Au total, cinq nouveaux articles sont diffusés aujourd'hui dans la publication Rapports économiques et sociaux.
Au Canada, les femmes occupent des postes de gestion en moins grand nombre que les hommes
L'inclusion des femmes dans les postes de direction est un aspect important de la diversité de la main-d'œuvre et contribue à promouvoir une culture organisationnelle plus novatrice et résiliente. L'étude intitulée « Les femmes aux postes de cadres intermédiaires et supérieurs » examine la représentation des femmes et l'écart salarial entre les genres parmi les cadres intermédiaires et supérieurs pour la période allant de 2001 à 2021. Les données de l'étude révèlent que, par rapport à la proportion de femmes parmi les non-gestionnaires (47,2 %), les femmes étaient sous-représentées dans les rôles de gestion au Canada : elles occupaient 42,7 % des postes de cadres intermédiaires et 30,8 % des postes de cadres supérieurs en 2021. Néanmoins, bien que les femmes gagnent toujours moins que leurs homologues masculins, l'écart salarial entre les genres s'est considérablement rétréci : il est passé de 19,3 % en 2001 à 8,7 % en 2021 pour les cadres intermédiaires et de 20,0 % à 9,0 % au cours de la même période pour les cadres supérieurs.
La représentation des femmes dans les rôles de gestion en 2021 variait selon le secteur : elle était plus importante dans les soins de santé et l'assistance sociale et dans les services d'enseignement et elle était beaucoup plus faible dans la construction, l'exploitation minière, l'exploitation en carrière, et l'extraction de pétrole et de gaz.
Par rapport à leur représentation parmi les non-gestionnaires, les immigrants et les personnes racisées étaient également sous-représentés dans les rôles de gestion. Les femmes immigrantes et les femmes racisées faisaient en outre face à des obstacles supplémentaires à cet égard. La représentation des femmes autochtones était de 3,4 % chez les cadres intermédiaires, tandis qu'elle était de 4,5 % chez les cadres supérieurs, ce qui correspond étroitement à leur proportion de 4,1 % parmi les non-gestionnaires.
Cette étude souligne la nécessité de mettre en œuvre des politiques de diversité et d'inclusion qui aident à préparer les femmes à occuper des postes de direction plus élevés.
Les étudiants étrangers et les travailleurs étrangers temporaires ont un accès moindre à un logement abordable que les locataires nés au Canada
Comme les préoccupations relatives à l'abordabilité des logements au Canada augmentent, des questions ont été soulevées au sujet de l'expérience des résidents non permanents sur le marché locatif. L'étude intitulée « Les étudiants étrangers et les travailleurs étrangers temporaires paient-ils plus que les personnes nées au Canada sur le marché locatif? » a indiqué que, en 2021, le loyer mensuel par logement versé par les étudiants étrangers était supérieur de 10 % à celui qu'avaient versé les personnes nées au Canada dans une même région urbaine, tandis que celui versé par les travailleurs étrangers temporaires (TET) était supérieur de 21 %. Cependant, la différence du coût de location pour les TET diminue pour s'établir à 5 % lorsqu'on compare les locataires ayant des caractéristiques de ménage semblables (p. ex. taille du ménage) et vivant dans le même quartier et dans des logements semblables.
Les coûts de location plus élevés payés par les étudiants étrangers par rapport à ceux payés par les personnes nées au Canada peuvent s'expliquer par des différences dans les caractéristiques du logement, car les étudiants étrangers sont moins susceptibles de vivre dans des logements subventionnés et plus susceptibles de vivre dans des copropriétés et des immeubles relativement neufs. Ces constatations donnent à penser que les coûts de location plus élevés que versent les étudiants étrangers et les TET sont principalement attribuables à leur accès limité à des options de logement plus abordables, plutôt qu'au fait de payer davantage que les locataires nés au Canada pour un logement locatif équivalent.
Un regard sur les développements récents de l'économie canadienne
L'article intitulé « Développements récents de l'économie canadienne : automne 2024 » présente un résumé intégré des récents changements survenus dans la production, les prix à la consommation, l'emploi et les finances des ménages. Il met en relief les variations observées dans les données économiques au cours de la première moitié de 2024 et des mois d'été. L'article traite également de la façon dont les conditions économiques ont changé en fonction de l'évolution continue des coûts d'emprunt.
L'activité économique a progressé à un rythme modéré au cours de la première moitié de 2024, alors que l'augmentation observée au chapitre des dépenses des ménages, des investissements non résidentiels des entreprises et des dépenses de consommation des administrations publiques a soutenu la croissance. L'augmentation de l'activité dans le secteur public a stimulé la production à l'échelle de l'économie au premier semestre de l'année, tandis que la hausse de l'extraction de pétrole et de gaz a contribué à une reprise de la production de biens vers le milieu de l'année. La croissance de l'emploi dans le secteur privé a ralenti à mesure que le taux de chômage a augmenté.
