De nouvelles données révisées concernant les décès survenus de 2017 à 2022 sont maintenant accessibles à partir de la Base canadienne de données de l'état civil – Décès, qui comprend dorénavant des données qui n'étaient pas disponibles auparavant pour le Yukon.
Les décès attribuables à des blessures non intentionnelles n'ont cessé d'augmenter de 2000 à 2023
Les blessures non intentionnelles (accidents), qui comprennent les blessures attribuables à des accidents de transport, des chutes, des empoisonnements, des noyades et des incendies, étaient la troisième principale cause de décès en 2023, après le cancer et les maladies cardiaques. Elles représentaient 6 % (20 597) de tous les décès. Le nombre de décès attribuables à des blessures non intentionnelles a plus que doublé depuis 2000 pour s'établir à 8 631, ce qui représente une augmentation de 139 %. Les décès accidentels par empoisonnement aux drogues et ceux attribuables aux chutes ont contribué le plus à la hausse.
Les plus fortes augmentations des décès accidentels par empoisonnement aux drogues ont été observées en 2016 et en 2020
Il y a eu une augmentation constante du nombre de décès accidentels par empoisonnement aux drogues depuis 2000, à quelques exceptions près (2003 et 2019). Une importante hausse de ce type de décès a été observée au cours de la première année de la pandémie de COVID-19 (+59 % pour passer de 4 039 décès en 2019 à 6 412 décès en 2020). Les décès accidentels par empoisonnement aux drogues ont atteint un sommet en 2021 (7 405 décès), avant de diminuer légèrement en 2022 (7 179 décès) et en 2023 (7 162 décès). Ces estimations sont provisoires et pourraient varier à la suite des révisions à venir, au fur et à mesure de l'achèvement des enquêtes du coroner ou du médecin légiste et de la confirmation de la cause définitive des décès.
Avant la hausse observée en 2020, la croissance la plus importante des décès accidentels par empoisonnement aux drogues (+51 %) s'est produite au cours des premières années de la crise des opioïdes; le nombre de décès est passé de 2 176 en 2015 à 3 286 en 2016. Le nombre de décès est demeuré élevé en 2017 (4 558) et en 2018 (4 673) et a affiché une légère baisse en 2019 (4 039).
Bien que le nombre de décès accidentels par empoisonnement aux drogues ait augmenté chez les hommes et les femmes de 2000 à 2023, la progression la plus marquée a été observée chez les hommes (+69 % pour passer de 2 870 décès en 2019 à 4 847 décès en 2020). Chez les femmes, une augmentation de 34 % des décès accidentels par empoisonnement aux drogues a été observée au cours de la même période. Chez les hommes, deux périodes de croissance importante ont été observées de 2016 à 2023 : la période de 2016 à 2017 et celle de 2019 à 2020. Dans l'ensemble, le sous-groupe qui a connu le taux de mortalité le plus élevé par empoisonnement accidentel aux drogues était celui des hommes âgés de 30 à 44 ans.
Graphique 1 : Décès accidentels par empoisonnement aux drogues, selon le sexe, 2000 à 2023
Description - Graphique 1
Tableau de données : Décès accidentels par empoisonnement aux drogues, selon le sexe, 2000 à 2023
Source : Base canadienne de données de l'état civil – Décès (3233).
Les décès accidentels attribuables aux chutes n'ont cessé d'augmenter depuis 2000
Le nombre de décès accidentels attribuables aux chutes n'a cessé d'augmenter pour passer de 1 570 décès en 2000 à 7 997 décès en 2023, ce qui représente une hausse moyenne de 280 décès par année. Dans l'ensemble, il s'agit d'une augmentation de 410 % au cours de la période d'environ un quart de siècle. La hausse est peut-être liée au vieillissement de la population et à la prévalence croissante des problèmes de santé chroniques (lien en anglais seulement). Bien que les chiffres et les taux varient d'un pays à l'autre, des tendances à la hausse comparables des décès attribuables aux chutes ont été observées dans de nombreux autres pays, dont l'Australie, le Royaume-Uni et les États-Unis (lien en anglais seulement).
