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Le Canada est le premier pays à produire des données sur les personnes transgenres et les personnes non binaires à l'aide du recensement

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Diffusion : 2022-04-27

Combler les lacunes dans les données sur la diversité de genre au Canada

Avant le Recensement de 2021, certaines personnes avaient souligné le fait qu'elles étaient incapables de se reconnaître dans les deux catégories de réponses « masculin » et « féminin » offertes à la question sur le sexe dans le questionnaire du recensement.

À la suite de vastes consultations menées auprès de la population canadienne et d'activités de mobilisation à l'échelle nationale, le recensement a évolué — comme il le fait depuis plus d'un siècle — pour prendre en compte les changements sociétaux et inclure du nouveau contenu portant sur le genre en 2021.

À compter de 2021, une nouvelle question sur le genre a été ajoutée au questionnaire du recensement, de même que la précision « à la naissance » à la question sur le sexe. Par conséquent, la continuité chronologique des renseignements sur le sexe a été maintenue, tout en permettant à toutes les personnes cisgenres, transgenres et non binaires de déclarer leur genre. Ces modifications permettent de combler une importante lacune dans les renseignements sur la diversité de genre (voir Combler les lacunes : renseignements sur le genre dans le Recensement de 2021 et Recensement de 2021 : Sexe à la naissance et genre — un portrait global).

Pour de nombreuses personnes, leur genre correspond à leur sexe à la naissance (hommes cisgenres et femmes cisgenres). Pour certaines personnes, leur genre et leur sexe à la naissance ne correspondent pas (hommes transgenres et femmes transgenres) ou leur genre n'est exclusivement ni « homme » ni « femme » (personnes non binaires).

La force du recensement est de fournir des données fiables pour les collectivités locales partout au pays et pour les populations plus petites comme les populations transgenre ou non binaire. Statistique Canada diffuse des données détaillées, mais toujours en s'assurant de protéger la vie privée et la confidentialité des répondants.

Ces modifications rendent compte de l'évolution de l'acceptation et de la compréhension de la diversité de genre et de la diversité sexuelle ainsi que d'une nouvelle reconnaissance sociale et législative des personnes transgenres ou non binaires et des personnes LGBTQ2+ en général, à savoir les personnes qui sont lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, queer, bispirituelles ou qui utilisent d'autres termes relatifs à la diversité de genre ou à la diversité sexuelle. En 2017, le gouvernement du Canada a modifié la Loi canadienne sur les droits de la personne et le Code criminel du Canada afin de protéger les personnes contre la discrimination et les crimes haineux fondés sur l'identité et l'expression de genre.

Ces données peuvent être utilisées par les décideurs publics, les employeurs et les prestataires de services dans les domaines des soins de santé, de l'éducation et de la justice, entre autres, afin de mieux répondre aux besoins de tous les hommes et de toutes les femmes, y compris les hommes et les femmes transgenres, ainsi qu'aux besoins des personnes non binaires dans leurs collectivités.

Faits saillants

Le Recensement de la population de 2021 comprenait pour la première fois une question sur le genre et la précision « à la naissance » à la question sur le sexe, ce qui permettait à toutes les personnes cisgenres, transgenres ou non binaires de déclarer leur genre.

Le Canada est le premier pays à recueillir et à publier des données sur la diversité de genre provenant d'un recensement national.

Au Canada, sur les quelque 30,5 millions de personnes âgées de 15 ans et plus vivant dans un ménage privé en mai 2021, 100 815 étaient transgenres (59 460) ou non binaires (41 355), ce qui représente 0,33 % de la population de ce groupe d'âge.

Les proportions de personnes transgenres ou non binaires sont de trois à sept fois plus élevées chez les membres de la génération Z (nés entre 1997 et 2006, 0,79 %) et les millénariaux (nés entre 1981 et 1996, 0,51 %) que chez les membres de la génération X (nés entre 1966 et 1980, 0,19 %), les baby-boomers (nés entre 1946 et 1965, 0,15 %) et chez les membres de la génération de l'entre-deux-guerres et de la génération grandiose (nés en 1945 ou avant, 0,12 %).

L'acceptation et la compréhension de la diversité de genre et de la diversité sexuelle ont évolué au fil des années. De plus, une plus grande reconnaissance sociale et législative des personnes transgenres ou non binaires et des personnes LGBTQ2+ en général a été observée. Les jeunes générations peuvent se sentir plus à l'aise que les générations plus âgées de déclarer leur identité de genre.

