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Comptes du bilan national et des flux financiers, troisième trimestre de 2017

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Diffusion : 2017-12-14

Le patrimoine national, soit la valeur des actifs non financiers dans l'économie canadienne, s'est accru de 0,3 % pour s'établir à 10 557,9 milliards de dollars à la fin du troisième trimestre, ce qui constitue une deuxième légère augmentation trimestrielle consécutive.

La position d'actif net étranger du Canada a régressé de 27,9 milliards de dollars pour s'établir à 298,3 milliards de dollars au troisième trimestre, après quatre hausses trimestrielles consécutives. Cette baisse est principalement attribuable à l'effet (-79,8 milliards de dollars) de l'appréciation du dollar canadien, qui a entraîné une baisse de la valeur des actifs et des passifs libellés en devise étrangère au moment de leur conversion en dollars canadiens. Au troisième trimestre, 96 % des actifs internationaux du Canada sont libellés en devise étrangère, comparativement à 37 % de ses passifs internationaux.

La valeur nette nationale, soit la somme du patrimoine national et de la position d'actif net étranger du Canada, a augmenté de 6,9 milliards de dollars pour se chiffrer à 10 856,2 milliards de dollars, ce qui constitue la hausse la moins prononcée enregistrée depuis le deuxième trimestre de 2016. La valeur nette nationale par habitant s'est établie à 294 500 $ à la fin du troisième trimestre.

Graphique 1  Graphique 1: Variation de la valeur nette nationale
Variation de la valeur nette nationale

La valeur nette du secteur des ménages est stable, tandis que la croissance de la dette sur le marché du crédit ralentit

La valeur nette du secteur des ménages est demeurée stable dans l'ensemble; elle a diminué légèrement de 0,1 % par rapport au trimestre précédent pour s'établir à 10 614,7 milliards de dollars au troisième trimestre. La valeur des biens immobiliers résidentiels des ménages a diminué de 3,0 milliards de dollars au troisième trimestre en raison d'une baisse des prix de revente des maisons. Cela constitue le premier recul trimestriel observé depuis le premier trimestre de 2009. La valeur des actifs financiers des ménages a connu une légère hausse de 0,1 %.

La dette totale des ménages sur le marché du crédit (crédit à la consommation, prêts hypothécaires et prêts non hypothécaires) a atteint 2 110,3 milliards de dollars au troisième trimestre, en hausse de 1,4 % par rapport au trimestre précédent. Cette hausse est principalement attribuable à la valeur de la dette hypothécaire des ménages, qui a augmenté de 1,5 % pour se chiffrer à 1 384,2 milliards de dollars. La valeur du crédit à la consommation a aussi augmenté, en hausse de 1,2 % pour se chiffrer à 620,7 milliards de dollars. Par rapport au même trimestre de l'année précédente, la valeur du crédit à la consommation a crû de 4,8 %. La part des prêts hypothécaires par rapport à la dette totale sur le marché du crédit a légèrement augmenté pour s'établir à 65,6 %.

La dette des ménages contractée sur le marché du crédit par rapport au revenu disponible des ménages (ajusté pour exclure les droits de pension) a augmenté, pour passer de 170,1 % au deuxième trimestre à 171,1 % au troisième trimestre (données révisées par rapport à la valeur précédemment calculée de 167,8 %; voir la note aux lecteurs). Autrement dit, il y avait 1,71 $ de dette sur le marché du crédit pour chaque dollar de revenu disponible des ménages. L'effet de levier de l'endettement, mesuré par le ratio de la dette totale aux actifs totaux des ménages, a connu une légère hausse, passant de 16,6 % à 16,8 % à la fin du troisième trimestre, étant donné que la dette a augmenté à un rythme plus rapide (+1,4 %) que la valeur des actifs totaux (+0,1 %).

Graphique 2  Graphique 2: Endettement du secteur des ménages : dette en proportion des actifs
Endettement du secteur des ménages : dette en proportion des actifs

Le ratio du service de la dette des ménages diminue

Sur une base désaisonnalisée, les ménages ont emprunté 23,4 milliards de dollars sur le marché du crédit au troisième trimestre, en baisse par rapport aux 28,7 milliards de dollars empruntés au deuxième trimestre. Les emprunts hypothécaires ont aussi diminué, en baisse de 0,8 milliard de dollars pour s'établir à 16,2 milliards de dollars. De même, les emprunts sous forme de crédit à la consommation et de prêts non hypothécaires ont diminué de 4,6 milliards de dollars pour se chiffrer à 7,1 milliards de dollars.