En pourcentage des décès toutes causes confondues, les décès accidentels attribuables à des chutes ont généralement été plus importants que les décès accidentels par empoisonnement aux drogues au fil des ans. Toutefois, depuis le début de la crise des opioïdes, l'écart entre les deux causes s'est nettement rétréci. En fait, en 2021, les décès accidentels par empoisonnement aux drogues ont dépassé les décès accidentels attribuables aux chutes.
Graphique 2 : Pourcentage du nombre total de décès accidentels attribuables aux chutes et par empoisonnement aux drogues, 2000 à 2023
Description - Graphique 2
Tableau de données : Pourcentage du nombre total de décès accidentels attribuables aux chutes et par empoisonnement aux drogues, 2000 à 2023
Source : Base canadienne de données de l'état civil – Décès (3233).
Un examen des taux de mortalité normalisés selon l'âge, selon le sexe, semble indiquer que le taux de mortalité par chute accidentelle a toujours été plus élevé chez les hommes au fil des ans et qu'il a peu varié. En 2023, le taux était de 22,3 décès pour 100 000 hommes et de 17,8 décès pour 100 000 femmes. En 2023, 78 % de tous les décès attribuables à des chutes accidentelles sont survenus chez les hommes de 75 ans et plus, tandis que, chez les femmes, le pourcentage correspondant était de 90 %. Les taux de mortalité par chute accidentelle affichaient une augmentation importante avec l'âge : le taux était de 17,5 pour 100 000 personnes dans le groupe d'âge de 65 à 74 ans, de 87,7 dans le groupe d'âge des 75 à 84 ans et de 526,7 dans le groupe d'âge des 85 ans et plus.
Le nombre de décès dont la cause est mal définie et non précisée enregistrés de 2017 à 2022 diminue au fur et à mesure de l'achèvement des enquêtes du coroner et du médecin légiste
Les données provisoires publiées concernant la mortalité contiennent souvent des milliers de décès dont la cause est mal définie et non précisée, auxquels on attribue le code R99 en vertu de la Classification statistique internationale des maladies et des problèmes de santé connexes, 10e révision (CIM-10). La majorité de ces décès font l'objet d'une enquête menée par un coroner ou un médecin légiste. En fonction des mises à jour des dossiers à la suite des enquêtes, la cause précise de bon nombre de ces décès est cernée, comme l'empoisonnement accidentel et l'athérosclérose cardiovasculaire. La mise à jour des enregistrements de décès de 2017 à 2022 a entraîné une diminution du nombre de décès dont la cause est mal définie et non précisée, par rapport aux données provisoires pour ces années. Le nombre total de décès dont la cause est mal définie et non précisée pour la période allant de 2017 à 2022 est passé de 40 849 décès dans l'ensemble de données publié précédemment à 30 006 décès dans l'ensemble de données révisé publié aujourd'hui. Ce nombre continuera de diminuer au fur et à mesure de l'achèvement des enquêtes et de la détermination définitive de la cause des décès.
En 2023, afin de quantifier plus précisément le nombre de décès en attente d'une enquête, Statistique Canada a ajouté des sous-catégories à la catégorie des causes de mortalité mal définies et non précisées pour les données à partir de 2020.
La catégorie « enquête en cours » (code R991 de la Classification internationale des maladies [CIM-10]) comprend les décès qui font l'objet d'une enquête menée par un coroner ou un médecin légiste (selon la province ou le territoire). Les renseignements concernant la catégorie « cause du décès pas encore reçue » (code R992 de la CIM-10) comprennent les décès pour lesquels Statistique Canada n'a pas reçu le certificat médical de cause du décès à temps pour la publication. L'autre catégorie de causes de mortalité mal définies et non précisées (code R999 de la CIM-10) comprend les causes de décès inconnues, où la cause du décès n'a pas pu être déterminée à la suite d'une enquête concernant un décès, notamment dans le cas d'un arrêt cardiaque.
La répartition des décès dont la cause est mal définie et non précisée pour la période de 2020 à 2022 est la suivante : 11 614 décès pour lesquels l'enquête est en cours, 6 166 décès pour lesquels Statistique Canada n'a pas reçu les renseignements concernant la cause du décès et 4 017 décès dont la cause du décès était inconnue.
