Estimations de la population du Canada : régions infraprovinciales, 2024

Le 1er juillet 2024, la population totale des 41 régions métropolitaines de recensement (RMR) du Canada a atteint 30 893 239 personnes.

La croissance de la population des RMR du 1er juillet 2023 au 1er juillet 2024 (+3,5 %) a non seulement dépassé celle de l'ensemble du Canada (+3,0 %), mais a également marqué la deuxième année consécutive où la population des RMR s'est accrue de plus d'un million de personnes au cours d'une période de 12 mois. En comparaison, les agglomérations de recensement (AR) ont connu un taux d'accroissement démographique de 1,9 %, tandis que les régions situées à l'extérieur des RMR et des AR ont connu un taux d'accroissement combiné de 0,9 %.

À l'échelle nationale, les données les plus récentes des estimations démographiques pour le troisième trimestre de 2024, publiées le 17 décembre 2024, révèlent que la population augmente à un rythme plus graduel que celui des deux années précédentes. Ceci est le résultat d'une plus faible augmentation nette du nombre de résidents non permanents (RNP) observée au cours du trimestre le plus récent. Par exemple, au cours de la période allant du 1er juillet 2024 au 1er octobre 2024, l'Ontario (-1 707) et le Manitoba (-326) ont enregistré des pertes nettes du nombre de leurs résidents non permanents. Bien que le quatrième trimestre de 2024 ne soit pas inclus dans les estimations annuelles de la population infraprovinciale, il serait raisonnable de s'attendre à ce que les niveaux élevés de croissance observés dans les centres urbains — régions où les RNP continuent de jouer un rôle important dans la croissance de la population — ralentissent à leur tour lorsque des données plus à jour seront disponibles.

Néanmoins, la migration internationale a continué d'être le principal facteur de la croissance démographique au Canada au cours de la période de 12 mois se terminant le 1er juillet 2024. Comme ces nouveaux immigrants continuent d'être concentrés dans les grands centres urbains et qu'ils représentent la quasi-totalité de la croissance dans ces régions, ils contribuent à l'urbanisation croissante du Canada. Au 1er juillet 2024, 3 Canadiens sur 4 (74,8 %) vivaient dans une RMR, en hausse de 0,4 point de pourcentage par rapport à un an plus tôt.

La population de la région métropolitaine de recensement de Toronto atteint 7 millions, celle de la région métropolitaine de recensement de Vancouver, 3 millions

Au Canada, la croissance démographique s'est accélérée au cours de la dernière décennie, en particulier dans les grands centres urbains. Après avoir connu une croissance record de 268 911 personnes en une seule année (+3,9 %), la population de la RMR de Toronto a franchi le cap du 7 millions, atteignant 7 106 379 le 1er juillet 2024. Pour mettre ce nombre en perspective, l'ensemble du Canada s'est accru en moyenne d'environ 400 000 personnes par an de 2010 à 2019.

Il n'y a pas que Toronto qui ait connu une croissance significative au chapitre de la population. La RMR de Vancouver a ajouté plus de 127 000 personnes (+4,2 %) à sa population au cours de l'année précédant le 1er juillet 2024, ce qui a permis à sa population de franchir la barre du 3 millions (3 108 941). Parallèlement, la RMR de Montréal a ajouté près de 132 000 personnes (+2,9 %) à sa population, celle-ci dépassant 4,5 millions de personnes (4 615 154) au 1er juillet 2024.

Pour une deuxième année consécutive, la principale source de croissance démographique des trois grandes RMR — Toronto, Montréal et Vancouver — a été l'augmentation du nombre de RNP. Les trois RMR ont enregistré les augmentations nettes de RNP les plus élevées jamais vues : les RMR de Montréal et de Vancouver ont ajouté chacune plus de 100 000 nouveaux RNP à leur population, tandis que la RMR de Toronto en a ajouté plus de 200 000. Comme indiqué précédemment, le solde des RNP a commencé à ralentir au troisième trimestre de 2024, devenant même négatif dans certaines provinces. Par conséquent, il est possible que l'augmentation rapide des RNP ait atteint son maximum et continue à s'atténuer dans un avenir rapproché.

Différences entre les données sur les résidents non permanents de Statistique Canada et celles d'Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada

Statistique Canada travaille en étroite collaboration avec Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) et d'autres ministères et organismes fédéraux pour estimer le nombre de résidents non permanents qui vivent au Canada. Les estimations démographiques de Statistique Canada sont mises à jour régulièrement, à mesure que des données nouvelles ou révisées sont fournies par ses partenaires. Il convient de faire preuve de prudence lorsqu'on compare les données sur les résidents non permanents provenant du Programme des estimations démographiques de Statistique Canada à celles des résidents temporaires et demandeurs d'asile d'IRCC en raison des objectifs différents des deux sources de données.

