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Partie I Ressources policières au Canada, dans les provinces et les territoires, et dans les régions métropolitaines de recensement

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Le présent rapport est fondé sur les données recueillies dans le cadre de l’Enquête sur l’administration policière, réalisée chaque année par le Centre canadien de la statistique juridique. Cette enquête constitue le principal mécanisme utilisé pour recueillir des données sur l’effectif et les dépenses auprès de chacun des services de police municipaux, provinciaux et fédéral au Canada. À l’exception des services de police indépendants des Premières nations, tout le personnel policier et les dépenses des Premières nations relevant de la compétence de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) sont indiqués sous les dépenses fédérales de la GRC. Dans le présent rapport, l’effectif policier désigne le taux de policiers pour 100 000 habitants.

Effectif policier

À l’heure actuelle, le secteur policier fait face à d’importants défis en matière de ressources humaines, en raison du vieillissement de la population active, de la diminution de la population de jeunes et du besoin de recruter et de conserver des policiers qui refl ètent la population de plus en plus diversifiée du Canada.

Le nombre de policiers par habitant continue d’augmenter

En 2007, on a dénombré plus de 64 000 policiers au Canada, ce qui représente une augmentation de 2,7 % par rapport à l’année précédente, laquelle est la deuxième hausse annuelle en importance au cours des 30 dernières années. Ce nombre se traduit par 1 policier pour chaque tranche de 512 Canadiens. La hausse du nombre de policiers à l’échelle nationale (+1 673) tenait en grande partie à des augmentations en Ontario (+691) et en Colombie-Britannique (+397).

L’effectif policier au Canada a constamment augmenté pendant les années 1960 et au début des années 1970 pour atteindre le sommet de 206 policiers par tranche de 100 000 habitants en 1975 (figure 1). Cette augmentation correspond à une hausse de près de 50 % durant cette période. Malgré de récentes augmentations, l’effectif policier est demeuré relativement stable au cours des 30 dernières années. En 2007, le taux de 195 policiers pour 100 000 habitants était de 5 % inférieur au sommet atteint en 1975, et il était de 2 % supérieur à ce qu’il était en 2006 (tableau 1).

Figure 1
L’effectif policier pour 100 000 habitants est à la hausse

Figure 1 L'effectif policier pour 100 000 habitants est à la hausse

Sources : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, Enquête sur l’administration policière et Programme de déclaration uniforme de la criminalité.

Une comparaison internationale des effectifs policiers

Les services de police sont organisés de différentes façons dans les divers pays. Certains pays comptent plus d’un service de police, comme la police d’État, les services de police communautaires ou municipaux, la police judiciaire ou une gendarmerie, qui tous effectuent certaines tâches liées au maintien de l’ordre. Il faut tenir compte de ces différences en effectuant des comparaisons entre pays.

Une comparaison entre pays révèle qu’au Canada, le nombre de policiers pour 100 000 habitants était de 19 % inférieur à celui (195) des États-Unis, où il était de 241 (données de 2006)1, de 12 % inférieur à celui de l’Australie, où il était de 222 (données de 2005)2, et de 28 % inférieur à celui de l’Angleterre et du pays de Galles, soit 270 (données de 2006)3. Le Canada et les États-Unis ont affiché des taux de policiers très semblables jusqu’au milieu des années 1980, mais alors que le nombre de policiers pour 100 000 habitants s’est accru aux États-Unis de 1989 à 1999, il a chuté au Canada entre 1991 et 1998. Le taux de policiers en Angleterre et au pays de Galles a reculé de 5 % entre 1993 et 2000, mais depuis 2001, le recrutement a commencé à renverser cette tendance.

Les employés civils représentent plus du quart de l’effectif policier

En 2007, on a dénombré plus de 25 000 employés civils dans les services de police canadiens soit une hausse de 6 % par rapport à 2006 (tableau 1). Les employés civils représentaient 28 % du personnel en 2007. Les employés de bureau en constituaient la plus forte proportion (40 %), suivis des gestionnaires (26 %) et des agents de communication et de répartition (15 %).

