Publications
Culture, tourisme et Centre de la statistique de l'éducation : documents de recherche
L’obtention d’un diplôme au Canada : profil, situation sur le marché du travail et endettement des diplômés de la promotion de 2009/2010 - Révisé
Section 3
Programmes coopératifs
Consulter la version la plus récente.
Information archivée dans le Web
L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.
L’enseignement coopératif est un moyen reconnu pour les étudiants de nombreuses disciplines d’obtenir leur diplôme en ayant acquis une expérience professionnelle pertinente et d’éviter le cycle « pas d’expérience ‑ pas de travail ». On associe de nombreux avantages perçus avec l’enseignement coopératif, notamment un meilleur choix de carrière, une meilleure intégration à la main-d’œuvre, de l’aide avec l’apprentissage universitaire et de l’aide pour que les étudiants trouvent leur premier emploi. Par ailleurs, la participation à des programmes coopératifs est généralement associée à des résultats plus favorables sur le marché du travail. Cette section s’intéresse de plus près au profil des diplômés des programmes coopératifs, à leurs résultats sur le marché du travail et à la relation avec les gains.
Plus d’un cinquième des diplômés du collégial et plus d’un dixième des diplômés du baccalauréat ont suivi un programme coopératif
Malgré les efforts destinés à accroître les programmes coopératifs dans les universités canadiennesNote 8, la proportion de diplômés qui ont choisi l’enseignement coopératif comme élément de leurs études de baccalauréat était inchangée comparativement à 2005 (12 % dans les deux cas). Plus d’un cinquième (22 %) de tous les diplômés du collégial de la promotion de 2009/2010 ont terminé un programme coopératif, ce qui représentait une baisse par rapport à la promotion de 2005, dont un peu plus d’un quart (26 %) des diplômés du collégial avaient achevé un programme coopératif (Tableau A.18 en annexe).
Les principaux regroupements de domaines d’études enregistrant les plus fortes proportions d’étudiants qui ont obtenu un diplôme d’enseignement coopératif collégial en 2009/2010 étaient « sciences physiques et de la vie et technologies » (33 %), « architecture, génie et technologies connexes » (28 %) et « sciences sociales et de comportements et droit » (27 %). Parmi les regroupements mineurs, « droit, services juridiques et études du droit » (45 %)Note 9, « technologue/technicien en sciences » (45 %) et « sciences de la famille et de la consommation/sciences humaines » (30 %) enregistraient de loin les plus fortes proportions d’étudiants de l’enseignement coopératif (Tableau A.18 en annexe).
Moins de diplômés du baccalauréat que de diplômés du collégial ont achevé un programme coopératif (12 % contre 22 %). Les principaux regroupements de domaines d’études comptant les plus fortes proportions de diplômés d’un programme coopératif étaient « architecture, génie et technologies connexes » (35 %), « mathématiques, informatique et sciences de l’information » (28 %) et « commerce, gestion et administration publique » (15 %). Parmi les regroupements mineurs, « génie » (37 %) et « ressources naturelles renouvelables et conservation » (18 %) étaient les plus communs chez les diplômés de programmes coopératifs (Tableau A.18 en annexe).
Moins de diplômés de programmes coopératifs sont retournés aux études dans les trois ans suivant l’obtention de leur diplôme comparativement aux diplômés non issus d’un programme coopératif
Au niveau collégial, 37 % des diplômés de programmes non coopératifs ont poursuivi des études, contre 30 % des diplômés de programmes coopératifs. De même, au niveau du baccalauréat, presque la moitié (49 %) des diplômés de programmes non coopératifs sont retournés aux études, comparativement à 42 % des diplômés de programmes coopératifs.
Pour ceux qui sont entrés sur le marché du travail, l’achèvement d’un programme coopératif comportait des avantages pour ses diplômés sur le marché du travail, comme on peut le constater au tableau 3.1. Au niveau collégial, une proportion légèrement plus élevée de diplômés de programmes coopératifs qui n’avaient pas poursuivi des études dans les trois ans suivant l’obtention de leur diplôme étaient employés (92 %), comparativement à 90 % des diplômés d’un programme non coopératif. Par ailleurs, la proportion de diplômés qui étaient employés à temps plein était plus élevée (86 %) chez ceux qui avaient achevé un programme coopératif que chez les diplômés de programmes non coopératifs collégiaux (79 %). La proportion des diplômés de programmes non coopératifs qui étaient employés à temps partiel ou inactifs était plus élevée comparativement aux diplômés des programmes coopératifs collégiaux.
