Rapports économiques et sociaux, mai 2024

Au total, six nouveaux articles sont diffusés aujourd'hui dans la publication Rapports économiques et sociaux.

La proportion d'étudiants étrangers vivant dans un logement de taille non convenable varie selon les municipalités

En 2021, les étudiants étrangers étaient plus susceptibles de vivre dans des logements de taille non convenable (c'est-à-dire des logements qui ne comptent pas suffisamment de chambres à coucher pour le nombre de membres du ménage) comparativement aux étudiants nés au Canada, mais il existe des disparités entre les municipalités. L'article intitulé « Taille convenable du logement des étudiants étrangers selon les municipalités » révèle que le taux de logements de taille non convenable en 2021 était le plus élevé à Brampton, en Ontario (63 %), suivi de Surrey, en Colombie-Britannique (61 %). Le taux le plus faible a été observé à Calgary, en Alberta (25 %).

La variation des taux de logements de taille non convenable chez les étudiants étrangers à l'échelle des municipalités était en grande partie liée au pays d'origine des étudiants. À Brampton, 91 % des étudiants internationaux venaient de l'Inde, comparativement à 79 % à Surrey et à 26 % à Calgary. Dans la plupart des municipalités, le nombre d'étudiants étrangers provenant de l'Inde ayant déclaré vivre dans des logements de taille non convenable était beaucoup plus élevé que le nombre d'étudiants provenant d'autres pays ayant déclaré vivre dans de tels logements.

En plus de la croissance des chiffres, on observe un changement rapide des caractéristiques sociodémographiques des étudiants étrangers depuis 2021. Ces tendances montrent la nécessité et l'importance d'effectuer un suivi continu de la situation de logement des étudiants étrangers.

Le parcours d'études des étudiants inscrits à des programmes de baccalauréat diffère grandement selon les groupes de population

Les étudiants noirs et latino-américains présentaient les plus faibles taux d'inscription à temps plein à des programmes de baccalauréat par rapport aux étudiants d'autres groupes de population; ils étaient suivis des étudiants blancs. L'étude intitulée « Parcours des populations noire, latino-américaine et d'autres groupes de population inscrits à des programmes de baccalauréat » montre que 57 % des hommes noirs et 68 % des femmes noires ont obtenu leur diplôme en six ans, par rapport à 71 % des hommes blancs et à 79 % des femmes blanches. Le classement des étudiants latino-américains était supérieur à celui des étudiants noirs, mais inférieur à celui des étudiants blancs.

Parallèlement, les étudiants chinois se situaient près du sommet pour ce qui est du taux d'inscription à des programmes de baccalauréat et étaient les plus susceptibles d'obtenir un diplôme, 79 % des hommes chinois et 86 % des femmes chinoises ayant obtenu leur diplôme en six ans. Ils se situaient également près du sommet en ce qui concerne le taux d'inscription à des programmes en science, technologie, ingénierie et mathématiques (STIM) très axés sur les mathématiques. Les étudiants blancs se sont classés à un faible rang en ce qui a trait aux taux d'inscription à des programmes de baccalauréat, y compris les programmes en STIM très axés sur les mathématiques, mais leur taux d'obtention d'un diplôme de programmes en STIM était parmi les plus élevés. En revanche, les étudiants coréens faisaient partie des étudiants les plus susceptibles de s'inscrire à des programmes de baccalauréat, mais leur taux global d'obtention de diplôme et leur taux d'inscription à des programmes en STIM très axés sur les mathématiques s'établissaient près de la moyenne.

Bien documentés, les écarts de revenus entre les groupes de population s'expliquent en partie par les différences liées au niveau de scolarité atteint. Les résultats de cette étude pourraient aider à comprendre les écarts en ce qui a trait aux résultats sur le marché du travail selon les groupes de population et orienter les programmes qui favorisent la poursuite d'études supérieures.

Le nombre d'immigrants récents surqualifiés au Canada a diminué par rapport à 2016

Les immigrants récents au Canada sont souvent surqualifiés, c'est-à-dire que leurs qualifications dépassent les exigences généralement requises pour occuper un emploi donné. Cependant, de 2016 à 2021, le taux de surqualification chez les immigrants récents âgés de 25 à 64 ans a diminué. L'article intitulé « Tendances en matière d'inadéquation entre le niveau de scolarité et la profession parmi les immigrants récents titulaires d'un baccalauréat ou d'un diplôme de niveau supérieur, 2001 à 2021 » montre que, en 2021, 27 % des immigrants récents titulaires d'un baccalauréat ou d'un diplôme de niveau supérieur occupaient des professions requérant tout au plus un diplôme d'études secondaires. Il s'agit d'une baisse par rapport à la proportion de 31 % enregistrée en 2016.

De 2016 à 2021, la demande accrue de travailleurs hautement spécialisés et les changements en matière de sélection des immigrants ont renversé la tendance liée à la surqualifiquation des immigrants récents, qui s'est poursuivie pendant 15 ans. Malgré les changements observés, le pourcentage d'immigrants récents titulaires d'un baccalauréat ou d'un diplôme de niveau supérieur qui occupaient un emploi hautement spécialisé en 2021 (44 %) était inférieur au pourcentage enregistré 20 ans plus tôt (48 %). Ainsi, le taux d'appariement études-profession affiché par les immigrants récents ne s'est pas amélioré à long terme.

