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Prix et indices de prix

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Pour les administrations publiques et les entreprises comme pour les particuliers, toute variation du prix du baril de pétrole, du loyer mensuel ou même d’une caisse de bière a une incidence sur la façon de dépenser — ou de gagner — de l’argent. Statistique Canada suit ces variations et bien d’autres mouvements des prix au moyen de divers indices clés.

L’Indice des prix à la consommation (IPC) se classe en tête de liste, et son influence se fait sentir dans l’ensemble de l’économie. Les salaires et traitements sont ajustés pour tenir compte de la variation des prix, tout comme le sont les prestations de retraite et celles de la sécurité de la vieillesse.

Au moment des déclarations de revenus, les tranches d’imposition dans lesquelles nous nous situons et les déductions auxquelles nous avons droit sont en partie déterminées par l’IPC. Les entreprises se servent de cet indice pour établir les prix et éclairer leurs décisions d’investissement, tandis que les administrations publiques font appel à l’IPC pour établir les taux d’intérêt et déterminer les paiements de transfert.

Surveiller la fluctuation des prix

Graphique : Indice des prix à la consommation, aperçu historiqueL’importance de l’IPC tient à sa capacité de suivre le pouvoir d’achat. Statistique Canada recueille périodiquement 68 000 prix relevés d’un bout à l’autre du pays pour un « panier » composé d’environ 600 biens et services de grande consommation —allant des frites au transport en commun, en passant par les frais de scolarité et les services Internet —afin de mesurer la variation des prix sur le marché. Lorsque le coût global de ce panier augmente, nous subissons l’inflation et notre pouvoir d’achat diminue.

Chaque mois, la variation globale du prix du panier est mesurée selon son coût par rapport à l’année de base de l’IPC qui est actuellement 1992 et associée à une valeur de 100. En juillet 2000, l’indice avait atteint 114,1, ce qui signifie que les coûts globaux avaient augmenté d’un peu plus de 14 %. Cinq ans plus tard, en juillet 2005, l’indice atteignait 127,5, soit une inflation des prix de plus de 27 % depuis 1992.

Si les prix ont en général progressé, ils ne l’ont pas fait de manière uniforme. Les prix des biens et services de grande consommation au Canada ont augmenté plus rapidement que ceux des articles faisant l’objet d’achats moins fréquents.

Par exemple, le coût des déplacements quotidiens a grimpé considérablement. En juillet 2005, le plein d’essence du véhicule familial coûtait 27 % de plus que seulement cinq ans auparavant et 73 % de plus qu’en 1992. Les bonds appréciables des primes d’assurance-automobile et du tarif du stationnement au cours de ces périodes ont également fait monter le coût de propriété d’une voiture. En 2005, le transport en commun coûtait près de 60 % de plus qu’en 1992, et le coût du transport aérien avait plus que doublé.

Au cours des 50 dernières années, le coût du transport des biens et de diffusion de l'information a diminué par rapport au coût de l'ensemble des biens et services de l'économie. Et ce sont les petites villes et les régions rurales qui en récoltent les fruits. Cette baisse des coûts a rehaussé la position concurrentielle des régions rurales qui ont vu naître de nouveaux emplois du secteur de la fabrication dont certains font partie du réseau de systèmes de livraison à flux tendus. Cependant, les régions rurales continuent d’être confrontées au problème des coûts accrus du transport des personnes à l’intérieur et à l’extérieur des régions rurales.

Les coûts de plusieurs articles d’usage courant sont à la hausse

Graphique : Indice des prix des produits industriels (IPPI)Nous dépensons aussi davantage au foyer. Bien que le prix des bananes et de la laitue ait diminué depuis 1992, le coût de la viande, des produits laitiers et des produits de boulangerie a augmenté du tiers de 1992 à 2005.

Quoique la baisse des taux d’intérêt ait réduit le coût des intérêts hypothécaires de 10 % depuis 1992, le coût des assurances a progressé de 76 % pour les propriétaires, et les factures mensuelles d’eau, de chauffage et d’électricité ont gonflé de 60 %.

Par contre, notre pouvoir d’achat pour les articles que nous achetons plus rarement —notamment bon nombre d’articles de prix unitaire élevé —s’est en fait amélioré. Depuis 2000, les prix des biens durables ont diminué de 4 % et ceux des biens semi-durables, de 2,4 %. La baisse des coûts de la technologie a réduit le prix des ordinateurs, du matériel et des appareils de divertissement au foyer, tandis que le prix des meubles a à peine bougé.

En raison des importations de vêtements et de chaussures bon marché en provenance de la Chine et d’autres pays en développement, le coût de l’habillement s’est replié d’environ 4 % entre 2000 et 2005, restant pratiquement inchangé depuis 1992.

Si l’IPC est l’indice des prix le plus utilisé, Statistique Canada met aussi à la disposition des entreprises et des organisations divers indices spécialisés —comme l’Indice des prix des matières brutes (IPMB), l’Indice des prix des produits industriels (IPPI),  l’Indice des prix des logements neufs (IPLN) et l’Indice des prix des produits agricoles (IPPA) —pour aider celles‑ci à suivre et à prévoir les mouvements des prix.

Certaines matières premières coûtent plus cher

Graphique : Indice des prix des matières brutes (IPMB)L’IPMB suit la variation des prix des matières premières achetées par les usines canadiennes en vue d’une transformation ultérieure. Il s’agit notamment du pétrole brut, des métaux et du bois. En juin 2005, l’IPMB s’établissait à 145,4, c’est-à‑dire que les fabricants devaient payer 45 % de plus pour les matières premières qu’en 1997, l’année de base de cet indice. Toutefois, une hausse de 145 % du coût des combustibles minéraux explique la majeure partie de cette croissance. Le prix du bois, en revanche, a chuté de 25 % et celui des substances végétales, de près de 20 %.

L’IPPI —qui suit les prix que les fabricants obtiennent pour les biens qu’ils produisent à partir des matières premières —a grimpé de 11 % de 1997 à 2005. Là aussi, la majeure partie de la hausse est attribuable au fait que les prix des produits fabriqués à partir du pétrole brut ont presque doublé. Si les prix des produits chimiques, métalliques et du tabac ont considérablement augmenté depuis 1997, ceux du textile, du bois d’œuvre et des véhicules automobiles ont baissé.

Fait intéressant, bien que le coût des produits du bois et du bois d’œuvre ait diminué depuis 1997, l’IPLN révèle une tendance constante à la hausse du prix de vente des immeubles résidentiels neufs. Le prix des maisons neuves a augmenté de près de 25 % de 1997 à 2004, notamment en raison de la baisse des taux d’intérêt hypothécaires et de la forte demande sur le marché effervescent de l’habitation.

L’IPPA mesure l’évolution à travers le temps des prix que les agriculteurs ont reçus pour leurs produits agricoles. À la fin de 2004, l’IPPA s’est maintenu à 94,8, ce qui signifie qu’il a chuté de 5,2 % par rapport à 1997, l’année de base de cet indice. Le prix des cultures, en particulier, a accusé une baisse, l’indice des prix pour l’ensemble des cultures à la fin de 2005 ayant chuté sous la barre des 80 pour la première fois depuis 1993. L'indice du bétail et des produits d'origine animale, par ailleurs, est demeuré constamment au‑dessus de 100 durant l’année 2005 après avoir fléchi en 2003 lors de la crise liée à l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB). Pendant la première moitié de 2003, l’indice des bovins et des veaux a chuté de plus de 50 % : il est passé de 127,7 en janvier à un creux de 63,2 en juillet.