Section 3 : Étude spéciale

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Tendances récentes du taux d'activité au Canada

par Diana Wyman 1 

Les niveaux d'emploi et le taux d'activité ont crû à un rythme accéléré de 1997 à 2003. Toutefois, de 2003 jusqu'au début de la récession au troisième trimestre de 2008, l'emploi a continué d'afficher des gains alors que le taux d'activité est demeuré stable de façon générale. Cette étude examine les tendances du taux d'activité de 1997 au troisième trimestre de 2011 et se penche sur quelques explications possibles des raisons pour lesquelles le taux d'activité a plafonné même avant le début de la récession de 2008-2009 2  .

Aperçu

Le taux d'activité global est le ratio du nombre d'individus dans la population active à un moment donné, cette population étant composée de personnes employées ou au chômage et cherchant du travail, au nombre d'individus qui sont âgés de 15 ans et plus, soit la population en âge de travailler. Le taux d'activité global affiche parfois une tendance pro-cyclique, étant en hausse lorsque l'économie est en expansion (lorsque la croissance de la population active est plus rapide que la croissance de la population), comme cela a été le cas de 1997 à 2003, et en baisse quand l'économie se contracte (lorsque la croissance de la population active devient moins élevée que la croissance de la population), comme cela a été le cas durant la récession de 2008-2009. Cependant, il y a, aussi bien, des forces contre-cycliques et des forces structurelles à plus long terme qui sont à l'oeuvre et qui font en sorte que l'analyse du taux d'activité devient plus complexe.

En particulier, le vieillissement continu de la population fait diminuer le taux d'activité puisqu'un nombre croissant de personnes atteignent l'âge où ils peuvent prendre leur retraite. Cet effet peut être illustré par la comparaison du taux d'activité global avec le taux d'activité qui est pondéré pour refléter la composition de la population en âge de travailler en 1997 (une année possible parmi plusieurs autres pouvant servir à titre d'année de référence); il devient alors évident que le taux d'activité aurait été plus élevé s'il n'y avait pas eu de passage de la population entre 1997 et 2011 vers des groupes d'âge qui ont des taux d'activité plus faibles 3  . Comme on peut le voir à la figure 3.1, sans cet effet, le taux d'activité serait maintenant plus élevé d'environ trois points de pourcentage.

La section suivante passe en revue les tendances du taux d'activité de 1997 (l'année où la croissance rapide a débuté) jusqu'au début de la récession en 2008, et de la récession de 2008-2009 et sa reprise jusqu'au troisième trimestre de 2011. Le taux d'activité réel y est comparé avec le taux d'activité pondéré, qui maintient la composition de la population en âge de travailler constante à 1997, ce qui a pour effet d'éliminer l'effet modérateur du vieillissement de la population.

Avant la récession de 2008-2009

De 1997 à 2003, le taux d'activité global a grimpé, étant passé de 64,7 % à 67,6 %. Il a ainsi dépassé son précédent sommet de 67,4 % atteint à la fin des années 1980. L'augmentation de 2,9 points de pourcentage du taux d'activité était la deuxième plus élevée à avoir jamais été enregistrée et les hausses étaient réparties dans tous les groupes d'âge principaux, comme on peut le voir à la figure 3.2 4  .

D'un creux sans précédent atteint en 1997, le taux d'activité des jeunes (les personnes âgées de 15 à 24 ans) a augmenté de six points de pourcentage jusqu'à 2002. Au cours de cette période, la proportion de jeunes inscrits à des études à temps plein, telle que mesurée par le taux d'inscriptions scolaires, a fléchi et le taux d'activité des non-étudiants et des étudiants à temps partiel dans la population active a augmenté, étant passé de 85 % à 87,4 %. De même, le taux d'activité des étudiants à temps plein a crû pour s'établir à 45,5 %. Ces taux d'activité étaient historiquement élevés, des taux plus élevés n'ayant été atteints que durant quelques années à la fin des années 1980. Donc, après avoir pris en compte la baisse des inscriptions scolaires, le taux d'activité des jeunes a tout de même augmenté chaque année durant cette période.

