Incidence du quartier sur les taux d'hospitalisation des enfants et des adolescents pour blessure non intentionnelle

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par Lisa N. Oliver et Dafna E. Kohen

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Ce que l'on sait déjà sur le sujet?
Ce qu'apporte l'étude?

Résumé

Contexte

La recherche semble indiquer que le fait d'habiter dans un milieu mieux nanti a une incidence positive sur la santé des enfants. Le lien avec les blessures est moins clair. Notre analyse porte sur les variations des taux d'hospitalisation à la suite de blessures non intentionnelles selon le revenu du quartier chez la population canadienne âgée de 0 à 19 ans et vivant en milieu urbain.

Données et méthodes

L'analyse a porté sur les données des dossiers de congés des patients âgés de 0 à 19 ans hospitalisés pour une courte durée  au cours de la période allant de 2001-2002 à 2004-2005. Les blessures ont été classées à l'aide de la Classification internationale des maladies. Les aires de diffusion du recensement ont servi à définir les quartiers, et les quintiles de revenu ont été calculés à l'aide des données du Recensement de 2001. Les taux d'hospitalisation normalisés selon l'âge pour 10 000 années-personnes à risque ont été calculés pour chaque type de blessure, par sexe, par groupe d'âge et par quintile de revenu du quartier.

Résultats

Les enfants et les adolescents habitant dans les quartiers du quintile de revenu inférieur présentaient généralement un taux d'hospitalisation à la suite d'une blessure non intentionnelle plus élevé que ceux vivant dans les quartiers du quintile supérieur. La tendance était particulièrement évidente chez les enfants de 0 à 9 ans des quartiers à faible revenu dans le cas des blessures liées au transport terrestre, à l'empoisonnement, au feu, à la noyade et à la suffocation, aux coupures ou perforations et au milieu naturel.

Interprétation

Les enfants canadiens vivant dans des quartiers à faible revenu présentent de manière générale des taux d'hospitalisation liée à des blessures non intentionnelles plus élevés que les enfants des milieux plus aisés.

Résultats

Les blessures non intentionnelles chez les enfants et les adolescents constituent un problème de santé publique au Canada. En 2004, les blessures non intentionnelles ont entraîné 30 345 hospitalisations chez les enfants et les jeunes âgés de 0 à 19 ans. En 2003-2004, environ un cinquième des coûts d'hospitalisation de courte durée chez les enfants étaient attribuables aux blessures et aux empoisonnements. Les blessures graves et les traumatismes chez les enfants sont associés à des incapacités et à une piètre qualité de vie liée à la santé tant à court terme qu'à long terme. De surcroît, les blessures non intentionnelles sont la principale cause de mortalité chez les enfants et les adolescents au Canada, ayant occasionné 664 décès en 2004. [Texte intégral]

Mots-clés

Classe sociale, conditions sociales, développement de l'enfant, dossiers des hôpitaux, plaies et blessures, situation socioéconomique, traumatismes.

Auteurs

Lisa N. Oliver (1-613-951-4708; lisa.oliver@statcan.gc.ca) et Dafna E. Kohen (1-613-951-3346; dafna.kohen@statcan.gc.ca) travaillent à la Division de l'analyse de la santé de Statistique Canada, Ottawa (Ontario) K1A 0T6.

Ce que l'on sait déjà sur le sujet?

  • Dans les milieux urbains du Canada, les enfants et les adolescents des quartiers à faible revenu présentent des taux de mortalité due à des blessures non intentionnelles supérieurs.

Ce qu'apporte l'étude?

  • Les enfants et les adolescents des quartiers urbains à faible revenu sont plus susceptibles que ceux des quartiers mieux nantis d'être hospitalisés à la suite de blessures non intentionnelles.
  • C'est chez les enfants de 0 à 9 ans que la relation entre le fait de vivre dans un quartier à faible revenu et l'hospitalisation à la suite d'une blessure était la plus marquée.
  • Les taux d'hospitalisation à la suite d'une blessure causée par un heurt étaient plus élevés chez les jeunes de 10 à 19 ans des quartiers à revenu supérieur que chez ceux des quartiers à faible revenu.