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Introduction
Le revenu après impôt est demeuré stable au cours de la récession
Le revenu après impôt est aussi demeuré stable au niveau des quintiles
Ralentissement de la mobilité absolue du revenu après impôt
La mobilité relative du revenu s'est accrue ces dernières années
Déclin du revenu du marché des familles en 2009
Les transferts gouvernementaux ont augmenté avec la hausse des prestations d'assurance-emploi
Un impôt sur le revenu médian moindre en 2009
Le faible revenu varie peu à l'échelle nationale
Peu de changements au chapitre du faible revenu à l'échelle provinciale
Comparaison des changements dans certains pays
Traverser la ligne de faible revenu
Bibliographie

Introduction

Mise à jour : Les estimations portant sur la mobilité absolue du revenu après impôt ont été revues en juin 2012 et sont maintenant exprimées en dollars constants de 2009 au lieu de dollars courants. Le texte ainsi que le tableau 2 ont été modifiés afin de tenir compte de ce changement.

Le présent rapport examine les revenus des familles et des personnes seules ainsi que diverses données sur le faible revenu et la mobilité du revenu au Canada en 2009. Il est fondé sur les données fournies par les participants à l'Enquête sur la dynamique du travail et du revenu (EDTR). Comme l'information fournie par une forte proportion des participants couvre plusieurs années, il est possible d'analyser de plus près l'évolution du revenu au fil du temps.

Pour la période antérieure à 1993, les données proviennent de l'Enquête sur les finances des consommateurs (EFC). Pour 1998 et les années subséquentes, les données sont tirées de l'EDTR. Enfin, pour la période allant de 1993 à 1997, les estimations sont fondées sur un échantillon combiné provenant de l'EFC et de l'EDTR.

Le rapport analyse le revenu familial en se basant sur des valeurs médianes. La médiane est le point central entre la moitié des familles au revenu plus élevé et l'autre moitié au revenu plus faible. Tous les chiffres dans le présent rapport (à moins d'indication contraire) sont des estimations fondées sur des données d'enquête par sondage. Toutes les estimations du revenu sont exprimées en dollars constants de 2009, afin de tenir compte de l'inflation et de pouvoir faire des comparaisons au fil du temps, en termes réels1.

La crise économique mondiale a eu des répercussions considérables sur l'économie de différents pays en 2009. Du troisième trimestre de 2008 au deuxième trimestre de 2009, le produit intérieur brut (PIB) réel au Canada a reculé de 3,6 %. Bien que la récession se soit avérée moins grave et plus courte au Canada que dans les autres pays du G7 (Cross, 2009), il reste que ces répercussions étaient visibles sur certains aspects touchant le revenu des Canadiens.

Le revenu après impôt est demeuré stable au cours de la récession

Le revenu médian après impôt2 des familles canadiennes comptant deux personnes ou plus était de 63 800 $ en 2009, à peu près le même qu'en 2008 (graphique 1). Il s'agissait de la deuxième année d'affilée sans augmentation appréciable du revenu après impôt, après quatre années de croissance.

Les familles de personnes non âgées, soit celles où le soutien économique principal est âgé de moins de 65 ans, avaient un revenu médian après impôt de 68 100 $ en 2009. Cependant, le montant variait selon le type de famille. Par exemple, les familles biparentales avec enfants ont reçu 75 600 $, alors que les familles monoparentales ayant une femme à leur tête avaient un revenu médian de 37 400 $. Les familles de personnes âgées avaient un revenu médian après impôt de 46 800 $.

À 25 500 $, le revenu après impôt des personnes seules est demeuré stable de 2008 à 2009, mais pas dans toutes les catégories de personnes seules – les aînés ont vu s'accroître leur revenu médian de 4,5 %, à 23 300 $.

Graphique 1
Revenu médian après impôt selon le type de famille, 2008 et 2009

Description

Graphique 1  Revenu médian après impôt selon le type de famille, 2008 et 2009

Dans la plupart des provinces, les familles de deux personnes ou plus ont profité d'un revenu après impôt stable entre 2008 et 2009; la Saskatchewan et le Nouveau-Brunswick font toutefois exception. En 2009, le revenu médian après impôt des familles de deux personnes ou plus a augmenté de 7,5 % en Saskatchewan et de 3,2 % au Nouveau-Brunswick. Dans ces deux provinces, seules les familles de personnes non âgées ont enregistré des gains.

À l'instar des années passées, on observe des différences notables dans le revenu médian après impôt des familles parmi les provinces et certaines régions métropolitaines de recensement (RMR) (figure 1). À l'échelle provinciale, le revenu médian après impôt était significativement plus élevé en Ontario et dans l'Ouest qu'au Québec et dans le Canada atlantique. Depuis 2004, l'Alberta obtient le revenu médian après impôt le plus élevé pour les familles économiques comptant deux personnes ou plus — 77 800 $ en 2009.