En mai 2021, l'âge moyen de la population canadienne âgée de 15 ans et plus était de 48,0 ans. En comparaison, l'âge moyen de la population transgenre était de 39,4 ans et celui de la population non binaire, de 30,4 ans.

Un peu moins de 1 jeune adulte sur 100 âgé de 20 à 24 ans était non binaire ou transgenre (0,85 %).

La Nouvelle-Écosse (0,48 %), le Yukon (0,47 %) et la Colombie-Britannique (0,44 %) comptaient les proportions les plus élevées de personnes transgenres ou non binaires âgées de 15 ans et plus parmi les provinces et les territoires.

Victoria (0,75 %) affichait la plus grande diversité de genre parmi les grands centres urbains canadiens, suivie d'Halifax (0,66 %) et de Fredericton (0,60 %).

Un peu plus de la moitié des personnes non binaires âgées de 15 ans et plus (52,7 %) vivaient dans l'un des six plus grands centres urbains du Canada : Toronto (15,3 %), Montréal (11,0 %), Vancouver (10,8 %), Ottawa–Gatineau (5,6 %), Edmonton (5,4 %) et Calgary (4,5 %).

Près de 1 personne non binaire sur 6 âgée de 15 ans et plus (15,5 %) vivait au cœur du centre-ville d'un grand centre urbain. Cette proportion était plus de deux fois supérieure à celle des personnes transgenres (7,0 %) et plus de trois fois supérieure à celle des personnes cisgenres (4,7 %).

Une personne sur 300 âgée de 15 ans et plus est transgenre ou non binaire

Infographie 1  Vignette de l'infographie 1: Au Canada, 1 personne sur 300 âgée de 15 ans et plus est transgenre ou non binaire
Au Canada, 1 personne sur 300 âgée de 15 ans et plus est transgenre ou non binaire

En mai 2021, 59 460 personnes âgées de 15 ans et plus vivant dans un ménage privé au Canada étaient transgenres (0,19 %), et 41 355 étaient non binaires (0,14 %). Ensemble, elles représentaient 1 personne sur 300, soit 0,33 % de la population âgée de 15 ans et plus.

Dénombrement des personnes transgenres dans le cadre du Recensement de 2021 et comparabilité des données

Le Canada est le premier pays à recueillir et à publier des données sur la diversité de genre provenant d'un recensement national. Bien que les données du recensement du Canada et les enquêtes d'autres pays ne soient pas tout à fait comparables, elles donnent un aperçu utile de la diversité de genre à l'échelle mondiale.

Au Canada, 0,2 % de la population âgée de 18 ans et plus était transgenre en 2021. La Belgique (0,5 % des personnes âgées de 18 à 75 ans en 2021) et la Nouvelle-Zélande (0,5 % des personnes âgées de 18 ans et plus en 2020) ont également publié des données d'enquêtes représentatives sur la population transgenre.

D'autres pays ont publié des données de 2021 sur la population transgenre qui s'appuient sur des enquêtes par approche participative et non représentatives, dont l'Irlande (0,6 % chez les personnes âgées de 18 ans et plus), l'Angleterre et le pays de Galles (0,6 % chez les personnes âgées de 16 ans et plus) et les États-Unis (0,8 % chez les personnes âgées de 18 ans et plus).

Parmi les 59 460 personnes transgenres, les femmes transgenres (31 555) étaient plus nombreuses que les hommes transgenres (27 905).

L'écart générationnel chez les personnes transgenres ou non binaires

Graphique 1  Graphique 1: L'écart générationnel chez les personnes transgenres ou non binaires
L'écart générationnel chez les personnes transgenres ou non binaires

L'acceptation et la compréhension de la diversité de genre et de la diversité sexuelle ont évolué au fil des années. De plus, une plus grande reconnaissance sociale et législative des personnes transgenres ou non binaires et des personnes LGBTQ2+ en général a été observée. Les jeunes générations peuvent se sentir plus à l'aise que les générations plus âgées de déclarer leur identité de genre.

