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Le présent article est fondé sur des données qui proviennent de la composante du rappel alimentaire de 24 heures de l'ESCC de 2004. On a demandé aux participants à l'enquête d'énumérer tous les aliments et toutes les boissons qu'ils avaient consommés au cours des 24 heures qui ont précédé le jour de l'entrevue (de minuit à minuit). Les intervieweurs ont utilisé l'Automated Multi-pass Method9, 10 qui comporte les cinq étapes qui suivent pour aider les participants à se souvenir de ce qu'ils avaient bu et mangé :

  • une liste rapide (les participants énumèrent tous les aliments et boissons qu'ils ont consommés, dans l'ordre qu'ils souhaitent);
  • des questions sur des catégories particulières d'aliments et sur des aliments fréquemment oubliés;
  • des questions au sujet de l'heure de la consommation et du type de repas (par exemple, déjeuner, dîner);
  • des questions en vue de recueillir des renseignements plus détaillés sur les aliments et les boissons et sur les quantités consommées;
  • une révision finale.

Un sous-échantillon de la population a répondu à un deuxième rappel alimentaire de 24 heures quelques jours plus tard, afin d'évaluer les variations d'un jour à l'autre de la consommation d'aliments et de boissons. Les teneurs en énergie et en nutriments des aliments et des boissons ont été calculées en se basant sur le Fichier canadien sur les éléments nutritifs (Supplément 2001b) de Santé Canada11.

Au total, 35 107 personnes ont rempli le premier rappel alimentaire de 24 heures et un sous-échantillon de 10 786 d'entre elles ont rempli le deuxième rappel. Les taux de réponse ont été de 76,5 % et 72,8 %, respectivement. En tout, 38 rappels pour lesquels l'apport était invalide ou « nul » ont été exclus.

Le premier rappel alimentaire de 24 heures rempli par 20 159 adultes de 19 ans et plus a été utilisé pour estimer la consommation moyenne de boissons. Les apports habituels de caféine et d'alcool ont été déterminés en se basant sur les deux rappels, après l'exclusion de 244 femmes qui étaient enceintes ou qui allaitaient, par la méthode du National Cancer Institute (NCI) des États-Unis6 dans un modèle en deux parties : premièrement, on a estimé la probabilité de consommation au moyen d'un modèle de régression logistique et, deuxièmement, on a estimé la quantité consommée au moyen d'un modèle mixte non linéaire. Les deux parties du modèle ont été estimées simultanément afin de tenir compte de la corrélation entre la probabilité de consommer et la quantité consommée. En outre, les deux parties du modèle pour la caféine ont été corrigées en fonction de la situation de fin de semaine/jour de semaine et de la situation d'usage du tabac (fumeur quotidien, fumeur occasionnel, non-fumeur). Les boissons alcoolisées étaient énumérées sur le rappel alimentaire de 24 heures de l'ESCC et, en outre, une question de la composante générale de l'enquête portait sur la fréquence de la consommation d'alcool. Les deux parties du modèle pour l'alcool ont été corrigées en fonction de la situation de fin de semaine/jour de semaine et de la fréquence de la consommation d'alcool au cours des 12 derniers mois (jamais, moins d'une fois par mois, une fois par mois, deux à trois fois par mois, une fois par semaine, deux à trois fois par semaine, quatre à six fois par semaine, tous les jours).

La méthode du bootstrap, qui tient compte du plan de sondage complexe de l'enquête, a été utilisée pour estimer les erreurs-types, les coefficients de variation et les intervalles de confiance12, 13. Le seuil de signification a été établi à p < 0,05.

Les catégories de boissons sont fondées sur des groupes créés par le Bureau des sciences de la nutrition de Santé Canada. Les recettes et les aliments de base possèdent des catégories distinctes. Les catégories ont été révisées afin d'éliminer les dénombrements en double. Les boissons utilisées dans les recettes d'aliments appartenant à une catégorie autre que les boissons (par exemple, le lait dans une recette de gâteau) ont été exclues des catégories de boissons.

La catégorie Eau comprend l'eau municipale, l'eau embouteillée, l'eau de puits et l'eau distillée, consommée telle quelle. Elle exclut l'eau utilisée pour préparer une autre boisson (par exemple, l'eau que contient le café est incluse dans la catégorie du café).

La catégorie Lait comprend tous les types de lait, quelle que soit la teneur en matières grasses, ainsi que le lait évaporé et le lait ajouté au thé ou au café. Elle comprend aussi le lait de chèvre et les préparations pour nourrissons. Le lait condensé et le lait ajouté aux céréales prêtes à consommer ou aux céréales chaudes cuites (en moyenne, 45 grammes par jour) sont exclus.

La catégorie Jus de fruits comprend les jus de fruits purs à 100 %, ainsi que les jus inclus dans les boissons alcoolisées et les recettes à base de jus (concentré et eau), tandis que la catégorie Boissons aux fruits comprend les boissons qui contiennent moins de 100 % de jus de fruits.

La catégorie du Thé et du Café ne comprend pas les éléments ajoutés tels que la crème et le sucre.

Les boissons alcoolisées sont réparties en trois catégories : la bière alcoolisée, le vin et les spiritueux et liqueurs. Dans la dernière catégorie, seul l'ingrédient alcool d'une boisson est inclus.

Les méthodes utilisées pour recueillir l'information au sujet de la consommation d'aliments et de boissons donnent généralement lieu à une certaine sous-déclaration. Le rappel alimentaire de 24 heures ne fait pas exception, même si l'on utilise l'Automated Multiple-pass Method qui maximise la remémoration chez les participants. Dans un autre rapport14, on a estimé à près de 10 % la sous-déclaration des calories consommées par les participants à l'ESCC de 12 ans et plus. La sous-déclaration des boissons est fortement corrélée à celle des calories.

Il est possible que des traces d'une catégorie de boisson se retrouvent dans une autre catégorie, dans les cas où il est impossible de séparer certains ingrédients d'un mélange.