L'inflation globale a baissé et est demeurée inférieure à 3 % tout au long du premier semestre de 2024, alors que la croissance des prix de nombreux produits de consommation s'est atténuée. La croissance de l'inflation des prix à la consommation a ralenti au cours des mois d'été pour se situer au point médian de 2 % de la fourchette cible de la Banque du Canada en août. Les hausses cumulatives des prix depuis que les pressions inflationnistes ont commencé à augmenter ont créé des problèmes continus d'abordabilité pour de nombreuses familles. De janvier 2021 à août 2024, l'Indice des prix à la consommation d'ensemble a augmenté de 17,1 %, ce qui équivaut à la hausse cumulative du taux global qui a été enregistrée au cours des 10 années précédant 2021. La croissance du revenu des ménages a aidé à contrebalancer la hausse des obligations au titre du service de la dette au cours du premier semestre de 2024, tandis que le ratio de la dette des ménages sur le marché du crédit par rapport au revenu disponible a eu tendance à diminuer, car les emprunts hypothécaires ont progressé à un rythme modéré.
La plupart des travailleurs étrangers temporaires ont l'intention de résider dans la province où ils ont occupé leur dernier emploi avant de passer à la résidence permanente
Parmi les travailleurs étrangers ayant obtenu le droit de résidence permanente au cours de la période de 2011 à 2015, 97 % avaient l'intention de s'installer dans la province où ils avaient occupé leur dernier emploi, et 82 % résidaient toujours dans cette même province cinq ans après leur immigration. D'après l'article « Travailleurs étrangers au sein de la population active : taux de rétention provincial après la transition vers la résidence permanente parmi les titulaires d'un permis de travail aux fins de travail », les anciens titulaires d'un permis de travail étaient plus susceptibles de résider dans leur province prévue que les immigrants économiques sans expérience de travail antérieure au Canada. Les taux de rétention cinq ans après l'immigration étaient de 78 % pour les anciens titulaires d'un permis de travail et de 68 % pour les immigrants économiques sans expérience de travail antérieure au pays.
Les taux de rétention différaient également d'une province et d'un territoire à l'autre. Un an après l'immigration, les taux de rétention pour la cohorte d'admission de 2011 à 2015 étaient plus faibles dans les provinces de l'Atlantique et les trois territoires (81 % ou moins) que dans les autres provinces (86 % ou plus). Cinq ans après l'immigration, environ la moitié des personnes de cette cohorte qui travaillaient à Terre-Neuve-et-Labrador (46 %) et à l'Île-du-Prince-Édouard (50 %) étaient demeurées dans la même province, comparativement à 80 % ou plus pour celles qui travaillaient dans les quatre plus grandes provinces. Ces variations provinciales reflètent étroitement celles observées pour l'ensemble des immigrants, ce qui laisse supposer que les plus petites provinces sont confrontées à des défis semblables pour ce qui est de la rétention des anciens travailleurs temporaires étrangers et des autres immigrants.
Les revenus du sous-secteur des services de restauration et des débits de boissons ont baissé considérablement au début de la pandémie de COVID-19, lorsque les restrictions liées à celle-ci ont été mises en œuvre et que le travail à domicile a augmenté en flèche
La pandémie de COVID-19 a entraîné d'importants changements économiques et sociétaux, comme le travail à domicile, ainsi que la perte de revenus dans les services de restauration et les débits de boissons. De février à avril 2020, les revenus du sous-secteur des services de restauration et des débits de boissons ont diminué de 3,2 milliards de dollars. L'étude intitulée « L'incidence nette du télétravail sur les revenus des restaurants au Canada » a révélé que l'augmentation du travail à domicile était à l'origine d'environ le tiers de la baisse des revenus du secteur au cours de cette période.
De mars 2020 à juillet 2022, une augmentation de 1 point de pourcentage de l'incidence mensuelle du travail à domicile était associée à une réduction de moins de 1 point de pourcentage du taux de croissance mensuelle des recettes générées par les services de restauration et les débits de boissons dans une province quelconque au cours de cette période.
Étant donné que le travail à domicile revêt une grande importance pour de nombreux travailleurs canadiens, cette étude peut aider à orienter les recherches futures sur la mesure dans laquelle l'augmentation du travail à domicile peut avoir réorienté la demande relative aux services de restauration et aux débits de boissons vers les restaurants situés près du domicile des travailleurs plutôt que vers ceux qui se trouvent près de leur lieu de travail.
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