L'homicide au Canada, 2007

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par Geoffrey Li

Le taux d'homicides au Canada continue de reculer
L'Ouest et le Nord affichent les taux d'homicides les plus élevés
Les victimes d'homicide sont tout aussi susceptibles d'être tuées à l'aide d'une arme à feu que d'être poignardées
L'utilisation d'une arme de poing pour commettre un homicide est en hausse
Un homicide sur cinq est attribuable à un gang
Les prostituées sont susceptibles d'être victimes d'un homicide
La grande majorité des victimes connaissent leur agresseur
Le nombre d'homicides entre conjoints continue de diminuer
Les hommes représentent la majorité des victimes et des auteurs présumés d'homicide
Après avoir atteint un sommet en 2006, le nombre de jeunes auteurs présumés d'homicide affiche une baisse
Résumé
Tableaux de données détaillés
Références
Notes

Les homicides sont relativement rares au Canada et leur nombre a diminué de façon générale au cours des 30 dernières années. En 2007, ils représentaient moins de 1 % des crimes violents au Canada. En fait, les Canadiens sont environ quatre fois plus susceptibles d'être tués dans un accident de la route et à peu près six fois plus susceptibles de se suicider1.

Outre le fait que l'homicide constitue la plus grave infraction pénale, le taux d'homicides observé dans un pays est souvent le baromètre de son niveau de violence. L'homicide est aussi la seule infraction pénale qui soit vraiment comparable entre les pays. Lorsqu'on le compare à d'autres pays, le taux d'homicides au Canada continue d'être environ le tiers de celui des États-Unis, mais il se compare à celui de l'Australie, de la Nouvelle-Zélande et de nombreux pays européens (graphique 1).

Graphique 1
Taux d'homicides pour certains pays
Graphique 1 Taux d'homicides pour certains pays, taux pour 100 000 habitats et le pays

1. Les chiffres sont tirés des données pour 2005.
2. Les chiffres sont tirés des données pour 2007. 
3. Les chiffres sont tirés des données pour 2006.
Sources : Statistique Canada, Interpol Ottawa et les sites Web de divers bureaux nationaux de la statistique.

Le taux d'homicides au Canada continue de reculer

Entre le milieu des années 1960 et le milieu des années 1970, le Canada a affiché une hausse marquée au chapitre des homicides. En effet, le taux a plus que doublé au cours de cette période, étant passé de 1,25 homicide pour 100 000 habitants en 1966 à 3,03 en 1975 (graphique 2).

Depuis, le taux d'homicides au Canada a généralement reculé, en baisse de 40 % depuis 1975. Cette tendance s'est maintenue en 2007, et on a enregistré un autre recul de 3 %. Le taux de 1,80 observé en 2007 était semblable au taux noté à la fin des années 1960 (tableau 1). Le taux de tentatives de meurtre a également diminué en 2007, s'étant replié de 5 % (Dauvergne, 2008).

Graphique 2 
Le taux d'homicides a atteint un sommet au milieu des années 1970
Graphique 2 Le taux d'homicides a atteint un sommet au  milieu des années 1970, taux pour 100 000 habitats et de l'année

Source : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, Enquête sur les homicides.

La police a déclaré 594 homicides en 2007, soit 12 de moins qu'en 2006 (tableau 2). Le nombre d'homicides a fléchi dans la plupart des provinces, les plus importants reculs ayant été enregistrés en Colombie-Britannique (20 homicides de moins) et en Saskatchewan (12 de moins) (graphique 3).

Le fléchissement du nombre d'homicides en Colombie-Britannique a eu pour effet que le taux d'homicides de cette province occupait l'avant-dernier rang depuis que l'on a commencé à recueillir des données en 1961 (le taux le plus faible a été enregistré en 1964). Le taux d'homicides enregistré au Québec en 2007 était à son niveau le plus bas en plus de 40 ans.

Graphique 3 
Les taux d'homicides sont généralement les plus élevés au Manitoba et en Saskatchewan
Graphique 3 Les taux d'homicides sont généralement les  plus élevés au Manitoba et en Saskatchewan, taux pour 100 000 habitats et la province

Source : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, Enquête sur les homicides.

Le Manitoba, toutefois, a fait exception à la tendance générale à la baisse observée en 2007. Affichant 62 homicides, soit 23 de plus qu'en 2006, le taux d'homicides au Manitoba a atteint son plus haut niveau depuis 1961 pour s'établir à 5,22. La plus grande partie de l'augmentation du nombre d'homicides enregistré au Manitoba en 2007 a été observée dans les petites régions urbaines et les régions rurales. Cette province a également affiché une hausse de 53 % du nombre de tentatives de meurtre en 2007 (Dauvergne, 2008).