Le ratio du service de la dette des ménages, qui correspond au total des paiements obligatoires de capital et d'intérêts en proportion du revenu disponible des ménages, était relativement stable, se situant à 13,9 % au troisième trimestre. De façon semblable, le ratio du service de la dette (intérêts seulement), qui correspond aux intérêts versés sur les emprunts hypothécaires et non hypothécaires des ménages en proportion du revenu disponible des ménages ajusté, s'est établi à 6,3 %, en légère baisse par rapport au trimestre précédent (6,4 %).

La position de dette nette de l'administration publique fédérale s'améliore

La demande de fonds de l'administration publique fédérale a ralenti au troisième trimestre en raison d'émissions nettes de 11,4 milliards de dollars en obligations canadiennes, vendues majoritairement à des non-résidents, lesquelles ont été plus que contrebalancées par des liquidations nettes de 16,6 milliards de dollars en effets à court terme. En revanche, la demande de fonds de tous les autres ordres de gouvernement s'est établie à 12,5 milliards de dollars. La majeure partie de ces emprunts était composée d'émissions nettes d'obligations et d'obligations non garanties d'une valeur de 9,1 milliards de dollars.

Le ratio de la dette nette de l'administration publique fédérale (établie à la valeur comptable) au produit intérieur brut (PIB) a légèrement reculé pour passer de 29,3 % à la fin du deuxième trimestre à 29,2 % à la fin du troisième trimestre. De même, le ratio de la dette nette des autres administrations publiques (établie à la valeur comptable) au PIB a affiché une légère baisse au cours de la même période pour s'établir à 27,4 %, le PIB ayant connu une croissance plus rapide que la dette nette des administrations publiques (établie à la valeur comptable).

La demande de fonds des sociétés privées non financières ralentit

La demande de fonds des sociétés privées non financières a connu une baisse prononcée, passant de 45,4 milliards de dollars au deuxième trimestre à 28,0 milliards de dollars au troisième trimestre, ce qui constitue une deuxième baisse trimestrielle consécutive. Cette diminution est principalement attribuable à une baisse de 32,2 milliards de dollars des prêts non hypothécaires.

La valeur totale des actifs financiers des sociétés privées non financières a augmenté de 48,2 milliards de dollars au troisième trimestre pour s'établir à 3 420,9 milliards de dollars, en raison surtout des réévaluations à la hausse des actions sous l'effet d'une augmentation des prix des actifs. Parallèlement, les passifs financiers de ce secteur ont augmenté de 86,6 milliards de dollars, ce qui a entraîné une baisse de la valeur nette du secteur de 23,9 milliards de dollars.

Graphique 3  Graphique 3: Emprunts des sociétés privées non financières
Emprunts des sociétés privées non financières

Les actifs financiers des sociétés financières diminuent

Le secteur financier a injecté 11,2 milliards de dollars dans l'économie au moyen d'instruments du marché financier, ce qui constitue une baisse par rapport à la valeur élevée des fonds injectés de 67,8 milliards de dollars enregistrée au trimestre précédent. Cette diminution de la capacité de financement découle de baisses de la valeur de la majorité des instruments, y compris les prêts non hypothécaires (-41,4 milliards de dollars), les effets à court terme (-18,8 milliards de dollars), le crédit à la consommation (-6,3 milliards de dollars), les hypothèques (-2,3 milliards de dollars) et les obligations (-11,1 milliards de dollars), lesquels ont collectivement plus que contrebalancé la hausse de la valeur des actions cotées en bourse (+23,4 milliards de dollars).

Cette baisse des fonds injectés s'est accompagnée d'une réévaluation à la baisse, la valeur totale des actifs financiers de ce secteur ayant diminué de 36,8 milliards de dollars à la fin du troisième trimestre pour s'établir à 13 473,7 milliards de dollars. Il s'agit de la plus importante baisse enregistrée depuis le deuxième trimestre de 2012. Les autres variations du compte des actifs, lequel enregistre les variations de la valeur des actifs et des passifs autres que celles attribuables aux opérations, se sont traduites par une baisse de la valeur des actifs financiers détenus par le secteur de 116,6 milliards de dollars à la fin du troisième trimestre. La réévaluation à la baisse s'explique essentiellement par une baisse de la valeur des obligations canadiennes et des obligations non garanties canadiennes (-61,3 milliards de dollars), et par une baisse des actions non cotées en bourse (-62,3 milliards de dollars), lesquelles sont attribuables aux variations des prix des actifs.

