L'article intitulé « Sortir de l'itinérance : examen des facteurs contribuant à la récupération et à la conservation d'un logement », diffusé aujourd'hui, repose sur des données de l'Enquête canadienne sur le logement de 2022 et porte sur les facteurs liés à la récupération et à la conservation d'un logement après des épisodes d'itinérance. Certains résultats en matière de logement et de bien-être sont également présentés afin de mettre en évidence les difficultés qui demeurent après la récupération d'un logement.
Dans l'ensemble, 1 ménage sur 8 déclare avoir précédemment connu une situation d'itinérance sous une forme ou une autre
En 2022, 12,1 % des ménages ont déclaré avoir connu une situation d'itinérance sous une forme ou une autre au cours de leur vie. L'itinérance cachée, qui désigne la situation des personnes sans adresse permanente qui sont provisoirement hébergées chez quelqu'un d'autre (p. ex. les personnes qui dorment sur le sofa d'un ami), a été vécue par 11,2 % des ménages, tandis que 2,6 % des ménages ont déclaré avoir connu une situation d'itinérance dans un refuge ou hors refuge. Une proportion plus faible de ménages (1,6 %) ont déclaré avoir connu une situation d'itinérance cachée et une situation d'itinérance dans un refuge ou hors refuge.
Il n'existe pas de solution universelle, mais les facteurs financiers aident la plupart des gens
En 2022, près de la moitié (46,4 %) des personnes ont indiqué qu'à la suite de leur plus récent épisode d'itinérance dans un refuge ou hors refuge, plus d'un facteur les avait aidées à récupérer et à conserver un logement, et près du quart (22,5 %) ont mentionné trois facteurs ou plus, ce qui laisse entendre que les besoins des personnes peuvent être complexes et multidimensionnels.
Ce sont les facteurs financiers, notamment l'augmentation du revenu d'emploi pour les personnes en situation d'itinérance dans un refuge ou hors refuge (39,2 %) et en situation d'itinérance cachée (45,9 %), qui étaient les facteurs contribuant à la récupération d'un logement les plus souvent mentionnés. Des facteurs non financiers, comme l'accès aux services sociaux, le fait de trouver un logement plus abordable et le soutien non financier d'amis et de la famille, jouaient également un rôle important. L'appui des réseaux sociaux, comme le soutien financier (22,9 %) et le soutien non financier (18,6 %) des amis et de la famille, s'est également avéré particulièrement utile à la récupération d'un logement pour les personnes ayant connu une situation d'itinérance cachée.
Dans l'ensemble, 1 Canadien sur 7 en situation d'itinérance dans un refuge ou hors refuge accède à un logement subventionné
Parmi les Canadiens qui ont été en situation d'itinérance dans un refuge ou hors refuge, 1 personne sur 7 (14,8 %) a indiqué en 2022 que l'accès à un logement subventionné avait permis de mettre fin à son plus récent épisode d'itinérance. Ce facteur était beaucoup moins commun chez les personnes qui sont sorties d'un épisode d'itinérance cachée (4,7 %).
Les femmes (22,4 %) étaient plus de deux fois plus susceptibles que les hommes (8,0 %) de s'être sorties d'une situation d'itinérance dans un refuge ou hors refuge en accédant à un logement subventionné.
Les difficultés liées au logement peuvent persister après une situation d'itinérance
Quels que soient les facteurs qui contribuent à la récupération d'un logement, d'autres difficultés liées au logement peuvent persister après une situation d'itinérance. En 2022, moins du tiers (31,3 %) des personnes relogées après avoir vécu une situation d'itinérance dans un refuge ou hors refuge étaient propriétaires de leur logement. Le taux était plus élevé parmi les personnes qui ont connu une situation d'itinérance cachée (43,9 %), mais le taux de propriété de ces deux groupes était plus faible que celui des personnes qui n'ont jamais connu de situation d'itinérance (68,6 %).
En 2022, plus de la moitié (51,2 %) des personnes relogées après avoir vécu une situation d'itinérance dans un refuge ou hors refuge ne vivaient pas dans un logement acceptable, c'est-à-dire un logement abordable et de taille et qualité convenable. Le taux était plus faible chez les personnes relogées après avoir vécu une situation d'itinérance cachée (43,2 %) et chez les personnes qui ont eu accès à un logement subventionné après avoir connu un épisode d'itinérance dans un refuge ou hors refuge (37,5 %).
Note aux lecteurs
Les données de l'Enquête canadienne sur le logement (ECL) fournissent des renseignements sur la perception qu'ont les Canadiens et Canadiennes de leur logement et sur la manière dont le logement a une incidence sur leur vie. L'enquête comprend des renseignements sur les besoins impérieux en matière de logement; les caractéristiques du logement et le mode d'occupation du logement; les perceptions des difficultés économiques associées au coût du logement; les paiements de pensions alimentaires pour les enfants; la satisfaction à l'égard du logement et du quartier; les perceptions des problèmes liés au quartier et de la sécurité du quartier; les déménagements, y compris les déménagements forcés; l'engagement communautaire; la satisfaction à l'égard de la vie et de la communauté; la santé autoévaluée; l'expérience en matière d'itinérance; les caractéristiques sociodémographiques; et l'accès aux transports.
La collecte de données de l'ECL de 2022 a été réalisée du 31 octobre 2022 au 31 mars 2023, dans les 10 provinces. Le présent communiqué rend compte de la situation du logement dans les provinces uniquement. L'ECL diffuse des données en fonction des limites géographiques établies dans la Classification géographique type 2021.
Définitions
L'itinérance hors refuge concerne les personnes en situation d'itinérance qui vivent dans des endroits abrités ou des lieux qui ne sont pas destinés à l'habitation humaine (p. ex. des rues, des ruelles, des parcs et d'autres lieux publics, des stations de transport en commun, des bâtiments abandonnés, des véhicules, des ravins et d'autres endroits extérieurs).
L'itinérance dans un refuge concerne les personnes en situation d'itinérance qui séjournent dans des refuges d'urgence (lits permanents ou de débordement). Ces refuges comprennent les refuges pour tous les groupes de population, les refuges destinés à des groupes de population précis (p. ex. les hommes, les femmes, les jeunes ou les familles) ou réservés à des situations particulières (p. ex. les phénomènes météorologiques extrêmes ou les crises) ainsi que les refuges pour victimes de violence familiale.
L'itinérance cachée concerne les personnes en situation d'itinérance qui habitent temporairement avec d'autres personnes (p. ex. de la famille ou des amis) sans garantie de résidence continue ou dans des locations à court terme sans sécurité d'occupation (p. ex. payer un motel avec un revenu ou des économies).
Un logement acceptable désigne un logement qui répond aux trois normes qui suivent.
1. Qualité convenable : le logement n'a pas besoin de réparations majeures. Les réparations majeures comprennent les travaux visant à réparer la plomberie ou le câblage électrique, ou les travaux structurels visant à réparer les murs, les planchers ou les plafonds.
2. Taille convenable : le logement a assez de chambres pour la taille et la composition du ménage qui l'occupe. Cette norme est conforme aux exigences de la Norme nationale d'occupation.
3. Abordable : le rapport des frais de logement au revenu est inférieur à 30 % du revenu du ménage avant impôt. Le rapport des frais de logement au revenu désigne la proportion du revenu total moyen du ménage qui est dépensée pour couvrir les frais de logement.
Référence
Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 5269.
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