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La population du Canada augmente à un rythme soutenu pour un premier trimestre

Selon les estimations provisoires, la population du Canada était estimée à 36 155 487 au 1er avril 2016, en hausse de 106 966 par rapport au 1er janvier 2016. Le taux d’accroissement démographique 1  au Canada du premier trimestre de 2016 se situait à 0,3 %, soit un niveau plus élevé que celui observé pour ce trimestre en 2015 (+0,1 %). Pour un premier trimestre, le taux d’accroissement démographique n’avait pas été atteint un tel niveau depuis 2009.

L’accroissement démographique provient principalement de la migration internationale

À l’échelle nationale, la croissance démographique repose sur deux facteurs : l’accroissement naturel 2  et le solde migratoire international 3  , tandis que les estimations de la population pour les provinces et les territoires tiennent également compte de la migration interprovinciale. Selon les estimations provisoires, l’accroissement naturel du premier trimestre de 2016 s’est chiffré à 20 300, résultant de l’écart entre les 93 065 naissances et les 72 765 décès. Au cours de la même période, le solde migratoire international s’est établi à 86 666, une forte hausse par rapport au même trimestre en 2015 (+26 419).

Pendant le premier trimestre de 2016, les estimations provisoires indiquent que le Canada a accueilli 86 216 immigrants. Depuis l’introduction du système actuel de comptabilité démographique, qui couvre la période débutant en juillet 1971, le Canada n’avait jamais reçu un nombre aussi élevé d’immigrants en un seul trimestre. Le précédent record avait été enregistré au troisième trimestre de 2010 (84 292). À titre comparatif, le nombre d’immigrants se chiffrait à 51 083 au premier trimestre de 2015, ce qui représente une hausse de 68,8 %. L’arrivée de réfugiés syriens explique en bonne partie la hausse du nombre d’immigrants enregistrée au cours des trois premiers mois de 2016 4  .

Parallèlement, le nombre de résidents non permanents a augmenté de 13 122 au cours du premier trimestre de 2016, tandis qu’il avait diminué de 11,992 durant la même période en 2015.

L'accroissement démographique a été positif dans l’ensemble des 13 provinces et territoires

Pour la première fois depuis le troisième trimestre de 2012, l’accroissement démographique 5  a été positif dans toutes les provinces et tous les territoires. Le taux d’accroissement démographique du premier trimestre de 2016 a été supérieur à la moyenne nationale (+0,3 %) en Alberta (+0,4 %), au Manitoba (+0,4 %), au Nunavut (+0,4 %) et en Saskatchewan (+0,4 %). L’Alberta était cependant la seule province où le taux d’accroissement démographique n’a pas augmenté de façon significative par rapport au premier trimestre de 2015.

Alors qu’elles enregistraient des décroissances démographiques au premier trimestre de 2015, les provinces de l’Île-du-Prince-Édouard (+0,3 %), de la Nouvelle-Écosse (+0,2 %) et du Nouveau-Brunswick (+0,2 %) affichaient maintenant des croissances démographiques positives pour la même période en 2016.

La migration internationale est le principal moteur de la croissance de toutes les provinces

Au cours du premier trimestre de 2016, l’accroissement démographique de toutes les provinces provenait principalement du solde migratoire international. Au cours de ce trimestre, les taux d’accroissement migratoire international les plus élevés ont été enregistrés dans les provinces du Manitoba (+0,4 %), de l’Île-du-Prince-Édouard (+0,4 %) et de la Saskatchewan (+0,4 %). Par ailleurs, depuis l’introduction du système actuel de comptabilité démographique, le taux d’accroissement migratoire international a atteint une valeur record pour un premier trimestre dans chacune de ces trois provinces, de même qu’en Nouvelle-Écosse (+0,2 %) et au Nouveau-Brunswick (+0,2 %).

L’estimation du nombre d’immigrants est fondée sur leur province ou leur territoire d’intention de résidence, tel que colligé par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC). Ceci s’applique également pour le calcul de la croissance migratoire internationale et de l’accroissement démographique des provinces et des territoires.

Entre le 1er janvier et le 1er avril 2016, toutes les provinces hormis l’Ontario et la Colombie-Britannique ont accueilli un nombre record d’immigrants pour un premier trimestre.

Les Territoires du Nord-Ouest (+0,3 %) et le Nunavut (+0,5 %) ont affiché les plus forts taux d’accroissement naturel. Depuis sa création, le Nunavut a toujours présenté le plus fort taux d’accroissement naturel du pays. En outre, les taux d’accroissement naturel étaient négatifs dans chacune des provinces de l’Atlantique.

Selon les estimations provisoires, un solde migratoire interprovincial positif n’a été enregistré que dans deux provinces, la Colombie-Britannique (+5 067) et l’Ontario (+1 101). Pour un deuxième trimestre consécutif, l’Alberta a enregistré des pertes migratoires interprovinciales, se soldant par une baisse de 1 788 personnes, soit la plus forte diminution depuis le quatrième trimestre de 2009 (-2 202). Bien que l’Alberta ait réalisé des gains dans ses échanges migratoires avec sept des neuf autres provinces et deux territoires, ceux-ci ont été plus que neutralisés par les pertes avec l’Ontario (-664) et avec la Colombie-Britannique (-2 628).