Figure 1 Revenu médian après impôt, familles de deux personnes ou plus, provinces et régions métropolitaines de recensement sélectionnées, 2009

À l'échelle des RMR, les familles vivant à Régina, Calgary, Edmonton, Hamilton et Victoria ont toutes déclaré un revenu médian après impôt supérieur au revenu médian national de 63 800 $.3

Le revenu après impôt est aussi demeuré stable au niveau des quintiles

L'analyse peut être effectuée à un niveau plus détaillé, grâce à une ventilation de la population en cinq groupes de tailles égales (quintiles) du revenu après impôt ajusté le plus faible au revenu après impôt ajusté le plus élevé4. Le revenu après impôt moyen a peu changé, dans tous les quintiles, de 2008 à 2009 (tableau 1). C'est la première fois depuis 2003 qu'aucune hausse n'est notée dans les quintiles. À titre comparatif, en 2006 et en 2007, les cinq quintiles avaient affiché des hausses au niveau du revenu moyen.

Tableau 1 Revenu moyen après impôt ajusté selon les quintiles de revenu après impôt pour l'ensemble des personnes, en dollars constants de 2009, de 2005 à 2009
  2005 2006 2007 2008 2009
Quintile inférieur 14 100 14 800* 15 500* 15 500 15 400
Deuxième quintile 25 400* 25 800* 27 000* 27 300 27 200
Troisième quintile 34 700* 35 300* 36 500* 37 300* 37 500
Quatrième quintile 46 100* 46 900* 48 300* 49 400* 49 600
Quintile supérieur 76 600 78 800* 81 700* 83 800 83 500
* indique une variation significative par rapport à l'année précédente

Ralentissement de la mobilité absolue du revenu après impôt

Si les sections précédentes offraient un examen comparatif des statistiques annuelles sur le revenu, il est aussi intéressant de s'attarder à la dynamique du revenu. L'EDTR permet l'analyse de la mobilité absolue et relative du revenu en centrant l'attention sur les personnes ayant participé à cette enquête pendant plusieurs années.

La mobilité absolue du revenu après impôt mesure les variations du revenu après impôt d'une personne entre deux périodes5. Elle indique combien de personnes ont profité d'une progression du revenu et combien ont accusé un recul au fil du temps6.

De 2008 à 2009, davantage de personnes ont connu une hausse de leur revenu que le contraire : 58 % des personnes ont vu leur revenu s'accroître (tableau 2). Par comparaison, la proportion des personnes dont le revenu a augmenté était de 62 % pour la période de 2006 à 2007, soit avant la récession, et de 54 % pour la période de 1996 à 1997.

De 2008 à 2009, le revenu moyen après impôt des personnes n'a a peu près pas varié alors que pour la période de 2006 à 2007, le revenu moyen avait augmenté de 3,7 %.

Pour comprendre cet écart, il est utile d'examiner l'ampleur de la croissance et du recul du revenu sur deux périodes. La croissance moyenne qu'ont connue les gagnants au cours de la période 2008-2009 était de 19 %, soit une croissance équivalente à celle enregistrée en 2006-2007 et 1996-1997. La diminution moyenne subie de 2008 à 2009 par les personnes dont le revenu était inchangé ou moindre était de 21 %, soit un peu plus que la diminution de 18 % de 2006-2007 et 1996-1997.

Tableau 2 Mobilité absolue du revenu après impôt
Période Variation du revenu moyen après impôt Proportion de personnes dont le revenu moyen après impôt a diminué* Baisse moyenne de leur revenu après impôt Proportion de personnes dont le revenu moyen après impôt a augmenté Hausse moyenne de leur revenu après impôt
  %
1996-1997 1,6 46 18 54 20
2006-2007 3,7 38 18 62 19
2008-2009 0,2 42 21 58 19
* Comprend ceux dont le revenu n'a pas changé entre 2008 et 2009.

La mobilité relative du revenu s'est accrue ces dernières années

Alors que la mobilité absolue se rapporte aux variations du revenu d'une même personne au fil du temps, la mobilité relative du revenu des personnes dépend à la fois de leur propre revenu et de celui des autres. La mobilité relative du revenu mesure les mouvements relatifs au rang occupé par une personne, au moyen de quintiles, entre deux périodes7. Aussi offre-t-elle une représentation plus complète des variations du revenu de la population au fil du temps.

La mobilité relative s'est accrue ces dernières années. D'après des études antérieures, la mobilité du revenu au Canada était modérée par rapport à celle observée dans d'autres pays développés grâce, entre autres, à l'effet stabilisateur des transferts gouvernementaux8. Cependant, les données de l'EDTR indiquent que la mobilité relative du revenu des Canadiens a augmenté.

Le quintile de revenu a changé pour un nombre important de Canadiens au cours des récentes années. De 2008 à 2009, 35 % des Canadiens, en moyenne, sont passés d'un quintile de revenu à un autre (tableau 3). À titre comparatif, de 1996 à 1997, 34% des Canadiens avaient changé de quintile. Un examen des données sur cinq ans permet de constater qu'une part beaucoup plus grande de personnes s'était déplacée d'un quintile à un autre. Entre 2005 et 2009, 53 % des Canadiens avaient changé de quintile de revenu, par rapport à 51 % entre 1993 et 1997.