Veuillez consulter Données sur les résidents non permanents à Statistique Canada et Les statistiques sur les résidents non permanents à Statistique Canada. Ces produits décrivent les données sur les résidents non permanents à Statistique Canada et les différentes sources de données auxquelles les utilisateurs peuvent avoir accès.

Du 1er juillet 2023 au 1er juillet 2024, le nombre de nouveaux immigrants a légèrement diminué par rapport à l'année précédente dans chacune des trois grandes RMR, mais il est demeuré la deuxième source de croissance en importance après les RNP. Des 464 265 immigrants qui se sont ajoutés à la population canadienne au cours de cette période, près de la moitié (46,7 %) se sont établis dans l'une des trois grandes RMR, dont plus du quart (27,7 %) dans celle de Toronto.

La migration interne ralentit le taux d'accroissement dans les trois plus grandes régions métropolitaines de recensement

Du 1er juillet 2023 au 1er juillet 2024, les trois grandes RMR du Canada ont chacune enregistré des pertes nettes attribuables à la migration interprovinciale et à la migration intraprovinciale, bien qu'elles aient été moins importantes que les gains attribuables à la migration internationale.

Le solde de la migration interprovinciale était négatif pour la RMR de Vancouver (-5 709) pour la première fois depuis la période allant du 1er juillet 2012 au 1er juillet 2013, ce qui signifie qu'un plus grand nombre de personnes ont quitté cette RMR pour se rendre dans d'autres provinces ou territoires que pour venir s'y installer. Les RMR de Toronto (-9 819) et de Montréal (-6 667) ont également enregistré des pertes nettes résultant d'échanges avec d'autres provinces, bien qu'elles aient été inférieures aux pertes observées l'année précédente.

L'Alberta a été la destination de choix des personnes qui ont déménagé : la province a enregistré des gains nets de 43 750 personnes provenant de la migration interprovinciale au cours de la dernière année. Par conséquent, les RMR de Calgary (+20 859) et d'Edmonton (+13 893) ont enregistré leurs gains nets les plus élevés en plus de 20 ans.

Les trois grandes RMR ont également subi des pertes nettes en raison de la migration intraprovinciale, ce qui signifie qu'un plus grand nombre de personnes ont quitté ces RMR pour s'installer dans d'autres régions de leurs provinces respectives que pour venir s'y installer. Du 1er juillet 2023 au 1er juillet 2024, la RMR de Toronto a enregistré un solde migratoire intraprovincial de -69 522, la RMR de Montréal, de -21 901 et la RMR de Vancouver, de -15 193. Les niveaux de pertes intraprovinciales étaient semblables à ceux de l'année précédente et moins prononcés que les sommets atteints pendant la pandémie de COVID-19, mais ils ont continué de contribuer à la progression de l'étalement urbain.

La croissance démographique soutenue se poursuit dans les grands centres urbains

La croissance de la population est demeurée positive dans toutes les RMR pour une troisième année consécutive. Parmi les 41 RMR, 15 ont enregistré leur taux d'accroissement démographique le plus élevé en plus de 20 ans du 1er juillet 2023 au 1er juillet 2024. Plus particulièrement, Calgary a connu un taux de croissance de 5,8 %, non seulement le taux le plus élevé parmi les RMR au cours de la dernière année, mais aussi le taux sur 12 mois le plus élevé de toutes les RMR depuis au moins 2001 (lorsque des données comparables sont devenues disponibles).

Outre Calgary et Vancouver (+4,2 %), cinq autres RMR ont connu une croissance supérieure à 4,0 % au cours de la dernière année : Moncton au Nouveau-Brunswick (+5,1 %); Kitchener–Cambridge–Waterloo en Ontario (+4,9 %); Peterborough en Ontario (+4,5 %); Edmonton en Alberta (+4,5 %); et Saskatoon en Saskatchewan (+4,1 %). Pour mettre les choses en perspective, de 2001 à 2021 (périodes de juillet à juillet), avant l'accélération plus récente de la croissance observée dans les RMR, une croissance aussi rapide n'a été enregistrée que dans une seule région. Il s'agit de la RMR de Red Deer en Alberta, qui est devenue une RMR en 2021 et dont le taux d'accroissement annuel a dépassé 4,0 % en 2005 et 2006.

