Le stock des investissements directs canadiens à l'étranger a augmenté de 264,8 milliards de dollars (+12,0 %) pour se chiffrer à 2 473,5 milliards de dollars à la fin de 2024. Les transactions, surtout sous la forme de bénéfices réinvestis par des investisseurs directs canadiens dans leurs sociétés étrangères affiliées existantes et sous la forme de fusions et d'acquisitions, ainsi que les gains de réévaluation a tribuables à un dollar canadien plus faible ont contribué à cette hausse.
Parallèlement, le stock des investissements directs étrangers au Canada a augmenté de 77,8 milliards de dollars (+5,5 %) pour atteindre 1 502,5 milliards de dollars en 2024. Ce sont les transactions de fusion et d'acquisition qui ont le plus fortement contribué à cette hausse.
Par conséquent, le bilan net des investissements directs du Canada, c'est-à-dire l'écart entre le stock des investissements directs à l'étranger et au Canada, a progressé de 187,0 milliards de dollars pour s'établir à 971,0 milliards de dollars à la fin de 2024.
Graphique 1 : Bilan des investissements directs étrangers du Canada
Description - Graphique 1
Tableau de données : Bilan des investissements directs étrangers du Canada
Source : Tableau 36-10-0008-01.
L'investissement direct canadien à l'étranger augmente de manière importante
Le stock des investissements directs canadiens à l'étranger s'élevait à 2 473,5 milliards de dollars à la fin de 2024, en hausse de 12,0 % par rapport à 2023, ce qui représente la plus forte croissance en pourcentage observée depuis 2019. L'augmentation observée à la fin de 2024 est principalement attribuable à trois secteurs : le secteur de la finance et des assurances (+88,2 milliards de dollars pour se fixer à 805,9 milliards de dollars), le secteur de la gestion de sociétés et d'entreprises (+61,4 milliards de dollars pour se chiffrer à 539,3 milliards de dollars) et le secteur de l'extraction minière, de l'exploitation en carrière, et de l'extraction de pétrole et de gaz (+10,3 milliards de dollars pour s'établir à 242,9 milliards de dollars). Ces secteurs ont également été à l'origine de plus des deux tiers de la position totale d'investissements directs sortants du Canada à la fin de l'année. D'autres secteurs, dont celui de l'agriculture et celui des services d'hébergement et de restauration, ont vu leur position diminuer par rapport à l'année précédente.
Sur le plan géographique, l'investissement direct canadien aux États-Unis a atteint 1 289,3 milliards de dollars à la fin de 2024, en hausse de 172,0 milliards de dollars par rapport à 2023, ce qui correspondait à plus de la moitié (52,1 %) du total des avoirs canadiens à l'étranger. Parallèlement, l'investissement direct du Canada en Europe a progressé de 58,6 milliards de dollars pour s'établir à 485,5 milliards de dollars à la fin de 2024. Cette hausse est attribuable en grande partie à l'augmentation des investissements au Royaume-Uni. L'investissement en Europe représentait environ le cinquième (19,6 %) de la position totale d'investissements directs sortants. À la fin de 2024, l'investissement direct canadien s'élevait à 384,2 milliards de dollars dans les Caraïbes, à 164,2 milliards de dollars en Asie/Océanie et à 91,1 milliards de dollars en Amérique centrale et du Sud.
Le secteur de la fabrication affiche la plus forte croissance de l'investissement direct étranger au Canada
Le stock des investissements directs étrangers au Canada a atteint 1 502,5 milliards de dollars à la fin de 2024, ce qui représente une hausse de 77,8 milliards de dollars (+5,5 %) par rapport à 2023. Le stock des investissements dans les industries productrices de biens a augmenté de 44,2 milliards de dollars pour s'établir à 453,9 milliards de dollars à la fin de 2024, tandis que le stock des investissements dans les industries productrices de services a progressé de 33,6 milliards de dollars pour se chiffrer à 1 050,0 milliards de dollars.
