Rapports économiques et sociaux, avril 2025

Au total, six nouveaux articles sont diffusés aujourd'hui dans la publication Rapports économiques et sociaux.

Description de la façon dont les droits de douane se reflètent conceptuellement dans les programmes de statistique économique

Au fil du temps, les effets des droits de douane sur les exportations et les importations canadiennes se refléteront dans de nombreuses estimations statistiques publiées par Statistique Canada (en raison de leurs répercussions sur les activités économiques). L'article intitulé « Comment les droits de douane se reflètent conceptuellement dans les statistiques économiques clés » décrit la façon dont ces effets sont pris en compte dans les principaux programmes statistiques, comme l'Indice des prix à la consommation, divers indices des prix à la production, les ventes au détail et les ventes du secteur de la fabrication, ainsi que des indicateurs macroéconomiques clés, y compris la balance des paiements, le produit intérieur brut (PIB), les tableaux des ressources et des emplois, et les finances publiques.

Augmentation du nombre de travailleurs temporaires au Canada qui sont des résidents des États-Unis non citoyens

Le déplacement de travailleurs étrangers temporaires entre les États-Unis et le Canada représente un aspect important, mais peu étudié, de la mobilité de la main-d'œuvre en Amérique du Nord. Une nouvelle étude intitulée « Tendances récentes relatives aux travailleurs étrangers temporaires des États-Unis au Canada » porte sur les chiffres et les caractéristiques des travailleurs étrangers temporaires qui étaient des citoyens des États-Unis ou d'anciens résidents des États-Unis non citoyens.

De 2010 à 2023, le nombre de travailleurs temporaires au Canada qui étaient des résidents des États-Unis non citoyens et détenaient un permis de travail aux fins de travail est passé de 3 700 à 17 400. Cependant, le nombre de travailleurs temporaires qui étaient des citoyens des États-Unis est passé de 61 700 à 38 900. Ces groupes présentaient des caractéristiques distinctes : les travailleurs qui n'étaient pas des citoyens des États-Unis étaient concentrés dans les secteurs des services professionnels, scientifiques et techniques, tandis que les citoyens des États-Unis étaient surreprésentés dans les secteurs des services d'enseignement, de l'information, de la culture, des arts, des spectacles et des loisirs.

En 2022, 69 % des travailleurs temporaires résidents des États-Unis non citoyens avaient un revenu d'emploi rémunéré au Canada, comparativement à 35 % des travailleurs temporaires citoyens des États-Unis. Parmi ceux ayant déclaré un revenu d'emploi, les non-citoyens des États-Unis gagnaient un revenu médian de 107 600 $, tandis que les citoyens des États-Unis gagnaient 75 900 $. Dans les deux cas, ces revenus étaient nettement plus élevés que les gains médians des travailleurs temporaires de tous les autres pays (42 500 $). Ces bons résultats sur le marché du travail mettent en évidence le potentiel des travailleurs temporaires des États-Unis non citoyens en tant que précieuse source de talents qualifiés pour le Canada dans le contexte de l'évolution des politiques en matière d'immigration et de commerce aux États-Unis.

Accélération de la croissance du coût unitaire de main-d'œuvre depuis la pandémie de COVID-19 en raison de la faible croissance de la productivité canadienne

Le coût unitaire de main-d'œuvre (CUM) permet de mesurer le coût moyen de la main-d'œuvre requise pour un produit et sert à comparer la compétitivité des prix entre les pays. L'étude intitulée « Croissance du coût unitaire de main-d'œuvre, inflation et croissance de la productivité au Canada et aux États-Unis » montre qu'au Canada, la croissance du CUM a augmenté pour passer de 2,4 % par année avant la pandémie de COVID-19 (1981 à 2019) à 6,0 % par année en 2020 et en 2021, et à 4,7 % par année en 2022 et en 2023. De plus, depuis la pandémie, la croissance du CUM au Canada a été considérablement plus élevée que le taux d'inflation, surtout en 2020 et en 2021. En revanche, la croissance du CUM a été beaucoup plus faible que le taux d'inflation aux États-Unis au cours de la même période.

Dans le cadre de cette étude, la croissance du CUM dans le secteur des entreprises au Canada a été décomposée selon ses sources, permettant de montrer que la faible croissance de la productivité du travail au Canada depuis la pandémie a été le principal moteur de la croissance accélérée du CUM. De plus, l'écart important et grandissant entre la croissance du CUM au Canada et aux États-Unis depuis la pandémie est entièrement attribuable à l'écart de croissance de la productivité du travail entre les deux pays.

Taux d'inscription aux études postsecondaires considérablement plus bas chez les jeunes à faible revenu

L'obtention d'un diplôme d'études postsecondaires est un facteur important de la réussite à long terme sur le marché du travail et un mécanisme clé permettant aux jeunes qui ont grandi dans une famille à faible revenu de mieux réussir que leurs parents.