Depuis 1962, le nombre d’employés civils s’est accru deux fois plus rapidement que celui des policiers. Par conséquent, le ratio des policiers aux employés civils a chuté d’un sommet de 4,6 en 1962 à 2,5 en 2007 (tableau 1).

Le taux d’affaires criminelles par policier est le plus faible en plus de 25 ans

Le nombre d’affaires comportant des infractions au Code criminel (à l’exception des délits de la route) par policier peut être utilisé comme une mesure de la charge de travail des policiers. Ce taux dépend non seulement du nombre de policiers, mais aussi de la variation du taux de criminalité. Le nombre d’affaires par policier évolue normalement dans le même sens que le taux de criminalité.

Figure 2
Le nombre d’affaires comportant des infractions au Code criminel par policier continue de diminuer

Figure 2 Le nombre d'affaires comportant des infractions au Code criminel par policier continue de diminuer

r révisé
Source : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, Enquête sur l’administration policière.

Le nombre d’affaires comportant des infractions au Code criminel par policier a augmenté régulièrement, étant passé de 20 affaires en 1962 à un sommet de 51 affaires en 1991. Le taux d’affaires criminelles par policier est, de façon générale, à la baisse depuis 1991 (figure 2, tableau 1), ce qui concorde avec le recul du taux global de criminalité. En 2006, on a dénombré 39 affaires par policier, soit le nombre le plus faible enregistré en plus de 25 ans. Bien que le nombre d’affaires par policier ait diminué ces dernières années, il est important de reconnaître que le niveau de complexité des enquêtes, comme les enquêtes sur le crime organisé et sur des fraudes complexes commises par Internet, s’est accru. Cette situation a créé le besoin d’une formation et d’unités spécialisées.

La Saskatchewan continue d’afficher le taux le plus élevé de policiers par habitant

En 2007, la Saskatchewan a déclaré, pour une septième année consécutive, le taux le plus élevé de policiers par tranche de 100 000 habitants (207), suivie du Manitoba (204) et du Québec (198). L’Île-du-Prince-Édouard (164), Terre-Neuve-et-Labrador et l’Alberta (les deux à 165) affichaient les taux les plus faibles (figure 3). Pour ce qui est des taux de criminalité — l’un des nombreux facteurs qui peuvent influer sur le nombre de policiers —, la Saskatchewan a enregistré en 2006 le taux de criminalité le plus élevé parmi les provinces, suivie du Manitoba et de la Colombie-Britannique. Les taux de criminalité les plus faibles ont été relevés en Ontario, au Québec et à Terre-Neuve-et-Labrador.

Figure 3
La Saskatchewan affiche le taux le plus élevé de policiers pour 100 000 habitants, 2007

Figure 3 La Saskatchewan affiche le taux le plus élevé de policiers pour 100 000 habitants, 2007

  1. Cette moyenne exclut les territoires ainsi que la Direction générale et le Collège de police de la Gendarmerie royale du Canada. Les territoires ont été exclus de cette figure, car leurs populations clairsemées se traduisent par des effectifs policiers considérablement plus élevés que ceux du reste du Canada.

Source : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, Enquête sur l’administration policière.

L’Alberta a été la seule province à déclarer une baisse du taux de policiers par rapport à l’année précédente (-1 %). Les augmentations les plus marquées entre 2006 et 2007 ont été observées à Terre-Neuve-et-Labrador et en Nouvelle-Écosse, chacune affichant une hausse de 6 %.

Comme le nombre de policiers ne varie que très peu d’une année à l’autre, il est préférable d’examiner les tendances sur une longue période. L’ensemble des provinces et des territoires ont enregistré des hausses de leur effectif policier au cours de la dernière décennie, à l’exception du Yukon, où l’effectif est demeuré relativement stable. Parmi les provinces, Terre-Neuve-et-Labrador a connu l’augmentation la plus prononcée (+15 %), suivie de la Saskatchewan (+12 %), de l’Île-du-Prince-Édouard et de la Colombie-Britannique (les deux à +9 %) ainsi que de la Nouvelle-Écosse (+8 %) (tableau 2).