Au cours des périodes analysées, plus de Canadiens se sont déplacés vers le haut que vers le bas de l'échelle des revenus. En 2009, 19 % des Canadiens avaient atteint un quintile plus élevé par rapport à celui occupé l'année précédente, tandis que 16 % avaient reculé. Entre 2005 et 2009, 28 % des Canadiens avaient monté dans l'échelle des revenus, et 25 % avaient baissé. De fait, une analyse plus approfondie a montré que les Canadiens avaient plus souvent vu leur quintile de revenu progresser que diminuer d'une année à l'autre et au cours de chacune des périodes quinquennales depuis 1993.

De prochaines études tenteront d'expliquer la relation entre la mobilité et le cycle économique, tout en tenant compte de la composition du ménage, des changements touchant la démographie canadienne et d'autres facteurs.

Tableau 3 Mobilité relative du revenu d'une année à l'autre et sur cinq ans
  Proportion de personnes qui sont passées à un quintile supérieur Proportion de personnes qui sont passées à un quintile inférieur Mobilité totale Proportion de personnes qui sont passées à un quintile supérieur Proportion de personnes qui sont passées à un quintile inférieur Mobilité totale
(%)
Un an 2008-2009 1996-1997
Quintile inférieur
25 0 25 27 0 27
Deuxième quintile
26 14 40 22 17 39
Troisième quintile
24 20 44 23 20 43
Quatrième quintile
19 23 42 16 23 39
Quintile supérieur
0 24 24 0 22 22
Moyenne globale
19 16 35 18 16 34
Cinq ans 2005-2009 1993-1997
Quintile inférieur
43 0 43 41 0 41
Deuxième quintile
41 20 61 38 20 58
Troisième quintile
34 29 63 33 27 60
Quatrième quintile
24 38 62 25 34 59
Quintile supérieur
0 40 40 0 39 39
Moyenne globale
28 25 53 27 24 51

Déclin du revenu du marché des familles en 2009

Tel que souligné plus tôt, le revenu médian après impôt a été relativement stable dans l'ensemble du pays entre 2008 et 2009, bien que ses composantes sous-jacentes aient montré un mouvement. Comme ces composantes ont évolué dans des sens opposés, aucun changement apparent n'a marqué le revenu après impôt, dans la plupart des cas, en 2009.

Le revenu du marché, qui couvre les gains, les revenus de retraite de régimes privés, les revenus de placements et d'autres sources, est étroitement lié à la situation du marché du travail. Les familles comptant deux personnes ou plus ont vu leur revenu du marché médian diminuer de 3,2 % de 2008 à 2009, pour passer à 63 000 $. Il s'agit du premier recul significatif depuis le début des années 1990.

Afin de mieux saisir la diminution du revenu du marché des familles, nous avons considéré séparément les personnes en âge de travailler (de 25 à 54 ans). Pour les personnes qui ont reçu un revenu du marché, le montant médian a baissé de 2,4 %, pour s'établir à 37 200 $ en 2009. Le revenu du marché est lié au taux de chômage, particulièrement pour cette population (graphique 2). Or, le taux de chômage de la population âgée de 25 à 54 ans a augmenté de 2,0 points de pourcentage, passant à 7,1 % de 2008 à 2009. Il s'agit d'une hausse à peu près équivalente à celle de 1,9 point de pourcentage en 1990-1991, mais plus faible que celle de 2,9 points de pourcentage enregistrée durant la récession de 1981-1982. La diminution du revenu du marché de 2,4 % a été moins importante en 2009 qu'au cours de ces deux périodes de ralentissement économique passées.

Graphique 2
Revenu du marché médian des bénéficiaires et taux de chômage, personnes âgées de 25 à 54 ans, 1976 à 2009

Description

Graphique 2 Revenu du marché médian des bénéficiaires et taux de chômage, personnes âgées de 25 à 54 ans, 1976 à 2009

Les transferts gouvernementaux ont augmenté avec la hausse des prestations d'assurance-emploi

Les transferts gouvernementaux englobent une gamme de programmes, notamment l'assurance-emploi, le Régime de pensions du Canada et le Régime de rentes du Québec, la Sécurité de la vieillesse, le Supplément de revenu garanti, l'aide sociale et la Prestation fiscale canadienne pour enfants.

Les transferts varient considérablement en fonction des différents types de familles. Dans le cas des familles autres que de personnes âgées, les transferts gouvernementaux médians ont augmenté de 700 $, pour passer à 3 600 $ en 2009; dans les familles de personnes âgées, ils se sont accrus de 500 $, s'établissant à 24 700 $.

Parmi les personnes vivant seules, celles de moins de 65 ans ont connu une hausse des transferts médians de 100 $, pour ainsi passer à 500 $; dans le cas des personnes âgées vivant seules, les transferts ont augmenté de 300 $, pour atteindre 15 800 $.