L'Ouest et le Nord affichent les taux d'homicides les plus élevés

Au cours des 10 dernières années, les provinces de l'Ouest, plus particulièrement le Manitoba et la Saskatchewan, ainsi que les territoires ont enregistré de façon continue les taux d'homicides les plus élevés au pays. L'année dernière n'a pas fait exception, le taux le plus élevé ayant été inscrit au Manitoba, suivi de la Saskatchewan, de l'Alberta et de la Colombie-Britannique. L'Île-du-Prince-Édouard et Terre-Neuve-et-Labrador ont encore enregistré les taux les plus faibles.

Les données révèlent constamment que les taux d'homicides sont plus élevés dans les neuf plus grandes régions métropolitaines de recensement (RMR)2 comptant plus de 500 000 habitants que dans les RMR de 100 000 à 500 000 habitants (tableau 3). Ce fut encore le cas en 2007, alors que le taux observé dans les plus grandes RMR (2,07) était de près de 50 % plus élevé que celui des petites RMR (1,45) (graphique 4).

Graphique 4
Parmi les plus grandes régions métropolitaines de recensement, celles de l'Ouest affichent les taux d'homicides les plus élevés
Graphique 4 Parmi les plus grandes régions  métropolitaines de recensement, celles de l'Ouest affichent les taux  d'homicides les plus élevés, taux pour 100 000 habitats et régions  métropolitaines de recensement

Source : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, Enquête sur les homicides.

En 2007, trois grandes RMR, toutes dans l'Ouest canadien, ont déclaré des taux d'homicides de plus de 3,0 pour 100 000 habitants, soit Winnipeg, Edmonton et Calgary. Saskatoon, bien qu'elle constitue une plus petite RMR, a en fait enregistré le plus fort taux parmi les villes (3,60).

Toronto, Calgary et Trois-Rivières ont déclaré leur taux d'homicides le plus élevé depuis le début des années 1990. Même si près de 1 homicide sur 5 au pays a été commis à Toronto en 2007, le taux affiché par cette RMR, lorsque l'on tient compte de la population, se situait au milieu de l'échelle pour les neuf plus grandes villes.

Le taux observé à Calgary en 2007 était beaucoup plus élevé que la moyenne notée au cours des 10 années précédentes, le taux d'homicides de cette RMR ayant augmenté considérablement depuis 2003.

La ville de Québec n'a déclaré aucun homicide en 2007. C'était la première fois depuis 1981, année à laquelle les données sont devenues disponibles à l'échelon des RMR, qu'une RMR comptant plus de 500 000 habitants n'avait été le lieu d'aucun homicide.

Les victimes d'homicide sont tout aussi susceptibles d'être tuées à l'aide d'une arme à feu que d'être poignardées

Au cours des 20 dernières années, les victimes d'homicide au Canada étaient tout aussi susceptibles d'être tuées à l'aide d'une arme à feu que d'être poignardées. Ce fut encore le cas en 2007; 190 victimes d'homicide ont été poignardées et 188 ont été tuées au moyen d'une arme à feu, chacune de ces méthodes représentant environ le tiers des homicides (tableau 4).

On a dénombré 116 victimes décédées des suites de coups portés (20 %), alors que 50 victimes sont mortes étranglées ou étouffées (8 %) et 16, dans un accident de la route (3 %). Il s'agit du plus grand nombre de victimes tuées par un auteur présumé à l'aide d'un véhicule à moteur depuis 1997, année à laquelle on a commencé à recueillir des données sur cette question.

L'utilisation des armes de poing pour commettre un homicide est en hausse

Bien que le taux global d'homicides commis à l'aide d'une arme à feu soit généralement à la baisse depuis le milieu des années 1970, l'utilisation des armes de poing a, de façon générale, affiché une croissance depuis le milieu des années 1980. L'utilisation des carabines et des fusils de chasse continue toutefois de fléchir (graphique 5).

Parmi les 188 armes à feu qui ont été utilisées pour commettre un homicide en 2007, les deux tiers étaient des armes de poing, soit 16 de plus qu'en 2006 (tableau 5). En outre, 32 homicides ont été perpétrés à l'aide d'une carabine ou d'un fusil de chasse et 17 homicides ont été commis avec une carabine ou un fusil de chasse à canon tronqué en 2007. Ces résultats étaient inférieurs à ceux enregistrés en 2006.