Graphique 4  Graphique 4: Opérations économiques et autres variations des actifs des sociétés financières
Opérations économiques et autres variations des actifs des sociétés financières

L'histoire du Canada racontée en chiffres; #EnChiffres

Dans le but de souligner le 150e anniversaire du pays, Statistique Canada propose des instantanés de notre riche histoire statistique.

Lancé en 1946, le programme des Obligations d'épargne du Canada a succédé au programme des obligations de la Victoire, qui avait été créé pour aider à financer l'effort de guerre du pays durant la Première et la Seconde Guerre mondiale. Misant sur le succès remporté par le programme des obligations de la Victoire, le gouvernement du Canada a décidé de lancer une initiative semblable de financement d'après-guerre pour en faire une source de financement et pour inciter du même coup les Canadiens à épargner.

Diverses options étaient offertes dans le cadre du programme des Obligations d'épargne du Canada, soit les Obligations d'épargne du Canada, les Obligations à prime du Canada, le Régime d'épargne-retraite du Canada et le Fonds de revenu de retraite du Canada. Seuls les ménages canadiens pouvaient participer au programme. Le taux d'intérêt assorti à ces obligations a fluctué au fil des ans, atteignant un sommet de 19,5 % en 1981 comparativement au taux initial de lancement de 2,75 % en 1946.

Le programme a connu son apogée en 1987, année où les ménages canadiens détenaient pour environ 55 milliards de dollars d'Obligations d'épargne du Canada. À partir du début des années 1990, un ralentissement de la demande a toutefois commencé à se faire sentir, probablement en raison du rendement moindre des obligations par rapport à d'autres occasions d'investissement et de l'apparition de véhicules de placement plus avantageux, comme les fonds communs de placement, les fonds échangés en bourse et les certificats de placement garanti.

Au premier trimestre de 1990, les Obligations d'épargne du Canada représentaient plus de la moitié (54,4 %) des obligations totales détenues par les ménages et environ 23 % de l'ensemble des obligations émises par le gouvernement fédéral. Toutefois, au troisième trimestre de 2017, elles représentaient moins de 4 % des obligations totales des ménages et moins de 1 % des obligations émises par le gouvernement.

Le 1er novembre 2017, le gouvernement du Canada a mis fin à la vente des Obligations d'épargne du Canada. Même si, sur le plan historique, les Obligations d'épargne du Canada se sont révélées une source de financement rentable pour le gouvernement et un mécanisme d'épargne auquel les Canadiens ont fait confiance, la hausse des coûts administratifs associés à la tenue du programme, conjuguée à l'introduction de nouveaux produits d'investissement et à la fluctuation du contexte économique, a entraîné une chute de popularité du programme.

Graphique 5  Graphique 5: Obligations d'épargne du Canada en proportion des obligations totale des obligations totales détenues par les ménages
Obligations d'épargne du Canada en proportion des obligations totale des obligations totales détenues par les ménages





  Note aux lecteurs

La présente diffusion des comptes financiers et du patrimoine regroupe les comptes du bilan national (CBN), les comptes des flux financiers (CFF) et les comptes des autres changements d'actifs.

Les CBN sont composés des bilans de tous les secteurs et sous-secteurs de l'économie. Les principaux secteurs sont les ménages, les institutions sans but lucratif au service des ménages, les sociétés financières, les sociétés non financières, les administrations publiques et les non-résidents. Les CBN englobent tous les actifs non financiers nationaux et toutes les créances d'actifs et de passifs financiers non réglées de tous les secteurs. Afin de mieux interpréter les estimations des flux financiers, certaines séries sur les emprunts des ménages sont disponibles sur une base désaisonnalisée (tableau CANSIM 378-0127). Les autres données ne sont pas désaisonnalisées. Pour obtenir des renseignements sur la désaisonnalisation, voir le document intitulé Données désaisonnalisées — Foire aux questions.