Quatre-vingt-six pour cent des familles et 79 % des personnes seules ont reçu des transferts gouvernementaux en 2009. Le montant total des transferts gouvernementaux aux familles et aux personnes seules s'est accru de 10 % en 2009.

Plus de la moitié de la hausse des transferts de 2008 à 2009 est imputable aux prestations d'assurance-emploi. Le nombre de familles et de personnes vivant seules recevant des prestations d'assurance-emploi a augmenté, respectivement, de 20 % et de 29 % (graphique 3 et graphique 4). Parmi les familles prestataires d'assurance-emploi, les prestations médianes ont crû de 22 %, passant à 6 100 $.

Graphique 3
Nombre de familles prestataires d'assurance-emploi et prestations médianes, 1976 à 2009

Description

Graphique 3 Nombre de familles prestataires d'assurance-emploi et prestations médianes, 1976 à 2009

Graphique 4
Nombre de personnes seules prestataires d'assurance-emploi et prestations médianes, 1976 à 2009

Description

Graphique 4 Hausse du nombre de personnes seules prestataires d'AI et prestations  médianes

En ce qui a trait aux autres composantes des transferts gouvernementaux, les familles bénéficiaires de prestations pour enfants ont noté une hausse de 200 $ de la médiane à 2 600 $ en 2009. De plus, la Prestation fiscale pour le revenu de travail a augmenté de 800 $ par bénéficiaire en raison d'améliorations apportées au programme. Les crédits pour taxe sur les produits et services (TPS), les crédits d'impôt provinciaux, l'aide sociale et les indemnisations des accidents du travail sont demeurés stables pour les familles.

Un impôt sur le revenu médian moindre en 2009

Parmi les familles de deux personnes ou plus, l'impôt sur le revenu médian payé était inférieur à celui de 2008 (graphique 5). Dans les familles autres que de personnes âgées, il a diminué de 900 $ par rapport à 2008, s'établissant à 9 400 $ en 2009. Les familles de personnes âgées ont versé 1 900 $ en 2009, soit 600 $ de moins qu'en 2008.

Un certain nombre d'éléments expliquent cette situation. Le ralentissement économique s'est traduit par une diminution du revenu du marché pour les familles canadiennes. De plus, de nouveaux crédits d'impôt ont été introduits en 2009, y compris le crédit d'impôt pour la rénovation domiciliaire et le crédit d'impôt pour l'achat d'une première habitation.

Les familles monoparentales, qui paient généralement peu d'impôt sur le revenu, et les personnes seules ont versé un impôt à peu près inchangé. L'impôt médian des familles monoparentales s'élevait à 400 $ en 2009, alors que celui des personnes seules était de 2 300 $.

Graphique 5
Impôt sur le revenu médian selon le type de famille, 1976 à 2009

Description

Graphique 5 Impôt sur le revenu médian selon le type de famille, 1976 à 2009

En Alberta, les familles de personnes non âgées ont versé 13 100 $ en 2009, 9,0 % de moins qu'en 2008; en Colombie-Britannique, elles ont versé 8 200 $ en 2009, 8,9 % de moins qu'en 2008; en Ontario, elles ont versé 9 600 $, 10,3 % de moins qu'en 2008; au Québec, elles ont versé 8 500 $, 7,6 % de moins qu'en 2008.

Les familles de personnes âgées de l'Ontario ont payé moins d'impôt sur le revenu en 2009 — un impôt médian de 2 900 $, soit 700 $ de moins qu'en 2008.

Le faible revenu varie peu à l'échelle nationale

Afin de fournir un aperçu plus complet du faible revenu9, Statistique Canada utilise deux indices du faible revenu — l'incidence et l'écart relatif10 — et trois lignes de faible revenu complémentaires11 : les seuils de faible revenu (SFR) et la mesure de faible revenu (MFR) de Statistique Canada, ainsi que la mesure fondée sur un panier de consommation (MPC) élaborée par Ressources humaines et Développement des compétences Canada (RHDCC). Même si chacune de ces mesures aborde le faible revenu sous un angle différent, elles produisent généralement un aperçu semblable de la tendance du faible revenu. Aucune mesure ne surpasse les autres, mais chacune comporte ses forces et ses faiblesses pour l'étude du faible revenu (Zhang, 2010). Pour bien comprendre le faible revenu, on doit étudier toutes ces lignes en parallèle12 .

Les SFR ont une longue histoire au Canada. Ils ont été publiés pour la première fois à partir des données sur les dépenses des familles de 1959, et ont été convertis selon une nouvelle base en 1992. Ils représentent un seuil de revenu en dessous duquel une famille est susceptible de consacrer  une part plus importante de son revenu à l'achat de biens de première nécessité (nourriture, vêtements et logement) qu'une famille moyenne.

