Au cours des dernières décennies, les chaînes d'approvisionnement ont été étendues au-delà des frontières internationales et sur de plus grandes distances. Avant la pandémie de COVID-19, la mondialisation et la participation aux chaînes d'approvisionnement mondiales étaient souvent associées à des avantages économiques. Cependant, la pandémie et ses répercussions ont mis en relief les risques associés aux chaînes d'approvisionnement mondiales, comme les pénuries aiguës de produits essentiels, l'interruption de la production intérieure de biens et la croissance de l'inflation.
Une nouvelle présentation diffusée aujourd'hui, intitulée « De la recherche aux connaissances : suivi de l'évolution des maillons de la chaîne d'approvisionnement du Canada et de leurs effets » donne un aperçu de la façon dont le Canada est intégré aux chaînes d'approvisionnement mondiales, des mesures prises par Statistique Canada pour combler les lacunes en matière de connaissances et des questions qui restent en suspens.
Les avantages et les coûts de l'intégration dans les chaînes d'approvisionnement mondiales
La participation aux chaînes d'approvisionnement mondiales a été associée à une plus forte productivité et à des salaires plus élevés. Dans le secteur de la fabrication, les entreprises qui participent à des chaînes de valeur mondiales affichent une productivité du travail (production par employeur) supérieure de 10 % à celle des entreprises qui n'y participent pas et des salaires supérieurs de 6 % à ceux des entreprises qui n'y participent pas.
Cependant, la participation aux chaînes d'approvisionnement mondiales est également associée à certains risques. Les industries canadiennes à l'origine de 25 % de la production économique du pays sont exposées aux chocs extérieurs de l'offre et de la demande qui pourraient survenir. L'augmentation des prix d'importation a été l'origine d'environ la moitié de l'inflation des prix à la consommation lorsque celle-ci a atteint son plus haut niveau, au cours des trois derniers trimestres de 2022.
L'évolution des risques associés à la chaîne d'approvisionnement mondiale pour le Canada
La dépendance des entreprises canadiennes envers les chaînes d'approvisionnement mondiales s'accroît, tout comme les risques liés au commerce mondial. De 2002 à 2022, le Canada a délaissé le marché des États-Unis en ce qui concerne les importations, et la part des importations des États-Unis a reculé pour passer de 62 % à 49 %. La part des importations de la Chine a quant à elle augmenter pour passer de 5 % à 14 % au cours de la même période.
La part des besoins en matière d'entrées provenant de l'étranger a progressé pour passer de 19 % en 2007 à 23 % en 2019. En outre, une part croissante de fabricants et de grossistes comptant de 5 à 99 employés ont importé des intrants utilisés dans la production de biens. Ces entreprises de taille plus modeste, dont la capacité à absorber les chocs liés aux chaînes d'approvisionnement est plus faible, avaient, en moyenne, moins de deux fournisseurs pour chaque produit intermédiaire importé.
Combler les lacunes en matière de connaissances
Statistique Canada et ses partenaires fédéraux consacrent des efforts à l'amélioration de la mesure des chaînes d'approvisionnement. Ces efforts comprennent l'amélioration de la mesure des flux d'échanges intérieurs et de la mesure des chaînes d'approvisionnement entre le Canada et les États-Unis et de leur intégration aux processus liés aux échanges avec les principaux partenaires commerciaux.
Produits
Le produit intitulé « De la recherche aux connaissances : suivi de l'évolution des maillons de la chaîne d'approvisionnement du Canada et de leurs effets » est maintenant accessible dans le cadre de la série Une série de présentations de Statistique Canada sur l'économie, l'environnement et la société (11-631-X).
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