Utilisation d'Internet et interactions avec la famille, les amis et les voisins

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Utilisation d'Internet et participation communautaire
Utilisation d'Internet et participation politique
Internet et bénévolat

Le taux de pénétration des ordinateurs et d'Internet soulève des questions concernant les effets possibles de l'augmentation du « temps passé à l'ordinateur » sur les interactions personnelles avec les amis, la famille et les voisins. Certaines données d'enquête font ressortir une différence significative dans le temps que les utilisateurs d'Internet consacrent à des contacts directs en personne avec leur famille et leurs amis. Par exemple, l'Enquête sociale générale (ESG) de 2005 de Statistique Canada sur l'emploi du temps révèle que les utilisateurs d'Internet passent généralement plus de temps seuls que les non-utilisateurs. En outre, le temps passé seul augmente avec le taux d'utilisation. Par exemple, les utilisateurs qui font une utilisation modérée d'Internet (cinq minutes à une heure par jour) ont passé presque une demi-heure de plus (26,4 minutes) de solitude que les non-utilisateurs, tandis que les personnes qui ont passé plus d'une heure en ligne par jour ont été seules près de deux heures (119 minutes) de plus que les non-utilisateurs. Ces résultats découlent d'une comparaison de répondants ayant des antécédents similaires du point de vue de l'âge, du sexe, du nombre d'enfants, du niveau de scolarité et d'autres facteurs, à l'intérieur d'un modèle multidimensionnel1 (tableau 1).

Tableau 1  Temps moyen consacré par jour aux contacts en personne avec des membres et des non membres du ménage, Canada, 2005

Tableau 1 
Temps moyen consacré par jour aux contacts en personne avec d'autres, utilisateurs et non-utilisateurs d'Internet, Canada, 2005

La réduction du nombre de contacts en personne des grands utilisateurs d'Internet ne se limite pas à certains types de personnes : celles qui ont passé plus d'une heure en ligne à des fins personnelles pendant la journée ont consacré environ une heure de moins aux membres de leur famille vivant dans le ménage2, ainsi qu'une heure de moins à leurs parents et amis vivant à l'extérieur du ménage. Cela comprenait, en moyenne, environ 29 minutes de moins avec leur conjoint, 28 minutes de moins avec leurs enfants et 31 minutes de moins avec des amis à l'extérieur de la maison. le graphique 1 résume les différences globales entre les utilisateurs et les non-utilisateurs d'Internet du point de vue du temps total consacré par jour aux contacts en personne avec les membres et les non-membres du ménage, en contrôlant encore une fois plusieurs facteurs sociodémographiques (voir les notes sous le graphique 1 pour la liste complète).

Graphique 1  Temps moyen consacré par jour aux contacts en personne avec des membres et des non membres du ménage, Canada, 2005

Graphique 1
Temps moyen consacré par jour aux contacts en personne avec des membres et des non-membres du ménage, Canada, 2005

Le moment d'utilisation d'Internet fait aussi une différence, l'utilisation la fin de semaine étant associée à une diminution encore plus prononcée du temps consacré à des contacts en personne avec des amis et d'autres personnes à l'extérieur du ménage, que l'utilisation d'Internet la semaine (Veenhof, 2006a). Ce résultat n'était pas prévu, la plupart des personnes ne travaillant pas la fin de semaine et ayant davantage de temps libre à ce moment-là.

Les données de la même enquête montrent aussi que les utilisateurs d'Internet ont passé moins de temps que les non-utilisateurs à des activités sociales traditionnelles, comme la socialisation avec les autres, le partage de repas avec les membres du ménage et les jeux avec les enfants (tableau 2). La baisse du temps consacré à diverses activités avec les membres du ménage, y compris les repas, est une tendance qui est notée au fil du temps (Turcotte, 2007, Amato et coll., 2008) et qui ne se limite pas aux utilisateurs d'Internet. Néanmoins, les données de 2005 montrent que les utilisateurs d'Internet ont passé moins de temps que les non-utilisateurs à ces activités avec des membres du ménage. Toutefois, les utilisateurs d'Internet ne différaient pas de façon significative des non-utilisateurs du point de vue du temps passé à converser avec d'autres membres du ménage en personne. En outre, ils ont consacré plus de temps à parler au téléphone que les non-utilisateurs d'Internet. Les résultats d'une enquête antérieure de Statistique Canada et de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), l'Enquête internationale sur l'alphabétisation et les compétences des adultes de 2003, a aussi révélé que les utilisateurs réguliers de l'ordinateur utilisaient plus fréquemment un téléphone mobile que les utilisateurs occasionnels (Veenhof, 2006b). L'utilisation du téléphone est souvent considérée comme une activité sociale à proprement parler.

