Indice des prix de la rénovation résidentielle, deuxième trimestre de 2024

Introduction à l'Indice des prix de la rénovation résidentielle

Il s'agit de la première diffusion de l'Indice des prix de la rénovation résidentielle (IPRR), un programme qui permet de brosser un portrait complet de l'évolution du coût des projets de rénovation résidentielle au Canada. Depuis quelques années, l'évolution des prix dans ce secteur suscite de plus en plus d'intérêt; en raison de la hausse des activités de rénovation, les rénovations résidentielles représentent une part croissante de la formation brute de capital fixe dans les bâtiments résidentiels. L'IPRR servira de complément aux indices de prix pour la construction résidentielle existants.

Le programme de l'IPRR fournit des indices pour 37 projets de rénovation individuels, qui sont organisés en 8 groupes de projets de rénovation, et les indices sont calculés pour 15 régions métropolitaines de recensement (RMR). La collecte des données a commencé dans 11 RMR au premier trimestre de 2017, puis sa portée a été élargie pour couvrir 4 RMR supplémentaires à compter du premier trimestre de 2023.

La pression sur les coûts persiste sur la côte Ouest au deuxième trimestre

Au deuxième trimestre de 2024, les prix des rénovations résidentielles ont progressé de 0,7 % au Canada, après avoir augmenté de 0,8 % au premier trimestre. La Colombie-Britannique (+1,4 %) a affiché la plus forte augmentation trimestrielle des prix au deuxième trimestre, suivie de la Saskatchewan (+1,3 %) et de Terre-Neuve-et-Labrador (+1,2 %). Le Québec (+0,4 %) a affiché la plus faible augmentation trimestrielle.

Parmi l'ensemble des RMR mesurées, Victoria et Vancouver ont enregistré les plus fortes croissances trimestrielles, ayant toutes deux enregistré une hausse de 1,4 % au deuxième trimestre. Saskatoon suivait de près, les prix des rénovations y ayant augmenté de 1,3 % au deuxième trimestre, et Calgary (+1,2 %) venait ensuite. Ottawa (+0,3 %) et Montréal (+0,2 %) ont affiché les plus faibles augmentations trimestrielles.

Bien que le coût de réalisation de chaque rénovation varie considérablement selon le projet et l'emplacement, les rénovations dans le groupe des projets liés à l'équipement de chauffage et de climatisation ont connu les plus fortes augmentations trimestrielles au deuxième trimestre, suivies de celles enregistrées dans le groupe des ajouts ou améliorations extérieurs.

L'augmentation annuelle des prix est liée à l'activité de construction locale et aux pressions salariales

L'indice composite national des prix de la rénovation résidentielle a augmenté de 3,7 % d'une année à l'autre au deuxième trimestre. D'importants écarts dans les fluctuations des prix ont été observés à l'échelle du pays, la Colombie-Britannique (+5,8 %) affichant la plus forte croissance d'une année à l'autre, suivie de la Saskatchewan (+5,7 %). C'est au Québec que les prix composites ont connu la plus faible augmentation annuelle, en hausse de 1,3 % d'une année à l'autre.

Les pénuries de main-d'œuvre et les pressions salariales qui en ont résulté ont joué un rôle important dans les pressions qui se sont exercées sur les prix des projets de rénovation au cours des 12 derniers mois. Comme l'activité de construction est demeurée vigoureuse en Colombie-Britannique et dans les Prairies, les pénuries de main-d'œuvre ont persisté pour plusieurs métiers spécialisés. En raison de ces pénuries, la Colombie-Britannique et les Prairies ont déclaré certaines des augmentations salariales les plus importantes au pays au cours des 12 derniers mois, comme le montre l'Indice des taux de salaires syndicaux dans la construction.

À l'échelle du pays, les groupes des projets de rénovation des toitures, des ajouts ou améliorations extérieurs et des fenêtres et portes ont connu les plus fortes croissances des prix d'une année à l'autre.

La croissance des prix se normalise à la suite du sommet atteint pendant la pandémie de COVID-19, mais la pression exercée demeure inégale à l'échelle du pays

Du premier trimestre de 2017, premier trimestre pour lequel les données de l'IPRR sont accessibles, au deuxième trimestre de 2024, l'indice composite national a augmenté de 66,5 %. L'Ontario a connu la plus forte hausse, l'indice composite provincial y ayant augmenté de 91,8 %, en grande partie en raison des fortes pressions exercées sur les prix à Toronto. La Colombie-Britannique (+56,9 %) a connu la deuxième augmentation en importance, et a été suivie de près par Terre-Neuve-et-Labrador (+56,4 %) au troisième rang. La Saskatchewan (+40,5 %) et le Nouveau-Brunswick (+40,1 %) ont affiché les plus faibles pressions sur les prix.

La croissance trimestrielle des prix de la rénovation est demeurée relativement modeste, passant de 0,1 % au premier trimestre de 2017 à 1,7 % au deuxième trimestre de 2020, mais les coûts de réalisation des projets de rénovation résidentielle ont commencé à augmenter considérablement pendant la période de confinement liée à la pandémie. Comme les mesures de confinement ont eu une incidence sur les chaînes d'approvisionnement et que la distanciation obligatoire rendait le travail en personne plus difficile, les délais d'exécution des projets et les coûts connexes ont fortement augmenté, alors que la demande n'a pas faibli. La croissance trimestrielle du prix de la réalisation des projets de rénovation résidentielle est passée de 0,3 % au deuxième trimestre de 2020 à un sommet de 5,9 % au premier trimestre de 2021. Du deuxième trimestre de 2020 au deuxième trimestre de 2021, l'indice composite national des prix de la rénovation résidentielle a augmenté de 14,7 %. Bien que la croissance trimestrielle des prix de la rénovation ait quelque peu ralenti, elle est demeurée élevée jusqu'au deuxième trimestre de 2022, les prix ayant augmenté de 18,9 % du deuxième trimestre de 2021 au deuxième trimestre de 2022. À mesure que les taux d'intérêt ont augmenté et que le taux des projets de rénovation a ralenti, la croissance trimestrielle des prix de la rénovation résidentielle a commencé à revenir aux niveaux prépandémie, bien que la pression qui s'exerce sur les prix demeure inégale à l'échelle du pays, en raison des tendances locales en matière de démographie et de disponibilité de la main-d'œuvre.