La population canadienne âgée de 15 ans et plus peut être divisée en six générations, chacune étant née à une période différente. Les générations suivantes (et leurs groupes d'âge en mai 2021) reposent sur le travail du Pew Research Center (en anglais seulement) et sur la littérature actuelle; elles concordent avec celles définies dans le Recensement en bref : Portrait générationnel de la population vieillissante du Canada selon le Recensement de 2021 :

Génération grandiose : personnes âgées de 94 ans ou plus (nées avant 1928)

Génération de l'entre-deux-guerres : personnes âgées de 76 à 93 ans (nées entre 1928 et 1945)

Baby-boomers : personnes âgées de 56 à 75 ans (nées entre 1946 et 1965)

Génération X : personnes âgées de 41 à 55 ans (nées entre 1966 et 1980)

Génération Y (millénariaux) : personnes âgées de 25 à 40 ans (nées entre 1981 et 1996)

Génération Z : personnes âgées de 15 à 24 ans (nées entre 1997 et 2006)

La proportion que représentent les personnes transgenres ou non binaires était plus élevée au sein des jeunes générations. Les proportions de personnes transgenres ou non binaires étaient de trois à sept fois plus élevées chez les membres de la génération Z (0,79 %) et les millénariaux (0,51 %) que chez les membres de la génération X (0,19 %), les baby-boomers (0,15 %) et les membres de la génération de l'entre-deux-guerres et de la génération grandiose (0,12 %).

Les membres de chaque génération adoptent des attitudes et des comportements qui sont inspirés par le contexte historique dans lequel ils évoluent. La génération Z est née à l'ère d'Internet, et les millénariaux ont atteint l'âge adulte pendant une période où Internet changeait la façon de recueillir et de traiter l'information. Internet, ainsi que les médias sociaux et les appareils personnels connectés à Internet, peut avoir contribué à une sensibilisation accrue à la diversité de genre, en particulier chez les jeunes générations. Il met des communautés virtuelles de soutien à la disposition des personnes transgenres et des personnes non binaires et fournit des réponses à leurs questions, ce à quoi les générations plus âgées avaient moins accès.

Les personnes non binaires ou transgenres sont en moyenne plus jeunes que les personnes cisgenres

Graphique 2  Graphique 2: La diversité de genre est la plus grande chez les personnes âgées de 20 à 24 ans
La diversité de genre est la plus grande chez les personnes âgées de 20 à 24 ans

En mai 2021, l'âge moyen de la population canadienne âgée de 15 ans et plus était de 48,0 ans. En comparaison, l'âge moyen de la population transgenre était de 39,4 ans et celui de la population non binaire, de 30,4 ans.

Les hommes transgenres (34,9 ans) étaient en moyenne presque 10 ans plus jeunes que les femmes transgenres (43,3 ans).

Près des deux tiers (62,0 %) des 100 815 personnes transgenres ou non binaires étaient âgées de moins de 35 ans.

La diversité de genre était plus grande chez les personnes âgées de 20 à 24 ans. Au sein de cette population, près de 1 personne sur 100 (0,85 %) était transgenre ou non binaire, comparativement à 1 sur 700 chez les personnes âgées de 65 ans et plus.

Diversité au sein de la diversité de genre — Termes les plus courants pour décrire la non-binarité de genre

Dans la présente diffusion, le terme « non binaire » est utilisé pour décrire tous les genres qui ne sont exclusivement ni hommes ni femmes, bien que les personnes puissent s'identifier à l'aide d'autres termes.

Le genre se vit de plusieurs façons. Dans le cadre du Recensement de 2021, on a demandé aux répondants de décrire leur genre à partir d'une réponse écrite afin de leur permettre d'indiquer ce qui les représentait le mieux. La terminologie relative à la diversité de genre continue d'évoluer, et les façons de déclarer le genre continueront également d'évoluer. Statistique Canada remercie la population canadienne pour sa contribution à cette discussion qui se poursuit.

Plus des deux tiers (70,5 %) des personnes âgées de 15 ans et plus ayant précisé leur genre à l'aide d'une réponse écrite ont employé le terme « non binaire » pour le faire.

Ensemble, plus de 1 personne non binaire sur 6 a décrit son genre comme étant « fluide » (7,3 %), « agenre » (5,1 %) ou « queer » (4,1 %).

Parmi les autres réponses figurent les termes «  genre neutre » (2,9 %), « bispirituel(le) » (2,2 %), « ni homme ni femme (1,3 %) et « genre non conforme » (1,1 %).

Le terme « bispirituel(le) », qui est propre à certains peuples autochtones de l'Amérique du Nord, a été déclaré en plus grande proportion par des personnes non binaires vivant dans l'Ouest du Canada, en particulier au Manitoba (4,8 %), où réside une importante population autochtone (Premières Nations, Métis et Inuits).