Parmi les industries productrices de biens, le secteur de la fabrication a augmenté de 27,0 milliards de dollars pour atteindre 250,8 milliards de dollars à la fin de 2024; venait ensuite le secteur de l'extraction minière, de l'exploitation en carrière, et de l'extraction de pétrole et de gaz (+15,5 milliards de dollars pour se chiffrer à 172,8 milliards de dollars). Ces deux secteurs ont contribué le plus à la croissance des investissements dans les industries productrices de biens.
Parmi les industries productrices de services, le secteur des services professionnels, scientifiques et techniques (+7,8 milliards de dollars pour s'établir à 55,5 milliards de dollars) a enregistré la plus forte croissance à la fin de 2024. Cependant, le secteur de la gestion de sociétés et d'entreprises — souvent de grands groupes de sociétés qui reçoivent des investissements directs étrangers et qui participent à diverses activités au pays — est demeuré le principal secteur à l'origine de l'investissement direct étranger au Canada (479,8 milliards de dollars) à la fin de 2024.
Sur le plan géographique, l'investissement direct étranger des États-Unis au Canada a augmenté de 45,0 milliards de dollars pour s'établir à 683,8 milliards de dollars à la fin de 2024, ce qui correspond à près de la moitié (45,5 %) du stock total des investissements directs étrangers au Canada. Les investissements en provenance de l'Europe ont eux aussi augmenté (+13,8 milliards de dollars pour se fixer à 507,9 milliards de dollars), et représentaient environ le tiers (33,8 %) de l'investissement direct entrant total. Enfin, l'investissement en provenance de l'Asie/Océanie a augmenté de 18,9 milliards de dollars pour se chiffrer à 188,4 milliards de dollars. L'Australie était le pays de cette région qui détenait le plus d'investissements directs au Canada à la fin de l'année.
Investissements directs étrangers au Canada selon le pays investisseur ultime
La présentation standard des investissements directs étrangers se fonde sur le pays investisseur immédiat, c'est-à-dire le dernier pays par lequel est passé l'investissement avant d'entrer dans l'économie nationale. Or, les investissements directs étrangers peuvent également être mesurés en fonction du pays investisseur ultime, en allant au-delà du pays investisseur immédiat pour montrer le pays de l'investisseur qui exerce le contrôle ultime sur l'investissement.
En fonction du pays investisseur ultime, les investissements directs étrangers de l'Europe au Canada représentaient 22,5 % du total de l'investissement direct étranger à la fin de 2024, comparativement à 33,8 % selon le pays investisseur immédiat. Certains pays européens tels que les Pays-Bas, le Luxembourg et la Suisse, affichaient des valeurs d'investissement plus faibles selon la méthode de mesure en fonction du pays investisseur ultime, tandis que d'autres, comme la France et l'Allemagne, présentaient des valeurs plus élevées.
Hors de l'Europe, les pays ayant enregistré une position d'investissement plus élevée à la fin de 2024 lorsque les données étaient présentées en fonction du pays investisseur ultime comprenaient les États-Unis, le Japon, la Chine et le Brésil.
Graphique 2 : Investissement direct étranger au Canada, selon certains pays investisseurs ultimes et immédiats, 2024
Description - Graphique 2
Tableau de données : Investissement direct étranger au Canada, selon certains pays investisseurs ultimes et immédiats, 2024
Sources : Tableaux 36-10-0008-01 et 36-10-0433-01.
La mesure de l'investissement direct canadien à l'étranger selon le principe du pays investisseur ultime permet de déterminer le pays de l'investisseur qui exerce le contrôle ultime sur l'investissement canadien à l'étranger. En 2024, des investisseurs canadiens exerçaient le contrôle ultime sur 92,8 % des investissements directs du Canada à l'étranger. Des investisseurs de plus de 30 pays exerçaient le contrôle ultime sur les 7,2 % restants; parmi ceux-ci, les États-Unis (4,6 %) étaient le principal pays d'origine.
