L'une des façons dont les travailleurs canadiens se sont adaptés aux répercussions de la pandémie de COVID-19 a été de se lancer dans le travail autonome, ou d'y renoncer. Publiée aujourd'hui, l'étude intitulée « S'adapter au changement : l'incidence de la pandémie de COVID-19 sur les transitions relativement au travail autonome au Canada » examine l'effet de la pandémie sur la dynamique d'entrée dans le travail autonome, et de sortie de celui-ci, sur le marché du travail canadien. Dans le cadre de cette analyse, le travail autonome renvoie au travail autonome non constitué en société et à la propriété d'une entreprise constituée en société.
L'étude s'appuie sur les renseignements relatifs à l'entrée dans le travail autonome et à la sortie de celui-ci ainsi que sur des estimations modélisées de la probabilité de transition entre un emploi rémunéré et un travail autonome. L'analyse et les modèles tiennent compte de la province, de l'industrie, de la taille de l'entreprise et de l'année, mais pas des programmes de soutien à l'emploi.
Les résultats, qui sont fondés sur les données de 2017 à 2021 de la Base canadienne de données sur la dynamique employeurs-employés, indiquent que le travail autonome a diminué après le début de la pandémie, comme en témoignent la baisse du taux d'entrée dans le travail autonome et la hausse du taux de sortie de celui-ci. En effet, pendant la pandémie, les travailleurs ayant un emploi rémunéré étaient moins susceptibles d'entrer sur le marché du travail autonome que pendant la période prépandémie (2017 à 2019), que ce soit en se lançant dans le travail autonome non constitué en société (-0,7 point de pourcentage) ou en passant à la propriété d'une entreprise constituée en société (-0,4 point de pourcentage)
L'étude s'est aussi penchée sur l'incidence de la pandémie sur les transitions relatives au travail autonome selon les caractéristiques des travailleurs, comme le genre, l'âge, la composition de la famille (nombre d'enfants et statut de travailleur autonome du conjoint), le revenu et le statut d'immigrant. Les femmes et les immigrants de longue date figuraient parmi les groupes de travailleurs affichant les plus hauts taux de transition. Par exemple, après le début de la pandémie, les femmes étaient plus susceptibles de sortir d'un travail autonome non constitué en société et d'accéder à un emploi rémunéré que les hommes, et les immigrants de longue date étaient plus susceptibles de faire de même que les travailleurs nés au Canada.
Cette étude a permis de dégager une association entre les caractéristiques des travailleurs et l'entrée dans le travail autonome, ou la sortie de celui-ci, au cours de la pandémie.
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