Infographie 2  Vignette de l'infographie 2: Près d'un tiers des personnes non binaires décrivent leur genre à l'aide de termes autres que « non binaire »
Près d'un tiers des personnes non binaires décrivent leur genre à l'aide de termes autres que « non binaire »

La Nouvelle-Écosse, le Yukon et la Colombie-Britannique présentent les proportions les plus élevées de personnes transgenres ou non binaires parmi les provinces et territoires

Même si chaque province et territoire du Canada comptait des personnes transgenres ou non binaires, celles-ci étaient concentrées dans certaines régions. En 2021, près de 2 personnes transgenres ou non binaires sur 5 (39,1 %) vivaient en Ontario (39 450). Cette proportion correspond au poids démographique de l'Ontario au sein de la population canadienne âgée de 15 ans et plus (38,8 %).

Carte 1  Vignette de la carte 1: L'Ontario, la province la plus peuplée du Canada, compte le plus grand nombre de personnes transgenres ou non binaires
L'Ontario, la province la plus peuplée du Canada, compte le plus grand nombre de personnes transgenres ou non binaires

La diversité de genre varie selon la région. À l'échelle provinciale, près de 1 personne sur 200 vivant en Nouvelle-Écosse (0,48 %) et en Colombie-Britannique (0,44 %) était transgenre ou non binaire, ce qui correspond à des proportions plus élevées que la moyenne nationale de 0,33 %. Même si les chiffres étaient moins élevés, le Yukon (0,47 %) enregistrait aussi l'une des proportions les plus élevées au Canada.

Parmi les provinces, le Québec affichait les plus faibles proportions de personnes transgenres (0,14 %) et de personnes non binaires (0,09 %), suivi de la Saskatchewan (0,16 % et 0,12 %, respectivement).

Graphique 3  Graphique 3: Environ 1 personne sur 200 vivant en Nouvelle-Écosse, au Yukon ou en Colombie-Britannique est transgenre ou non binaire, soit les proportions les plus élevées parmi les provinces et les territoires
Environ 1 personne sur 200 vivant en Nouvelle-Écosse, au Yukon ou en Colombie-Britannique est transgenre ou non binaire, soit les proportions les plus élevées parmi les provinces et les territoires

En Nouvelle-Écosse et en Colombie-Britannique, environ 1 personne sur 100 âgée de 15 à 34 ans est transgenre ou non binaire

La diversité de genre était plus courante chez les personnes âgées de 15 à 34 ans que chez celles âgées de 35 ans et plus. Au Canada, parmi les personnes âgées de 15 à 34 ans, environ 1 personne sur 150 était transgenre ou non binaire (0,69 %), comparativement à 1 personne sur 550 chez celles âgées de 35 ans et plus (0,18 %).

Parmi les provinces, la Nouvelle-Écosse (1,17 %) et la Colombie-Britannique (0,90 %) enregistraient les proportions les plus élevées de personnes transgenres ou non binaires âgées de 15 à 34 ans, tandis que le Québec (0,52 %) et la Saskatchewan (0,59 %) affichaient les plus faibles proportions.

Parmi les personnes âgées de 15 à 34 ans au Canada, environ 1 personne sur 500 (0,20 %) était un homme transgenre et 1 personne sur 650 (0,15 %) était une femme transgenre. Les proportions les plus élevées d'hommes transgenres âgés de 15 à 34 ans étaient observées en Nouvelle-Écosse (0,33 %), au Nouveau-Brunswick (0,26 %) ainsi qu'à Terre-Neuve-et-Labrador (0,26 %), alors que les proportions les plus élevées de femmes transgenres étaient retrouvées en Nouvelle-Écosse (0,21 %), à Terre-Neuve-et-Labrador (0,19 %) et en Colombie-Britannique (0,19 %).

De plus, environ 1 personne sur 300 âgée de 15 à 34 ans (0,34 %) au Canada était non binaire. La proportion la plus élevée de personnes non binaires âgées de 15 à 34 ans était observée en Nouvelle-Écosse (0,63 %), suivie de la Colombie-Britannique (0,49 %) et du Nouveau-Brunswick (0,39 %). Le Québec affichait la proportion la plus faible dans ce groupe d'âge, soit 0,25 %.