Les taux d'activité pour le principal groupe d'âge des femmes et des hommes actifs, âgés de 25 à 54 ans, ont crû de 1997 à 2003 pour se situer à 91,7 % et 81,7%, respectivement, comme on peut le constater à la figure 3.3. Il s'agit là d'un renversement d'une tendance à la baisse à long terme de la participation du principal groupe d'âge des hommes actifs et une accélération de la participation des femmes au marché du travail, qui a atteint un nouveau sommet.

Après avoir diminué de façon constante au cours des deux décennies précédentes, le taux d'activité du groupe des personnes âgées de 55 ans et plus a affiché des gains modestes de 1997 à 2001. En 2002 et 2003, le taux d'activité de ce groupe s'est accéléré, ayant grimpé de 2 points de pourcentage chaque année comparativement à une hausse annuelle moyenne de 0,5 point de pourcentage de 1997 à 2001.

De 2003 à 2007, au cours d'un des marchés de l'emploi les plus resserrés jamais observés, le taux d'activité global est demeuré au niveau élevé de 67,6 % atteint en 2003 ou est descendu en deçà. Il est important de ne pas oublier que lorsqu'aucun changement ne survient dans le taux d'activité, cela reflète que la croissance de la population active va au même rythme que la croissance de la population, sans la dépasser ou être à la traîne par rapport à elle. Durant cette période, des pénuries de main-d'oeuvre ont été fréquemment rapportées dans les Prairies, avec des niveaux de migration interprovinciale atteignant des niveaux jamais vus depuis les années 1970, ce qui reflétait la volonté de certains individus de chercher un emploi dans une autre province, soit en se déplaçant, soit en déménageant (principalement vers l'Alberta). De même, le taux de chômage à l'échelle nationale est tombé à un creux historique de 6 % et à un niveau encore moindre pour plusieurs groupes d'âge 5  .

Malgré des pénuries de main-d'oeuvre, le taux d'activité a chuté pour s'établir à 66,9 % en 2006. Au lieu d'indiquer un assouplissement du marché du travail, cette baisse a montré qu'il devenait difficile de faire entrer une plus grande part de la population dans la population active, même lorsque les conditions du marché du travail étaient favorables. Les taux d'inscription scolaire des jeunes ont légèrement augmenté, ce qui a fait diminuer leur taux d'activité. Le taux d'activité des non-étudiants et des étudiants à temps partiel a diminué par rapport à son sommet de 2002. Le principal groupe d'âge des hommes et des femmes actifs a également perdu une partie de ses gains antérieurs. Le taux d'activité du groupe des personnes de 55 ans et plus, qui avait accéléré de 2001 à 2003, en partie en raison des répercussions négatives de la correction du marché boursier sur l'épargne et les retraites, a ralenti durant cette période 6  .

En 2007, le taux d'activité global a recommencé de croître, grimpant à un nouveau sommet de 67,7 % au premier trimestre et au deuxième trimestre de 2008. Les inscriptions scolaires ont chuté à nouveau alors que les perspectives d'emploi des jeunes travailleurs s'amélioraient. Les étudiants à temps plein ont affiché un taux d'activité d'un niveau sans précédent, soit de 46,8 %; le taux d'activité des autres jeunes a également augmenté. Le taux d'activité du principal groupe d'âge des hommes actifs est revenu à son sommet précédent, tandis que le taux d'activité du principal groupe d'âge des femmes actives a monté à un nouveau sommet de 81,3 %. Le taux d'activité des personnes de 55 ans et plus a également crû en 2007 jusqu'au deuxième trimestre de 2008, avant la baisse marquée de leur taux d'activité au début de la récession au troisième trimestre de 2008. Le taux d'activité des travailleurs plus âgés n'a pas diminué souvent au cours de la dernière décennie. En fait, il y en a eu deux exemples, soit au premier trimestre de 2001, au commencement d'un ralentissement cyclique, et au quatrième trimestre de 2005. Le déclin du taux d'activité dans le groupe des personnes plus âgées a coïncidé avec un niveau élevé de retraites (192 000) relevé par l'Enquête sur la population active au troisième trimestre de 2008. Bien que le nombre de retraites ait suivi une tendance à la hausse depuis 2001, il n'a pas encore atteint de nouveau ce niveau au cours des trois dernières années.

