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Au troisième trimestre de 2011, la population du Canada a augmenté de 122 600 ou 0,4 % pour être estimée à 34 605 300 au 1er octobre 2011. Il s'agit d'une croissance relativement similaire à celle observée au cours du troisième trimestre 1  des dernières années.

À l'échelle nationale, la croissance démographique est le résultat de deux facteurs : le solde de la migration internationale et l'accroissement naturel. Environ les deux-tiers (64 %) de la croissance démographique du pays découlent, au troisième trimestre de 2011, du solde migratoire international. Comparativement à la même période en 2010, ce solde a diminué de 7,4 % alors que l'accroissement naturel a augmenté de 1,6 %. Au troisième trimestre de 2011, le solde migratoire international s'est établi à 78 500 contre 84 800 en 2010.

Près de 71 900 immigrants sont arrivés au Canada au troisième trimestre de 2011, soit 12 400 de moins que durant la même période en 2010. Il s'agit du nombre d'immigrants le moins élevé observé pour ce trimestre depuis 2008 (71 300). Cette diminution a été partiellement compensée par une augmentation du solde des résidents non permanents entre les troisièmes trimestres de 2010 et 2011. Au troisième trimestre de 2011, le solde des résidents non permanents était de 25 800, comparativement à 19 600 en 2010.

L'accroissement naturel a quant à lui été estimé à 44 100, un niveau légèrement supérieur à celui observé au troisième trimestre de 2010 (43 400). Cet accroissement est le résultat de la différence entre les 103 300 naissances et les 59 200 décès estimés entre le 1er juillet et le 30 septembre 2011.

Croissance démographique dans les provinces et lesterritoires

Au cours du troisième trimestre de 2011, les estimations provisoires indiquent que toutes les provinces ont enregistré un accroissement démographique positif. Quatre provinces, toutes à l'ouest du Québec, ont connu des croissances démographiques supérieures ou comparables à la moyenne nationale : la Saskatchewan (0,5 %), l'Alberta (0,5 %), la Colombie-Britannique (0,4 %) et l'Ontario (0,4 %). En revanche, les Territoires du Nord-Ouest étaient le seul endroit au pays où la population a diminué lors du troisième trimestre de 2011 (-0,4 %).

Provinces de l'Atlantique

Dans l'Atlantique, l'Île-du-Prince-Édouard (0,2 %), Terre-Neuve-et-Labrador (0,1 %) et la Nouvelle-Écosse (0,1 %) ont vu leur population augmenter au cours du troisième trimestre de 2011. De son côté, la population du Nouveau-Brunswick était demeurée sensiblement la même. À l'exception de Terre-Neuve-et-Labrador, l'accroissement démographique des provinces de l'Atlantique a été plus faible que celui observé en 2010. Par ailleurs, l'Île-du-Prince-Édouard et le Nouveau-Brunswick ont enregistré leur plus faible accroissement démographique pour ce trimestre depuis 2006. Le principal facteur de l'accroissement démographique des provinces de l'Atlantique au cours du troisième trimestre a été la migration internationale.

Au cours du troisième trimestre de 2011, la population de Terre-Neuve-et-Labrador a augmenté de 700 pour atteindre 511 300 au 1er octobre 2011. Selon les estimations provisoires, cette province a enregistré une croissance démographique positive pour un deuxième trimestre consécutif. Les pertes migratoires enregistrées par Terre-Neuve-et-Labrador au troisième trimestre de 2010, chiffrées à 800, ont considérablement diminué en 2011 pour donner un solde migratoire interprovincial assez proche de zéro.

Selon les estimations provisoires du troisième trimestre de 2011, l'Île-du-Prince-Édouard a vu sa population augmenter de 300, soit la plus faible hausse pour cette période depuis 2006. Cette croissance démographique provient principalement du solde de la migration internationale (600).

La population de la Nouvelle-Écosse a crû de 900 au cours du troisième trimestre de 2011 pour se situer à 946 400 au 1er octobre 2011. Cet accroissement est le moins marqué pour cette période depuis 2007. L'accroissement de la population néo-écossaise a été expliqué principalement par un solde migratoire international de 1 300. Ce solde a atteint son plus faible niveau depuis 2007 lors d'un troisième trimestre.

Au troisième trimestre de 2011, le Nouveau-Brunswick a vu sa population s'accroître de 400, soit la croissance la plus faible pour cette période de l'année depuis 2006. Au 1er octobre, la population de cette province a atteint 755 800. Les pertes migratoires interprovinciales enregistrées par le Nouveau-Brunswick (-800) étaient les plus prononcées, tous trimestres confondus, depuis le troisième trimestre de 2006 (-1 800).

