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    Culture, tourisme et Centre de la statistique de l'éducation

    Apprentis inscrits : les cohortes de 1994 et 1995, une décennie plus tard

    Section 7
    Conclusion

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    Une main-d'œuvre hautement qualifiée et une offre suffisante de travailleurs dans les métiers spécialisés sont des conditions essentielles pour assurer que le secteur des métiers au Canada demeure concurrentiel et continue de contribuer à la croissance économique du pays. Les programmes d'apprentissage constituent l'un des principaux moyens permettant d'atteindre ces deux objectifs.

    Par conséquent, les taux d'achèvement ainsi que les parcours menant à cet achèvement constituent deux des domaines de recherche importants pour les intervenants en apprentissage. Dans cette étude, on a pu constater que les résultats des apprentis nouvellement inscrits en 1994 et en 1995 au terme de la période de 11 ans étaient, dans l'ensemble, assez similaires pour les deux cohortes.

    Globalement, environ la moitié des personnes nouvellement inscrites dans un programme d'apprentissage en 1994 et en 1995 avaient achevé leur formation. À l'instar des cohortes précédentes, le groupe des métiers de l'industrie et des métiers reliés à la mécanique affichait systématiquement des taux d'achèvement supérieurs à la moyenne dans chacune des six provinces. Le groupe des métiers de la construction de bâtiments obtenait, quant à lui, les taux les plus faibles dans toutes les provinces à l'exception du Québec (CCQ).

    Six apprentis sur dix avaient suivi un programme d'une durée nominale de quatre ans et il a fallu à l'ensemble des finissants un temps médian de cinq années pour achever leur apprentissage.

    Dans l'ensemble, la durée du programme ne semblait pas influer sur le taux d'achèvement. En effet, la proportion des finissants des programmes dont la durée était de quatre ans se comparait à celle des programmes de deux ans et surpassait même la proportion de finissants des programmes de trois ans.

    De plus, la plupart des finissants, soit environ 60 %, avaient pris un temps égal ou inférieur à 50 % au-delà de la durée nominale du programme pour le terminer. Ce sont les finissants les plus âgés au moment de l'inscription qui avaient été les moins susceptibles de prolonger leur formation. Toutefois, aucun lien explicite n'a semblé se dégager entre le taux d'achèvement dans un métier et le fait de dépasser le temps requis pour l'achever.

    Par ailleurs, l'étude semble suggérer une étroite relation entre l'inscription dans les divers programmes d'apprentissage, la conjoncture économique et les politiques de formation de chaque province. En effet, le choix du métier et le moment de l'inscription sont tributaires du cycle économique, puisque l'apprenti doit trouver un employeur-parrain prêt à l'embaucher. En Ontario, au Nouveau-Brunswick et au Manitoba, par exemple, les métiers du domaine des véhicules automobiles et du matériel lourd ont accueilli le plus grand nombre de nouveaux apprentis en 1994 et 1995. En Colombie-Britannique, ce sont les métiers en construction de bâtiments qui ont attiré le plus grand nombre d'apprentis. L'Alberta quant à elle accueillait sa plus grande proportion de nouveaux inscrits dans les programmes de la fabrication des produits métalliques, tandis que les apprentis québécois se sont inscrits en grand nombre dans les métiers en électricité, électronique et métiers connexes.

    Un peu plus de quatre apprentis sur dix avaient abandonné le programme d'apprentissage avant de le terminer. Les non-persévérants avaient passé un temps médian de quatre ans avant de quitter le programme, soit une année de moins que dans le cas des finissants. De même que pour l'achèvement, aucun lien apparent ne se dégageait entre le taux de non-persévérance, la durée nominale du programme et le fait de séjourner au-delà de la durée nominale du programme avant de le quitter. Le Système d'information sur les apprentis inscrits ne nous fournit pas les raisons pour lesquelles les apprentis abandonnent leur formation. Étant donné que les non-persévérants des deux cohortes avaient quitté leur programme pendant une période de forte reprise économique entre 1998 et 2000, il semble peu probable que l'abandon du programme ait été relié au manque de travail. Les circonstances personnelles et financières de l'apprenti peuvent avoir changé en cours de route, le forçant à abandonner sa formation. De plus, une analyse plus poussée serait nécessaire afin de déterminer si des pénuries de gens de métiers ou de compagnons aptes à agir à titre de formateurs ou de mentors contribuent aux taux de non-persévérance.

    L'analyse comparative des cohortes de 1992-2002 à 1995-2005 pour le Nouveau-Brunswick et l'Ontario a démontré que les taux de non-persévérance dans ces deux provinces avaient passablement diminué à partir du milieu et de la fin des années 1990. En effet, il est passé de 47 % à 42 % au Nouveau-Brunswick et de 45 % à 35 % en Ontario. Dans le cas de l'Alberta, ces taux sont demeurés stables aux environs de 40 % pendant cette même période. Ces résultats suggèrent un lien entre les conditions économiques provinciales et les tendances relatives à l'achèvement et à l'abandon des programmes d'apprentissage. Des travaux de recherche portant sur des cohortes subséquentes dans les six provinces recensées ici, pourraient confirmer cette relation.

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