Les répercussions du vieillissement de la population sur le taux d'activité global ont commencé à se faire sentir à la fin des années 1990 alors que les premiers nés de la génération du baby boom ont atteint l'âge de 55 ans. Elles se sont traduites depuis lors par de plus fortes baisses et des augmentations plus faibles du taux d'activité chaque année. De 2003 à 2008, les conséquences du vieillissement de la population sur le taux d'activité ont pris encore davantage d'importance par rapport à la période de 1997 à 2002. Sans l'effet modérateur du vieillissement de la population, le taux d'activité aurait crû encore plus pour se situer à près de 69 % en 2003 et, après avoir fléchi en 2005 et la première moitié de 2006, il aurait continué de grimper pour s'établir à 70,2 % en 2008.

Pendant et après la récession de 2008-2009

Pendant la récession de 2008-2009, le taux global d'activité a chuté, passant de 67,7 % à un creux de 66,8%, et il est demeuré à ce dernier niveau jusqu'à maintenant. Cette baisse de 0,9 point de pourcentage du taux d'activité représentait un tiers de la diminution qui a eu lieu après le début de la récession de 1990-1992 mais était similaire à celle de la récession de 1981-1982. De même, tandis que l'emploi et les taux d'activité sont revenus en même temps à leurs sommets d'avant la récession lors de la récession de 1981-1982 (en partie en raison de la part grandissante des femmes de la génération du baby boom entrant dans la population active comparativement au groupe précédent), le taux d'activité après la récession de 1990-1992 n'a pas commencé à augmenter pendant plusieurs années même après que l'emploi a connu une reprise (ce retard ayant été partiellement attribuable à la réduction des effectifs dans le secteur public). De ces deux autres récessions, il n'y a pas de tendance uniforme qui ressort et qui indiquerait la manière dont l'emploi et le taux d'activité devraient interagir l'un avec l'autre 7  .

Le taux d'activité des jeunes a baissé de 3 points de pourcentage entre le troisième trimestre de 2008 et le quatrième trimestre de 2009 et d'un autre point de pourcentage au quatrième trimestre de 2010. Il y a eu une augmentation appréciable du taux d'inscription aux études à plein temps, qui est passé de 56,2 % en 2008 à 58 % en 2010. Après avoir pris en compte cette augmentation des inscriptions, la baisse du taux d'activité aurait été plus près de 2 %. Les taux d'activité des étudiants à temps plein ont baissé par rapport à leur sommet historique de 2007, ayant perdu en 2010 juste un peu plus du tiers de leurs gains accumulés depuis 1997. Les autres jeunes (qui n'étaient pas inscrits à des études à temps plein) ont perdu la moitié de leurs gains en 2010 mais leur taux d'activité a toutefois été remarquablement élevé jusqu'à maintenant en 2011, ayant grimpé à 87,4 % et dépassant ainsi le niveau de 2007 (figure 3.48  .

De 2008 à la fin de 2010, le taux d'activité du principal groupe d'âge actif a reculé de 0,5 point de pourcentage pour se situer à 86,2 % en 2010 et a depuis connu une légère hausse pour atteindre 86,3 %. Il n'y a eu aucun changement dans le taux d'activité des principaux groupes d'âge des hommes et des femmes actifs en 2008, puisque de légères baisses du taux d'activité des hommes ont été contrebalancées par de faibles hausses du taux d'activité des femmes. Durant l'année 2009, le taux d'activité des hommes a chuté à moins de 91 % tandis que le taux des femmes a augmenté à un nouveau sommet de 82,6 %. Ce type d'augmentation contre-cyclique est souvent associé à ce que l'on appelle l'effet du travailleur supplémentaire, c'est-à-dire une hausse temporaire de l'activité de la population active en raison d'une volonté d'améliorer le revenu des ménages après la perte d'emploi d'un des conjoints. Les taux d'activité des femmes sont ensuite revenus à 82,2 % et se sont stabilisés à ce taux en 2011, ce qui laisse penser que la récession globale a eu un impact relativement neutre sur le taux d'activité de ce groupe. Alors que le taux d'activité du principal groupe d'âge des hommes actifs a oscillé autour de 90,5 % en 2010 et 2011, leur taux de chômage a chuté de 2,2 points de pourcentage pour se situer à 6,1 %. Le taux de chômage du principal groupe d'âge des femmes actives a culminé à 6,4 % mais a chuté à 5,7 % à partir du troisième trimestre de 2011.