Selon les SFR après impôt, ou SFR-AI, en 2009, presque 3,2 millions de Canadiens étaient en situation de faible revenu, soit à peu près le même nombre qu'en 2008. Cela représente 9,6 % de la population13 (graphique 6). En outre, l'écart relatif moyen, 34 % en 2009, est demeuré le même qu'en 2008 et a peu changé depuis la fin des années 1990.

Environ 634 000 enfants de moins de 18 ans vivaient dans des familles à faible revenu en 2009, soit le même nombre qu'en 2008, mais moins qu'au début des années 2000. Cela représente 9,5 % de tous les enfants, soit la moitié du sommet de 18 % atteint en 1996.

En 2009, 196 000 enfants vivaient dans une famille monoparentale ayant un chef féminin, soit 31 % de tous les enfants de familles à faible revenu. Vingt-deux pour cent des enfants dans une famille monoparentale ayant un chef féminin étaient en situation de faible revenu en 2009, la même proportion qu'en 2008, mais moindre que le plus récent sommet de 56 % atteint en 1996.

L'incidence du faible revenu chez les enfants vivant dans des familles biparentales est demeurée à peu près inchangée par rapport à 2008, à 7,3 % en 200914.

Parmi les personnes âgées vivant dans des familles, l'incidence est demeurée faible — pendant la majeure partie des 20 dernières années, elle a été inférieure à 3 %. En 2009, 1,5 % des personnes âgées vivant dans des familles se trouvaient en dessous du SFR-AI. Pour les personnes à faible revenu, l'écart relatif moyen était de 38 %.

Environ 1,3 million de personnes seules (27 %) vivaient en dessous du SFR-AI en 2009, soit à peu près le même nombre qu'en 200815. En moyenne, les personnes seules à faible revenu avaient un revenu après impôt inférieur de 39 % à leur seuil de faible revenu.

Parmi les personnes vivant seules de moins de 65 ans, 31 % étaient en situation de faible revenu en 2009, deux fois plus que les personnes âgées seules (14 %). En moyenne, elles avaient un revenu après impôt inférieur de 43 % à leur seuil de faible revenu (15 % dans le cas des personnes âgées seules).

Graphique 6
Incidence du faible revenu selon les seuils de faible revenu après impôt, 2009

Description

Graphique 6 Incidence du faible revenu selon le SFR-AI, 2009

Peu de changements au chapitre du faible revenu à l'échelle provinciale

La mesure fondée sur un panier de consommation (MPC), conçue par RHDCC, présente une autre perspective du faible revenu. Il s'agit d'une estimation du coût d'un panier déterminé de biens et de services (aliments, logement, vêtements, chaussures, transport et autres dépenses) correspondant à un niveau de vie de base modeste16. Cette mesure est définie pour une famille de référence constituée d'un homme et d'une femme de 25 à 49 ans et de deux enfants (une fille de 9 ans et un garçon de 13 ans), dans 49 régions géographiques réparties dans les 10 provinces. Le coût de ce panier est par la suite comparé au revenu disponible17 des familles, afin de déterminer si ces dernières sont en situation de faible revenu. Étant donné qu'il est établi à partir des coûts au niveau infraprovincial, il fournit une mesure qui rend mieux compte des différences régionales dans les coûts de la vie que les SFR et la MFR. Toutefois, les changements dans l'incidence du faible revenu ou l'écart relatif moyen sur la base du concept de la MPC ne sont pas touchés uniquement par les changements de revenu, mais aussi par les changements dans le prix des articles compris dans le panier, qui peuvent différer d'une région à l'autre.

Dans presque toutes les provinces, l'incidence du faible revenu et l'écart relatif moyen étaient stables de 2008 à 2009. Le Manitoba, la Saskatchewan et l'Alberta ont cependant fait exception.

Au Manitoba, 9,7 % des personnes étaient en situation de faible revenu en 2009, d'après la définition de la MPC, comparativement à 7,8 % en 2008 (graphique 8). Si l'incidence s'est accrue, les Manitobains à faible revenu avaient un revenu disponible selon la MPC inférieur de 27 % à leur seuil de la MPC, en baisse par rapport à 35 % en 2008.

En moyenne, le revenu disponible selon la MPC des personnes à faible revenu en Saskatchewan était inférieur de 38 % à celui du seuil de la MPC, en hausse par rapport à 32 % en 200818.

En Alberta, presque 10 % des personnes étaient en situation de faible revenu en 2009, d'après la définition de la MPC, comparativement à 6 % en 200819.

Bien que l'incidence relevée dans de nombreuses provinces n'ait montré aucun changement important sur le plan statistique de 2008 à 2009, il reste que, dans de nombreux cas, l'incidence provinciale était inférieure en 2009 à celle notée au début du millénaire. De plus, si on compare 2000 à 2009, peu de provinces ont indiqué un changement face à l'écart relatif moyen.

