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Les mesures du bien-être subjectif occupent une place de plus en plus importante dans les discussions stratégiques qui se tiennent à l’échelle internationale concernant le meilleur moyen de mesurer le « progrès sociétal » et le bien-être des populations nationales. Ce point a des répercussions pour les organismes statistiques nationaux, car on leur demande d’incorporer à leurs enquêtes-ménages des mesures du bien-être subjectif (Organisation de coopération et de développement économiques, 2013). Depuis 25 ans, Statistique Canada incorpore des mesures du bien-être subjectif — en particulier la satisfaction à l’égard de la vie — à ses enquêtes, quoique le libellé des questions et les catégories de réponses aient évolué avec le temps. Ainsi, l’Enquête sociale générale (ESG) et l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) de Statistique Canada fournissent une occasion appréciable de procéder à un examen de la stabilité des réponses aux questions sur la satisfaction à l’égard de la vie et de leurs corrélats au fil des ans à l’intérieur d’un cadre analytique cohérent.

Tirant parti des points forts de ces enquêtes, la présente étude traite de deux questions. D’abord, quel degré de variabilité observe-t-on d’une année et d’une enquête à l’autre en ce qui concerne la répartition des réponses aux questions sur la satisfaction à l’égard de la vie? Ensuite, quel degré de variabilité observe-t-on dans l’orientation et l’ampleur de la corrélation entre la satisfaction à l’égard de la vie et un ensemble uniforme de caractéristiques socioéconomiques?

La présente étude est fondée sur les données de sept années d’enquête dans le cas de l’ESG (2003, 2005, 2006 et 2008 à 2011) et de trois années d’enquête dans le cas de l’ESCC (2009 à 2011). Le libellé des questions sur la satisfaction à l’égard de la vie est généralement uniforme lors de ces années d’enquête, tout comme les échelles connexes. La taille de l’échantillon annuel de l’ESG est de 15 400 à 23 600 répondants environ, et celle de l’ESCC, de 61 700 à 63 540 environ. L’analyse se limite aux répondants de 15 ans et plus.

Il ressort des données de multiples années d’enquête, tant pour l’ESG que pour l’ESCC, que la plupart des répondants sont capables de répondre aux questions sur leur satisfaction à l’égard de la vie et sont disposés à le faire. La prévalence de la non-réponse à ces questions est généralement inférieure à 2 %; elle n’est que légèrement supérieure à celle enregistrée pour de nombreuses variables démographiques standard et elle est nettement plus basse que dans le cas des questions sur le revenu du ménage.

L’étude nous apprend que le degré moyen de satisfaction à l’égard de la vie déclaré lors des sept cycles de l’ESG varie d’une année à l’autre, mais qu’il demeure stable lors des trois cycles de l’ESCC. En ce qui a trait aux sept cycles de l’ESG, c’est en 2005 et en 2010 que le résultat global de satisfaction à l’égard de la vie a été le plus bas, et en 2009 qu’il a été le plus élevé. En ce qui concerne les enquêtes de 2005 et de 2010, le positionnement de la question sur la satisfaction à l’égard de la vie et l’accent mis sur l’emploi du temps pourraient expliquer les résultats plus bas. Le contenu de l’enquête ayant trait à l’emploi du temps a un effet particulièrement marqué sur la satisfaction déclarée à l’égard de la vie chez les personnes appartenant aux groupes dans la force de l'âge actif. Les résultats de satisfaction à l’égard de la vie relativement élevés en 2009 pourraient quant à eux être attribuables au contenu de l’enquête — la victimisation —, ce qui peut avoir amené de nombreux répondants à noter qu’ils n’avaient pas vécu d’expérience de victimisation dans un passé récent.

Peu importe la variabilité du degré moyen de satisfaction à l’égard de la vie d’une année à l’autre, l’orientation et l’ampleur de la relation entre la satisfaction à l’égard de la vie et les caractéristiques socioéconomiques communes sont généralement uniformes au fil des ans, indépendamment du contenu de chaque cycle particulier de l’ESG et de l’ESCC. Ces résultats viennent étayer un point exposé dans de nombreuses études antérieures, soit que les déclarations sur la satisfaction autoévaluée à l’égard de la vie constituent une mesure du vécu qui demeure constamment informative. Cela signifie notamment que le regroupement des données des cycles de l’ESG et de l’ESCC pour accroître la taille de l’échantillon et, du coup, ouvrir de nouvelles perspectives de recherche, est une stratégie viable.

Les effets associés à la santé autoévaluée et aux heures travaillées constituent l’exception en ce qui concerne la stabilité générale des coefficients reliés à l’ESG. Dans les deux cas, le contenu de l’enquête qui précède la question sur la satisfaction à l’égard de la vie a probablement comme effet d’attirer l’attention des répondants sur des aspects particuliers de leur vie, ce qui influera sur leur réponse à la question sur la satisfaction à l’égard de la vie. Lorsque l’on aborde l’état de santé général avant la satisfaction à l’égard de la vie, les personnes qui déclarent être en mauvaise santé sont plus susceptibles que les autres de faire état d’un plus faible degré de satisfaction à l’égard de la vie. De même, les personnes venant de répondre à des questions sur le manque de temps semblent faire une association entre un nombre élevé d’heures travaillées et un plus faible degré de satisfaction à l’égard de la vie.

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