Parmi les régions métropolitaines de recensement, Thunder Bay affiche le plus fort taux de policiers

En 2007, Thunder Bay a déclaré le plus grand nombre de policiers pour 100 000 habitants (212) parmi toutes les régions métropolitaines de recensement (RMR), suivie de Saint John (201). Les taux les plus faibles ont été relevés à Saguenay (123) et à Québec (140). Parmi les plus grandes RMR (plus de 500 000 habitants), Winnipeg (188), Montréal (184) et Toronto (175) comptaient les plus grands nombres de policiers pour 100 000 habitants, tandis que Québec (140) et Ottawa (145) comptaient les moins grands nombres (tableau 3a).

Par comparaison, les taux de criminalité en 2006 dans les RMR plus petites (moins de 500 000 habitants) étaient les plus élevés à Regina et les plus faibles à Saguenay. Parmi les plus grandes RMR (plus de 500 000 habitants), Winnipeg, Vancouver et Edmonton ont déclaré les taux de criminalité les plus élevés, alors que Québec et Toronto ont connu les plus faibles.

Figure 4
Le nombre de policières continue d’augmenter,1967 à 2007

Figure 4 Le nombre de policières continue d'augmenter,1967 à 2007

Source : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, Enquête sur l’administration policière.

Les femmes occupent des postes plus élevés dans les services de police

La proportion de policières au Canada augmente de façon continue depuis les années 1970. En 2007, on dénombrait 11 853 policières au pays, un nombre en hausse de 6 % par rapport à l’année précédente. Le nombre de policiers a progressé de 2 %. Alors que les femmes représentaient moins de 1 % de la population policière en 1967, leur proportion a atteint 18 % en 2007 (tableau 4).

En 2007, les femmes représentaient 7 % des officiers supérieurs, 12 % des sous-officiers et 21 % des agents, alors qu’il y a 10 ans, elles constituaient 2 % des officiers supérieurs, 3 % des sous-officiers et 14 % des agents (tableau 5). Comparativement à 2006, la plus forte hausse du nombre de policières est survenue dans la catégorie des officiers supérieurs (+26 %).

La Colombie-Britannique et le Québec enregistrent la plus forte proportion de policières

En 2007, plus du cinquième des policiers en Colombie-Britannique (22 %) et au Québec (21 %) étaient des femmes. L’Île-du-Prince-Édouard affichait la plus faible proportion de policières parmi les provinces (14 %) (tableau 6). Pendant la dernière décennie, les plus fortes hausses de la proportion de policières ont été enregistrées au Québec et au Nouveau-Brunswick.

Les taux de classement de la police ont progressé au cours des deux dernières années

Les taux de classement de la police — l’une des mesures du rendement de la police — ont progressé au cours des deux dernières années (tableau 1). En 2006, la police a classé (résolu) 36 % des affaires comportant des infractions au Code criminel, ce qui représente un pourcentage en hausse par rapport à 32 % en 2004. De même, les taux de classement des crimes avec violence sont passés de 69 % en 2004 à 72 % en 2006. Toutefois, ces taux ont, de façon générale, suivi une tendance à la baisse depuis le sommet de 76 % atteint au milieu des années 1990.

Dépenses au chapitre des services de police

(Tableau 7).

En 2006, les dépenses au chapitre des services de police au Canada se sont chiffrées à 9,9 milliards de dollars, une somme en hausse de 4,4 % par rapport à 2005, après correction pour tenir compte de l’inflation. Il s’agit de la 10e année consécutive au cours de laquelle les dépenses en dollars constants4 se sont accrues. Le montant de 9,9 milliards de dollars équivaut à environ 300 $ par Canadien (tableau 8). En 2006, les traitements, les salaires et les avantages sociaux constituaient 80 % des dépenses de fonctionnement des services de police.