Le centre du pays

Au troisième trimestre de 2011, les estimations démographiques provisoires indiquent que l'Ontario (0,4 %) et le Québec (0,3 %) ont connu une croissance de leur population comparable à ce qui avait été enregistré à pareille date en 2010.

L'accroissement démographique du Québec au cours du troisième trimestre était de 22 400. La migration internationale (11 900) et l'accroissement naturel (10 300) se partageaient la majorité de la croissance démographique du Québec. Il s'agit du solde de migration internationale le moins élevé pour cette période de l'année depuis 2005. De plus, les estimations provisoires indiquent que les pertes migratoires interprovinciales du Québec à cette période de l'année tendent à diminuer depuis 2009. En effet, au troisième trimestre de 2011, le solde de cette province avoisinait zéro.

Grâce à un accroissement de 49 900 au troisième trimestre, la population de l'Ontario a atteint 13 422 900. La migration internationale a expliqué un peu plus des deux-tiers de l'accroissement de la population de cette province (33 800). Toutefois, ce solde migratoire international était le plus bas pour un troisième trimestre depuis 1998 (23 300).

L'ouest du pays

Au troisième trimestre de 2011, toutes les provinces de l'Ouest, à l'exception du Manitoba, ont connu une croissance démographique comparable ou plus élevée que la moyenne nationale. La Saskatchewan (0,5 %) et l'Alberta (0,5 %) ont connu les hausses démographiques les plus marquées de l'ensemble des provinces.

La population du Manitoba a augmenté de 4 100 (0,3 %) au cours du troisième trimestre pour atteindre 1 254 700 au 1er octobre 2011. Il s'agit d'une hausse légèrement plus faible que celle enregistrée à la même période en 2010 (0,4 %). La migration internationale a été le principal moteur de la croissance démographique de cette province (3 700) au cours de cette période. Avec celui de 2010, il s'agit du solde de la migration internationale le plus élevé pour un troisième trimestre depuis l'instauration du système actuel de comptabilité démographique (1971).

Grâce à une hausse de 5 700, la population de la Saskatchewan était estimée à 1 063 500 au 1er octobre 2011. Cette augmentation était principalement imputable à la migration internationale (3 400), qui a atteint son niveau le plus élevé, tous trimestres confondus, depuis que le système de comptabilité démographique actuel a été mis en place (1971). Pour le troisième trimestre de 2011, le solde de la migration internationale était expliqué en large part par les effectifs d'immigrants (2 700) et le solde des résidents non permanents (900), qui étaient également à leur niveau le plus élevé, tous trimestres confondus, depuis 1971. Ces deux composantes expliquaient également la tendance haussière observée pour la migration internationale de la Saskatchewan.

Les estimations provisoires indiquent que la population de l'Alberta a augmenté de 19 400 entre le 1er juillet et le 30 septembre 2011 pour atteindre 3 798 800. L'accroissement naturel (8 700) et le solde de la migration internationale (7 600) expliquaient la majeure partie de la croissance de cette province. Au troisième trimestre de 2011, l'Alberta a été la principale gagnante des échanges migratoires interprovinciaux en enregistrant des gains de 3 100. Ces gains ont surtout été réalisés avec l'Ontario (1 000).

La Colombie-Britannique a vu sa population augmenter de 0,4 % au troisième trimestre de 2011, soit une croissance comparable à celle estimée à pareille date en 2010. Au 1er octobre 2011, la population de la Colombie-Britannique était estimée à 4 592 000. La hausse de 18 700 enregistrée au troisième trimestre était presque toute expliquée par le solde de la migration internationale (15 100). En 2011, ce solde a été légèrement inférieur à celui estimé à pareille date en 2010. Pour la première fois depuis 2001, la Colombie-Britannique a enregistré des pertes dans ses échanges migratoires avec le reste du pays lors d'un troisième trimestre (-700).

Les territoires

Au troisième trimestre de 2011, l'accroissement démographique du Yukon était de 0,6 %. La population de ce territoire était estimée à 34 900 au 1er octobre 2011. Il s'agit d'un retour à la croissance après une stagnation relative au troisième trimestre de 2010.

Les Territoires du Nord-Ouest étaient le seul endroit au pays où la population a décru lors du troisième trimestre de 2011 (-0,4 %). La population de ce territoire était estimée à 43 500 au 1er octobre. Les Territoires du Nord-Ouest enregistrent une décroissance démographique au troisième trimestre depuis 2007.

Enfin, après avoir connu une croissance démographique au cours de cette période de l'année depuis 2005, la population du Nunavut était demeurée sensiblement la même au troisième trimestre de 2011. Elle était estimée à 33 300 au 1er octobre 2011.