Tableau 2  Temps moyen consacré par jour aux activités sociales traditionnelles, utilisateurs et non-utilisateurs d'Internet, Canada, 2005

Tableau 2
Temps moyen consacré par jour aux activités sociales traditionnelles, utilisateurs et non-utilisateurs d'Internet, Canada, 2005

En ce qui a trait aux rapports avec les voisins, l'ESG de 2005 a révélé que ceux qui passaient plus d'une heure sur Internet par jour étaient moins susceptibles de dire qu'ils connaissaient « la plupart des résidants de leur voisinage » ou « de nombreux résidants de leur voisinage » (39,9 %) par rapport aux non-utilisateurs d'Internet (45,8 %) (Veenhof, 2006a). Les grands utilisateurs d'Internet ont tendance à être jeunes, et nombre d'entre eux vivent dans leur quartier depuis moins longtemps que les non-utilisateurs. Étant donné que le temps passé dans un quartier est souvent lié au nombre de connaissances et aux modèles de communication (Ball-Rokeach, Kim et Matei, 2001), il est important de comparer les utilisateurs d'Internet avec des non-utilisateurs qui ont vécu dans leur quartier pendant des périodes similaires. L'écart dans la proportion de personnes indiquant qu'elles connaissaient la plupart ou beaucoup de leurs voisins diminue et n'est plus statistiquement significatif lorsque l'on compare les résultats pour les utilisateurs et les non-utilisateurs d'Internet qui ont vécu dans leur quartier depuis au moins dix ans3.

Même si les utilisateurs d'Internet ont consacré moins de temps aux contacts directs en personne avec les autres, ils ont passé une somme considérable de leur temps sur Internet à des activités comportant des interactions sociales prenant d'autres formes. Le graphique 2 utilise les données sur l'emploi du temps de l'ESG de 2005 pour déterminer dans quelle mesure les utilisateurs d'Internet ont consacré du temps en ligne à certaines activités comportant des interactions avec d'autres, comme les courriels et le clavardage. Cette dernière activité est particulièrement populaire chez les adolescents, les utilisateurs d'Internet âgés de 15 à 18 ans y ayant consacré en moyenne 39 minutes par jour. En comparaison, le temps moyen consacré au clavardage chez tous les utilisateurs Internet n'était que de neuf minutes seulement environ par jour.

Graphique 2  Temps moyen consacré par jour par les utilisateurs d'Internet au courriel, au clavardage et à d'autres communications par Internet, Canada, 2005

Graphique 2
Temps moyen consacré par jour par les utilisateurs d'Internet au courriel, au clavardage et à d'autres communications par Internet, Canada, 2005

Le courriel tout comme la messagerie instantanée peuvent être des outils importants pour maintenir les contacts avec la famille et les amis. Les données de l'ESG de Statistique Canada sur l'engagement social montrent qu'en 2003, près des deux tiers (65,4 %) des utilisateurs canadiens d'Internet et du courriel âgés de 15 ans et plus avaient utilisé Internet pour communiquer avec leurs amis au cours du mois précédent, une proportion appréciable (54,2 %) de ces Canadiens utilisant aussi Internet pour communiquer avec leurs parents (tableau 3).

Tableau 3  Pourcentage d'utilisateurs d'Internet/du courriel1 qui ont utilisé Internet au cours du mois précédent pour communiquer avec la famille et les amis, Canada, 2003

Tableau 3
Pourcentage d'utilisateurs d'Internet/du courriel qui ont utilisé Internet au cours du mois précédent pour communiquer avec la famille et les amis, Canada, 2003

Selon la même source de données, les femmes étaient significativement plus susceptibles que les hommes d'utiliser Internet pour communiquer avec leurs amis et leurs familles. La différence entre les sexes était plus prononcée du point de vue de la communication avec les parents qu'avec les amis.

L'âge joue aussi un rôle. Alors que les jeunes Canadiens étaient les plus susceptibles d'utiliser Internet ou le courriel pour communiquer avec leurs amis, les utilisateurs plus âgés (et plus particulièrement les personnes du troisième âge) étaient les plus susceptibles d'utiliser Internet pour communiquer avec des parents. En fait, le pourcentage d'utilisateurs d'Internet/du courriel âgés de 65 ans et plus utilisant Internet à cette fin (65,0 %) était significativement plus élevé que celui dans tous les autres groupes d'âge (tableau 3). De nombreux Canadiens âgés ont une grande famille élargie dispersée et, pour certains, le courriel peut constituer une façon efficace de maintenir le contact (voir aussi « Utilisation d'Internet par les Canadiens âgés »).

D'autres facteurs comportaient aussi un lien significatif avec l'utilisation d'Internet pour communiquer avec les amis et la famille. Les Canadiens titulaires d'un diplôme universitaire et vivant dans des régions urbaines étaient plus susceptibles d'utiliser Internet à ces fins. Les immigrants récents, définis comme les personnes qui sont arrivées au Canada en 1995 ou après, utilisaient non seulement Internet davantage que les autres Canadiens pour communiquer avec leur famille, mais étaient aussi légèrement plus susceptibles que les autres Canadiens d'utiliser Internet pour communiquer avec leurs amis (pour plus de détails, voir « Utilisation d'Internet par les nouveaux Canadiens »)4.