À la figure 5, on compare les coûts par habitant des services de police municipaux et provinciaux, selon la province. En 2006, le coût moyen par habitant parmi les provinces et les territoires s’établissait à 240 $ (figure 5). Seules les dépenses des services de police municipaux et provinciaux sont incluses, car les provinces et les territoires ne sont pas responsables des services policiers fédéraux et des autres dépenses administratives non contractuelles de la GRC. Parmi les provinces, l’Ontario (268 $) et le Québec (246 $) ont affiché les coûts par habitant les plus élevés, alors que l’Île-du-Prince-Édouard (149 $) et Terre-Neuve-et-Labrador (165 $) ont enregistré les coûts les plus faibles. Il est à noter qu’il faut faire preuve de prudence lorsqu’on établit des comparaisons, étant donné que les coûts et les services prévus dans les budgets de fonctionnement des services de police varient considérablement d’une ville à l’autre.

Les coûts par habitant pour le Yukon (393 $), les Territoires du Nord-Ouest (615 $) et le Nunavut (678 $) ont été exclus de la figure, car leurs populations clairsemées se traduisent par des coûts par habitant sensiblement plus élevés que ceux du reste du Canada (tableau 8).

Figure 5
Les dépenses par habitant au chapitre des services de police municipaux et provinciaux sont les plus élevées en Ontario et au Québec, 2006

Figure 5 Les dépenses par habitant au chapitre des services de police municipaux et provinciaux sont les plus élevées en Ontario et au Québec, 2006

  1. Cette moyenne exclut les territoires.

Source : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, Enquête sur l’administration policière.

Les dépenses selon l’échelon du service de police

La législation provinciale peut exiger des villes dont la population atteint un nombre minimal d’habitants qu’elles maintiennent leur propre service de police municipal. En 2007, on comptait 489 services de police municipaux au Canada, y compris 178 dont les services étaient assurés en vertu de contrats avec la GRC et 106 dont les services étaient offerts en vertu de contrats avec la Police provinciale de l’Ontario (PPO).

Les services de police municipaux représentaient 59 % des policiers et 57 % des dépenses policières au Canada.

Les services de police provinciaux assurent le maintien de l’ordre dans toutes les régions du pays non desservies par des services de police municipaux, normalement les régions rurales. Les services de police provinciaux et territoriaux constituent encore environ le quart de l’effectif policier et des dépenses policières.

Les services de police fédéraux comprennent la GRC, qui est chargée de l’application des lois fédérales et de la prestation de services de protection policière dans l’ensemble des provinces et des territoires. En 2006, les dépenses au chapitre des services policiers fédéraux et les autres dépenses assumées par la GRC ont totalisé plus de 1,9 milliard de dollars, soit 6 % de plus qu’en 2005 en dollars constants (tableau 8). Ce montant, qui est payé par le gouvernement fédéral, comprend plus de 453 millions de dollars pour la part des services policiers municipaux et provinciaux offerts par la GRC à contrat, lesquels sont considérés comme des services policiers fédéraux. Les dépenses des services policiers fédéraux et les autres dépenses non contractuelles engagées par des services de police autres que la GRC représentaient 20 % des dépenses policières au Canada.

Notes

Aperçu des services de police au Canada

Au Canada, les services de police sont assurés par les trois ordres de gouvernement : le fédéral, le provincial ou le territorial, et le municipal. Alors que le gouvernement fédéral est responsable du droit criminel en vertu de la Loi constitutionnelle, chaque province et territoire assume la responsabilité de ses propres services de police provinciaux ou territoriaux, et municipaux. En outre, de nombreuses collectivités des Premières nations ont également leur propre service de police.

Services policiers fédéraux

Le gouvernement fédéral, par l’entremise de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), est chargé de l’application des lois fédérales dans l’ensemble des provinces et des territoires, ainsi que de la prestation de services comme les laboratoires judiciaires, les services d’identité judiciaire, le Centre d’information de la police canadienne et le Collège canadien de police.