Le graphique 1 montre les taux de croissance des 10 RMR ayant connu les plus fortes croissances parmi les 41 RMR au cours de l'année précédant le 1er juillet 2024. Il montre également leurs taux de croissance respectifs pour l'année précédant le 1er juillet 2019, avant la pandémie de COVID-19, ainsi que l'année précédant le 1er juillet 2014. Les deux mettent en évidence l'accélération de la croissance de certaines RMR au cours de l'année dernière par rapport aux années précédentes.

Graphique 1 : Les dix régions métropolitaines de recensement (RMR) affichant les taux d'accroissement
démographiques annuels les plus élevés en 2024 (juillet à juillet)

Source : 17-10-0148-01

Les facteurs de la croissance démographique diffèrent en dehors des régions métropolitaines de recensement

Les AR — les plus petits centres urbains dont la population se situe entre 10 000 et 100 000 habitants — ont vu leur population combinée augmenter de 1,9 % au cours de la période de 12 mois menant au 1er juillet 2024, soit leur taux de croissance annuel le plus élevé en plus de 20 ans. L'AR de North Bay en Ontario (+5,3 %) a connu le taux de croissance le plus élevé, tandis que l'AR de Kenora en Ontario (-0,9 %) a connu la plus forte décroissance. Par ailleurs, le taux de croissance observé dans les régions à l'extérieur des RMR et des AR (+0,9 %) est plus de deux fois supérieur au taux annuel moyen observé au cours des deux dernières décennies (+0,4 %).

La dynamique démographique des AR et des régions à l'extérieur des RMR et des AR est souvent alimentée par des facteurs différents de ceux ayant une incidence sur la dynamique démographique des RMR. Alors que les immigrants ou les RNP ont été le principal facteur de la croissance dans toutes les RMR du pays sauf quatre, les autres régions présentent davantage de variations, la migration interne jouant un rôle plus important.

Les immigrants ou les RNP ont été les principaux facteurs de la croissance dans la plupart des AR des provinces de l'Atlantique, mais aussi dans celles du Manitoba et de la Saskatchewan. On observe l'effet de l'étalement urbain qui se poursuit dans les AR situées le plus près de la RMR de Montréal et dans celles du « Golden Horseshoe » en Ontario, où la migration intraprovinciale est leur moteur de la croissance. En Alberta, la migration interprovinciale a été le facteur de croissance le plus important dans la moitié des AR, en particulier celles situées près des RMR de la province.

Des observations similaires peuvent être faites pour les régions à l'extérieur des RMR et des AR. Dans ces régions plus rurales, la migration interprovinciale a contribué le plus à la croissance à Terre-Neuve-et-Labrador, en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick, tandis que la migration intraprovinciale a été le principal facteur de croissance au Québec, en Ontario et en Colombie-Britannique. L'immigration a été le principal facteur de croissance dans les régions à l'extérieur des RMR et des AR à l'Île-du-Prince-Édouard, au Manitoba et en Saskatchewan, tandis que, dans les régions plus rurales de l'Alberta, ce sont les résidents non permanents qui y ont contribué le plus.

Note aux lecteurs

La présente diffusion comprend les estimations postcensitaires provisoires de la population pour les régions métropolitaines de recensement, les agglomérations de recensement, les divisions de recensement, les subdivisions de recensement et les régions économiques selon l'âge et le genre au 1er juillet 2024. Des estimations révisées au 1er juillet, pour les années allant de 2021 à 2023, sont également accessibles. Consultez l'onglet Tableaux pour obtenir plus de renseignements.

Les estimations diffusées aujourd'hui sont fondées sur les chiffres du Recensement de la population de 2021, rajustés pour tenir compte du sous-dénombrement net du recensement et des réserves et établissements partiellement dénombrés, auxquels sont ajoutées les estimations de l'accroissement démographique pour la période allant du 11 mai 2021 à la date de l'estimation. Ces estimations sont fondées sur la Classification géographique type de 2021.

La période annuelle de référence va du 1er juillet d'une année donnée au 1er juillet de l'année suivante. Ainsi, 2023-2024 réfère à la période allant du 1er juillet 2023 au 1er juillet 2024.

Définitions

Aux fins du calcul des taux, le dénominateur est la population moyenne au cours de la période (soit la moyenne de la population entre le début et la fin de la période). Afin d'alléger le texte, les termes croissanceaccroissement démographique et taux d'accroissement démographique prennent le même sens.

