La valeur à la ferme des fruits et des légumes a augmenté de 2,5 % d'une année à l'autre pour s'établir à 3,0 milliards de dollars en 2024. La hausse des ventes de légumes (+5,5 %) a plus que compensé la baisse des ventes de fruits (-1,3 %).
La production totale de fruits et de légumes du Canada a crû de 3,3 % pour se chiffrer à 3,3 milliards de kilogrammes, soutenue par une hausse des rendements des fruits (+10,6 %) et des légumes (+3,7 %). Les conditions météorologiques contrastées observées à l'échelle du pays ont entraîné différentes répercussions sur la production de fruits et de légumes.
En Colombie-Britannique, les raisins, les cerises douces, les abricots et d'autres fruits ont subi d'importants dommages durant l'hiver, ce qui a entraîné une diminution marquée de la production commercialisable de fruits. Parallèlement, au Québec, les rendements ont été plus élevés pour les pommes, les canneberges et les raisins.
Malgré une hausse des rendements des fruits dans l'Est du Canada, les prix des fruits destinés à la transformation sont demeurés faibles, en particulier pour les bleuets sauvages (lien en anglais seulement).
Graphique 1 : Valeur à la ferme des fruits et des légumes
Description - Graphique 1
Tableau de données : Valeur à la ferme des fruits et des légumes
Source : Tableaux 32-10-0365-01 et 32-10-0364-01.
La production de fruits est florissante au Québec, mais elle est faible en Colombie-Britannique à la suite d'une vague de froid
À l'échelle nationale, la production commercialisée de fruits a augmenté de 3,6 % d'une année à l'autre pour s'établir à 903 millions de kilogrammes en 2024, principalement en raison des augmentations marquées observées pour les bleuets en corymbe (+37,9 %), les canneberges (+25,6 %) et les fraises (+17,7 %).
Les fluctuations extrêmes de température à l'hiver peuvent rendre plus vulnérables certaines cultures de fruits, les rendant plus susceptibles aux dommages. Dans la vallée de l'Okanagan, en Colombie-Britannique, un début d'hiver inhabituellement doux suivi de froids records au milieu de janvier a causé des dommages sérieux aux arbres fruitiers et aux vignobles. De ce fait, la production d'abricots a diminué de 85,5 %, celle de raisins, de 83,7 % et celle de cerises douces, de 70,1 %.
En revanche, la production de bleuets en corymbe a enregistré une forte hausse de 40,0 %, affichant une reprise par rapport à la baisse enregistrée en 2023 et s'approchant de la moyenne observée au cours des 10 années précédentes.
Parallèlement, l'année 2024 a été bonne au Québec pour les canneberges (+66,8 %), les raisins (+46,4 %) et les pommes (+33,5 %), ce qui a fortement contribué à la hausse de la production totale.
Les pommes représentaient 24,5 % de la valeur totale à la ferme des fruits au Canada, les canneberges, 15,6 %, et les bleuets en corymbe, 14,0 %. Les ventes de pommes se sont principalement concentrées en Ontario (43,2 %), au Québec (26,7 %), en Colombie-Britannique (16,8 %) et en Nouvelle-Écosse (11,3 %). La production de pommes de la Nouvelle-Écosse s'est redressée après plusieurs années difficiles en raison des conditions météorologiques (lien en anglais seulement), notamment les dégâts causés par la tempête tropicale Fiona en 2022.
En 2024, le Québec (71,7 %) a été à l'origine de la plus grande part des ventes totales de canneberges au pays, alors que la Colombie-Britannique (86,0 %) a contribué le plus aux ventes de bleuets en corymbe.
La production de légumes se redresse
La production de légumes dans l'Est du Canada s'est redressée en 2024 après avoir été malmenée par des conditions de croissance humides difficiles en 2023.
En 2024, les légumes les plus commercialisés ont été les tomates de plein champ (23,3 % de la production de légumes), les carottes (15,1 %), le maïs sucré (8,5 %), les choux réguliers (5,9 %) et les citrouilles (3,2 %).
Les rendements ont augmenté d'une année à l'autre pour le maïs sucré (+7,7 %), les choux réguliers (+7,3 %), les tomates (+4,2 %), les carottes (+4,1 %) et les citrouilles (+0,9 %).
La production de légumes a été fortement concentrée en Ontario (44,5 %) et au Québec (38,2 %). Ensemble, ces deux provinces ont été à l'origine de plus des quatre cinquièmes de la valeur totale à la ferme.
Les ventes totales de légumes ont augmenté dans toutes les provinces, sauf en Colombie-Britannique (-6,1 %) et au Manitoba (-2,7 %).
La culture des fruits et des légumes au Canada
La superficie totale cultivée de fruits et légumes est restée stable en 2024, se chiffrant à environ 243 000 hectares.
Le Québec (34,8 %) et les provinces de l'Atlantique (31,3 %) représentaient chacun près du tiers de la superficie cultivée de fruits, tandis que l'Ontario en représentait 13,7 % et la Colombie-Britannique, 18,9 %.
L'Ontario (49,2 %) venait en tête de la production de légumes, représentant un peu moins de la moitié de la superficie totale cultivée, suivi du Québec (36,8 %), des provinces des Prairies (5,3 %) et des provinces de l'Atlantique (3,6 %).
Note aux lecteurs
La valeur à la ferme est la valeur reçue par les producteurs lors de la première transaction et du premier changement de propriétaire. Cette valeur exclut les coûts faisant l'objet d'une facturation distincte, dont ceux liés à la livraison, à l'entreposage, à la mise en marché et aux frais administratifs.
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Référence
Tableaux de données : 32-10-0364-01 et 32-10-0365-01.
- Note : certains tableaux de données peuvent être mieux visualisés sur un ordinateur de bureau.
Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 3407.
Communiqué précédent : Production de fruits et de légumes, 2023.
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