Graphique 4  Graphique 4: La Nouvelle-Écosse affiche la plus grande diversité de genre chez les personnes de 15 à 34 ans parmi les provinces
La Nouvelle-Écosse affiche la plus grande diversité de genre chez les personnes de 15 à 34 ans parmi les provinces

La grande majorité des personnes non binaires au Canada vivent en milieu urbain

La vie urbaine était plus populaire chez les personnes non binaires que chez les personnes transgenres ou cisgenres. En 2021, plus de 9 personnes non binaires sur 10 âgées de 15 ans et plus au Canada (92,5 %) vivaient dans un centre urbain comptant plus de 100 000 personnes, aussi appelé une région métropolitaine de recensement (RMR), ou dans un centre urbain de taille moyenne comptant plus de 10 000 personnes, appelé une agglomération de recensement. Cette proportion était plus élevée que pour la population canadienne dans son ensemble (84,1 %).

Graphique 5  Graphique 5: Les personnes non binaires au Canada vivent davantage en milieu urbain que les personnes transgenres ou cisgenres
Les personnes non binaires au Canada vivent davantage en milieu urbain que les personnes transgenres ou cisgenres

Parmi toutes les RMR, les proportions les plus élevées de personnes transgenres ou non binaires âgées de 15 ans et plus ont été observées à Victoria (0,75 %), à Halifax (0,66 %) et à Fredericton (0,60 %), soit sur les côtes ouest et est du Canada.

Un certain nombre de facteurs pourraient expliquer la plus grande diversité de genre observée dans ces centres urbains. De 2016 à 2021, Victoria, Halifax et Fredericton ont connu une croissance démographique supérieure à la moyenne nationale. De plus, en 2021, Halifax (27,6 %) et Fredericton (26,0 %) affichaient des proportions de personnes âgées de 15 à 34 ans plus élevées que la moyenne nationale (25,0 %). Les trois centres urbains comptent plusieurs importants collèges et universités et, comme les étudiants sont généralement jeunes, cela pourrait expliquer la présence proportionnellement plus grande de personnes transgenres ou non binaires dans ces centres urbains.

Les trois grands centres urbains ayant la diversité de genre la plus faible se trouvaient au Québec : Drummondville (0,17 %), Saguenay (0,17 %) et Trois-Rivières (0,20 %). Les populations de ces centres urbains sont généralement plus âgées (Recensement en bref : Portrait de la population croissante des personnes âgées de 85 ans et plus au Canada selon le Recensement de 2021) que les populations vivant dans d'autres RMR canadiennes. Drummondville (22,4 %), Saguenay (21,4 %) et Trois-Rivières (22,5 %) affichaient des proportions de personnes âgées de 15 à 34 ans plus faibles que la moyenne nationale (25,0 %).

Infographie 3  Vignette de l'infographie 3: Les proportions les plus élevées de personnes transgenres ou non binaires vivant dans les grands centres urbains sont observées sur les côtes est et ouest du Canada
Les proportions les plus élevées de personnes transgenres ou non binaires vivant dans les grands centres urbains sont observées sur les côtes est et ouest du Canada

Les six plus grands centres urbains du Canada comptent plus de la moitié des personnes non binaires

Pour la majorité des personnes non binaires âgées de 15 ans et plus au Canada (52,7 %), la vie urbaine signifiait habiter dans l'un des six plus grands centres urbains du Canada : Toronto (15,3 %), Montréal (11,0 %), Vancouver (10,8 %), Ottawa–Gatineau (5,6 %), Edmonton (5,4 %) et Calgary (4,5 %).

Un peu moins de la moitié des femmes transgenres (49,1 %) et des hommes transgenres (47,0 %) âgés de 15 ans et plus vivaient dans l'un de ces six plus grands centres urbains. Il s'agit de proportions semblables à celles des femmes cisgenres (47,9 %) et des hommes cisgenres (47,3 %) vivant dans ces RMR.

Le Québec affichait la plus faible proportion de personnes transgenres ou non binaires parmi les provinces, et près des trois quarts (71,5 %) des personnes non binaires et plus de la moitié des personnes transgenres au Québec (54,7 %) vivaient dans la RMR de Montréal. À titre de comparaison, la moitié de tous les résidents du Québec âgés de 15 ans et plus vivaient dans la RMR de Montréal.

La proportion de personnes non binaires au Québec vivant dans la RMR de Montréal (71,5 %) était plus élevée que les proportions comparables observées dans les grandes régions urbaines de Vancouver (où vivaient 53,1 % des personnes non binaires en Colombie-Britannique) et de Toronto (où vivaient 41,3 % des personnes non binaires en Ontario).

