Étude : Premiers résultats sur le marché du travail des diplômés étrangers — résultats de l'Enquête nationale auprès des diplômés

Parmi les étudiants étrangers qui ont obtenu leur diplôme en 2020 et qui étaient toujours au Canada en 2023, 88,6 % des diplômés avaient un emploi. À titre de comparaison, le taux d'emploi en 2023 était de 91,0 % pour les diplômés de 2020 qui n'étaient pas des étudiants étrangers.

Statistique Canada publie aujourd'hui l'étude intitulée « Premiers résultats sur le marché du travail des diplômés étrangers : résultats de l'Enquête nationale auprès des diplômés », qui examine les résultats sur le marché du travail des étudiants étrangers ayant terminé un programme d'études postsecondaires en 2020.

L'étude porte sur 83 300 diplômés étrangers qui sont demeurés au Canada après avoir terminé leurs études en 2020, et ce, sans poursuivre d'études postsecondaires. Les étudiants étrangers représentaient un peu moins du quart (24,0 %) de l'ensemble des diplômés de 2020.

Les diplômés étrangers sont moins susceptibles que les diplômés canadiens d'avoir un emploi trois ans après l'obtention de leur diplôme

La plupart (88,6 %) des étudiants étrangers qui ont obtenu leur diplôme en 2020 et qui sont restés au Canada sans poursuivre leurs études avaient un emploi trois ans après l'obtention du diplôme. Toutefois, le taux d'emploi de ces diplômés était inférieur à celui des diplômés canadiens (91,0 %), ce qui donne à penser que la transition de l'école au marché du travail est plus difficile pour les diplômés étrangers.

En 2023, l'écart en matière de taux d'emploi observé entre les diplômés étrangers et les diplômés canadiens était plus prononcé chez les titulaires d'un baccalauréat (taux d'emploi de 84,5 % pour les diplômés étrangers; taux d'emploi de 91,9 % pour les diplômés canadiens). De même, des écarts importants ont été observés au niveau de la maîtrise (91,3 % pour les diplômés étrangers; 94,6 % pour les diplômés canadiens) et au niveau du doctorat (90,6 % pour les diplômés étrangers; 94,2 % pour les diplômés canadiens). Chez les titulaires d'un diplôme de niveau collégial, aucune différence significative n'a été relevée.

Les diplômés étrangers titulaires d'un baccalauréat ou d'une maîtrise sont moins susceptibles que leurs homologues canadiens de trouver un emploi correspondant à leur niveau de scolarité

L'une des façons de déterminer si les diplômés décrochent un emploi qui correspond à leur niveau de scolarité est d'examiner si leur niveau de scolarité actuel correspond à celui exigé par le poste qu'ils occupent.

En 2023, les diplômés étrangers titulaires d'un diplôme de niveau collégial ou d'un doctorat étaient tout aussi susceptibles que les diplômés canadiens ayant le même niveau de scolarité d'occuper un emploi correspondant à leur niveau de scolarité.

Cependant, les diplômés étrangers titulaires d'un baccalauréat ou d'une maîtrise étaient moins susceptibles que leurs homologues canadiens d'occuper un emploi correspondant à leur niveau de scolarité. À titre d'exemple, en 2023, 36,6 % des diplômés étrangers titulaires d'un baccalauréat occupaient un emploi exigeant habituellement un diplôme universitaire (baccalauréat, maîtrise ou doctorat), comparativement à 58,8 % de leurs homologues canadiens.

Les diplômés étrangers gagnent moins que les diplômés canadiens

Conformément aux résultats d'études antérieures, le revenu d'emploi annuel médian des diplômés étrangers ayant travaillé à temps plein en 2023 était inférieur à celui des diplômés canadiens.

Même si cette situation était la même pour l'ensemble des niveaux de scolarité, l'écart était particulièrement marqué au niveau du baccalauréat et au niveau de la maîtrise. Par exemple, en 2023, le revenu d'emploi annuel médian des diplômés étrangers titulaires d'un baccalauréat (52 000 $) était inférieur de 20,2 % à celui des diplômés canadiens titulaires d'un baccalauréat (65 200 $). Cet écart s'explique en partie par les différences au chapitre de l'emploi occupé ayant été observées entre les diplômés étrangers et les diplômés canadiens. En effet, les diplômés étrangers titulaires d'un baccalauréat étaient plus de trois fois plus susceptibles de travailler dans le secteur de la vente et des services (30,6 %) que les diplômés canadiens (9,5 %).

En dépit du fait que les diplômés étrangers éprouvaient certaines difficultés sur le marché du travail, les diplômés étrangers affichaient des niveaux de satisfaction générale à l'égard de l'emploi (81,0 %) et de la sécurité d'emploi perçue (75,8 %) comparables à ceux des diplômés canadiens (niveau de satisfaction générale à l'égard de l'emploi s'établissant à 82,0 %; niveau de satisfaction à l'égard de la sécurité d'emploi perçue s'établissant à 79,1 %) en 2023.

Cependant, le taux de satisfaction à l'égard du salaire était plus faible chez les diplômés étrangers en 2023. Par exemple, parmi les titulaires d'un baccalauréat, 48,7 % des diplômés étrangers se disaient satisfaits à l'égard de leur salaire, comparativement à 58,0 % des diplômés canadiens.