Les grossistes qui investissent à l'étranger ont tendance à investir dans une industrie autre que la leur
Dans l'ensemble, à la fin de 2024, la moitié (50,2 %) des avoirs d'investisseurs directs canadiens à l'étranger étaient détenus dans des sociétés étrangères affiliées qui exerçaient leurs activités dans une industrie différente de celle de l'investisseur. Le commerce de gros était l'industrie où les investisseurs directs canadiens détenaient la plus forte proportion (87,5 %) d'avoirs étrangers dans une industrie autre que la leur.
À titre de comparaison, les investisseurs directs canadiens dans le secteur de la finance et des assurances, le secteur du transport et de l'entreposage et le secteur de l'extraction minière, de l'exploitation en carrière, et de l'extraction de pétrole et de gaz détenaient principalement des investissements directs à l'étranger dans leur propre secteur.
Graphique 3 : Investissement direct canadien à l'étranger, selon certaines industries de l'investisseur direct canadien, 2024
Description - Graphique 3
Tableau de données : Investissement direct canadien à l'étranger, selon certaines industries de l'investisseur direct canadien, 2024
Source : Tableau 36-10-0657-01.
Regard sur le Canada et les États-Unis
L'investissement direct étranger est un investissement transfrontalier dans le cadre duquel une entité dans un pays (un investisseur direct) obtient une participation durable (au moins 10 % des actions avec droit de vote) dans une entité d'un autre pays (une entreprise d'investissement direct). La participation durable sous-entend l'existence d'une relation à long terme entre l'investisseur direct et l'entreprise d'investissement direct ainsi qu'une influence importante de l'investisseur direct dans la gestion de l'entreprise d'investissement direct. Puisqu'il facilite l'accès à de nouveaux marchés, ressources et savoir-faire, l'investissement direct étranger
offre des perspectives de croissance et de productivité économique dans l'économie d'accueil.
Le stock des investissements directs canadiens aux États-Unis s'élevait à 1 289,3 milliards de dollars à la fin de 2024. Plus des trois quarts du stock des investissements directs aux États-Unis étaient concentrés dans cinq secteurs principaux : la finance et les assurances (443,5 milliards de dollars), la gestion de sociétés et d'entreprises (264,3 milliards de dollars), le transport et l'entreposage (155,8 milliards de dollars), la fabrication (80,7 milliards de dollars) et l'extraction minière, l'exploitation en carrière, et l'extraction de pétrole et de gaz (70,3 milliards de dollars).
Parallèlement, le stock des investissements directs des États-Unis au Canada se chiffrait à 683,8 milliards de dollars à la fin de 2024. Les cinq secteurs qui suivent ont été les principaux destinataires des investissements directs en provenance des États-Unis : la gestion de sociétés et d'entreprises (244,6 milliards de dollars); la finance et les assurances (111,5 milliards de dollars); la fabrication (97,0 milliards de dollars); l'extraction minière, l'exploitation en carrière, et l'extraction de pétrole et de gaz (69,6 milliards de dollars); et le commerce de gros (52,8 milliards de dollars). Les autres secteurs représentaient ensemble un peu plus de 15 % du stock total.
Au cours des 20 dernières années, la part de l'investissement direct canadien aux États-Unis a augmenté pour passer de 44,2 % à 52,1 % de la position totale d'investissements sortants. Parallèlement, la part de l'investissement direct des États-Unis au Canada a diminué pour passer de 64,1 % à 45,5 % de la position totale d'investissements entrants, mais elle est restée stable depuis 2019. Pour consulter les plus récentes données et analyses relatives aux secteurs touchés par la relation socioéconomique entre le Canada et les États-Unis, veuillez consulter la page Web Regard sur le Canada et les États-Unis.
Graphique 4 : Bilan des investissements directs étrangers du Canada avec les États-Unis
Description - Graphique 4
Tableau de données : Bilan des investissements directs étrangers du Canada avec les États-Unis
Sources : Tableau 36-10-0008-01.