Parmi les diplômés du baccalauréat, on a également constaté qu’un diplôme de programme coopératif comportait des avantages. La différence entre les diplômés de programmes coopératifs et non coopératifs était la plus importante dans le cas des diplômés du baccalauréat occupant un emploi à temps plein, chez qui 90 % des diplômés de programmes coopératifs étaient employés à temps plein, contre 83 % de ceux qui n’avaient pas achevé de programme coopératif pendant leurs études de baccalauréat. Les diplômés de programmes non coopératifs étaient plus susceptibles d’être employés à temps partiel que les diplômés de programmes coopératifs et étaient également plus susceptibles d’être chômeurs.
Les diplômés de programmes coopératifs déclarent une meilleure concordance emploi-études
L’Enquête nationale auprès des diplômés a également recueilli des renseignements sur la mesure dans laquelle les diplômés trouvent que leur emploi concordait avec leurs titres d’études obtenus en 2009/2010. Les diplômés de programmes coopératifs collégiaux étaient légèrement plus susceptibles (84 %) de déclarer qu’ils trouvaient que leur emploi était « étroitement » ou « quelque peu » lié aux études qu’ils avaient faitesNote 10 comparativement aux diplômés de programmes non coopératifs (82 %).
La proportion de diplômés du baccalauréat qui ont déclaré qu’ils ont trouvé que leur emploi était « étroitement » ou « quelque peu » lié aux études qu’ils avaient terminées était considérablement plus élevée chez ceux qui ont terminé un programme coopératif (87 %) que chez ceux qui ne l’avaient pas fait (80 %, graphique 3.1).
Les diplômés du baccalauréat possédant une expérience professionnelle acquise au moyen d’un programme coopératif avaient des gains plus élevés que d’autres bacheliers
Au niveau collégial, l’avantage sur le plan des résultats du marché du travail des diplômés de programmes coopératifs collégiaux ne se traduit pas nécessairement par des gains annuels bruts plus élevés pour la plupart des diplômés de programmes coopératifs. Le revenu médian des diplômés de programmes coopératifs collégiaux était quelque peu moins élevé (40 600 $) que celui des diplômés qui n’ont pas suivi un programme coopératif (41 600 $). De même, les gains de ceux tombant dans le 25e centile étaient plus faibles chez les diplômés des programmes coopératifs collégiaux (31 200 $ contre 33 700 $). Cependant, les gains déclarés par les répondants se situant dans le quartile de revenu le plus élevé étaient légèrement plus élevés chez les diplômés de programmes coopératifs que chez les diplômés de programmes non coopératifs (56 000 $ contre 55 000 $). Les diplômés de programmes coopératifs dans des domaines tels que « commerce, gestion et administration publique » et « sciences sociales et de comportements et droit » (qui représentent plus d’un tiers (40 %) de tous les diplômés de programmes coopératifs au niveau collégial) enregistraient un revenu médian plus faible que les diplômés du collégial moyen. Cette répartition selon le domaine d’études peut toucher les gains des diplômés de programmes coopératifs par opposition à ceux de programmes non coopératifs au niveau collégialNote 11 (Graphique 3.2).
Les diplômés de programmes coopératifs au niveau du baccalauréat présentaient un profil des gains différent de ceux au niveau collégial, où les diplômés du baccalauréat de programmes coopératifs affichaient des gains plus élevés dans chaque quartile. Cette différence était la plus marquée au 25e centile, où les diplômés de programmes coopératifs gagnaient 3 200 $ de plus par an que les diplômés de programmes non coopératifs (43 200 $ contre 40 000 $).
Les diplômés des trois principaux domaines d’études qui représentaient plus de la moitié de tous les diplômés de programmes coopératifs au niveau du baccalauréat (« santé », « commerce, gestion et administration publique » et « architecture, génie et technologies connexes ») gagnaient bien plus que le revenu médian global des diplômés du baccalauréat.
Résumé
Les diplômés de programmes coopératifs avaient des avantages sur le marché du travail. Ceux qui n’ont pas poursuivi d’autres études, tant les diplômés de programmes coopératifs du collégial que ceux du baccalauréat, affichaient les uns et les autres des taux d’emploi plus élevés, la différence entre les diplômés de programmes coopératifs et non coopératifs étant plus marquée pour les diplômés du baccalauréat. Les diplômés de programmes coopératifs aux deux niveaux ont également enregistré des taux de chômage plus faibles et ont autodéclaré de meilleures concordances entre la profession et le domaine d’études. Au niveau du baccalauréat, les diplômés ayant acquis une expérience de travail grâce à un programme coopératif avaient des revenus plus élevés que les autres diplômés.
Notes
- Date de modification :