Contrôle et vente des boissons alcoolisées, exercice se terminant le 31 mars 2016
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Diffusion : 2017-05-02
Les Canadiens préfèrent encore la bière, mais pas autant qu'auparavant.
La bière est demeurée la boisson alcoolisée privilégiée des Canadiens, alors que ses ventes se sont chiffrées à 9,2 milliards de dollars (41,5 % des ventes totales en 2015-2016). Toutefois, la part de marché des autres types de boissons alcoolisées, notamment le vin, a continué de progresser.
Dans l'ensemble, au cours de l'exercice se terminant le 31 mars 2016, les ventes de boissons alcoolisées des sociétés des alcools, de leurs agences et des autres points de vente au détail ont atteint 22,1 milliards de dollars, en hausse de 3,5 % par rapport à l'année précédente.
Le volume total d'alcool vendu en 2015-2016 a augmenté de 2,2 % pour s'établir à 3 102 millions de litres, soit 246,4 millions de litres d'alcool absolu.
Le revenu net réalisé par les sociétés des alcools provinciales et territoriales a augmenté de 7,2 % pour atteindre 6,1 milliards de dollars en 2015-2016. Toutes les sociétés des alcools ont déclaré un revenu net positif en 2015-2016, et 9 secteurs de compétence sur 13 ont affiché des hausses de revenu net par rapport à l'exercice précédent.
Le revenu net et les autres revenus des administrations publiques provenant du contrôle et de la vente de boissons alcoolisées, y compris les taxes d'accise, les taxes de vente au détail, les taxes propres à l'alcool et les revenus de licences et de permis, se sont chiffrés à 11,5 milliards de dollars en 2015-2016.
Hausse des ventes de bière
Au cours de l'exercice se terminant le 31 mars 2016, les ventes de bière des sociétés des alcools, de leurs agences et des autres points de vente au détail ont atteint 9,2 milliards de dollars, en hausse de 2,3 % par rapport à l'année précédente.
Les ventes de bière en proportion des ventes totales de boissons alcoolisées ont été en baisse ces dernières années. Exprimée en dollars, la part de marché de la bière s'établissait à 46,7 % en 2006-2007, tandis que celle du vin était de 27,0 %. En 2015-2016, la part de marché de la bière a diminué pour se fixer à 41,5 %, tandis que celle du vin a augmenté pour se chiffrer à 31,6 %.
Les ventes de bière canadienne ont augmenté de 1,9 %, tandis que les ventes de bière importée ont connu une hausse de 4,6 % en 2015-2016. Les ventes de bière ont constitué la plus grande part de marché des ventes totales de boissons alcoolisées au Nunavut (59,4 %), et la plus faible part de marché en Colombie-Britannique (35,3 %). Le Nunavut a déclaré la plus forte hausse des ventes de bière (+6,6 %), suivi de l'Île-du-Prince-Édouard (+4,9 %).
Le taux de croissance annuel moyen des ventes de bière au cours des 10 dernières années s'est établi à 1,7 %. Les ventes de bière canadienne ont augmenté à un taux annuel moyen de 1,1 % au cours de la dernière décennie, tandis que les ventes de bière importée ont connu une hausse annuelle moyenne de 5,1 % au cours de cette même période.
Graphique 1
Proportion des ventes (en dollars) de boissons alcoolisées, selon la catégorie
En volume, les sociétés des alcools, leurs agences et les autres points de vente au détail ont vendu 2 286 millions de litres de bière en 2015-2016. Ce volume équivaut à 112,0 millions de litres d'alcool pur, ou à 229,5 bouteilles de bière vendues par personne ayant l'âge légal pour consommer de l'alcool au Canada (1 bouteille = 341 ml, 5 % de teneur en alcool). Le volume de bière canadienne vendu a augmenté pour s'établir à 1 927 millions de litres, en hausse de 1,0 % par rapport à l'année précédente, tandis que le volume de bière importée vendu a augmenté de 3,1 % pour s'établir à 359 millions de litres. Le taux de croissance annuel moyen du volume de ventes de bières au cours de la dernière décennie a été de 0,1 %.