L'article intitulé « Taux d'inscription aux études postsecondaires selon le revenu des parents : tendances nationales et infranationales de 2001 à 2022 » montre que les taux d'inscription dans les établissements d'enseignement postsecondaire chez les jeunes de 19 ans ont augmenté pour passer de 46,7 % en 2001 à 59,5 % en 2019. Au cours de cette période, l'augmentation a été plus élevée chez les jeunes des familles des quintiles de revenu inférieur. À titre d'exemple, la hausse a été de 11,9 points de pourcentage chez les jeunes des familles du quintile de revenu inférieur, comparativement à 6,0 points de pourcentage chez leurs homologues du quintile de revenu supérieur. De 2019 à 2022, les taux d'inscription aux études postsecondaires ont diminué modérément, globalement et à tous les échelons de la répartition du revenu. En 2022, 58,3 % des jeunes âgés de 19 ans étaient inscrits à des études postsecondaires, mais il y avait un grand écart selon les niveaux de revenu. En effet, 75,2 % des jeunes du quintile de revenu supérieur étaient inscrits, comparativement à 43,2 % de leurs homologues du quintile de revenu inférieur.

Tout comme dans l'ensemble du Canada, en 2022, les taux d'inscription aux études postsecondaires variaient considérablement selon la répartition des revenus dans chaque province. L'écart des taux d'inscription entre les jeunes du quintile de revenu supérieur et ceux du quintile inférieur était le plus faible en Colombie-Britannique (22,0 points de pourcentage), puis en Ontario (28,5 points de pourcentage) et à l'Île-du-Prince-Édouard (30,6 points de pourcentage). Les écarts les plus marqués ont été observés au Nouveau-Brunswick (45,3 points de pourcentage), au Manitoba (44,6 points de pourcentage) et à Terre-Neuve-et-Labrador (43,5 points de pourcentage).

Ces écarts dans les taux d'inscription aux études postsecondaires à tous les échelons de la répartition du revenu sont importants, car ils peuvent entraîner des réussites inégales sur le marché du travail en fonction du revenu des familles dans lesquelles les jeunes ont été élevés.

Cartographie des économies rurales et urbaines au Canada

L'étude intitulée « Cartographie de l'importance des économies urbaines et rurales du Canada : estimations expérimentales du produit intérieur brut et revenu intérieur brut en fonction d'un carré de quadrillage » est la première à utiliser des carrés de quadrillage de 1 km sur 1 km pour mesurer l'ensemble de l'économie canadienne. En combinant des données exhaustives sur les entreprises individuelles à des renseignements détaillés sur le lieu de l'activité économique, elle crée un portrait détaillé des économies urbaines et rurales en 2019.

Les résultats montrent qu'en 2019, environ 23 % du PIB du Canada provenait des régions rurales, où étaient aussi versés près de 20 % des salaires (c.-à-d. la rémunération de la main-d'œuvre). Ils montrent également qu'environ 60 % de la production rurale a eu lieu dans des régions relativement proches de grands marchés, comme le sud de l'Ontario, le centre de l'Alberta autour de Calgary et d'Edmonton et le Lower Mainland de la Colombie-Britannique.

Ces estimations sont fondées sur de nouvelles mesures expérimentales de la production économique et du revenu à une très fine échelle géographique. Ces mesures peuvent être utilisées pour examiner la façon dont les perturbations économiques (p. ex. les événements liés au climat, comme les inondations et les feux de forêt) pourraient influencer les économies locales.

Les petites entreprises non constituées en société ont représenté une proportion croissante des industries culturelles du Canada de 2008 à 2020

Les changements technologiques ont créé des possibilités et des défis pour les entreprises du secteur de la culture, notamment la production de films et de vidéos, la radiodiffusion et les arts de la scène. L'étude intitulée « Industries de la culture au Canada : exploration de la dynamique des entreprises et de la mesure de celle-ci » examine l'évolution des entreprises culturelles au Canada. Elle analyse leur évolution dans l'ensemble des secteurs de compétence et dans la chaîne d'approvisionnement culturelle, ainsi que le rôle que la technologie peut jouer dans cette évolution.

À partir de données fournies par les entreprises de 2008 à 2020, cette étude compare les entreprises non constituées en société (qui représentent habituellement de petites entreprises dirigées par des entrepreneurs participant à la création de contenu) et les entreprises constituées en société (qui sont habituellement plus grandes et mieux établies).

Au fil du temps, les petites entreprises non constituées en société ont représenté un pourcentage de plus en plus important des entreprises culturelles, ce qui correspond à une diminution des obstacles à l'entrée dans les industries créatives. Ces petites entreprises non constituées en société ont également semblé avoir été moins touchées par le début de la pandémie. En 2020, le nombre d'entreprises non constituées en société a diminué de 3,6 %, contre une baisse de 8,6 % pour les entreprises constituées en société. De plus, les seules entreprises culturelles dont le nombre a augmenté de 2019 à 2020 étaient les petites entreprises non constituées en société actives dans la fabrication de biens de création.

Ces résultats contribuent à une compréhension complète de l'évolution du marché culturel, comblant une lacune en matière d'information sur ces industries et guidant les futures recherches et considérations stratégiques.

Référence

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (infostats@statcan.gc.ca), ou communiquez avec les Relations avec les médias (statcan.mediahotline-ligneinfomedias.statcan@statcan.gc.ca).

Type
New Data
Off