Une agglomération de recensement (AR) est formée d'une ou de plusieurs municipalités adjacentes situées autour d'un centre de population (aussi appelé le noyau). Le noyau d'une AR doit compter au moins 10 000 habitants selon les données du Programme du Recensement de la population précédent. Pour être incluses dans une AR, les autres municipalités adjacentes doivent avoir un degré d'intégration élevé avec le noyau, lequel est déterminé par le pourcentage de navetteurs (déplacement domicile-lieu de travail) établi d'après les données du Programme du recensement précédent sur le lieu de travail.

Une région métropolitaine de recensement (RMR) est formée d'une ou de plusieurs municipalités adjacentes situées autour d'un centre de population (aussi appelé le noyau). Une RMR doit avoir une population totale d'au moins 100 000 habitants et son noyau doit compter au moins 50 000 habitants. Pour faire partie d'une RMR, les municipalités adjacentes doivent avoir un degré d'intégration élevé avec le noyau, lequel est déterminé par le pourcentage de navetteurs établi d'après les données du recensement sur le lieu de travail.

Une subdivision de recensement est un terme générique qui désigne les municipalités (telle que définies par les lois provinciales et territoriales) ou les régions considérées comme étant des équivalents municipaux à des fins statistiques (p. ex. les réserves, les établissements et les territoires non organisés). Afin d'alléger le texte, les termes subdivision de recensement et municipalité prennent le même sens.

Le solde migratoire international tient compte de l'ensemble des mouvements entre le Canada et l'étranger menant à un changement de lieu habituel de résidence. Pour le calculer, il faut additionner le nombre d'immigrants, le nombre d'émigrants de retour et le solde de résidents non permanents, puis soustraire le nombre d'émigrants.

Un immigrant désigne une personne qui est un résident permanent ou un immigrant reçu. Il s'agit d'une personne à qui les autorités de l'immigration ont accordé le droit de résider au Canada en permanence. Les personnes nées à l'étranger d'un parent canadien ne sont pas des immigrants et sont plutôt comprises dans la composante de l'émigration de retour. Pour le Centre de démographie, les termes immigrantimmigrant reçu et résident permanent font référence au même concept.

Un résident non permanent désigne une personne d'un autre pays dont le lieu de résidence habituel est le Canada et qui est titulaire d'un permis de travail ou d'un permis d'études ou qui a demandé le statut de réfugié (demandeur d'asile, personne protégée et groupes apparentés). Les membres de la famille vivant avec des titulaires de permis de travail ou d'études sont également compris, sauf si ces membres de la famille sont déjà des citoyens canadiens, des immigrants reçus (ou résidents permanents) ou des résidents non permanents eux-mêmes. Pour le Centre de démographie, les termes résident non permanent et immigrant temporaire font référence au même concept.

Les titulaires de permis et les membres de leur famille sont des résidents non permanents qui ne sont pas demandeurs d'asile, mais qui détiennent un permis (de travail, d'études ou de séjour temporaire). Cette classification comprend également les membres de leur famille qui ne sont pas déjà des citoyens canadiens, des immigrants reçus (résidents permanents) ou des résidents non permanents eux-mêmes.

Les personnes qui demandent le statut de réfugié comprennent les demandeurs d'asile, les personnes protégées et les groupes apparentés. Les estimations pour les demandeurs d'asile, les personnes protégées et groupes apparentés ne sont pas disponibles séparément. Les demandeurs d'asile, les personnes protégées et les groupes apparentés sont définis ainsi :

  • Les demandeurs d'asile sont des étrangers qui ont présenté une demande de statut de réfugié lors de leur séjour au Canada et dont la demande est en attente d'une décision.
  • Les personnes protégées sont des personnes qui ont présenté une demande d'asile au Canada et ont reçu une décision positive. Pour les estimations démographiques, les personnes protégées quittent cette population si elles obtiennent la résidence permanente.
  • Les groupes apparentés comprennent les personnes qui ont reçu une décision négative ou qui ont retiré ou abandonné leur demande et qui n'ont pas encore régularisé leur statut ou ont quitté le Canada.

Remerciements

Le Programme des estimations démographiques de Statistique Canada est reconnaissant du partenariat continu avec Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) qui contribue grandement à l'obtention d'une estimation précise des immigrants permanents et temporaires, ainsi que du soutien permanent d'IRCC.

Référence

Tableau de données / Tableaux de données : Accès aux tableaux les plus récents.

  • Note : certains tableaux de données peuvent être mieux visualisés sur un ordinateur de bureau.

Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 3608.

Communiqué précédent : Estimations de la population du Canada : régions infraprovinciales, 1er juillet 2023.

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Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (infostats@statcan.gc.ca), ou communiquez avec les Relations avec les médias (statcan.mediahotline-ligneinfomedias.statcan@statcan.gc.ca).

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