À Terre-Neuve-et-Labrador, 13 % des personnes vivaient en situation de faible revenu en 2009 selon la MPC20, comparativement à 21 % en 2000 (graphique 7). L'Île-du-Prince-Édouard a aussi affiché une baisse21 de l'incidence du faible revenu, celle-ci étant passée de 15 % en 2000 à 8,8 % en 2009. Au Nouveau-Brunswick, 11 % des personnes étaient en situation de faible revenu en 2009, en baisse22 par rapport à 14 % en 2000. Au Québec, l'incidence était de 9,5 % en 2009, en baisse23 par rapport à 12 % au début du millénaire.

En Nouvelle-Écosse, à 13 %, l'incidence du faible revenu était inchangée en 200924 par rapport à l'an 2000 (graphique 7).

En Ontario, l'incidence du faible revenu selon la MPC était de 11 % en 2009, la même qu'en 2000 (graphique 8).25

En Saskatchewan, l'incidence du faible revenu selon la MPC était inférieure à la fin de la décennie, à 9,5 %, qu'au début, alors qu'elle était de 13,2 %26. La même tendance a été observée pour la Colombie-Britannique, où, en 2009, 13 % des personnes vivaient en situation de faible revenu, comparativement à 17 % en 200027.

Graphique 7
Incidence du faible revenu selon la mesure du panier de consommation, toutes les personnes, provinces sélectionnées, 2000 à 2009

Description

Graphique 7 Incidence du faible revenu selon la mesure du panier de consommation, toutes les personnes, provinces sélectionnées, 2000 à 2009

Graphique 8
Incidence du faible revenu selon la mesure du panier de consommation, toutes les personnes, provinces sélectionnées, 2000 à 2009

Description

Graphique 8 Incidence du faible revenu selon la mesure du panier de consommation, toutes les personnes, provinces sélectionnées, 2000 à 2009

En dépit de certaines diminutions dans l'incidence du faible revenu, d'après la définition de la MPC, l'écart relatif moyen est demeuré stable dans presque toutes les provinces si on compare 2000 à 2009, le Manitoba étant la seule exception (graphique 9). Bien que la proportion de Manitobains en situation de faible revenu soit restée stable si on compare 2000 à 2009, en moyenne, les personnes à faible revenu avaient un revenu disponible selon la MPC inférieur de 27 % à leur seuil de la MPC, comparativement à 34 % en 200028.

Graphique 9
Écart relatif moyen en fonction de la mesure du panier de consommation, toutes les personnes, selon la province, 2000 et 2009

Description

Graphique 9 Écart relatif moyen en fonction de la mesure du panier de consommation, toutes les personnes, selon la province, 2000 et 2009

Comparaison des changements dans certains pays

Il est possible d'étudier le faible revenu d'une autre façon, soit par l'examen de la distribution du revenu. La mesure de faible revenu (MFR), un pourcentage fixe (50 %) de la médiane du revenu de tous les individus, permet d'aborder cette perspective distributionnelle. Le revenu de chaque individu est exprimé par le revenu « ajusté » de son ménage. L'ajustement est apporté pour tenir compte du fait que les besoins du ménage augmentent en fonction de sa taille.

L'un des avantages de la MFR est qu'elle peut être utilisée pour procéder à des comparaisons internationales, étant donné qu'elle ne comporte pas d'hypothèses de prix ou de dépenses et qu'elle est fondée uniquement sur une distribution du revenu29.

Du fait qu'il persiste des différences conceptuelles30 entre les pays, la présente section rendra compte du changement de l'incidence du faible revenu et de l'écart relatif moyen au lieu des niveaux.

Graphique 10
Changement de l'incidence du faible revenu et de l'écart relatif moyen entre 2008 et 2009, pays sélectionnés

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Graphique 10 Changement de l'incidence du faible revenu et de l'écart relatif moyen entre 2008 et 2009, pays sélectionnés

Dans les pays du G7 (sauf le Japon), l'incidence du faible revenu a diminué au Royaume-Uni et aux États-Unis, mais a légèrement augmenté en France de 2008 à 200931. En Allemagne, en Italie et au Canada, la proportion de personnes en situation de faible revenu a peu changé ou est restée la même (graphique 6).

L'écart relatif moyen a baissé de 2,0 points de pourcentage en Allemagne et s'est accru de 1,3 point de pourcentage en Italie de 2008 à 2009. Aucun changement n'a été observé dans les autres pays.

Traverser la ligne de faible revenu

Le revenu familial peut changer d'une année à l'autre pour de nombreuses raisons. Les membres de la famille peuvent modifier leur activité sur le marché du travail, ils peuvent obtenir ou quitter un emploi, ou modifier leur nombre d'heures de travail. Ces personnes peuvent obtenir une promotion ou perdre leur emploi. Par ailleurs, il peut y avoir des changements dans la composition de la famille, naissances, décès ou séparations, qui modifient les ressources disponibles ou le nombre de personnes qui les partagent. Une famille peut s'installer dans une plus grande ville, ce qui peut affecter le seuil de comparaison de son revenu. Pour ces raisons et d'autres, la situation de faible revenu des familles change.

