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Connaissance des langues officielles chez les nouveaux immigrants : à quel point est-ce important sur le marché du travail?

2005

89-624-XWF


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Section 1 : Les quatre premières années au pays

Toujours au pays après quatre ans

Le Canada accueille un très grand nombre d’immigrants chaque année : environ 250 000 immigrants ont été admis au pays entre octobre 2000 et septembre 2001. De ceux-ci, 169 400 immigrants âgés de 15 ans ou plus faisaient partie du champ de l’enquête pour l’ELIC 1 . Toutefois certains de ces immigrants sont décédés, sont entrés en institution ou ont quitté le pays peu après leur arrivée. Bien qu’on ne puisse savoir de façon certaine ce qui est advenu de ces immigrants, on estime qu’environ 5 200 de ces 169 400 immigrants n’étaient plus dans le champ de l’enquête six mois après leur arrivée, tandis que les pertes supplémentaires s’établissaient à 3 400 et 3 200 immigrants, deux ans et quatre ans respectivement après leur arrivée.

Ainsi, quatre ans après l’arrivée des immigrants de l’ELIC, 157 600 faisaient toujours partie de la population d’intérêt de l’enquête.

La présente étude porte sur ces 157 600 immigrants et sur leur situation six mois, deux ans et quatre ans après leur arrivée au pays.

Mobilité interprovinciale  2 

Bien que 9 % des immigrants toujours au pays après quatre ans aient changé de province au cours de leurs six premiers mois au pays, on observe par la suite une certaine stabilité. En effet, la très grande majorité (95 %) des immigrants vivait dans la même province lors des interviews des cycles 1, 2 et 3. Quatre ans après leur arrivée, 85 600 (54 %) d’entre eux vivaient en Ontario, 28 400 (18 %) s’étaient établis en Colombie-Britannique, 24 500 (16 %) vivaient au Québec et 19 100 (12 %) résidaient ailleurs au Canada.

Étant donné le faible taux de mobilité interprovinciale entre les cycles 1 et 3, et afin de conserver une certaine cohérence tout au long de ce rapport, toutes les estimations provinciales sont basées sur la province de résidence au moment de l’interview du cycle 3, donc quatre ans après l’arrivée. Les provinces examinées sont le Québec, l’Ontario et la Colombie-Britannique, soient les provinces canadiennes où vivaient 88 % des immigrants quatre ans après leur arrivée au pays.

Caractéristiques sociodémographiques

Six immigrants sur 10 sont entrés au pays en tant que membres de la catégorie des immigrants économiques, 35 % d’entre eux étant des demandeurs principaux admis à titre de travailleurs qualifiés et 25 %, des conjoints ou personnes à charge de ces derniers.  Près de 3 immigrants sur 10 étaient dans la catégorie du regroupement familial. C’est le Québec qui affiche la plus grande proportion de demandeurs principaux admis à titre de travailleurs qualifiés (43 %), de même que la proportion la plus faible d’immigrants de la catégorie du regroupement familial (20 %).

Les deux tiers des immigrants étaient, six mois après leur arrivée, dans le groupe d’âge 3  d’activité maximale de 25 à 44 ans, les autres se répartissant à peu près également entre le groupe d’âge des 15 à 24 ans (16 %) et celui des 45 ans ou plus (17 %).

Toujours six mois après leur arrivée, 54 % des immigrants détenaient un diplôme universitaire tandis qu’un autre 20 % avaient fait des études postsecondaires.

Un peu plus de 2 immigrants sur 3 sont nés en Asie ou au Moyen-Orient. Au Québec, toutefois, on remarque que seuls 35 % des immigrants sont nés en Asie et au Moyen-Orient alors qu’un autre 30 % sont nés en Afrique. Neuf pourcent des immigrants de l’ELIC au niveau canadien sont nés en Afrique.

Huit immigrants sur 10 sont membres d’une minorité visible. Cette proportion est toutefois plus basse au Québec, où un peu moins de 7 immigrants sur 10 appartiennent à une minorité visible.

On retrouve plus de détails sur toutes ces informations sociodémographiques pour le Canada et les provinces dans l'appendice B .

Plus grandes difficultés des 4 premières années

Quatre ans après leur arrivée au pays, on a demandé aux immigrants les plus grandes difficultés qu’ils ont dû affronter depuis leur arrivée au Canada. Les immigrants pouvaient indiquer plus d’une difficulté. Deux difficultés ont été mentionnées nettement plus souvent que les autres. Trouver un emploi approprié 4  venait au premier rang des difficultés, ce problème ayant été déclaré par 46 % des immigrants. La barrière linguistique ou apprendre les langues officielles (LO) venait au second rang, problème déclaré par 26 % des immigrants. Le graphique 1.1  présente l’ensemble des difficultés déclarées par ordre de fréquence de mention.

Les résultats par province, quant à eux, indiquent que ce sont les deux mêmes difficultés qui arrivent en tête de liste. C’est au Québec que le problème de trouver un emploi approprié a été le plus souvent mentionné (53 %), suivi de l’Ontario (50 %) puis de la Colombie-Britannique (37 %). Les problèmes de langue ont été déclarés par une plus grande proportion d’immigrants en Colombie-Britannique (32 %), suivi de l’Ontario (26 %) et du Québec (21 %).

Graphique 1.1 Proportion d'immigrants ayant déclaré leurs pires difficultés depuis l'arrivée au Canada, par ordre de fréquence de mention, Canada
Source(s) :  Statistique Canada, Enquête longitudinale auprès des immigrants du Canada, 2005.