Système de comptabilité économique et environnementale du Canada : intensité et mesures fondées sur la demande, 2021

En 2021, l'intensité nationale moyenne directe et indirecte de l'utilisation de l'énergie pour l'ensemble de l'économie canadienne s'établissait à 4,16 gigajoules d'énergie par millier de dollars courants de production. L'intensité moyenne directe et indirecte correspondante pour les émissions de gaz à effet de serre (GES) était de 0,30 tonne d'équivalents en dioxyde de carbone par millier de dollars courants de production.

L'utilisation de l'énergie pour l'ensemble de l'économie est attribuable en grande partie aux dépenses des ménages

En 2021, les dépenses personnelles des ménages ont continué de contribuer le plus à l'ensemble de l'utilisation totale de l'énergie au Canada, représentant 42,6 % de la demande de l'énergie, en légère baisse par rapport à la part de 43,7 % en 2020. La demande pour les exportations internationales a été à l'origine de 40,7 % de l'ensemble de l'utilisation de l'énergie en 2021, ce qui représente une légère augmentation comparativement à la proportion de 39,5 % enregistrée l'année précédente.

Les exportations internationales demeurent la plus importante source d'émissions de gaz à effet de serre

En 2021, les émissions de GES du Canada ont été en grande partie attribuables aux émissions directes et indirectes découlant de la production de biens et services destinés aux exportations internationales (45,7 %), alors que les dépenses des ménages (38,5 %) représentaient la deuxième source en importance. Il s'agit de l'écart le plus important (7,2 points de pourcentage) entre les deux depuis que les exportations internationales ont supplanté les dépenses personnelles des ménages en 2011 comme principale catégorie d'émissions de GES au Canada.

Les ménages sont les principaux utilisateurs finaux de l'eau

Les ménages sont demeurés les plus grands utilisateurs finaux de l'eau en 2021 (51,0 %), ce qui concorde avec les proportions observées lors des années précédentes. La production de biens et services destinés à l'exportation internationale a représenté 32,9 % de l'utilisation de l'eau en 2021, une part relativement stable par rapport à celle enregistrée en 2019 (32,7 %).

Note aux lecteurs

Les comptes de flux physiques de Statistique Canada servent à enregistrer les flux annuels de ressources naturelles, de produits et de résidus entre l'économie canadienne et l'environnement. Les données sont présentées de manière à refléter les activités des industries, des ménages et des administrations publiques. Comme elles s'appuient sur le système de classification utilisé dans les tableaux des ressources et des emplois de Statistique Canada, ces données peuvent être liées à la production brute et à la demande finale pour obtenir les données présentées dans ce communiqué. Ces données sont actuellement offertes à l'échelle nationale seulement.

Les données de 2021 des comptes des flux physiques sont maintenant accessibles pour ce qui est de l'intensité directe et indirecte en énergie et en émissions de gaz à effet de serre (GES; tableau 38-10-0098-01), et par catégorie de la demande finale pour l'utilisation de l'énergie, les émissions de GES et l'utilisation de l'eau (tableau 38-10-0010-01). Les données de 2009 à 2020 pour ces deux tableaux ont été révisées pour tenir compte des données à jour des tableaux sur l'utilisation de l'énergie (tableau 38-10-0096-01), des émissions de GES (tableau 38-10-0097-01) ainsi que de la révision des tableaux des ressources et des emplois (tableau 36-10-0478-01). Par ailleurs, les données de 2009 à 2019 pour l'utilisation de l'eau (tableau 38-10-0250-01) par catégorie de la demande finale ont été mises à jour pour tenir compte des révisions apportées aux tableaux des ressources et des emplois. En raison de la disponibilité des données sources, les estimations de l'utilisation de l'eau sont diffusées tous les deux ans. Par conséquent, l'analyse comparative de ces estimations suit un cycle de deux ans.

Les données sur les intensités fournissent une mesure de l'énergie utilisée et des GES émis dans l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement pour produire un millier de dollars courants de production dans chaque industrie. Les intensités comprennent à la fois des effets directs et indirects et reflètent donc l'interdépendance entre les industries dans l'économie canadienne.

Les effets directs mesurent les intrants requis (p. ex. l'énergie utilisée) ou les déchets produits (p. ex. les GES émis) par une industrie qui fournit directement des produits. Les effets indirects mesurent les répercussions associées à l'activité économique en amont de la chaîne d'approvisionnement.

Un exemple d'émissions directes de GES serait les émissions libérées par la combustion du gaz naturel dans la cuisine d'un restaurant pour cuire un hamburger, tandis que les émissions indirectes comprendraient le méthane libéré par les élevages de bovins pour produire le bœuf pour le hamburger.

Les données sur les intensités doivent être considérées uniquement pour l'année en cours, puisqu'elles sont fondées sur la production brute en dollars courants. Il serait nécessaire de corriger ces données en fonction de l'inflation pour les utiliser dans une série chronologique.

Les mesures fondées sur la demande attribuent les intrants énergétiques industriels et les résidus (déchets) industriels à l'utilisateur final de biens et services plutôt qu'au producteur. Les dépenses personnelles des ménages comprennent l'utilisation directe et indirecte de l'énergie et de l'eau ainsi que les émissions directes et indirectes de GES.

Environnement et Changement climatique Canada est responsable de la production du Rapport d'inventaire national : Sources et puits de gaz à effet de serre au Canada. Cet inventaire, qui permet au Canada de s'acquitter de ses obligations en matière de déclaration en vertu de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), est conforme aux lignes directrices publiées par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat. L'inventaire constitue également le point de référence officiel pour les émissions de GES au Canada. Les inventaires nationaux fondés sur la CCNUCC et les comptes de GES fondés sur le Système de comptabilité économique et environnementale des Nations Unies reposent sur des cadres méthodologiques différents, ce qui donne lieu à des estimations de GES différentes. Par conséquent, les définitions de secteurs qui figurent dans ces deux produits sont différentes et elles ne doivent pas faire l'objet d'une comparaison directe. Pour obtenir plus de renseignements sur ces différences, consultez la page de métadonnées des comptes des flux physiques (5115) et la page Web sur les émissions des gaz à effet de serre du Centre canadien d'information sur l'énergie.

Référence

Tableaux de données : 38-10-0010-01 et 38-10-0098-01.

  • Note : certains tableaux de données peuvent être mieux visualisés sur un ordinateur de bureau.

Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 5115.

Communiqué précédent : Système de comptabilité économique et environnementale du Canada : intensité et mesures fondées sur la demande, 2021

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