Services de police provinciaux et territoriaux

Les services de police provinciaux sont chargés de l’application du Code criminel et des lois provinciales dans les régions d’une province non desservies par un service municipal (c.-à-d. les régions rurales et les petites villes). Dans certains cas, les territoires des services de police peuvent se chevaucher. Par exemple, dans certaines régions, les services de police provinciaux exercent des fonctions relatives à l’application des règlements de la circulation sur les principales routes provinciales qui traversent les municipalités.

Terre-Neuve-et-Labrador, le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut sont les seules régions du Canada à ne pas avoir de services de police municipaux. À Terre-Neuve-et-Labrador, la Force constabulaire royale de Terre-Neuve, qui est un service de police provincial, assure les services policiers dans les trois plus grandes municipalités (St. John’s, Corner Brook et Labrador City) ainsi qu’à Churchill Falls. Les services policiers dans les autres municipalités et dans les régions rurales sont assurés par la GRC en vertu d’un contrat.

La GRC assure les services policiers provinciaux et territoriaux ainsi que les services de police communautaires dans l’ensemble des provinces et des territoires, à l’exception du Québec et de l’Ontario, qui ont leur propre corps policier provincial : la Sûreté du Québec et la Police provinciale de l’Ontario. Au Québec et en Ontario, la GRC assure seulement les services policiers fédéraux. Lorsque la GRC obtient un contrat pour assurer le maintien de l’ordre dans une province, elle acquiert automatiquement les pouvoirs de cette province. Dans les provinces et les territoires où la GRC signe un contrat pour assurer les services de police provinciaux ou territoriaux, les secteurs de compétence doivent assumer 70 % du coût total du contrat dans la plupart des cas. Les autres fonds proviennent du gouvernement fédéral.

Services de police municipaux

Les services de police municipaux sont chargés de l’application du Code criminel, des lois provinciales et des règlements municipaux à l’intérieur des limites d’une municipalité ou de plusieurs municipalités voisines qui forment une région (p. ex. la police régionale de Durham, en Ontario) ou une région métropolitaine (p. ex. la Communauté urbaine de Montréal). Trois options s’offrent aux municipalités qui souhaitent offrir des services policiers municipaux : former leur propre service de police, se fusionner avec un service de police existant ou conclure un contrat avec le service de police provincial ou avec la GRC. Dans les cas où la GRC obtient un contrat pour desservir une municipalité, selon l’entente de facturation, les municipalités comptant moins de 15 000 habitants doivent assumer 70 % des dépenses totales, et celles qui comptent 15 000 habitants et plus doivent en assumer 90 %.

Services de police des Premières nations

Outre les services policiers fédéraux, provinciaux, territoriaux et municipaux, il existe divers types d’ententes de services policiers avec les Premières nations pour la prestation de ces services aux collectivités autochtones à l’étendue du Canada. La Politique sur la police des Premières nations (PPPN)5, qui a été annoncée en juin 1991 par le gouvernement fédéral, a été adoptée afi n de donner accès aux Premières nations de tout le Canada (à l’exception des Territoires du Nord-Ouest et du Numavut) à des services de police qui sont professionnels, efficaces, appropriés sur le plan culturel et responsables devant les collectivités qu’ils desservent.

La PPPN est mise en oeuvre partout au Canada au moyen d’ententes tripartites négociées entre le gouvernement fédéral, les gouvernements provinciaux ou territoriaux et les Premières nations. Le coût des ententes conclues en vertu de la PPPN est partagé entre le gouvernement du Canada (52 %) et la province ou le territoire (48 %) en question. Selon les ressources disponibles, une Première nation peut mettre sur pied et administrer son propre service de police, comme c’est plutôt le cas au Québec et en Ontario, ou elle peut conclure une entente communautaire tripartite (ECT). Comme les ententes d’autogestion, les ECT sont négociées entre le gouvernement fédéral, la province ou le territoire dans lequel se situe la Première nation, et l’organisme dirigeant de la Première nation. En vertu de ces ententes, la Première nation a son propre contingent de policiers oeuvrant au sein d’un service de police existant (normalement la GRC). On s’efforce d’engager des policiers autochtones pour assurer ces services. La demande d’ententes de services policiers a énormément augmenté au cours des dernières années. Le programme dessert actuellement 356 collectivités dans le cadre de 154 ententes6. En 2003 et 2004, le coût partagé des dépenses totales du Programme des services de police des Premières nations se situait à près de 115 millions de dollars, la part provinciale s’établissant à environ 55 millions de dollars7.