Graphique 11
Transitions du statut de faible revenu des personnes de 2007 à 2008, selon les seuils de faible revenu après impôt

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Graphique 11 Transitions du statut de faible revenu des personnes de 2007 à 2008, selon les seuils de faible revenu après impôt

Graphique 12
Transitions du statut de faible revenu des personnes entre 2008 et 2009, selon les seuils de faible revenu après impôt

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Graphique 12 Transitions du statut de faible revenu des personnes entre 2008 et 2009, selon les seuils de faible revenu après impôt

La nature longitudinale de l'EDTR permet l'examen des changements touchant le revenu au fil du temps. Les résultats de l'étude fondée sur les SFR-AI montrent que, entre 2008 et 2009 et entre 2007 et 2008, les changements dans la population en situation de faible revenu se sont équilibrés — la proportion des personnes ayant cessé d'être en situation de faible revenu et celle des personnes s'étant retrouvées en situation de faible revenu ont été à peu près les mêmes, soit environ 3 % (graphiques 11 et 12). Cela va dans le même sens que la stabilité de l'incidence du faible revenu observée entre ces paires d'années. Une analyse à l'aide de la MFR a montré des proportions de changements semblables pour les deux périodes. L'examen de ces changements au moyen de la MPC révèle que, de 2008 à 2009, 3,0 % de personnes ont cessé d'être en situation de faible revenu, alors que 3,9 % de personnes se sont retrouvées en situation de faible revenu.

Bibliographie

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WALSH, Mark. 1999. « L'exercice d'un emploi après 65 ans », L'emploi et le revenu en perspective, vol. 11, no 2, été, no 75-001-XIF au catalogue de Statistique Canada, Ottawa, /studies-etudes/75-001/archive/f-pdf/4601-fra.pdf.

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Notes:

1. Les différences entre les estimations sont déclarées dans le présent rapport si elles sont statistiquement significatives au niveau de confiance de 95 %.

2. Le revenu après impôt se calcule comme suit : le revenu du marché (gains, investissements, revenus de retraite de régimes privés et autres revenus) plus les transferts gouvernementaux moins l'impôt sur le revenu. Il est utilisé dans la majeure partie de cette analyse, car il reflète le mécanisme de redistribution de revenu par les transferts et l'impôt.

3. Seules les RMR comptant une population d'au moins 175 000 habitants et un échantillon d'enquête d'au moins 300 familles économiques sont incluses dans cette analyse.

4. Cette section examine le revenu au niveau de la personne, où chaque personne est représentée par le revenu après impôt ajusté de son ménage. Cet ajustement produit des indicateurs qui rendent compte du revenu après impôt défini sur la base des personnes. Le revenu ajusté est calculé en divisant le revenu du ménage par la racine carrée de la taille du ménage. Cet ajustement tient compte des économies d'échelle présentes dans les ménages de plus grande taille. Il permet en outre la combinaison des familles et des personnes seules pour l'analyse.

5. La mobilité est examinée au niveau de la personne, où chaque personne est représentée par le revenu après impôt ajusté de son ménage, exprimé en dollars de 2009 (voir la note 4).

6. La mobilité absolue est mesurée comme suit : il y a augmentation  lorsque le revenu de la deuxième année est supérieur au revenu de la première année; il y a recul lorsque le revenu de la deuxième année est inférieur ou égal au revenu de la première année. À noter qu'il est peu fréquent que les deux revenus soient égaux.

7. La mobilité relative est calculée en trois étapes. Premièrement, la population est divisée en cinq groupes (quintiles) selon le revenu ajusté du ménage après impôt de la première année. Deuxièmement, on regarde combien de personnes sont passées à un quintile supérieur ou inférieur et combien sont restées dans le même quintile lors de la deuxième année. On obtient ainsi une matrice de transition. Finalement, on examine les éléments de cette matrice. La moyenne des éléments hors de la diagonale donne une mesure de la mobilité du revenu.  Les chercheurs ont proposé d'autres mesures plus complexes de la mobilité, mais il n'y a pas de consensus sur l'interprétation de ces mesures (Fields, 2006).

8. Voir Chen (2009).

9. Les statistiques sur le faible revenu sont rapportées au niveau des individus, où chaque individu est représenté par son revenu familial (dans le cas des SFR et des MPC) ou par le revenu de son ménage (dans le cas des MFR).  Ainsi, les statistiques ne sont pas faussées par les variations de la taille des familles des différents groupes d'intérêt. Par exemple, au lieu de parler de l'incidence du faible revenu dans les familles monoparentales, on parlera de l'incidence du faible revenu chez les personnes vivant dans des familles monoparentales.

10. Pour les individus en situation de faible revenu, l'écart relatif représente la différence entre le revenu familial (dans le cas des SFR et des MPC) ou du ménage (dans le cas des MFR) et le seuil de faible revenu, exprimée en pourcentage de ce seuil. Par exemple, si une famille avait un revenu de $20 000 et que son seuil était de $25 000, son écart relatif  serait de (25 000-20 000)/25 000 ou 20%.