Graphique 5
Les homicides commis à l'aide d'une carabine ou d'un fusil de chasse continuent de reculer en 2007
Graphique 5 Les homicides commis à l'aide d'une carabine ou d'un fusil de chasse continuent de reculer en 2007, taux pour 100 000 habitats et de l'année

1. Exclut les carabines et les fusils de chasse à canon tronqué.
Source : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, Enquête sur les homicides.

Les homicides commis à l'aide d'une arme de poing sont avant tout un phénomène urbain. En 2007, dans les limites des RMR du pays, 81 % des homicides commis avec une arme à feu l'ont été à l'aide d'une arme de poing, comparativement à 29 % dans le reste du Canada. Bien que Toronto ait enregistré le nombre le plus élevé d'homicides commis à l'aide d'une arme de poing, son taux était inférieur à ceux de Vancouver et d'Edmonton, lorsque l'on tient compte de la population.

Un homicide sur cinq est attribuable à un gang

Les homicides attribuables à des gangs, y compris les homicides de membres de gangs, de policiers ou d'innocentes victimes, ont augmenté depuis le début de la collecte des données dans le cadre de l'Enquête sur les homicides en 1991 (graphique 6). En 2007, la police a déclaré 117 homicides attribuables à des gangs, soit environ 1 homicide sur 5. On a dénombré, cette année-là, 16 homicides de plus qui étaient attribuables à des gangs par rapport à 2006 (tableau 6).

Graphique 6
Les homicides attribuables à des gangs sont à la hausse
Graphique 6 Les homicides attribuables à des gangs sont à la hausse, taux pour 100 000 habitats et de l'année

Source : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, Enquête sur les homicides.

Les armes à feu ont été utilisées plus souvent dans les homicides attribuables à des gangs que dans tout autre type de meurtre. En 2007, 69 % des homicides attribuables à des gangs ont été commis à l'aide d'une arme à feu, comparativement à environ 20 % des homicides non attribuables à des gangs. Au total, 43 % des homicides commis avec une arme à feu l'an dernier étaient attribuables à des gangs.

En Saskatchewan, 9 homicides sur 30 perpétrés en 2007 étaient attribuables à des gangs; il s'agit de la proportion la plus élevée de toutes les provinces (30 %). Les provinces de l'Atlantique (8 %) et l'Ontario (14 %) ont déclaré les proportions les plus faibles d'homicides attribuables à des gangs.

La plupart des homicides attribuables à des gangs ont été commis dans les plus grandes villes du Canada. En 2007, les neuf plus grandes RMR ont été le lieu d'environ 60 % des homicides au Canada, mais aussi de plus des trois quarts des homicides attribuables à des gangs. C'est à Edmonton qu'on a enregistré le taux le plus élevé de ces homicides.

Les prostituées sont susceptibles d'être victimes d'un homicide

En 2007, outre les homicides attribuables à des gangs3, on a enregistré 58 homicides liés à des activités illégales de la victime, comme le trafic de drogue et la prostitution, par rapport à 40 homicides l'année précédente. La police a déclaré que 15 prostituées ont été tuées dans l'exercice de leurs fonctions en 20074, en hausse par rapport à la moyenne annuelle de 7 homicides au cours de la dernière décennie.

Par comparaison, il est moins fréquent qu'une victime soit assassinée dans l'exercice d'un emploi légitime. En moyenne, 17 victimes ont été tuées chaque année depuis 1997 alors qu'elles étaient au travail. En 2007, il y a eu huit homicides liés à un emploi légitime, notamment ceux de quatre policiers. Depuis que l'on a commencé à déclarer ces homicides en 1961, on a dénombré en moyenne trois policiers tués tous les ans.

Les chauffeurs de taxi affichent l'un des taux d'exposition à un homicide les plus élevés parmi les emplois légitimes (de Léséleuc, 2007). Depuis 1997, deux chauffeurs de taxi ont été tués chaque année en moyenne alors qu'ils étaient au travail, dont un en 2007.

La grande majorité des victimes connaissaient leur agresseur

La plupart des victimes connaissaient la personne qui les a tuées. En 2007, une proportion relativement faible (16 %) des homicides résolus ont été commis par un étranger. Le taux d'homicides commis par un étranger est relativement stable depuis les 30 dernières années (graphique 7).

Graphique 7
La plupart des homicides sont commis par des personnes connues des victimes
Graphique 7 La plupart des homicides sont commis par des  personnes connues des victimes, taux pour 100 000 habitats et de l'année

Note : Les données sur les relations criminelles ont été ajoutées à l'enquête en 1991.
Source : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, Enquête sur les homicides.

Les victimes d'homicide au Canada sont presque aussi susceptibles d'être tuées par un membre de la famille que par une connaissance. En 2007, environ le tiers des victimes de tous les homicides résolus ont été assassinées par une connaissance et l'autre tiers, par un membre de la famille (tableau 7).