Afin de fournir des données plus nuancées, nous nous penchons sur une étude détaillée des pratiques d'utilisation du courriel chez les résidents de la région d'East York à Toronto (pour plus de renseignements sur l'étude d'East York menée par NetLab de l'Université de Toronto, voir la « Note aux lecteurs »). L'étude, qui combine des données d'enquêtes et des interviews, montre que le courriel est souvent utilisé pour maintenir des contacts réguliers en personne comportant des liens sociaux étroits, notamment avec des amis et des parents proches ne vivant pas dans le ménage. Par exemple, 72 % des répondants qui utilisaient le courriel ont fait des plans avec des proches par courriel, et 68 % ont utilisé le courriel pour faire des plans avec des personnes moins proches5.

Les données pour East York laissent supposer que plutôt que de remplacer les contacts en personne, le courriel et la messagerie instantanée sont souvent utilisés pour compléter et améliorer les rapports existants. Ceux qui envoyaient plus de dix courriels par jour à des amis et à des membres de la famille ne se limitaient pas aux courriels servant à faire des plans. Ils utilisaient tous les médias pour faire des plans plus souvent que ceux qui envoyaient moins de dix messages par courriel par jour ou ceux qui n'envoyaient pas de courriels du tout à leurs amis ou à leur famille. Ils utilisaient Internet pour maintenir le lien entre les rencontres et pour organiser les futures rencontres en personne. Contrairement aux contacts en personne et par téléphone, les contacts par courriel sont indépendants de la distance (Mok, Carrasco et Wellman, 2008). Ainsi, le courriel est devenu un type d'activité sociale plutôt qu'une façon d'échapper à ce type d'activité. Par ailleurs, des données découlant d'études antérieures de NetLab ont démontré que les personnes qui utilisent fréquemment le courriel ont des réseaux étendus plus larges (p. ex., Boase et coll., 2006). Cela laisse supposer que le courriel joue un rôle particulièrement utile pour le maintien des liens, tandis que les autres médias ne sont peut-être pas aussi efficaces ou pratiques. Par exemple, le courriel est souvent utilisé pour partager de l'information et des photos, plutôt qu'uniquement comme moyen de bavarder. Ce partage constitue une façon utile pour les personnes de maintenir un sentiment de communauté avec celles qui habitent loin. Par ailleurs, sa nature asynchrone fait en sorte qu'il s'accommode bien des fuseaux horaires ou des situations où le clavardage ne fait pas partie des préférences de la personne. Ceci étant dit, les interviews menées à East York par NetLab laissent supposer que, parmi tous les supports Internet, seule la messagerie instantanée remplace les contacts en personne (Carrasco et Miller, 2006). Cela semble sensé, les conversations par messagerie instantanée durant parfois des heures.

Dans le cadre de l'ESG de Statistique Canada sur l'emploi du temps, on a aussi demandé aux répondants de déterminer le nombre de personnes dont ils se sentaient très proches, à l'extérieur du ménage. Les résultats ont révélé que les utilisateurs d'Internet, pour la plupart, ne différaient pas de façon significative des non-utilisateurs du point de vue du nombre de liens étroits qu'ils avaient à l'extérieur du ménage (tableau 4). De même, l'étude de NetLab à East York n'a fait ressortir que des différences minimes, non significatives, dans la taille et la composition du réseau entre les utilisateurs et les non-utilisateurs d'Internet : les utilisateurs avaient légèrement moins de liens familiaux et un peu plus de liens amicaux. Il convient de souligner que l'étude menée à East York a permis d'examiner à la fois les liens plus faibles et les liens forts et très étroits, et n'a pas fait ressortir encore une fois de différences statistiquement significatives entre les utilisateurs et les non-utilisateurs (Wellman et Hogan et coll., 2006).

Tableau 4  Nombre de personnes en dehors du foyer, les utilisateurs et les non-utilisateurs d'Internet, Canada, 2005

Tableau 4
Nombre de personnes en dehors du foyer, les utilisateurs et les non-utilisateurs d'Internet, Canada, 2005

Enfin, l'enquête de Statistique Canada sur l'emploi du temps montre que, même si les utilisateurs d'Internet (et particulièrement les grands utilisateurs) ont consacré moins de temps aux contacts physiques directs avec d'autres personnes, ils étaient tout aussi susceptibles que les non-utilisateurs de souhaiter passer plus de temps avec leur famille et leurs amis. Lorsqu'on leur a demandé à quoi ils consacreraient plus de temps s'ils en avaient la possibilité, le temps passé avec la famille et les amis était l'activité la plus couramment mentionnée par les utilisateurs et les non-utilisateurs d'Internet (Veenhof, 2006a). Compte tenu de la popularité d'Internet pour communiquer avec la famille et les amis et des données selon lesquelles les utilisateurs d'Internet font aussi une utilisation importante du téléphone (Wellman et coll., 2003, Wellman, Hogan et coll., 2006, Veenhof, 2006a), il est clair que les utilisateurs d'Internet ont davantage d'interactions sociales, même si leurs contacts en personne sont moins fréquents dans une certaine mesure.