Graphique 2
Proportion des ventes (en volume) de boissons alcoolisées, selon la catégorie
Poursuite de la croissance des ventes de vin
Au cours de l'exercice se terminant le 31 mars 2016, les ventes de vin des sociétés des alcools, de leurs agences et des autres points de vente au détail ont atteint 7,0 milliards de dollars, en hausse de 4,1 % par rapport à l'année précédente. L'ensemble des provinces et des territoires ont déclaré des augmentations, et Terre-Neuve-et-Labrador a affiché la croissance la plus forte (+7,2 %), suivi de l'Île-du-Prince-Édouard (+7,0 %). Les ventes de vin canadien (+4,3 %) ont connu un taux de croissance légèrement supérieur à celui des ventes de vin importé (+4,1 %).
La part de marché des ventes de vin la plus élevée a été observée au Québec, où elle a atteint 43,1 % des ventes totales de boissons alcoolisées, tandis que la plus faible part de marché a été observée au Nunavut (11,9 %). Les ventes de vin rouge ont représenté 54,5 % de toutes les ventes de vin au Canada en 2015-2016, suivies du vin blanc (32,0 %) et des vins mousseux (5,2 %).
Les ventes de vin rouge importé ont représenté 75,5 % de toutes les ventes de vin rouge en 2015-2016, ce qui représente une proportion essentiellement semblable à celle de 2006-2007 (76,4 %). La part des ventes de vin blanc importé a augmenté, passant de 58,6 % en 2006-2007 à 60,8 % en 2015-2016.
En volume, les ventes de vin ont progressé de 3,3 % par rapport à 2014-2015 pour s'établir à 496 millions de litres en 2015-2016. Ce volume équivaut à 62,7 millions de litres d'alcool pur, ou à 24,4 bouteilles de vin vendues par personne ayant l'âge légal pour consommer de l'alcool au Canada (1 bouteille = 750 ml, 12 % de teneur en alcool). La croissance du volume des ventes de vin canadien (+3,4 %) a légèrement dépassé celle des vins importés (+3,3 %).
Hausse des ventes de spiritueux
Au cours de l'exercice se terminant le 31 mars 2016, les ventes de spiritueux des sociétés des alcools, de leurs agences et des autres points de vente au détail ont atteint 5,1 milliards de dollars, en hausse de 3,6 % par rapport à l'année précédente. La part de marché des ventes de spiritueux la plus élevée a été enregistrée dans les Territoires du Nord-Ouest (39,6 % des ventes totales), et la plus faible au Québec (13,1 %). Les ventes de spiritueux canadiens ont diminué de 2,1 %, tandis que les ventes de spiritueux importés ont augmenté de 5,2 %.
À l'échelle nationale, les alcools les plus vendus au Canada en 2015-2016 ont été le whisky (31,1 %), la vodka (25,4 %) et le rhum (17,5 %), alors que ces trois alcools représentaient près des trois quarts de toutes les ventes de spiritueux. À l'échelle des provinces et des territoires, le whisky a enregistré la plus forte part de marché en Ontario (38,0 % des ventes de spiritueux pour la province). Sa part de marché la plus faible a été observée dans les Territoires du Nord-Ouest (14,9 %). La vodka a enregistré la plus forte proportion des ventes de spiritueux au Nunavut (57,4 %), et la plus faible à Terre-Neuve-et-Labrador (15,2 %). Le rhum a été le premier choix de spiritueux à Terre-Neuve-et-Labrador (45,9 % des ventes de spiritueux), et a représenté la proportion la plus faible des ventes au Yukon (13,1 %).
Le taux de croissance annuel moyen des ventes de spiritueux au cours des 10 dernières années s'est établi à 2,9 %. Les ventes de spiritueux canadiens se sont accrues à un taux annuel moyen de 1,1 % au cours de la dernière décennie, comparativement à un taux de croissance annuel moyen de 5,2 % pour les spiritueux importés.