11. Voir Statistique Canada (2011) pour une description détaillée de la définition de ces lignes.

12. L'approche utilisée dans cette analyse est la suivante : pour la section nationale, les principaux seuils utilisés sont les SFR après impôt. Pour la section provinciale, les seuils utilisés sont ceux de la MPC. Pour ces deux sections, les résultats obtenus à l'aide des seuils principaux sont rapportés dans le texte et les différences dans le temps sont mentionnées si elles sont statistiquement significatives. Si les différences calculées avec les seuils des autres mesures sont également significatives, elles sont rapportées dans les notes. En ce qui concerne la section internationale, les MFR après impôt sont les seuls seuils disponibles pour chaque pays et sont donc les seuls pour lesquels les résultats sont mentionnés.

13. En utilisant les seuils de la MPC et le revenu disponible, l'incidence est passée à 10,6% en 2009 (9,5% en 2008).

14. En utilisant les MPC et le revenu disponible, l'incidence est passée à 8,8% en 2009 (7,1% en 2008).

15. En utilisant les MPC et le revenu disponible, il y a eu une légère augmentation du nombre de personnes vivant seules en situation de faible revenu (une hausse de 113,000 personnes) et une augmentation correspondante de l'incidence (25 % en 2009).

16. Les seuils de la MPC ont fait l'objet d'un examen exhaustif en 2009 et 2010. Celui-ci a donné lieu à un ensemble de seuils fondé sur une nouvelle base pour 49 régions dans les 10 provinces. Hatfield, Pyper et Gustajtis (2010) présentent un examen complet des décisions et un examen des répercussions sur l'incidence du faible revenu et l'écart de faible revenu de 2000 à 2007. Certains changements ont été apportés à l'ensemble de la série chronologique des seuils de la MPC, mais certains n'ont touché que des parties de cette période. Il convient de noter plus particulièrement l'avènement d'un nouveau Panier national de provisions nutritif, qui a mené à une augmentation plus importante des seuils en 2008 que pour les autres années.

17. Le revenu disponible est défini comme le montant qui reste après déduction des éléments suivants du revenu familial total : le total de l'impôt sur le revenu payé; la portion des charges sociales de l'employé; d'autres retenues obligatoires sur la paye, comme les cotisations aux régimes de pension d'employeur, les cotisations aux régimes d'assurance-maladie complémentaires et les cotisations syndicales; les pensions alimentaires et allocations de soutien des enfants; les frais de garde d'enfants; et les dépenses pour soins de santé non assurés, mais prescrits par un médecin, comme les soins dentaires, les soins de la vue, les médicaments sur ordonnance et les aides aux personnes handicapées.

18. En utilisant les SFR-AI, l'écart relatif moyen était de 37% (31% en 2008) et en utilisant les MFR il était de 28% (34% en 2008).

19. Une augmentation a également été observée avec les SFR-AI (7,7% en 2009, contre 5,6% en 2008) et les MFR (9,1% en 2009, contre 7,0% en 2008).

20. Tous les seuils ont montré une baisse de l'incidence du faible revenu — en utilisant les SFR-AI, l'incidence est tombée de 13% en 2000 à 7% en 2009; avec les MFR, l'incidence est passée de 21% en 2000 à 16% en 2009.

21. Il y a également eu une baisse en utilisant les LICO-AI (4,8% en 2009 contre 9,1% en 2000).

22. Il y a également eu une baisse en utilisant les LICO-AI (6,7% en 2009 contre 9,2% en 2000).

23. Il y a également eu une baisse en utilisant les LICO-AI (9,4% en 2009 contre 14,8% en 2000).

24. Il y a également eu une baisse en utilisant les LICO-AI (8,0% en 2009 contre 11,6% en 2000).

25. En utilisant les MFR, l'incidence était de 13% en 2009 et de 10% en 2000. C'est le seul cas (province et mesure) où l'incidence était plus forte en 2009 qu'en 2000.

26. Des baisses similaires ont été observées en utilisant les SFR-AI et les MFR.

27. Une baisse similaire a été observée en utilisant les SFR-AI.

28. Une baisse similaire a été observée en utilisant les MFR : 26% en 2009 contre 33% au début du millénaire.

29. L'OCDE a produit un rapport sur la situation du faible revenu à travers le monde (OCDE, 2008).

30. Les différences comprennent la définition du revenu et l'échelle d'équivalence utilisée. Par exemple, dans les pays d'Europe, les transferts à l'intérieur des ménages et le loyer imputé sont inclus dans le revenu, alors qu'ils ne le sont pas au Canada ou aux États-Unis.

31. Tout au long de la publication Le revenu au Canada, le terme « changement » désigne les différences qui sont statistiquement significatives. Dans la présente section, dans le contexte des comparaisons internationales, le Canada est le seul pays où l'on peut déterminer si les différences sont statistiquement significatives au moyen de poids bootstrap. Pour tous les autres pays, on ne peut vérifier si les changements sont statistiquement significatifs, ce qui fait qu'ils sont tous mentionnés.