Utilisation d'Internet et participation communautaire

Dans le cadre de l'Enquête sociale générale (ESG) de 2005 de Statistique Canada sur l'emploi du temps, on a déterminé que 38,5 % des personnes qui utilisaient Internet pendant plus d'une heure par jour décrivaient leur sentiment d'appartenance à la communauté comme « plus ou moins » ou « très » faible, comparativement à 35,2 % des personnes qui utilisaient Internet pendant une heure ou moins, et à 31,6 % des non-utilisateurs (Veenhof, 2006a)6. Néanmoins, d'autres données d'enquête révèlent que l'âge comporte une corrélation avec le sentiment d'appartenance à la collectivité, les Canadiens plus jeunes étant plus susceptibles d'avoir un sentiment d'appartenance plus ou moins faible ou très faible à leur communauté locale (Schellenberg, 2004). Lorsque l'on réexamine les données de l'ESG de 2005 en sélectionnant uniquement les personnes âgées de 15 à 25 ans, l'écart dans les perceptions de l'appartenance à la communauté entre les grands utilisateurs d'Internet et les non-utilisateurs diminue et n'est plus statistiquement significatif7.

Tout comme les sentiments d'appartenance au voisinage, les sentiments d'appartenance à la communauté ont tendance à être plus répandus chez les personnes qui ont vécu dans une région pendant de longues périodes (Schellenberg, 2004). Étant donné qu'un plus grand nombre de non-utilisateurs que d'utilisateurs d'Internet de l'ESG de 2005 avaient vécu dans leur ville ou leur collectivité pendant dix ans ou plus, il est seulement naturel que les utilisateurs d'Internet soient moins susceptibles de décrire un fort sentiment d'appartenance à leur communauté immédiate. En fait, les différences de perceptions quant à l'appartenance à la communauté chez les personnes utilisant Internet pendant plus d'une heure par jour et les non-utilisateurs n'étaient plus statistiquement significatives lorsqu'on limitait la comparaison aux personnes qui avaient vécu dans leur collectivité pendant dix ans ou plus.

D'autres sources de données révèlent en fait que de nombreux utilisateurs d'Internet profitent de leur connexion Internet pour devenir plus actifs dans leur collectivité. Les résultats de l'Enquête canadienne sur l'utilisation d'Internet (ECUI) de Statistique Canada montrent que 44,2 % des Canadiens qui utilisaient Internet à leur domicile le faisaient pour se renseigner sur des événements communautaires en 2007. Cette activité était particulièrement répandue chez les utilisateurs d'Internet à la maison titulaires d'un diplôme universitaire et résidant dans des régions urbaines au Canada. Le tableau 5 révèle aussi certaines différences quant à l'utilisation d'Internet pour se renseigner sur des événements communautaires parmi les différents groupes d'âge.

Tableau 5  Pourcentage d'utilisateurs d'Internet à leur domicile qui ont utilisé Internet pour se renseigner sur des événements communautaires, Canada, 2007

Tableau 5
Pourcentage d'utilisateurs d'Internet à leur domicile qui ont utilisé Internet pour se renseigner sur des événements communautaires, Canada, 2007

Les interviews menées dans le cadre de l'étude d'East York par NetLab ont aussi révélé qu'Internet est la source la plus couramment utilisée pour se renseigner sur des événements culturels et communautaires (Wellman, Hogan et coll., 2006, Kayahara et Wellman, 2007). À peu près tous les répondants d'East York qui avaient une connexion Internet ont indiqué qu'elle était utile pour obtenir de l'information, parfois même davantage que pour les interactions sociales.

Non seulement les utilisateurs d'Internet se renseignent-ils sur les événements communautaires en ligne, mais certains utilisent Internet pour mener leurs activités comme membres d'une organisation communautaire, que ce soit en communiquant avec d'autres membres de l'organisation, en faisant la promotion d'activités de l'organisation ou en participant à d'autres activités connexes. Les données de l'ESG de Statistique Canada sur l'engagement social montrent que, déjà en 2003, près du quart (23 %) des Canadiens qui participaient au moins à un groupe ou organisation le faisaient au moins en partie par l'entremise d'Internet (Schellenberg, 2004). Les interviews de l'étude d'East York par NetLab corroborent cela, de nombreuses personnes indiquant la pertinence du courriel pour maintenir la participation communautaire entre les réunions et les activités (Wellman, Hogan et coll., 2006).