Note aux lecteurs
La totalisation des causes de décès repose sur la cause initiale de décès, définie par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) comme la maladie ou la blessure qui a déclenché la chaîne d'événements menant directement au décès, ou comme les circonstances de l'accident ou la violence qui a entraîné la blessure mortelle. La cause initiale de décès est établie selon les causes et les conditions figurant sur le certificat médical de cause du décès, qui est rempli par un professionnel de la santé, un médecin légiste ou un coroner.
Les données révisées concernant les décès publiées aujourd'hui comprennent des mises à jour apportées aux renseignements manquants ou incomplets, provenant d'enregistrements tardifs ou d'enquêtes achevées par un coroner ou un médecin légiste. Les décès par suicide, les accidents (blessures non intentionnelles) et les homicides exigent souvent de longues enquêtes. Par conséquent, les données sur les causes de décès, particulièrement chez les jeunes, dont les décès sont plus susceptibles de donner lieu à une enquête, exigent généralement plus de temps avant d'être communiquées à Statistique Canada. Ces décès sont classés comme des décès dont la cause est mal définie et non précisée dans les diffusions provisoires.
Les principales causes de décès présentées dans ce communiqué sont fondées sur la liste élaborée et utilisée par le National Center for Health Statistics des États-Unis dans son rapport annuel sur les principales causes de décès. Les mises à jour apportées aux données concernant les décès, qui comprennent des révisions de la cause sous-jacente du décès déclarée par les provinces et les territoires, modifient parfois l'ordre des principales causes de décès. C'est le cas des principales causes de décès en 2022. Auparavant, selon les données provisoires, la COVID-19 était la troisième cause de décès cette année-là. Toutefois, à la suite des mises à jour apportées aux données de 2022, les blessures non intentionnelles sont la troisième cause de décès.
Les décès accidentels par empoisonnement aux drogues comprenaient les décès attribuables à une intoxication accidentelle par des analgésiques non opioïdes, des antipyrétiques et des antirhumatismaux et une exposition à ces produits (code de la Classification statistique internationale des maladies et des problèmes de santé connexes, 10e révision [CIM-10] : X40); une intoxication accidentelle par des médicaments antiépileptiques, sédatifs-hypnotiques, antiparkinsoniens et psychotropes, non classés ailleurs, et une exposition à ces produits (X41); une intoxication accidentelle par des stupéfiants et des psychodysleptiques [hallucinogènes], non classés ailleurs, et une exposition à ces produits (X42); une intoxication accidentelle à d'autres drogues agissant sur le système nerveux autonome et une exposition à ces produits (X43); et une intoxication accidentelle à d'autres drogues, médicaments et substances biologiques non précisés et une exposition à ces produits (X44).
Le taux de mortalité normalisé selon l'âge représente le nombre de décès pour 100 000 personnes qui seraient survenus dans chaque région si la structure par âge de la population de cette région était la même que celle d'une population type. Les taux de mortalité normalisés selon l'âge sont fondés sur la population de 2021.
Il n'y a pas de code de cause de décès dans la CIM-10 pour l'identification des décès qui surviennent en vertu de la disposition sur l'aide médicale à mourir (AMM) du Canada. Ces décès sont plutôt codés en fonction de l'état de santé qui a mené les personnes décédées à solliciter l'AMM, conformément aux normes et pratiques internationales de l'OMS. Ces normes cohérentes sont utilisées pour coder les décès en fonction de leurs problèmes de santé sous-jacents afin d'observer les tendances en matière de santé de la population et d'éclairer les politiques en matière de santé au Canada et à l'échelle internationale.
Le sexe assigné à la naissance en fonction de l'appareil reproducteur et d'autres caractéristiques physiques est utilisé pour désagréger les estimations pour les hommes et les femmes.
Référence
Tableaux de données : Accès aux tableaux les plus récents.
- Note : certains tableaux de données peuvent être mieux visualisés sur un ordinateur de bureau.
Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 3233.
Communiqué précédent : Décès, 2023.
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