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Plus précisément,
ces chiffres représentent le logarithme de rapports des gains (gains
des immigrants et gains des personnes nées au Canada). Un certain nombre
d'études ont porté sur la diminution des gains relatifs
initiaux des cohortes d'entrée successives d'immigrants
au Canada (Bloom et Gunderson, 1991; McDonald et Worswick, 1998;
Baker et Benjamin, 1994; et Grant, 1999). Picot et Sweetman (2005)
se penchent sur cette question.
Cela n'exclut pas la possibilité qu'ils soient absents
certaines années.
Cela n'est pas équivalent à l'estimation de l'augmentation
des gains de la cohorte d'arrivée, si toutes les personnes étaient
restées jusqu'en 2005. Cette estimation pourrait être
obtenue à partir des données longitudinales sur les personnes
qui sont restées, uniquement si on souhaitait partir du principe que
l'attrition est fondée sur des attributs permanents qui ne sont
pas liés à l'augmentation des gains des immigrants au
fil du temps. Cette interprétation est laissée de côté,
le présent document visant principalement à vérifier
si les estimations existantes de l'augmentation des gains des immigrants
obtenues au moyen de sections transversales répétées
du recensement sont biaisées par suite du changement dans la composition
de la cohorte d'immigrants dans les données transversales. C'est
cette question qui a préoccupé les chercheurs qui utilisent
les données transversales et celle sur laquelle la recherche américaine
a été axée (p. ex., Lubotsky 2007).
Edin et coll. (2000) arrivent
à une conclusion similaire dans leur analyse des données suédoises.
Cette constatation est confirmée dans une
étude ultérieure qui est fondée sur le même ensemble
de données (Hum et Simpson, 2004).
La définition des gains comprend les traitements,
salaires et commissions, avant retenues, ainsi que les revenus d'emploi
imposables autres que les traitements, salaires et commissions (p. ex., les
pourboires, gratifications ou allocations de présence). Elle exclut
le revenu d'un travail autonome. De plus amples détails sur l'ensemble
de données sont disponibles dans Statistique Canada (2009).
Les immigrants
qui se situaient à l'extérieur de cette fourchette d'âge
au moment de l'établissement, de même que les travailleurs
étrangers temporaires, sont supprimés de l'analyse. La
limite d'âge inférieure est imposée parce que l'expérience
sur le marché du travail des très jeunes immigrants s'apparentera
probablement davantage à celle des travailleurs nés au Canada
qu'à celles des immigrants adultes. La limite d'âge
supérieure sert à diriger l'attention sur les immigrants
dont l'immigration remonte à plus loin. La sensibilité
des résultats principaux à cette restriction est vérifiée
en annexe.
La règle d'exclusion
réelle est la suivante : gains>500 $CAN. Des
vérifications de la robustesse ont été effectuées
selon divers seuils (0 $, 1 $, 100 $, 1 000 $),
sans effet sur les résultats.
La présente étude utilise les données du
formulaire détaillé du recensement, qui est administré
de façon aléatoire à 20 % de la population.
Par ailleurs, pour plus
de cohérence, le présent document tient compte uniquement des
immigrants qui sont arrivés au Canada à l'âge adulte
(entre 25 et 44 ans).
La troncation par le haut se produit lorsque
tous les gains au-dessus d'un niveau déterminé, par exemple 200 000 $,
sont déclarés comme étant à ce niveau.
On procède ainsi
uniquement pour obtenir des statistiques descriptives dans le tableau 6 en
annexe. Dans l'analyse empirique qui suit, les échantillons du
recensement ne comprennent pas les immigrants établis avant 1980.
À noter que le groupe né
au Canada comprend aussi les migrants enfants (de moins de 18 ans)
qui sont arrivés au Canada avant 1980.
Par ailleurs, la
majeure partie de l'attrition chez les immigrants se produit au cours
des premières années au Canada (Aydemir et Robinson, 2008).
Par conséquent, il est peu probable qu'une faible « contamination »
par les immigrants de plus longue date ait des répercussions significatives
sur les probabilités d'attrition dans le groupe de comparaison.
La présente étude ne
comporte pas de régression conditionnelle fondée sur l'échantillon
du recensement, les catégories de niveaux de scolarité utilisées
dans la DAL-BDIM ne correspondant pas à celles comprises dans le recensement.
Comme dans Lubotsky (2007), on ne tient pas compte du niveau de scolarité
des personnes, l'objectif étant de vérifier s'il
y a un biais dans les trajectoires des gains non-conditionnels des immigrants
et des personnes nées au pays. La seule différence par rapport
aux spécifications de Lubotsky concerne la variable de l'âge,
pour laquelle il utilise plutôt une variable de l'expérience
potentielle (âge moins nombre d'années écoulées
depuis la fin des études). Les données sur le niveau de scolarité
pour les personnes nées au Canada ne sont pas disponibles; par conséquent,
aux fins du présent document, il n'est pas possible de faire
une distinction entre les expériences potentielles sur le marché
du travail.
Pour plus de concision,
les résultats de ces régressions additionnelles ne sont pas
fournis. Ils sont disponibles sur demande.
Les jeunes travailleurs ont tendance
à avoir des gains plus faibles et à être plus mobiles
que les travailleurs plus âgés.
Dans le présent
document, on se penche sur des cohortes d'une année à
la présente section, ce qui simplifie la détermination des déciles
de gains cumulatifs. Les constatations se généralisent toutefois
aux autres cohortes d'une année.
Une tendance intéressante à noter est l'augmentation
de la probabilité de sortie au sommet de la distribution des gains
pour les immigrants, particulièrement dans les cas de la cohorte de 1985.
Cela pourrait être relié au phénomène des immigrants
très qualifiés qui utilisent le Canada comme porte d'entrée
sur le marché du travail de l'Amérique du Nord.
Les résultats de la présente étude ne varient pas lorsque
l'on utilise un modèle de probabilité logit ou linéaire
plutôt qu'un modèle probit. Les résultats sont aussi
robustes à une autre définition des gains cumulatifs qui ne
tient pas compte des gains de l'année précédant
la sortie (afin d'éviter les problèmes possibles découlant
de données sur les gains pour des parties d'année).
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