Même si les résultats de l'ESG de 2005 de Statistique Canada sur l'emploi du temps montrent que les plus grands utilisateurs d'Internet ont passé moins de temps à participer à des sports, à voir des films et à participer à d'autres activités dans leur communauté (voir Veenhof, 2006a), ils ont aussi déclaré profiter davantage de la participation à des clubs et des organisations sociales que les non-utilisateurs. Selon l'Enquête internationale sur l'alphabétisation et les compétences des adultes de 2003, on a aussi déterminé que les utilisateurs modérés et les grands utilisateurs de l'ordinateur à la maison étaient plus susceptibles que les personnes ayant une utilisation moins intensive d'avoir participé à des groupes culturels, éducatifs ou de loisirs au cours de l'année précédente (Veenhof, 2006b)8.

Outre leurs collectivités immédiates, les utilisateurs d'Internet contribuent aussi aux collectivités en ligne. Les résultats de l'ECUI de 2007 de Statistique Canada montrent que le cinquième (20,3 %) des utilisateurs d'Internet à leur domicile âgés de 16 ans et plus avaient fourni du contenu en participant à des blogues, en faisant du partage d'images ou en participant à des groupes de discussion en ligne ou à des babillards électroniques, par exemple. Ces activités étaient particulièrement populaires chez les jeunes, l'enquête ayant déterminé que plus de la moitié des personnes ayant fourni du contenu avaient moins de 30 ans (Statistique Canada, 2008).

Utilisation d'Internet et participation politique

Les indications selon lesquelles un moins grand nombre de personnes vont aux urnes dans de nombreuses démocraties établies (Niemi et Weisberg, 2001, Putnam, 2000, Lijphart, 1997) laissent supposer que les Nord-Américains aujourd'hui ne sont pas aussi engagés politiquement que leurs prédécesseurs. En réalité, la nature de la participation politique change. Les mesures traditionnelles de la participation communautaire, comme les taux de scrutin, ne sont peut-être plus appropriées pour rendre compte de l'étendue de la participation politique des personnes. Il y a de nombreuses années, les analystes ont observé une transformation de la participation communautaire, c'est-à-dire le passage de formes traditionnelles d'engagement politique, comme le scrutin, à des activités non conventionnelles, comme le boycottage, les pétitions et les manifestations (Niemi et Weisberg, 2001, Inglehart, 1990). Les temps changent peut-être, et même s'il est trop tôt pour tirer des conclusions, certains articles font état d'une plus grande participation des jeunes Américains qui possèdent de bonnes connaissances en informatique aux compagnes politiques (Heilemann, 2007).

Les gens utilisent de nombreux supports d'information et de communication pour recueillir des données concernant les questions politiques et pour exprimer leurs opinions et leurs préoccupations à cet égard. Le type de support utilisé est important, particulièrement parce qu'il a des répercussions sur la participation politique (Keown, 2007, Jennings et Zeitner, 2003, Putnam, 2000, Shah, McLeod et Yoon, 2001, Howard, 2006, Xenos et Moy, 2007). Avant l'avènement d'Internet, les personnes étaient généralement limitées du point de vue de leur accès aux nouvelles par ce qui était disponible dans leurs médias locaux et réseaux de nouvelles. Les gens s'expriment en écrivant aux politiciens et aux représentants locaux, ainsi qu'en envoyant des lettres aux journaux ou à d'autres médias, sans garantie qu'elles seront portées à la connaissance du public. Par ailleurs, au Canada, le nombre de sources médiatiques consommées a tendance à varier selon la région, ce qui laisse supposer que la gamme variée de médias utilisés peut notamment comporter un lien direct avec la taille du marché des médias (Keown, 2007).

L'arrivée d'Internet a modifié cette dynamique. Les choix de nouvelles ne se limitent plus à ce qui est disponible dans les marchés locaux. Selon le Toronto Star, le lectorat des journaux a atteint des niveaux record, si l'on tient compte des versions en ligne (Olive, 2007). Les données de l'ECUI de Statistique Canada montrent que la majorité des utilisateurs d'Internet à leur domicile au Canada (63,7 %) l'ont utilisé en 2007 pour voir les nouvelles ou les sports. De nombreux sites de nouvelles en ligne offrent aussi d'autres avantages par rapport aux journaux traditionnels : l'information est accessible plus rapidement, les sites comprennent souvent des vidéos et des liens avec d'autres informations pertinentes, et certains sites sont véritablement interactifs (Olive, 2007). Par ailleurs, les utilisateurs d'Internet peuvent exprimer leurs opinions sur les questions politiques et sociales qui sont importantes pour eux, et les partager avec un auditoire, sans avoir à subir les filtres traditionnels, comme l'équipe de rédaction des journaux. À cette fin, ils utilisent le courriel, un blogue, un babillard électronique ou la page « Commentaires » des sites de nouvelles, par exemple. Même si les sites Web et les babillards électroniques sur Internet ont souvent des rédacteurs ou des modérateurs, Internet peut aussi fournir de nombreuses occasions de s'exprimer sans contraintes, et la tendance générale est à l'augmentation de la capacité des utilisateurs d'Internet d'exprimer leurs opinions. Ces opinions sont plus diversifiées et plus largement diffusées que par le bouche-à-oreille traditionnel.