Près de 1 personne non binaire sur 6 habite au centre-ville

Vivre au cœur d'un centre-ville était aussi plus courant chez les personnes non binaires que chez les personnes transgenres ou cisgenres. Au Canada, près de 1 personne non binaire sur 6 (15,5 %) âgée de 15 ans et plus vivait dans le centre-ville de l'une des 41 RMR du pays, et 7,3 % vivaient dans le centre-ville de l'une des six plus grandes RMR. La proportion de personnes non binaires vivant dans le centre-ville d'une RMR était plus du double de celle des personnes transgenres (7,0 %) ou cisgenres (4,7 %).

Au Canada, parmi les personnes âgées de 15 ans et plus vivant dans le centre-ville d'une RMR, environ 1 personne sur 200 était non binaire (0,45 %). À titre de comparaison, 1 personne sur 350 était un homme transgenre (0,13 %) ou une femme transgenre (0,16 %).

Fredericton (1,8 %), Nanaimo (1,5 %) et Halifax (1,5 %) enregistraient les proportions les plus élevées de personnes transgenres ou non binaires âgées de 15 ans et plus vivant au centre-ville.

Plusieurs facteurs pourraient expliquer la présence proportionnellement plus importante de personnes non binaires vivant au centre-ville. Premièrement, plus du tiers des personnes vivant dans le centre-ville d'une RMR étaient âgées de 15 à 34 ans (37,4 %), et la diversité de genre était plus courante chez les personnes de ce groupe d'âge que chez les personnes plus âgées. Deuxièmement, la concentration de nombreux établissements d'enseignement postsecondaire au cœur des centres-villes, combinée à une atmosphère plus cosmopolite et à une plus grande accessibilité à des lieux de rencontres et d'échanges et à des services spécialisés pour les personnes transgenres, non binaires et LGBTQ2+ en général, peut également expliquer la présence plus importante de personnes non binaires au cœur des grands centres urbains.

Les populations transgenre ou non binaire ont déclaré avoir une moins bonne santé mentale

À partir de 2018, Statistique Canada a ajouté une nouvelle question portant sur le genre et a modifié la question sur le sexe en précisant « à la naissance » dans la plupart des enquêtes sociales et de santé.

L'Enquête sur la sécurité dans les espaces publics et privés de 2018 a été la première enquête à grande échelle menée par Statistique Canada auprès des ménages dans le cadre de laquelle des renseignements portant sur le sexe à la naissance et le genre des répondants ont été recueillis. L'Enquête a permis de constater que, parmi les personnes âgées de 15 ans et plus au Canada, 1 personne sur 400 était transgenre ou non binaire (0,24 %).

Cette enquête a également révélé d'importantes différences en matière de victimisation, de discrimination et de santé mentale selon le statut de diversité de genre des répondants. Par exemple, près des deux tiers des personnes transgenres ou non binaires (65 %) ont déclaré avoir une santé mentale mauvaise ou passable, ce qui correspond à une proportion cinq fois supérieure à celle des personnes cisgenres (11 %). Les personnes transgenres ou non binaires étaient également plus susceptibles d'avoir sérieusement songé au suicide au cours de leur vie que les personnes cisgenres (45 % par rapport à 16 %).

L'Enquête sur le corps professoral et les chercheurs du niveau postsecondaire de 2019, menée auprès du corps professoral des collèges et des universités, des chercheurs postdoctoraux et des étudiants au doctorat, a révélé que 1,2 % des chercheurs postdoctoraux étaient non binaires, tout comme 0,7 % des étudiants au doctorat. Environ 0,2 % des membres du corps professoral des collèges et des universités étaient non binaires.

Parmi les membres du corps professoral et les chercheurs des établissements postsecondaires en 2019, un peu plus de 1 homme sur 10 (11 %) a été traité injustement ou a fait l'objet de discrimination, comparativement à des proportions de 20 % chez les femmes et de 41 % chez les personnes non binaires.

Une analyse socioéconomique de la population LGBTQ2+ laisse penser que les populations transgenre ou non binaire pourraient ne pas avoir disposé des ressources nécessaires pour faire face à un stress financier inattendu. Selon l'Enquête canadienne sur le logement de 2018, les personnes non binaires étaient plus susceptibles de vivre dans un logement nécessitant des réparations majeures (29 %) que les hommes ou les femmes (7 %).