Le nombre d'homicides entre conjoints continue de diminuer

Le taux d'homicides entre conjoints est à la baisse depuis le milieu des années 1970. Cette tendance s'est poursuivie en 2007, 13 homicides entre conjoints de moins ayant été déclarés par rapport à 2006. Le taux d'homicides entre conjoints a atteint son niveau le plus faible noté depuis le milieu des années 1960 (graphique 8).

Les femmes sont encore environ quatre fois plus susceptibles que les hommes d'être victimes d'un homicide entre conjoints5. En 2007, 51 femmes et 13 hommes ont été assassinés par leur conjoint actuel ou un ex-conjoint. Tant chez les hommes que chez les femmes, un plus grand nombre de victimes ont été tuées par un conjoint de fait plutôt que par un conjoint de droit en 2007.

Graphique 8
Le taux d'homicides entre conjoints atteint son niveau le plus faible depuis le milieu des années 1960
Le taux d'homicides entre conjoints atteint son niveau le plus faible depuis le milieu des années 1960, taux pour 100 000 conjoints et de l'année

Notes : Comprend les personnes de 15 ans et plus qui sont mariées, séparées ou divorcées, ainsi que celles vivant en union libre. Exclut les conjoints de même sexe en raison de l'indisponibilité des données du recensement sur les couples de même sexe.
Source : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, Enquête sur les homicides.

Les femmes demeurent aussi plus à risque que les hommes d'être tuées par un ex-conjoint. En 2007, 11 des 51 victimes d'homicides entre conjoints de sexe féminin, ont été tuées par un conjoint séparé ou divorcé, alors qu'aucune victime de sexe masculin n'a été assassinée par une ex-conjointe.

Outre les 65 homicides entre conjoints6, il y a eu 16 homicides commis par un petit ami ou une petite amie, ou encore, par un partenaire intime (actuel ou ancien), une proportion qui était semblable à celles enregistrées au cours des années précédentes.

Les hommes représentent la majorité des victimes et des auteurs présumés d'homicide

Comme par le passé, les hommes représentaient environ les trois quarts des victimes d'homicide et 9 auteurs présumés sur 10 en 2007 (tableau 8). Les victimes et les auteurs présumés de sexe masculin ont tendance à être plus jeunes que les femmes victimes et auteures présumées. En 2007, l'âge médian des victimes de sexe masculin était de 29,5 ans, comparativement à 35,5 ans pour les femmes victimes. L'âge médian des auteurs présumés d'homicide s'établissait à 24 ans, par rapport à 27 ans pour les auteures présumées.

Depuis quelques années, les auteurs présumés d'homicide de sexe masculin sont de plus en plus jeunes. En effet, l'âge médian des auteurs présumés a baissé de 29 ans en 2002 à 24 ans en 2007, alors que celui des auteures présumées est demeuré à peu près le même.

Après avoir atteint un sommet en 2006, le nombre de jeunes auteurs présumés d'homicide affiche une baisse

On a dénombré 74 jeunes auteurs présumés (12 à 17 ans) d'homicide en 2007, soit 11 de moins qu'en 2006 (tableau 9). Malgré les récentes fluctuations, le taux de jeunes auteurs présumés d'homicide est demeuré relativement stable au cours des 30 dernières années. Le taux de jeunes auteurs présumés enregistré en 2006 (3,29 pour 100 000 jeunes) était le plus élevé depuis que l'on a commencé à recueillir des données en 1961. Bien que le taux noté en 2007 ait été moins élevé, il occupait toujours le deuxième rang au chapitre des taux d'homicides jamais enregistrés.

Une plus forte proportion d'homicides mettant en cause des jeunes que des adultes étaient attribuables à un gang ou impliquaient plusieurs auteurs présumés d'avoir commis le crime. Parmi les affaires mettant en cause un jeune, 57 % comptaient plusieurs auteurs présumés, par rapport à 17 % des affaires où l'auteur présumé était un adulte. De même, 32 % des affaires mettant en cause un jeune auteur présumé impliquaient un gang, comparativement à 11 % des affaires mettant en cause un auteur présumé adulte.

Par ailleurs, les homicides commis par des jeunes en 2007 étaient différents de ceux perpétrés par des adultes pour ce qui est de la méthode employée. Alors que les jeunes ont eu le plus souvent recours aux voies de fait (38 %) pour commettre un homicide en 2007, les armes à feu ont été le plus souvent utilisées par les adultes (37 %).