Révisions importantes de l’enquête

Révision de 1986

On a révisé l’Enquête sur l’administration policière en 1986 afin de recueillir des données sur les dépenses relatives aux services de police (à partir de 1985), ainsi que des données plus détaillées sur les policiers et leurs fonctions. Comme l’ancienne enquête et la nouvelle enquête ont été menées simultanément en 1986, on a pu examiner les effets du passage de l’une à l’autre. Une analyse des données a révélé de légères différences entre les deux enquêtes sur le plan de la répartition de l’effectif policier. Afin de corriger ces différences méthodologiques, on a ajusté, à l’échelle nationale, les données antérieures à 1986 qui figurent au tableau 1.

Révision de 1996

En 1996, on a modifié la date de la collecte des données sur l’effectif (du 30 septembre au 15 juin). Une catégorie pour les brigadiers scolaires a été ajoutée à l’enquête en 1996, car leur nombre en justifiait l’établissement. Avant 1996, ils faisaient partie de la catégorie « Autre ». Pour tenir compte de ces changements, on a corrigé les données sur l’effectif des civils à compter de 1986.

En outre, les dépenses relatives à l’achat et à la location de véhicules ne devaient dorénavant être incluses que si elles faisaient partie du budget de fonctionnement du service de police. Avant 1995, toutes ces dépenses étaient incluses, quel que soit le type de budget. On a élargi la catégorie des avantages sociaux de manière à inclure les avantages payés par d’autres sources publiques. L’effet de l’exclusion des dépenses liées à l’achat de véhicules et de l’ajout des dépenses attribuables à l’inclusion des avantages sociaux payés par d’autres sources publiques a été examiné en détail. On a estimé que ces révisions s’étaient traduites par un changement global de moins de 1 % des dépenses déclarées.

Révision de 2006

En 2006, on a modifié la date de la collecte des données sur l’effectif (du 15 juin au 15 mai). Ce changement de date ne devrait avoir aucune incidence sur la continuité des données de 2006 avec les années antérieures.

Couverture de l’enquête et définitions

Le présent rapport est fondé sur les données recueillies dans le cadre de l’Enquête sur l’administration policière, réalisée par le Centre canadien de la statistique juridique. Cette enquête sert à recueillir des données sur l’effectif et les dépenses auprès de chacun des services de police municipaux, provinciaux et fédéral (GRC) au Canada. À l’exception des services de police indépendants des Premières nations, tout le personnel policier et les dépenses des Premières nations relevant de la compétence de la GRC sont indiqués sous les dépenses fédérales de la GRC.

Sont exclus de l’enquête les organismes de police et de sécurité fédéraux suivants : le Service canadien du renseignement de sécurité, la police des chemins de fer et la police militaire. Les ministères fédéraux et provinciaux qui sont chargés d’appliquer certaines lois en matière d’impôt sur le revenu, de douanes et d’accise, d’immigration, de pêches et de faune sont aussi exclus. En outre, les gardiens de sécurité privés et les enquêteurs privés sont exclus.

Les données qui figurent dans le présent rapport ont trait à l’effectif des services de police au 15 mai 2007 et aux dépenses définitives pour l’année 2006 (ou 2006-2007 pour les corps dont la comptabilité se fait selon l’exercice). La plupart des services de police municipaux comptabilisent leurs dépenses selon l’année civile, alors que dans les services de police provinciaux et la GRC, la comptabilité se fait selon l’exercice. Dans ce rapport, on utilise seulement l’année civile (c.-à-d. 2006) pour désigner les dépenses policières.