Le taux d'activité du groupe des personnes de 55 ans et plus a continué de progresser durant la récession de 2008-2009 bien qu'à un rythme inférieur de moitié à celui des deux années précédentes. Au cours des trois premiers trimestres de 2011, le taux d'activité des personnes de 55 ans et plus a décru au premier trimestre et au troisième trimestre, ce qui a contribué à affaiblir le taux d'activité global. Au cours des dix dernières années, il ya eu seulement six baisses trimestrielles marquées du taux d'activité des hommes plus âgés; pour les femmes, il n'y a eu que cinq baisses. Deux des six baisses pour les hommes se sont produites en 2011 et elles n'ont été contrebalancées par aucun gain; la plus forte baisse en 30 ans pour les femmes est survenue en 2011.

La diminution du taux d'activité pondéré pendant la récession de 2008-2009 a été moins forte que la baisse réelle. Le taux d'activité pondéré a diminué de 0,5 point de pourcentage (comparativement à 0,9 point de pourcentage) pour se situer à 69,7 % entre le troisième trimestre de 2008 et le troisième trimestre de 2009. Il y avait aussi une différence entre le taux pondéré et le taux réel lors de la reprise. Depuis le troisième trimestre de 2009, le taux d'activité pondéré a oscillé à 69,9 % et au-dessus (à l'exception du quatrième trimestre de 2010) tandis qu'au troisième trimestre de 2011, le taux d'activité réel a fléchi de 0,1 point de pourcentage par rapport à son creux cyclique. Bien que cette différence soit subtile, il s'agit de la différence entre un taux d'activité qui a poursuivi son fléchissement et un taux qui est demeuré stable depuis le début de la reprise.

Explication de l'effet de la variation de la composition selon l'âge de la population en âge de travailler

Puisque les taux d'activité varient considérablement en fonction de l'âge, les changements de la structure d'âge de la population ont une grande influence sur les taux d'activité. La part de la population en âge de travailler constituée par les jeunes et le principal groupe d'âge des femmes et des hommes actifs a diminué. De 1991 à 1999, tous les membres de la génération du baby boom (nés entre 1945 et 1966) faisaient partie du principal groupe d'âge actif. Le principal groupe d'âge actif comprend maintenant 14,5 millions de personnes, ce qui inclut les 5,3 millions membres de la génération du baby boom qui sont nés entre 1957 et 1966. À la fin des années 1990, la proportion de la population en âge de travailler représentée par le principal groupe d'âge actif a culminé à 58 %; elle a depuis lors fléchi pour s'établir à 52 %, les membres plus âgés de la génération du baby boom ayant commencé à quitter ce groupe. Les jeunes représentent maintenant 16 % de la population en âge de travailler, en baisse par rapport à 27 % en 1976.

Le principal groupe d'âge actif a le plus grand nombre de personnes dans la population active, ce qui a pour résultat que son taux d'activité est très élevé, oscillant actuellement autour de 86 %. Le groupe des jeunes tend à afficher un taux d'activité plus faible puisqu'il inclut les étudiants à temps plein, qui ordinairement ne font pas partie de la population active pendant au moins une partie de l'année scolaire mais qui en font partie durant les mois d'été. Lorsque l'on considère uniquement les non-étudiants et les étudiants à temps partiel, leur taux d'activité est semblable à celui du principal groupe d'âge actif.

La dynamique du groupe des personnes de 55 ans et plus est différente, puisqu'elle englobe dans l'ensemble les personnes qui peuvent n'avoir plus aucun rapport avec la population active. En 2011, les personnes nées en 1946, les premiers nés de la génération du baby boom, ont atteint l'âge de 65 ans. De la population en âge de travailler globale (les personnes de 15 ans et plus) totalisant 27,7 millions de personnes, 4,5 millions ont 65 ou plus, desquelles seulement 11 % font partie de la population active. Un autre 4,2 millions de personnes sont âgées de 55 à 64 ans. Environ 63 % de ce groupe est dans la population active. Ensemble, en 2011, le groupe des personnes de 55 ans et plus formait un tiers de la population en âge de travailler, contre un quart quinze ans plus tôt.