Tableau 1 : Bilan des investissements directs étrangers en fin d'année
Note aux lecteurs
Le présent communiqué se veut la publication annuelle des données détaillées sur la position d'investissement direct étranger à la valeur comptable. Il renferme des données détaillées par pays et par industrie, tirées d'enquêtes annuelles et de sources administratives. Ces renseignements détaillés ne sont pas accessibles au moment de la diffusion trimestrielle du bilan des investissements internationaux. Toutefois, les données agrégées des bilans des investissements directs, à la valeur comptable et à la valeur marchande, sont accessibles dans la diffusion trimestrielle du bilan des investissements internationaux.
Les données en fin d'année 2024 sont projetées au moyen de données des enquêtes références les plus récentes (2023) et des transactions recueillies à partir d'enquêtes trimestrielles de 2024. De plus, les positions courantes libellées en devises étrangères sont réévaluées pour tenir compte des fluctuations des taux de change. Ces estimations seront révisées l'an prochain avec l'intégration des nouvelles données d'enquêtes références et des données administratives pour l'année de référence 2024. Elles reflèteront l'intégralité de la variation du stock des investissements directs étrangers d'une année à l'autre, y compris les changements de volume, comme les radiations de dettes ou d'actifs.
L'investissement direct est une composante du bilan des investissements internationaux qui représente l'investissement d'une entité dans un pays (un investisseur direct) obtenant une participation durable dans une entité d'un autre pays (une entreprise d'investissement direct). La participation durable sous-entend l'existence d'une relation à long terme entre l'investisseur direct et l'entreprise d'investissement direct ainsi qu'une influence importante de l'investisseur direct dans la gestion de l'entreprise d'investissement direct.
Dans la pratique, on juge qu'il y a investissement direct lorsqu'un investisseur direct détient au moins 10 % des actions avec droit de vote d'une entreprise d'investissement direct. Dans le présent communiqué, l'investissement direct représente le bilan cumulatif de fin d'année, mesuré comme la valeur totale des actions et la valeur nette des instruments d'emprunt entre les investisseurs directs et leurs entreprises d'investissements directs.
Investissement direct étranger par pays et par industrie
Conformément aux normes internationales, la mesure principale de l'investissement direct est fondée sur le pays de résidence de l'investisseur direct (la société mère immédiate) pour l'investissement direct étranger au Canada, et sur le pays de résidence de l'entreprise d'investissement direct (la société affiliée immédiate) pour l'investissement canadien direct à l'étranger. Cela signifie que l'investissement direct est en grande partie attribué au premier pays de l'investisseur ou de la société bénéficiaire de l'investissement, plutôt qu'au pays de l'investisseur final ou de la société bénéficiaire finale. Les données sur les investissements directs selon la base de l'investisseur immédiat sont accessibles dans les tableaux 36-10-0008-01, 36-10-0009-01, 36-10-0657-01 et 36-10-0659-01.
Investissements directs étrangers selon l'investisseur ultime
Une série supplémentaire sur les investissements directs étrangers selon l'investisseur ultime est accessible dans le tableau 36-10-0433-01. Cette série diffère de la présentation standard des investissements directs étrangers, qui est établie en fonction du pays de résidence de l'investisseur direct immédiat, du fait qu'elle montre le pays de l'investisseur qui exerce le contrôle ultime sur l'investissement. Puisque les investissements directs étrangers peuvent transiter par des sociétés de portefeuille ou d'autres entités juridiques situées dans des pays intermédiaires, la mesure des investissements directs étrangers selon l'investisseur ultime peut entraîner d'importantes modifications de la répartition du bilan des investissements selon le pays, comparativement à la mesure des investissements directs étrangers selon l'investisseur immédiat.
Référence
Tableaux de données : Accès aux tableaux les plus récents.
- Note : certains tableaux de données peuvent être mieux visualisés sur un ordinateur de bureau.
Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 1537.
Communiqué précédent : Investissement direct étranger, 2023.
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