En 2019, Trans PULSE Canada a mené un sondage national de recherche communautaire portant sur la santé et le bien-être auprès de près de 3 000 personnes transgenres ou non binaires âgées de 14 ans et plus; de ce nombre, environ 800 répondants ont participé à une enquête portant sur la COVID-19 l'année suivante. Les résultats montrent que les personnes transgenres ou non binaires qui ont participé à l'enquête — et qui affichaient de plus hauts niveaux d'insécurité économique et de marginalisation sociale avant la pandémie — peuvent avoir été particulièrement touchées par la pandémie. Les résultats ont également révélé qu'une majorité de personnes transgenres ou non binaires avaient subi des répercussions financières et sociales négatives découlant de la pandémie.

À l'aide d'une collecte de données par approche participative, Statistique Canada a constaté d'importantes différences selon le genre dans l'auto-évaluation de la santé mentale des personnes au Canada pendant la première vague de la pandémie de COVID-19. Environ les deux tiers des personnes non binaires participantes (68 %) ont déclaré avoir une santé mentale passable ou mauvaise, comparativement à un peu plus du quart (26 %) des femmes et à un peu plus du cinquième (21 %) des hommes ayant participé à cette initiative.

Regard vers l'avenir

La diffusion des données du Recensement de 2021 sur les familles, les ménages et l'état matrimonial, qui aura lieu le 13 juillet 2022, comprendra des analyses et des tableaux de données sur les couples. En particulier, on présentera une analyse des couples de même genre et de genre différent, ainsi que des couples composés d'au moins une personne transgenre ou d'au moins une personne non binaire.

Les caractéristiques familiales et du ménage ainsi que les données socioéconomiques et socioculturelles provenant du Recensement de 2021, qui seront diffusées au cours des prochains mois, continueront d'enrichir le portrait des populations transgenre ou non binaire au Canada.



  Note aux lecteurs

La population canadienne est invitée à télécharger l'application StatsCAN pour visualiser les résultats du recensement.

Définitions, concepts et géographie

En avril 2018, Statistique Canada a publié de nouvelles normes de métadonnées portant sur le sexe à la naissance et le genre afin de mieux refléter la façon dont la population canadienne s'identifie. Tout au long de l'hiver 2021, Statistique Canada a tenu une consultation publique sur la mise à jour de la norme sur le genre afin de s'assurer qu'elle demeure pertinente et significative pour les communautés d'intérêts.

Les normes sur le sexe à la naissance et le genre ont été modifiées pour tenir compte des commentaires reçus lors de cette consultation. Les normes mises à jour ont été publiées en octobre 2021, et un rapport intitulé « Ce que nous avons entendu », qui résume les commentaires reçus pendant la consultation publique, sera publié au cours des prochains mois.

La norme sur le sexe à la naissance fournit une variante de classification à trois catégories (« sexe masculin », « sexe féminin » et « intersexe »). Toutefois, pour des raisons liées à la petite taille de la population intersexuée et aux difficultés liées à l'identification des personnes intersexuées, Statistique Canada ne recueille actuellement pas de renseignements précis sur les personnes intersexuées au Canada.

Les tableaux 1 et 2 présentent les répartitions de la population canadienne âgée de 15 ans et plus vivant dans un ménage privé selon le sexe, d'après les données des recensements de 1991 à 2016, ainsi que le sexe à la naissance et le genre, d'après les données du Recensement de 2021.

En 2021, le nombre de personnes dont le sexe était masculin était très semblable au nombre d'hommes. La même observation a été faite chez les personnes dont le sexe était féminin par rapport aux femmes. Ces similitudes peuvent s'expliquer par la taille relativement petite des populations transgenres ou non binaires. En outre, la répartition de la population âgée de 15 ans et plus dans les ménages privés selon le sexe (1991 à 2016) et selon le sexe à la naissance (en 2021) était très similaire d'une année de recensement à l'autre.

Dans le présent article, certains termes liés à la non-binarité de genre ont été regroupés en fonction de leurs similitudes (p. ex. « genre queer », « homme queer » et « femme queer » sont tous compris dans l'estimation de « queer »). Pour obtenir de plus amples renseignements sur les méthodes de collecte et de traitement des réponses à l'option « veuillez préciser » relative à la question sur le genre, veuillez consulter le Guide de référence sur l'âge, le sexe à la naissance et le genre, Recensement de la population, 2021.

Le terme « bispirituel(le) » est propre à certains peuples autochtones de l'Amérique du Nord (voir la classification du genre). Toutefois, l'identité autochtone des personnes n'a pas été prise en compte au moment de coder les réponses à l'option « veuillez préciser » relative à la question sur le genre. Le nombre de réponses « bispirituel (le) » pourrait être plus petit si seuls les Autochtones étaient inclus.