Le nombre d’employés est fondé sur des équivalents temps plein permanents; les employés à temps partiel sont convertis en équivalents temps plein (p. ex. 4 employés qui travaillent 10 heures par semaine équivalent à 1 employé qui travaille 40 heures par semaine). Le nombre de policiers représente le nombre réel de policiers assermentés qui étaient disponibles pour le service actif en date du 15 mai. Les autres employés comprennent tout le personnel non policier, soit les civils et les agents spéciaux (p. ex. employés de bureau, répartiteurs, gestionnaires, cadets, agents spéciaux, gardiens de sécurité, brigadiers scolaires, agents chargés de l’application des règlements municipaux). Les données sur les policiers temporaires, les policiers auxiliaires et les bénévoles ne figurent pas dans le présent rapport.

Les policiers temporaires sont exclus des comptes de policiers, seuls les policiers permanents travaillant à temps plein (et les équivalents temps plein) étant inclus. Les policiers temporaires sont embauchés pour remplacer, au besoin, les policiers permanents. Le Québec compte un plus grand nombre de policiers temporaires que tout autre secteur de compétence. Parmi les 973 policiers temporaires dénombrés en 2007, 786 (81 %) travaillaient au Québec.

Les dépenses policières sont des dépenses réelles de fonctionnement et elles comprennent les traitements et les salaires, les avantages sociaux et les autres dépenses de fonctionnement, telles que les coûts des locaux, de l’essence et de l’entretien. Les dépenses en capital, les fonds provenant de sources externes, les recettes et les recouvrements sont exclus.

La Division de la démographie de Statistique Canada fournit les chiffres de population, soit des estimations postcensitaires et intercensitaires. Les données démographiques sont mises à jour régulièrement et, de ce fait, les taux publiés dans le présent rapport peuvent différer légèrement des taux publiés dans les rapports antérieurs. On indique dans le texte et les en-têtes les chiffres de population qui ont été utilisés.

Des données du Programme de déclaration uniforme de la criminalité (DUC) sur le nombre d’affaires qui viennent à l’attention de la police sont incluses afin de mettre en contexte les données de la police. Le Programme DUC permet de recueillir des données sur les crimes et les délits de la route déclarés par tous les services de police du Canada depuis 1962.

Liste des régions métropolitaines de recensement

Services de police inclus dans les régions métropolitaines de recensement, 2007

Abbotsford

Abbotsford
Mission (GRC, service municipal)

Calgary

Airdrie (GRC, service rural)
Airdrie (GRC, service municipal)
Beiseker (GRC, service rural)
Calgary
Chestermere (GRC, service municipal)
Cochrane (GRC, service rural)
Cochrane (GRC, service municipal)
Tsuu T’ina Nation Police

Edmonton

Beaumont (GRC, service municipal)
Devon (GRC, service municipal)
Edmonton
Evansburg (GRC, service rural)
Fort Saskatchewan (GRC, service municipal)
Leduc (GRC, service rural)
Leduc (GRC, service municipal)
Morinville (GRC, service rural)
Morinville (GRC, service municipal)
Redwater (GRC, service rural)
Sherwood Park (GRC, service municipal)
Spruce Grove (GRC, service municipal)
St. Albert (GRC, service municipal)
Stony Plain (GRC, service rural)
Stony Plain (GRC, service municipal)
Comté de Strathcona (GRC, service rural)
Thorsby (GRC, service rural)

Grand Sudbury

Grand Sudbury

Halifax

Comté de Halifax (GRC, service rural)
Halifax (service régional)

Hamilton

Burlington (district de la PPO)
Halton (service régional) (40 %)8
Hamilton (service régional)

Kingston

Kingston
Loyalist (PPO, service municipal)
South Frontenac (PPO, service municipal)

Kitchener

Cambridge (PPO, service rural)
Waterloo (service régional)