En 2015-2016, le volume de spiritueux vendu a progressé de 2,9 % pour s'établir à 164,6 millions de litres. Ce volume équivaut à 62,5 millions de litres d'alcool pur, ou à 7,3 bouteilles de spiritueux vendues par personne ayant l'âge légal pour consommer de l'alcool au Canada (1 bouteille = 750 ml, 40 % de teneur en alcool). Les ventes de spiritueux canadiens ont totalisé 93,4 millions de litres, en hausse de 2,3 % en 2015-2016, alors que le volume des ventes de spiritueux importés a augmenté de 3,6 % pour atteindre 71,2 millions de litres. La part des importations de spiritueux est en hausse depuis plusieurs années, étant passée de 36,0 % des spiritueux vendus en 2006-2007 à 43,3 % en 2015-2016.
Cidres, coolers et autres boissons rafraîchissantes : faible part de marché, mais croissance soutenue et dynamique
Les ventes de cidres, de coolers et d'autres boissons rafraîchissantes (CCABR) des sociétés des alcools, de leurs agences et des autres points de vente au détail ont totalisé 0,8 milliard de dollars en 2015-2016, en hausse de 10,7 % par rapport à l'année précédente. La part de marché des ventes de CCABR la plus élevée a été notée en Saskatchewan, où ces boissons représentaient 6,4 % des ventes totales de boissons alcoolisées, et la part la plus faible au Québec (1,1 %).
En volume, les sociétés des alcools, leurs agences et les autres points de vente au détail ont vendu 155 millions de litres de CCABR en 2015-2016, ce qui représente une augmentation de 12,2 % par rapport à l'année précédente. Les 155 millions de litres de CCABR vendus, ou 9,2 millions de litres d'alcool pur, équivalent à 18,9 bouteilles de cidre, coolers et autres boissons rafraîchissantes vendues par personne ayant l'âge légal pour consommer de l'alcool au Canada (1 bouteille = 341 ml, 5 % de teneur en alcool). Le taux de croissance annuel moyen des ventes de CCABR au cours des 10 dernières années s'est établi à 5,9 %. Les ventes de CCABR canadiens ont connu un taux de croissance annuel moyen de 2,9 %, tandis que les ventes de CCABR importés ont affiché un taux annuel moyen en hausse de 17,3 %.
Dans le but de souligner le 150e anniversaire du pays, Statistique Canada propose des instantanés de notre riche histoire statistique.
Les préférences des Canadiens en matière de boissons alcoolisées ont évolué au fil des 65 dernières années. Au cours de l'exercice financier de 1949-1950, les ventes de bière représentaient plus de la moitié de l'ensemble des ventes d'alcool au Canada (51,8 %). En revanche, la part de marché des ventes de vin n'a cessé de progresser pendant cette période, passant d'environ 5,0 % du total des ventes d'alcool pendant l'exercice financier de 1949-1950 à près du tiers du total des ventes d'alcool au Canada pendant l'exercice financier de 2014-2015 (32,5 %).
Note aux lecteurs
Comparabilité et limites des données
Il convient de distinguer les données sur le volume des ventes de boissons alcoolisées de celles sur la consommation de boissons alcoolisées. Les volumes des ventes comprennent uniquement les ventes déclarées par les sociétés des alcools et leurs agences, y compris les ventes des établissements vinicoles, des brasseries et des autres points de vente ayant un permis des autorités compétentes. Les données sur la consommation de boissons alcoolisées comprennent l'ensemble de ces ventes, ainsi que les volumes non déclarés d'alcool vendu par l'entremise de vineries libre-service ou d'autres points de vente, et toutes les transactions non consignées ou illégales.
Les statistiques sur la valeur monétaire des ventes de boissons alcoolisées doivent être distinguées des dépenses des consommateurs en boissons alcoolisées. Les données sur les ventes ont trait aux revenus des sociétés des alcools et de leurs agences, et une partie de ces revenus comprend les ventes à des établissements détenant un permis, comme les bars et les restaurants. La valeur des ventes de boissons alcoolisées exclut toutes les taxes de vente, la valeur des contenants consignés et les dépôts. Le volume absolu des ventes de boissons alcoolisées est calculé en multipliant le volume des ventes par le pourcentage de contenu d'alcool de chaque catégorie de produits.
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