La présence active des immigrants au Canada progresse

Des préoccupations ont été exprimées quant à l'éventuelle hausse du nombre d'immigrants qui quitteront le Canada, mais en raison d'un manque de données nationales, il est difficile de déterminer si les taux d'émigration ont augmenté chez les immigrants. L'article intitulé « Présence active des immigrants au Canada : tendances récentes en matière de déclaration de revenus et de taux d'emploi » s'appuie sur les taux de déclaration de revenus et les taux d'emploi comme indicateurs pour analyser la présence active des immigrants adultes depuis le début des années 1990. On entend par présence active la mesure dans laquelle les immigrants qui ont été admis au Canada au cours d'une période donnée participent activement à la société canadienne à l'intérieur d'un délai défini.

Les résultats montrent que, pour les immigrants qui étaient âgés de 20 à 54 ans à leur arrivée au pays, le pourcentage de ceux qui ont produit une déclaration de revenus au cours de la première année complète suivant leur immigration a augmenté pour passer de 85 % pour la cohorte de 2005 à 2009 à 90 % pour celle de 2020. De même, le taux d'emploi durant la première année complète suivant l'immigration a progressé pour passer de 63 % à 76 % au cours de cette période. En outre, les taux de déclaration de revenus et les taux d'emploi enregistrés durant la 5e et la 10e année suivant l'immigration ont affiché une croissance continuelle depuis le début des années 1990. Ces tendances sont constantes chez les immigrants issus de divers milieux sociodémographiques, ce qui indique une hausse de la présence active des immigrants au Canada.

Les entreprises appartenant à des femmes et à des immigrants étaient plus susceptibles de fermer durant la première année de la pandémie de COVID-19 que les entreprises appartenant à des hommes et à des Canadiens, respectivement

L'étude intitulée « Survie et croissance des entreprises appartenant à des femmes et à des immigrants pendant la pandémie de COVID-19 » examine la manière dont la survie, la fermeture et la croissance de l'emploi parmi les entreprises appartenant à des femmes (EAF) et les entreprises appartenant à des immigrants (EAI) se comparent avec celles des entreprises appartenant à des hommes (EAH) et des entreprises appartenant à des Canadiens (EAC). Parmi les entreprises qui n'ont pas eu recours à la Subvention salariale d'urgence du Canada (SSUC), les EAF étaient plus susceptibles de fermer leurs portes durant la première année de la pandémie que les EAH et l'écart en ce qui concerne le taux de fermeture s'est chiffré à 3,8 points de pourcentage pour les entreprises comptant de 5 à 19 employés. En 2020, le taux de fermeture des EAI était supérieur à celui des EAC parmi les entreprises qui n'ont pas eu recours à la SSUC, peu importe la taille de l'effectif. De plus, dans le secteur du commerce de détail et dans celui du transport et de l'entreposage (qui font partie des secteurs comptant le plus grand nombre d'EAI), l'écart lié au taux de survie s'est établi à 8,4 et à 10,6 points de pourcentage en faveur des EAC, respectivement.

Comme les répercussions de la pandémie sur les entreprises étaient disproportionnées et qu'elles variaient selon les caractéristiques des entreprises et des propriétaires, cet article contribue à combler une importante lacune en matière de renseignements concernant les conséquences de la pandémie sur les EAF et les EAI. En outre, le fait que les taux de survie des entreprises varient également selon le genre ou le statut d'immigrant des propriétaires — ce qui était le cas même avant la pandémie — expose la nécessité de continuer à suivre la dynamique des entreprises en tenant compte de ces caractéristiques des propriétaires et d'étendre les données à d'autres groupes, comme les Autochtones, les personnes racisées et les personnes ayant une incapacité.

En quoi l'inflation élevée en 2022 a-t-elle touché l'économie canadienne?

La demande refoulée à la suite de l'assouplissement des restrictions en matière de santé publique au début de 2022, les chocs de demande entraînés par la guerre en Ukraine et les perturbations de la chaîne d'approvisionnement ont contribué à la hausse de l'inflation en 2022. L'article intitulé « L'inflation élevée au Canada en 2022 : inflation par la demande ou inflation par l'offre? » examine la manière dont ces aspects ont influencé l'inflation en 2022. L'article montre que l'inflation des dépenses de consommation finale des ménages en biens et services s'est chiffrée à 6,0 % en 2022, dont 54,0 % ont été attribuables au choc d'offre propre aux produits (baisse soudaine de la disponibilité des biens et services), 23,7 %, au choc de demande propre aux produits (changement inattendu de la demande) et 22,3 %, au choc de demande globale.

Les aliments et les carburants ont été les deux premiers facteurs à l'origine de la hausse de l'inflation en 2022. Les services de voyage et les loyers payés pour le logement ont aussi contribué à l'inflation élévée. Ces principaux contributeurs représentent surtout des biens et des services essentiels, ce qui signifie que de nombreux ménages pourraient ne pas être en mesure de composer avec l'augmentation des coûts des biens et des services essentiels en période de forte inflation.

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