 3,2 milliards de dollars et celle de leurs biens non durables de 1,0 milliard de dollars.

Les stocks agricoles ont reculé de 259 millions de dollars au quatrième trimestre à la suite d'importantes accumulations au deuxième trimestre (+1,1 milliard de dollars) et au troisième trimestre (+1,2 milliard de dollars).

Le ratio des stocks aux ventes dans l'ensemble de l'économie a ainsi connu une légère diminution, passant de 0,748 au troisième trimestre à 0,745 au quatrième trimestre.

Croissance du revenu disponible des ménages

Le revenu disponible des ménages s'est accru de 1,5 %, après avoir augmenté de 1,7 % au troisième trimestre (en valeur nominale), dépassant ainsi le rythme de croissance des dépenses de consommation finale des ménages (+1,0 %). Le taux d'épargne des ménages a augmenté, passant de 5,5 % à 5,8 %.

Le ratio du service de la dette des ménages (qui correspond aux paiements versés sur les prêts hypothécaires et non hypothécaires des ménages divisés par leur revenu disponible) a reculé, passant de 14,05 % au troisième trimestre à 13,95 % au quatrième trimestre, le revenu disponible ayant augmenté plus rapidement que les paiements sur les intérêts.

La rémunération des salariés a progressé de 1,4 %, ce qui en fait le principal facteur à l'origine de la croissance du revenu disponible. Les traitements et les salaires ont progressé de 1,4 %, les industries de services (+1,5 %) et les industries productrices de biens (+1,1 %) ayant affiché des hausses.

L'excédent d'exploitation brut augmente sous l'effet d'une hausse des prix à l'exportation

L'excédent d'exploitation brut des sociétés non financières s'est accru de 3,5 %, à la suite d'une augmentation semblable au troisième trimestre, tandis que celui des sociétés financières s'est accru de 3,9 %.

La croissance des prix à l'exportation et la réduction des stocks ont contribué à la hausse des revenus des sociétés non financières. Les prix à l'exportation des produits énergétiques et des minerais métalliques et minéraux non métalliques ont augmenté au quatrième trimestre.

Les termes de l'échange, c'est-à-dire le prix des exportations par rapport au prix des importations, se sont améliorés pour un troisième trimestre d'affilée, en hausse de 1,9 %, alors que le revenu national brut réel a progressé de 1,3 %.

Bilan annuel de 2016

Le PIB réel a affiché une croissance de 1,4 % en 2016, après avoir connu une hausse plus modeste en 2015 (+0,9 %). La demande intérieure finale a augmenté de 0,9 %, comparativement à 0,3 % l'année précédente. La croissance observée, stimulée par les dépenses de consommation des ménages, s'est concentrée au premier et au deuxième trimestres, pour ensuite ralentir vers la fin de l'année. Les dépenses de consommation des ménages se sont accrues de 2,2 %, après avoir augmenté de 1,9 % en 2015. Les dépenses consacrées aux biens (+2,7 %) ainsi qu'aux services (+1,9 %) se sont accrues.

Une augmentation de 2,0 % des dépenses de consommation finale des administrations publiques a également contribué à la croissance annuelle. Cela représente une accélération par rapport à la croissance de 1,5 % observée en 2015.

La croissance annuelle enregistrée en 2016 a subi l'effet à la baisse de l'investissement des entreprises en ouvrages non résidentiels, lequel a affiché un recul de plus de 10 % (-10,7 %) pour une deuxième année consécutive, attribuable en grande partie à la faiblesse du secteur de l'énergie.

En revanche, l'investissement dans le logement a affiché une croissance annuelle de 2,9 %. Les coûts de transfert de propriété (+7,6 %) et les investissements en construction de logements neufs (+2,3 %) et en rénovations (+0,7 %) ont tous contribué à cette croissance.

Les exportations de biens et de services ont progressé de 1,1 % en 2016, en dépit de quelques fluctuations observées au cours de l'année. Les exportations de services ont progressé de 4,0 % et les exportations de biens, de 0,5 %. Les importations ont diminué de 1,0 % en 2016, sous l'effet d'une baisse des importations de biens (-1,3 %). Cependant, les importations de services ont affiché une légère hausse (+0,2 %).

Le revenu intérieur brut réel a progressé de 0,7 % en 2016, alors qu'il avait reculé de 1,4 % en 2015. Les termes de l'échange ont de nouveau diminué, en baisse de 2,1 %, après un recul de 6,9 % en 2015, sous l'effet d'une augmentation des prix à l'importation (+1,3 %) et d'une diminution des prix à l'exportation (-0,9 %). L'indice implicite des prix du PIB s'est accru de 0,6 % après avoir diminué de 0,8 % en 2015.