En fait, dans le cadre de l'ESG de 2003 sur l'engagement social, on a déterminé que peu de Canadiens (17 %), utilisateurs ou non d'Internet, qui suivaient les nouvelles plusieurs fois par semaine, ne se fiaient qu'à une source médiatique. Lorsqu'une seule source était utilisée, il s'agissait souvent de la télévision (Keown, 2007). Les données canadiennes et américaines montrent que les taux plus faibles de participation politique sont liés à l'utilisation de la télévision comme seule source de nouvelles (Keown, 2007, Jennings et Zeitner, 2003, Putnam, 2000, Shah, McLeod et Yoon, 2001).

Même si certaines activités politiques, comme les contacts avec les journaux ou les politiciens, et la participation à des réunions publiques, sont plus répandues chez les adultes d'âge moyen et plus âgés, ce sont les Canadiens plus jeunes qui ont le plus tendance à chercher de l'information sur les questions politiques. Selon l'ESG sur l'engagement social, en 2003, environ le tiers (33,2 %) des Canadiens de 15 à 29 ans ont cherché de l'information sur les questions politiques (en ligne ou autrement), tandis que seulement le quart des 30 à 49 ans (25,3 %) et des 50 à 64 ans (24,5 %) ont fait de même (Schellenberg, 2004).

Des données plus récentes du module sur la cohésion sociale de l'ECUI de 2005 confirment qu'une part importante de cette recherche d'informations se fait en ligne. En 2005, la moitié (51,4 %) des Canadiens qui utilisaient Internet à leur domicile ont indiqué l'avoir fait pour lire des journaux ou des magazines concernant une question sociale ou politique particulière, les jeunes Canadiens étant les plus actifs à cet égard (tableau 6).

Tableau 6  Pourcentage d'utilisateurs d'Internet à leur domicile1 qui ont utilisé Internet pour consulter ou échanger de l'information concernant des questions politiques ou sociales, Canada, 2005

Tableau 6
Pourcentage d'utilisateurs d'Internet à leur domicile qui ont utilisé Internet pour consulter ou échanger de l'information concernant des questions politiques ou sociales, Canada, 2005

Non seulement les Canadiens utilisent-ils Internet pour chercher de l'information concernant les questions sociales et politiques auprès de sources officielles, mais ils le font aussi pour savoir ce que pensent les autres Canadiens ou pour correspondre avec eux. Près du tiers (29,2 %) des utilisateurs d'Internet à leur domicile au Canada lisaient les commentaires des autres Canadiens concernant les questions politiques et sociales en 2005, et 13,8 % ont indiqué utiliser Internet pour correspondre avec des Canadiens concernant des questions politiques ou sociales particulières. Ainsi, Internet fournit non seulement une solution de rechange aux médias traditionnels, comme source d'information, mais sert aussi de tribune pour permettre aux personnes motivées politiquement de communiquer entre elles et de partager leurs points de vue. Encore une fois, les jeunes adultes avaient tendance à être plus actifs lorsqu'il s'agissait de prendre connaissance de ce que les autres Canadiens pensent au sujet de questions particulières.

Le tableau 6 montre aussi que les utilisateurs d'Internet à la maison de sexe masculin étaient plus susceptibles que les utilisatrices de lire des journaux en ligne concernant des questions particulières, de prendre connaissance des commentaires d'autres Canadiens ou de correspondre avec d'autres Canadiens au sujet de ces questions. Le niveau de scolarité et le lieu de résidence faisaient aussi une différence. Une proportion significativement plus élevée (63,1 %) de personnes titulaires d'un diplôme universitaire utilisaient Internet pour lire des journaux ou des magazines en ligne concernant des questions sociales ou politiques particulières en 2005, comparativement aux personnes ayant d'autres niveaux de scolarité. Les personnes titulaires d'un diplôme universitaire ou ayant fait des études postsecondaires partielles étaient aussi significativement plus susceptibles que les autres groupes d'avoir pris connaissance des commentaires de Canadiens ou d'avoir correspondu avec d'autres Canadiens concernant des questions sociales ou politiques sur Internet.

