Parmi les adultes de 65 ans ou plus, les femmes sont plus susceptibles que les hommes d'avoir des troubles anxieux
Les troubles anxieux sont les maladies mentales les plus courantes au sein de la population canadienne. Même s'ils peuvent être traités, les troubles anxieux peuvent avoir de nombreuses conséquences négatives sur la santé et le bien-être. Cependant, peu d'études ont porté sur la prévalence des troubles anxieux et les facteurs associés à ceux-ci au sein de la population canadienne âgée (65 ans et plus), en mettant l'accent sur les groupes de population autochtones et racisés.
L'étude intitulée « Troubles anxieux au sein de la population canadienne âgée : accent porté sur les groupes de population autochtones et racisés » a révélé que de 2015 à 2022, en moyenne, 6,0 % de la population canadienne âgée a déclaré un diagnostic de trouble anxieux, et les femmes (7,5 %) étaient plus susceptibles que les hommes (4,2 %) d'en avoir déclaré un.
La prévalence de troubles anxieux est plus élevée chez les Autochtones que chez la population non autochtone et non racisée
De 2015 à 2022, la prévalence de troubles anxieux était plus élevée chez les Autochtones que chez la population non autochtone et non racisée, tant chez les hommes que chez les femmes. Selon une analyse ayant tenu compte de facteurs démographiques, socioéconomiques et géographiques et de facteurs liés à la santé, les hommes autochtones étaient 1,5 fois plus susceptibles d'avoir des troubles anxieux que les hommes non autochtones et non racisés. Les piètres résultats en matière de santé mentale des Autochtones peuvent être attribuables à plusieurs facteurs, notamment les traumatismes historiques et intergénérationnels, les disparités socioéconomiques et les iniquités persistantes en matière d'accès aux services de soins de santé.
Les femmes chinoises et celles appartenant à d'autres groupes racisés sont moins susceptibles de déclarer un diagnostic de trouble anxieux que les femmes non autochtones et non racisées
De 2015 à 2022, les femmes chinoises (0,6 fois) et les autres femmes racisées (0,7 fois) étaient moins susceptibles d'avoir un trouble anxieux que les femmes non autochtones et non racisées, après la prise en compte d'autres facteurs. On pense que la stigmatisation associée à la déclaration de troubles mentaux est plus élevée chez les personnes racisées et peut contribuer à la probabilité plus faible d'avoir un diagnostic de trouble anxieux chez les groupes de population racisés.
La population canadienne âgée vivant dans des ménages à faible revenu est plus susceptible de présenter des troubles anxieux
De 2015 à 2022, la population canadienne âgée vivant dans des ménages à faible revenu était plus susceptible de présenter des troubles anxieux que celle vivant dans les ménages ayant les revenus les plus élevés. Par exemple, les probabilités d'éprouver de l'anxiété chez les hommes et les femmes vivant dans les ménages ayant le plus faible revenu étaient 1,9 fois plus élevées que celles des personnes vivant dans les ménages ayant le revenu le plus élevé, tandis que les probabilités d'éprouver de l'anxiété chez les hommes et les femmes vivant dans des ménages à revenu moyen étaient 1,3 fois plus élevées que celles des personnes vivant dans les ménages ayant le revenu le plus élevé.
Les résultats de l'étude soulignent l'importance de tenir compte des groupes de population autochtones et racisés et de les désagréger selon le sexe lors de l'examen des troubles anxieux au sein de la population canadienne âgée, afin d'orienter les programmes de dépistage et d'intervention ainsi que la prestation de services.
Référence
Communiqué précédent : Rapports sur la santé, novembre 2024.
Coordonnées des personnes-ressources
Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (infostats@statcan.gc.ca), ou communiquez avec les Relations avec les médias (statcan.mediahotline-ligneinfomedias.statcan@statcan.gc.ca).