Le revenu disponible des ménages a progressé de 3,8 %, sous l'effet d'une hausse de la rémunération des salariés de 2,5 %. Le revenu disponible des ménages a ainsi augmenté à un rythme plus rapide que les dépenses de consommation finale des ménages (+3,2 % en valeur nominale), ce qui a mené à une légère croissance du taux d'épargne des ménages, qui est passé de 5,0 % en 2015 à 5,3 % en 2016.

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Aujourd'hui, nous jetons un regard rétrospectif sur l'évolution des dépenses de consommation finale des ménages depuis 1947.

En 2016, les dépenses en services ont représenté la majorité (56,3 %) de la totalité des dépenses des consommateurs, leur part ayant presque doublé depuis 1947 (30,7 %). Cette importante transition vers les services est en partie attribuable aux coûts du logement, la part des dépenses consacrées au loyer ayant augmenté, passant de 9,2 % en 1947 à 20,6 % en 2016. Toutefois, la proportion des dépenses consacrées à la plupart des autres catégories de services a aussi augmenté au cours de cette période, y compris les dépenses en services de restauration et d'hébergement, en services financiers et en services de communication.

En revanche, la proportion des dépenses consacrées à la plupart des types de biens a diminué depuis 1947. Les produits alimentaires et boissons non alcoolisées, par exemple, ont représenté 9,1 % des dépenses des consommateurs en 2016, comparativement à 23,1 % en 1947. Cette diminution peut s'expliquer en partie par la transition vers la production marchande de la préparation d'aliments associée à la croissance de l'activité des femmes sur le marché du travail. Les véhicules constituent l'une des catégories de biens dont la part des dépenses a augmenté, celle-ci étant passée de 2,7 % en 1947 à 6,6 % en 2016.







  Note aux lecteurs

Pour obtenir des renseignements sur la désaisonnalisation, voir le document intitulé Données désaisonnalisées — Foire aux questions.

Les variations en pourcentage des statistiques relatives aux dépenses (comme les dépenses personnelles, l'investissement, les exportations et les importations) sont calculées à partir de mesures en volume qui sont corrigées en fonction des variations de prix. Les variations en pourcentage des statistiques relatives aux revenus et des statistiques relatives au mouvement de fonds (comme le revenu du travail, les bénéfices des sociétés, les emprunts hypothécaires et le financement total obtenu) sont calculées à partir de valeurs nominales, ce qui signifie qu'elles ne sont pas corrigées en fonction des variations de prix.

Il existe deux façons d'exprimer le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) et d'autres séries chronologiques comprises dans le présent communiqué :

  1. À moins d'indication contraire, les taux de croissance compris dans le présent communiqué représentent la variation en pourcentage dans la série d'un trimestre au suivant, par exemple du deuxième trimestre au troisième trimestre de 2016.
  2. La croissance trimestrielle peut être exprimée à un taux annuel au moyen d'une formule de croissance composée, tout comme le taux d'intérêt mensuel peut être exprimé à un taux annuel. L'utilisation du taux de croissance à un taux annuel facilite la comparaison avec les statistiques officielles sur le PIB des États-Unis. Le taux de croissance trimestriel et le taux de croissance trimestriel annualisé devraient être interprétés comme une indication de la tendance la plus récente du PIB.

Révisions

Les données du PIB du quatrième trimestre de 2016 sont diffusées en même temps que les données révisées du premier trimestre de 2016 au troisième trimestre de 2016. Ces données intègrent des données nouvelles et révisées et des données mises à jour des tendances saisonnières.

Tableaux de données CANSIM en temps réel

Les tableaux de données CANSIM en temps réel 380-8063 et 380-8064 seront mis à jour le 13 mars. Pour obtenir plus de renseignements, consultez le document Tableaux de données CANSIM en temps réel.

Prochaine diffusion

Les données du PIB selon les revenus et dépenses du premier trimestre seront diffusées le 31 mai.

Produits

Le module Système des comptes macroéconomiques, accessible sous l'onglet Parcourir par ressource clé de notre site Web, offre un portrait à jour des économies nationale et provinciales et de leur structure.

Le Guide méthodologique : Système canadien des comptes macroéconomiques (Numéro au catalogue13-607-X) est également accessible.

Le Guide de l'utilisateur : Système canadien des comptes macroéconomiques (Numéro au catalogue13-606-G) est aussi accessible.

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