La participation politique des utilisateurs de l'ordinateur ne se limite pas aux activités en ligne. Sans surprise, peut-être, les données de l'Enquête internationale sur l'alphabétisation et les compétences des adultes (EIACA) de 2003 montrent que les utilisateurs réguliers de l'ordinateur à la maison étaient aussi plus susceptibles de participer à des organisations politiques que ceux qui utilisaient l'ordinateur moins fréquemment ou pas du tout : 5,5 % des Canadiens qui passaient au moins 30 heures par mois à l'ordinateur à la maison étaient membres d'une organisation politique en 2003, comparativement à seulement 3,7 % des personnes qui utilisaient leur ordinateur pendant moins de 10 heures par mois (Veenhof, 2006b).

Même si de nombreux Canadiens utilisent Internet pour obtenir de l'information concernant les questions politiques ou sociales, la plupart n'ont pas abandonné les sources traditionnelles d'information. Même si certains utilisateurs d'Internet déclarent passer moins de temps à consulter d'autres médias (notamment la télévision), depuis qu'ils ont commencé à utiliser Internet (Kraut et coll., 2005, Dryburgh, 2001, Williams, 2001), les utilisateurs d'Internet demeurent des consommateurs actifs d'autres médias. Les conclusions de l'ESG de Statistique Canada (2005) sur l'emploi du temps montrent que les utilisateurs d'Internet ne diffèrent pas significativement des non-utilisateurs du point de vue du temps qu'ils consacrent aux médias traditionnels et, en fait, passent plus de temps à lire des livres que les non-utilisateurs d'Internet (Veenhof, 2006a, Veenhof et Lecavalier, 2006). Ces résultats sont assez similaires à ceux de l'EIACA de 2003, selon lesquels les grands utilisateurs de l'ordinateur dans de nombreux pays ont passé plus de temps que les utilisateurs occasionnels à regarder la télévision, et étaient plus susceptibles de lire fréquemment (Veenhof, 2006b). D'autres enquêtes sur les habitudes médiatiques des utilisateurs d'Internet ont aussi fait état d'un niveau d'engagement élevé dans des activités traditionnelles de lecture par les utilisateurs d'Internet (Cole et Robinson, 2002, Pronovost, 2002).

En résumé, les données recueillies laissent supposer que les utilisateurs d'Internet ne s'isolent pas des autres sources d'information, mais utilisent Internet pour recueillir et échanger des renseignements additionnels concernant les questions politiques ou sociales. Leur utilisation d'Internet complète les sources traditionnelles d'information plutôt que de les remplacer.

Internet et bénévolat

Le bénévolat est une façon courante pour les personnes de s'engager dans leurs collectivités. L'incidence du bénévolat au Canada est la plus élevée chez les jeunes adultes, même si le temps consacré aux activités bénévoles est plus élevé dans les faits chez les groupes plus âgés (Hall et coll., 2006). Certains Canadiens utilisent Internet comme instrument à cet égard, pour trouver des possibilités de bénévolat, communiquer avec d'autres bénévoles et, parfois, des représentants du public. Selon l'Enquête canadienne sur le don, le bénévolat et la participation de 2004 de Statistique Canada, 8 % des bénévoles ont utilisé Internet pour trouver des possibilités de bénévolat, et environ 20 % des bénévoles ont utilisé Internet d'une façon ou d'une autre pendant leurs activités de bénévolat (Hall et coll., 2006). Contrairement aux perceptions quant au désengagement des jeunes, ce sont les jeunes Canadiens qui utilisent le plus activement Internet pour trouver des possibilités de bénévolat (graphique 3)9. Toutefois, on a noté des différences plus faibles (et dans certains cas non significatives) entre les groupes d'âge quant à l'utilisation d'Internet pour mener des activités bénévoles.

Graphique 3  Pourcentage de bénévoles qui ont utilisé Internet pour trouver des possibilités de bénévolat et pour s'adonner à des activités bénévoles, selon le groupe d'âge, Canada, 2004

Graphique 3
Pourcentage de bénévoles qui ont utilisé Internet pour trouver des possibilités de bénévolat et pour s'adonner à des activités bénévoles, selon le groupe d'âge, Canada, 2004

Une question distincte se pose, à savoir si les utilisateurs d'Internet consacrent autant de temps au bénévolat que les non-utilisateurs. Les données de l'ESG de 2005 de Statistique Canada sur l'emploi du temps montrent que les utilisateurs modérés d'Internet étaient plus susceptibles de faire du bénévolat et y consacraient plus de temps que les personnes qui passaient plus d'une heure en ligne par jour ainsi que les non-utilisateurs. Le graphique 4 décrit en détail les taux de bénévolat des différents groupes d'utilisateurs et de non-utilisateurs d'Internet, ainsi que la proportion de ces personnes qui ont indiqué avoir fait du bénévolat pendant 5 à 15 heures, ou plus de 15 heures, sur une base mensuelle. À noter que les données du graphique 4 ne tiennent pas compte de l'âge ou d'autres caractéristiques.