Les CFF mesurent les prêts et les emprunts nets en examinant les opérations financières par secteur de l'économie. Ils donnent une mesure de l'investissement financier net, qui correspond à la différence entre les opérations en actifs financiers et en passifs financiers (par exemple, les achats nets de titres moins les émissions nettes de titres). Les CFF mettent également en lumière le lien entre les activités financières et non financières de l'économie qui associent les estimations de l'épargne et l'acquisition de capital non financier (par exemple, l'investissement en construction résidentielle neuve) aux opérations financières sous-jacentes.

Alors que les comptes des flux financiers enregistrent des changements dans les actifs et les passifs financiers entre l'ouverture et la fermeture du bilan associés aux transactions lors de la période de comptabilisation, la valeur des actifs et des passifs détenus par une institution peut aussi changer pour d'autres raisons. Ces autres types de changements, que l'on appelle les autres flux économiques, sont enregistrés dans le compte des autres changements d'actifs.

Ce compte comporte deux volets principaux. Le premier est le compte des autres changements de volume d'actifs. Ce compte inclut les changements dans les actifs et les passifs non financiers et financiers liés à l'apparition et à la disparition d'actifs économiques, les effets d'évènements externes tels que les guerres ou les catastrophes sur la valeur des actifs, et les changements de classification et de structure des actifs. La deuxième composante principale est le compte de réévaluation, qui présente les gains et les pertes d'avoirs revenant aux propriétaires d'actifs et de passifs non financiers et financiers pendant la période de comptabilisation, en conséquence des changements dans les évaluations aux prix du marché.

À l'heure actuelle, seul l'agrégat des autres changements d'actifs est disponible dans le Système canadien des comptes macroéconomiques; aucun détail n'est disponible sur les différentes composantes.

Les définitions relatives aux indicateurs financiers sont présentées dans le document Indicateurs financiers des Comptes du bilan national et dans le Glossaire du Système des comptes macroéconomiques.

Révisions

Cette diffusion du troisième trimestre des comptes du bilan national et des flux financiers comporte les données révisées du premier trimestre de 1990 au deuxième trimestre de 2017. Ces données intègrent des données nouvelles et révisées, ainsi que des données mises à jour sur les tendances saisonnières.

La tendance globale relative à la dette des ménages contractée sur le marché du crédit par rapport au revenu disponible des ménages ajusté pour exclure les droits de pension était inchangée tout au long de cette période. Toutefois, une révision importante à la baisse de la valeur du revenu disponible des ménages en 2016 découlant de l'intégration de données provenant des feuillets fiscaux T4 les plus récents a donné lieu à un mouvement à la hausse de ce ratio.

Dans le futur proche, les améliorations des données du compte du bilan national et des flux financiers, telles que le développement d'information détaillée sur les contreparties par secteur, seront incorporées. Afin de faciliter cette initiative ainsi que d'autres, il sera nécessaire d'élargir la période de révision annuelle (normalement couvrant les trois dernières années) lors de la publication du troisième trimestre. Ainsi, dans les trois prochaines années, avec la publication du troisième trimestre, la révision des données remontera jusqu'en 1990 afin d'assurer la continuité des séries temporelles.

Par ailleurs, d'autres renseignements sur le traitement du patrimoine en ressources naturelles dans les comptes du bilan national sont présentés dans l'article intitulé « Statistiques sur le patrimoine en ressources naturelles dans les comptes du bilan national ».

Prochaine diffusion

Les données du quatrième trimestre de 2017 sur les comptes du bilan national et des flux financiers seront diffusées le 15 mars 2018.

Produits

Les nouveautés en matière de comptes économiques canadiens (Numéro au catalogue13-605-X) est accessible.

Le Guide de l'utilisateur : Système canadien des comptes macroéconomiques (Numéro au catalogue13-606-G) est accessible.

Le Guide méthodologique : Système canadien des comptes macroéconomiques (Numéro au catalogue13-607-X) est accessible.

Le module Système des comptes macroéconomiques offre un portrait à jour des économies nationale et provinciales et de leur structure.

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (STATCAN.infostats-infostats.STATCAN@canada.ca), ou communiquez avec les Relations avec les médias au 613-951-4636 (STATCAN.mediahotline-ligneinfomedias.STATCAN@canada.ca).

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