Les définitions de termes décrivant la non-binarité de genre sont présentées dans le Lexique sur la diversité sexuelle et de genre publié par le Bureau de la traduction.

Dans le présent communiqué, l'analyse des résultats sur la diversité de genre se limite à la population âgée de 15 ans et plus, même si la question a été posée sans égard à l'âge, car les enfants de 14 ans et moins peuvent ne pas être pleinement conscients de leur identité de genre ou ne pas encore l'avoir définie.

Dans le Recensement en bref : Portrait générationnel de la population vieillissante du Canada selon le Recensement de 2021, la génération Z est définie comme le groupe de personnes nées entre 1997 et 2012 et âgées de 9 à 24 ans en mai 2021. Dans le présent article, comme l'analyse se concentre sur la population âgée de 15 ans et plus, la génération Z est redéfinie comme étant le groupe de personnes nées entre 1997 et 2006 et âgées de 15 à 24 ans en mai 2021.

Afin de protéger le caractère confidentiel des renseignements recueillis dans le cadre du Recensement de 2021, les valeurs des données diffusées ont été arrondies de façon aléatoire. Par conséquent, lorsque ces données sont totalisées ou regroupées, la valeur totale peut ne pas correspondre à la somme des valeurs individuelles, étant donné que le total et les totaux partiels sont arrondis séparément. De même, la somme des répartitions en pourcentage, qui sont calculées à partir de données arrondies, ne correspond pas nécessairement à 100 %.

Produits et diffusions du Recensement de la population de 2021

Aujourd'hui, Statistique Canada diffuse la deuxième série de résultats du Recensement de la population de 2021.

Plusieurs produits du Recensement de 2021 sont également accessibles à l'heure actuelle à partir du module Web du Programme du Recensement de 2021. Ce module Web a été conçu pour donner un accès facile et sans frais aux données du recensement.

Les produits analytiques comprennent deux communiqués publiés dans Le Quotidien et deux articles de la série Recensement en bref.

Les produits de données comprennent les résultats ayant trait à le sexe à la naissance et le genre, ainsi qu'à l'âge et type de logement, pour une vaste gamme de régions géographiques normalisées, et sont disponibles au moyen du Profil du recensement et des tableaux de données.

La série Perspective géographique présente des données et des faits saillants sur des thèmes clés de ce communiqué du Quotidien et des articles de la série Recensement en bref à divers niveaux géographiques.

Les produits de référence sont conçus pour aider les utilisateurs à tirer le maximum des données du recensement. Ils comprennent le Guide du Recensement de la population, 2021; le Dictionnaire, Recensement de la population, 2021 et les questionnaires du Recensement de la population de 2021. Le dictionnaire et le guide susmentionnés sont mis à jour en fonction des nouveaux renseignements obtenus tout au long du cycle de diffusion. Le Guide de référence sur les types de logements, Recensement de la population, 2021 et le Guide de référence sur l'âge, le sexe à la naissance et le genre, Recensement de la population, 2021 sont également accessibles, de même qu'un feuillet d'information sur les concepts de genre intitulé Combler les lacunes : renseignements sur le genre dans le cadre du Recensement de 2021. Le rapport intitulé Trouver un équilibre entre la protection de la confidentialité et les besoins en données désagrégées du recensement a déjà été publié dans des documents de référence.

Des vidéos sur les concepts du recensement peuvent être visionnées à partir du Centre de formation du recensement.

Les produits et services géographiques liés au Programme du Recensement de 2021 se trouvent sous l'onglet Géographie. Il comprend GéoRecherche, un outil de cartographie interactif, et des cartes thématiques, qui montrent des données pour diverses régions géographiques normalisées, ainsi que la série Perspective géographique et le Visualiseur des données du Programme du recensement, qui sont des outils de visualisation des données.

Au cours des prochains mois, Statistique Canada continuera à diffuser des résultats du Recensement de la population de 2021 et dressera un portrait encore plus complet de la population canadienne. Veuillez consulter le calendrier de diffusion du Recensement de 2021 pour connaître les dates de diffusion des données et des analyses portant sur différents thèmes, tout au long de 2022.

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (infostats@statcan.gc.ca), ou communiquez avec les Relations avec les médias (statcan.mediahotline-ligneinfomedias.statcan@statcan.gc.ca).

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