Graphique 4  Incidence du bénévolat et heures de bénévolat, utilisateurs et non-utilisateurs d'Internet, Canada, 2005

Graphique 4
Incidence du bénévolat et heures de bénévolat, utilisateurs et non-utilisateurs d'Internet, Canada, 2005

Une analyse additionnelle à partir des données du journal sur l'emploi du temps disponibles dans l'ESG de 2005 confirme que les utilisateurs modérés d'Internet étaient les plus susceptibles de consacrer du temps au bénévolat, une fois contrôlées un certain nombre des caractéristiques des répondants. Une analyse de classification multiple (ACM) a été effectuée, afin de déterminer si les utilisateurs et les non-utilisateurs d'Internet différaient du point de vue de la somme de temps consacrée aux activités de bénévolat, une fois contrôlés l'âge, le sexe, le nombre d'enfants vivant dans le ménage et la scolarité, ainsi que du temps passé au travail et du jour de la semaine pendant lequel le journal sur l'emploi du temps avait été rempli. Une fois ces facteurs contrôlés, les résultats ont révélé que les personnes passant plus d'une heure par jour sur Internet et les non-utilisateurs ne différaient pas de façon significative du point de vue du temps consacré à leurs activités de bénévolat. Toutefois, les utilisateurs modérés d'Internet (c'est-à-dire ceux passant une heure ou moins par jour sur Internet) semblent consacrer beaucoup plus de temps aux activités de bénévolat que les non-utilisateurs.


Notes

  1. L'ESG de 2005 sur l'emploi du temps a permis de recueillir des données sur l'utilisation d'Internet à des fins personnelles, et ne comprend pas l'utilisation pour le travail. Parmi les utilisateurs d'Internet de l'échantillon de L'ESG, 57 % ont utilisé Internet pour des périodes de cinq minutes à une heure pendant la journée, tandis que les 43 % qui restent ont déclaré avoir utilisé Internet pendant plus d'une heure par jour. Afin de réduire le fardeau de réponse, on n'a pas demandé aux répondants de rendre compte des périodes d'activité d'une durée inférieure à cinq minutes. Pour une liste complète des variables de contrôle utilisées pour produire les chiffres rajustés, voir les notes sous le tableau 1. Les estimations ont été produites au moyen de la technique de l'analyse de classification multiple (ACM).

  2. Les estimations du temps consacré aux membres de la famille vivant dans le ménage tiennent aussi compte du nombre de personnes vivant dans le ménage.

  3. Parmi les personnes qui ont vécu dans leur quartier pendant au moins dix ans, 61,3 % des non-utilisateurs d'Internet ont dit qu'ils connaissaient « la plupart des résidants de leur voisinage » ou « de nombreux résidants de leur voisinage », comparativement à 56,7 % des personnes qui utilisaient Internet pendant plus d'une heure par jour. Cette différence n'est pas statistiquement significative.

  4. Les différences entre les immigrants récents et tous les autres Canadiens du point de vue de l'utilisation d'Internet pour communiquer avec les parents et les amis étaient statistiquement significatives au niveau de confiance de 95 %.

  5. L'analyse du réseau social répartit souvent les contacts des personnes avec d'autres entre les liens étroits et les liens faibles. Même s'il ne s'agit pas d'une limite précise, les liens étroits comportent généralement un ou plusieurs des éléments suivants : soutien social intime (c'est-à-dire personnes avec qui ont peut discuter de questions importantes), aide au besoin ou contact social régulier et intentionnel (c'est-à-dire recherche active de la compagnie des autres régulièrement, plutôt que rencontres par hasard). Les faibles liens sont ceux des personnes qui sont socialement près d'une autre personne, mais pas suffisamment pour répondre à ces critères (Boase et coll., 2006).

  6. Seule la différence entre les personnes qui utilisaient Internet pendant plus d'une heure et les non-utilisateurs était statistiquement significative (p < 0,05).

  7. Même si à peu près la même proportion de non-utilisateurs (36,7 %) que d'utilisateurs modérés d'Internet (36,4 %) âgés de 15 à 25 ans ont décrit leur sentiment d'appartenance à la communauté comme « plus ou moins » ou « très » faible, une proportion légèrement plus élevée (40,9 %) de jeunes personnes qui ont passé plus d'une heure en ligne pendant la journée avaient cette opinion. Toutefois, aucune de ces différences n'était statistiquement significative.

  8. Cette étude a mesuré le temps consacré à l'ordinateur en général, par opposition à Internet. Les utilisateurs modérés de l'ordinateur étaient définis comme les personnes passant entre 10 et 30 heures à l'ordinateur à leur domicile au cours d'un mois typique, et les grands utilisateurs étaient définis comme les personnes passant 30 heures ou plus à l'ordinateur à leur domicile au cours d'un mois typique.

  9. Les différences quant à l'utilisation d'Internet pour trouver des possibilités de bénévolat étaient statistiquement significatives pour tous les groupes d'âge du graphique 3, au niveau de confiance de 95 %.