London

London
Middlesex (PPO, service rural)
St. Thomas
Strathroy–Caradoc

Montréal

Beloeil
Blainville
Châteauguay
MRC de Deux-Montagnes (SQ)9
Deux-Montagnes (service régional)
Kahnawake Police Autochtone
Kanesatake Mohawk
L’Assomption
Laval
Longueuil
Mascouche
Mirabel
Montréal
Repentigny
Roussillon (Régie intermunicipale)
Saint-Eustache
Thérèse-de-Blainville
Saint-Jérôme-Métro
Terrebonne
MRC de Vaudreuil–Soulange (SQ)9

Ottawa–Gatineau (partie de l’Ontario)

Service de police d’Ottawa
Ottawa (PPO, service rural) — circulation
Comté de Russel (PPO, service rural)

Ottawa–Gatineau (partie du Québec)

Gatineau-Métro
MRC des Collines de l’Outaouais

Québec

MRC de Côte-de-Beaupré (SQ)9
MRC de Jacques-Cartier (SQ)9
Lévis
MRC de l’Île-d’Orléans (SQ)9
Québec
Wendake

Regina

Lumsden (GRC, service rural)
Regina
Regina (GRC, service rural)

Saguenay

Saguenay

Saint John

Hampton (GRC, service municipal)
Rothesay (service régional)
Saint John

Saskatoon

Dalmeny
Langham
Saskatoon
Martensville (GRC, service municipal)
Saskatoon (GRC, service rural)
Warman (GRC, service rural)
Warman (GRC, service municipal)

Sherbrooke

Sherbrooke
Sherbrooke (SQ)9

St. Catharines–Niagara

Niagara Falls (PPO, service rural)
Niagara (service régional)

St. John’s

Force constabulaire royale de Terre-Neuve
(St. John’s)

Thunder Bay

Shuniah (PPO, service municipal)
Thunder Bay
Thunder Bay (district de la PPO)

Toronto

Aurora (district de la PPO)
Caledon (PPO, service municipal)
Durham (service régional) (40 %)10
Halton (service régional) (60 %)11
Mono (PPO, service municipal)
Nottawasaga (PPO, service municipal)
Orangeville
Peel (service régional)
Port Credit (PPO, service rural)
Toronto
Toronto (PPO, service rural)
York (service régional)
Whitby (PPO, service rural)

Trois-Rivières

MRC de Bécancour (SQ)9
Trois-Rivières
Wôlinak

Vancouver

Bowen Island (GRC, service rural)
Burnaby (GRC, service municipal)
Coquitlam (GRC, service municipal)
Coquitlam (GRC, service rural)
Delta
Langley Township (GRC, service municipal)
Langley City (GRC, service municipal)
Maple Ridge (GRC, service municipal)
New Westminster
North Vancouver City (GRC, service municipal)
North Vancouver District (GRC,
service municipal)
North Vancouver (GRC, service rural)
Pitt Meadows (GRC, service municipal)
Port Coquitlam (GRC, service municipal)
Port Moody
Richmond (GRC, service municipal)
Squamish (GRC, service rural)
Surrey (GRC, service municipal)
Surrey (GRC, service rural)
University (GRC, service rural)
Vancouver
West Vancouver
White Rock (GRC, service municipal)

Victoria

Central Saanich
Colwood (GRC, service municipal)
Langford (GRC, service municipal)
North Saanich (GRC, service municipal)
Oak Bay
Saanich
Sidney (GRC, service municipal)
Sidney/North Saanich (GRC, service rural)
Sooke (GRC, service municipal)
Sooke (GRC, service rural)
Victoria
View Royal (GRC, service municipal)
West Shore (GRC, service rural)

Windsor

Amherstburg
Lakeshore (PPO, service municipal)
LaSalle
Tecumseh (PPO, service municipal)
Windsor

Winnipeg

East St. Paul
Oakbank (GRC, service rural)
Selkirk (GRC, service rural)
St. Pierre-Jolys (GRC, service rural)
Winnipeg