Fait peu surprenant, les personnes de 60 ans ont un taux d'activité moins élevé que les personnes de 55 ans, de même que les personnes de 65 ans ont un taux d'activité plus faible que les personnes de 60 ans. En 2011, les personnes âgées de 55 à 59 ans avaient un taux d'activité de 72 %, soit un taux inférieur d'environ 14 points de pourcentage à ceux du principal groupe d'âge actif. Chaque groupe d'âge successif a un taux d'activité progressivement moins élevé, soit de 50 % pour les personnes de 60 à 64 ans, de 22 % pour les personnes de 65 à 69 ans et de 5% pour les personnes de 70 ans et plus. Par conséquent, les personnes de 55 ans et plus ont un taux d'activité beaucoup moins élevé (36 %) que les personnes du principal groupe d'âge actif (86 %). La part grandissante de travailleurs plus âgés dans la population en âge de travailler contribue à diminuer le taux d'activité global puisque ces personnes seront en moins grand nombre dans la population active mais demeureront tout de même dans la population en âge de travailler âgée de 15 ans et plus.

Il ya une tendance à considérer ceux qui ne sont pas dans la population active comme des personnes qui y entreraient si on leur offrait de bonnes conditions. Cependant, une proportion plus élevée de ce groupe est de plus en plus constituée de personnes plus âgées qui ont déjà quitté la population active sans avoir l'intention d'y revenir dans l'avenir ou qui pensent demeurer dans la population active mais en travaillant de manière plus sélective au cours de l'année civile que par le passé. Les personnes de 55 ans et plus représentent le groupe d'âge dont la part de ceux qui ne sont pas dans la population active va croissant, soit près de 62 % en 2011, contre 55 % quinze ans plus tôt et 40 % il y a trente-cinq ans. Un peu plus de 85 % des personnes qui ont 55 ans et plus n'ont pas été dans la population active depuis au moins un an, démontrant de leur part un attachement moindre au marché du travail. D'autres personnes sont, tout à la fois, dans et hors de la population active; parmi les hommes âgés de 55 à 64 ans, en particulier, certains entrent sur le marché du travail pour les mois d'hiver et en sortent durant les mois d'été. Il ya eu une baisse de 2 à 3 points de pourcentage de leur taux d'activité d'avril à septembre en 2009 et 2010, puis un retour au taux antérieur (ou légèrement plus élevé) d'octobre à avril 9  .

Les jeunes représentent un peu moins de 20 % des personnes en dehors de la population active, la grande majorité étant des étudiants à temps plein, soit environ 85 %. Alors que les étudiants choisissent souvent de ne pas poursuivre plus avant leurs études quand les emplois sont nombreux, les variations tendent à être légères comparativement au nombre de personnes inscrites à l'école. En ce qui a trait au principal groupe d'âge actif, 13,3 % de personnes de ce groupe sont restées en dehors du la population active pendant la période d'intenses pénuries de main-d'oeuvre d'avant la récession, alors qu'actuellement, 13,7 % de ce groupe est en dehors de la population active. Parmi les personnes faisant partie de la population active dans ce groupe d'âge, seulement 6 % sont en chômage (tandis que les 94 % restants sont employés), comparativement au sommet de 7% atteint durant la récession et à un creux historique de 5 % avant la récession de 2008-2009.

Conclusion

Cet article a mis en évidence le fait que le taux d'activité entretient une relation différente avec le cycle d'affaires que par le passé. Alors que la croissance économique s'accompagne habituellement de taux d'activité qui vont en augmentant, depuis 2003, le vieillissement de la population semble avoir modifié en grande partie cette réalité. De plus, le mélange changeant d'influences cycliques et structurelles sur le taux d'activité de diverses catégories d'emplois suggère qu'il faut procéder avec prudence si l'on veut extrapoler les tendances futures du taux d'activité à partir de l'expérience du passé.

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