Résumé

Au Canada, les homicides sont relativement rares, constituant moins de 1 % des crimes violents signalés à la police. Le taux d'homicides est, de façon générale, à la baisse depuis le sommet atteint en 1975. Cette tendance s'est poursuivie en 2007, le taux d'homicides ayant affiché une autre diminution de 3 %. Les taux d'homicides ont accusé un recul dans la plupart des provinces, le Manitoba étant la principale exception. En effet, le taux enregistré par le Manitoba en 2007 était le plus élevé de toutes les provinces et le taux le plus important affiché par celui-ci depuis le début de la collecte des données en 1961.

Même si l'on a observé un recul général au chapitre des homicides, le nombre d'homicides attribuables à des gangs continue d'augmenter, représentant maintenant environ 1 homicide sur 5 au Canada. Les victimes d'homicide au Canada sont généralement tout aussi susceptibles d'être tuées à l'aide d'une arme à feu que d'être poignardées, chacune de ces méthodes constituant environ le tiers des homicides. Le nombre d'homicides commis avec une arme de poing continue d'afficher une hausse, alors que le nombre d'homicides commis au moyen d'une carabine ou d'un fusil de chasse continue de baisser.

La plupart des victimes d'un homicide connaissaient la personne qui les a tuées. En 2007, 84 % des homicides résolus ont été commis par une personne qui connaissait la victime. Les victimes d'homicide au Canada sont aussi susceptibles d'être tuées par un membre de la famille que par une connaissance, soit environ le tiers dans chacun des cas. Bien que le taux d'homicides entre conjoints ait fléchi de 18 % en 2007, ces homicides continuent de représenter un peu moins de la moitié des homicides commis par un membre de la famille.

Après avoir atteint un sommet en 2006, le nombre de jeunes auteurs présumés d'avoir commis un homicide a baissé de 85 à 74 en 2007. Malgré cette diminution, le taux de jeunes auteurs présumés d'homicide noté en 2007 était le deuxième parmi les plus élevés enregistrés depuis 1961.

Tableaux de données détaillés

Tableau 1 Taux d'homicides selon la province ou le territoire, 1961 à 2007

Tableau 2 Nombre d'homicides selon la province ou le territoire, 1961 à 2007

Tableau 3 Homicides selon la région métropolitaine de recensement

Tableau 4 Méthodes employées pour commettre un homicide, Canada, 1997 à 2007

Tableau 5 Homicides commis à l'aide d'une arme à feu, selon le type d'arme à feu, Canada, 1997 à 2007

Tableau 6 Homicides attribuables à des gangs, selon la région, 1997 à 2007

Tableau 7 Homicides résolus selon le lien entre la victime et l'auteur présumé, Canada

Tableau 8 Victimes et auteurs présumés d'homicide, selon le sexe, Canada, 1997 à 2007

Tableau 9 Jeunes auteurs présumés d'homicide âgés de 12 à 17 ans, Canada, 1997 à 2007

Références

de Léséleuc, Sylvain. 2007. La victimisation criminelle en milieu de travail, produit no 85F0033MWF au catalogue de Statistique Canada, Ottawa, « Série de profils du Centre canadien de la statistique juridique », no  13.

Dauvergne, Mia. 2008 « Statistiques de la criminalité au Canada, 2007 », Juristat, produit no 85-002 au catalogue de Statistique Canada, vol. 28, no 7.

Notes

  1. En 2004, dernière année pour laquelle les données sont disponibles, 2 896 décès résultant d'un accident de la route et 3 613 suicides ont été enregistrés par Statistique Canada, Statistique de l'état civil — Base de données sur les décès.
  2. Une RMR est composée d'un grand centre urbain dont le noyau compte au moins 100 000 habitants ainsi que des régions urbaines et rurales adjacentes qui sont fortement intégrées sur le plan socioéconomique avec le centre urbain. Les secteurs desservis par la police peuvent différer quant à la composition des populations urbaines et rurales, ce qui complique la comparaison entre les taux de criminalité. On comble cette lacune par l'analyse des taux de criminalité en fonction de la RMR. Normalement, plus d'un service de police est chargé de faire observer la loi dans les limites d'une même RMR.
  3. On a dénombré 70 homicides attribuables à des gangs qui étaient liés à l'implication des victimes dans des activités illégales.
  4. Parmi les 15 homicides de prostituées déclarés en 2007, cinq ont eu lieu au cours d'années précédentes. Les homicides sont comptés en fonction de l'année durant laquelle la police transmet ses données à Statistique Canada dans le cadre de l'Enquête sur les homicides.
  5. Y compris les conjoints de fait et les conjoints séparés ou divorcés.
  6. Y compris un partenaire de même sexe.

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