Rapports économiques et sociaux, juin 2025

Au total, six nouveaux articles sont diffusés aujourd'hui dans la publication Rapports économiques et sociaux.

Les voyages des Canadiens aux États-Unis sont en baisse au début de 2025

En 2024, le nombre de voyages aux États-Unis effectués par des résidents canadiens s'est chiffré à 39 millions, ce qui représente 75 % de tous les voyages à l'étranger effectués par des résidents canadiens. Des données récentes montrent que les déplacements en automobile des Canadiens vers les États-Unis ont considérablement diminué et ont affiché cinq mois consécutifs de baisses d'une année à l'autre. L'article intitulé « Récents changements dans les voyages aux États-Unis des résidents canadiens » indique qu'en mai 2025, les voyages de retour des États-Unis en automobile ont diminué de 38,1 % d'une année à l'autre, ce qui constitue une baisse plus importante que celle de 35,2 % enregistrée en avril. Cette tendance à la baisse marque la première fois depuis le début de 2021, lorsque les restrictions liées à la pandémie de COVID-19 étaient toujours en vigueur, que le nombre de voyages de retour en automobile de résidents canadiens en provenance des États-Unis a diminué.

Le nombre de voyages de même jour en automobile vers les États-Unis a diminué abruptement au début de 2025, après avoir affiché une croissance tout au long de 2024. Les voyages de même jour ont diminué de 40,3 % d'une année à l'autre en mai 2025, ce qui représente un quatrième mois consécutif de forte baisse. Parallèlement, les voyages avec nuitées ont diminué de 34,3 %.

Ces récents résultats indiquent qu'il y a un changement notable dans les projets de voyage : les résidents canadiens sont moins enclins à se rendre aux États-Unis que dans des destinations d'outre-mer. Toutefois, il est trop tôt pour savoir si cette tendance persistera.

La propriété intellectuelle pourrait retarder les fermetures d'entreprises

Si la plupart des fermetures d'entreprises peuvent être la conséquence directe de l'incapacité des petites et moyennes entreprises à être concurrentielles dans un marché privé, lorsque ces sorties d'entreprises comprennent de la propriété intellectuelle (PI), celle-ci peut jouer un double rôle. L'étude « Propriété intellectuelle dans le contexte de la stratégie de sortie des entreprises : le rôle des brevets » permet d'explorer la façon dont la PI peut être un actif précieux pour attirer les investisseurs et obtenir du financement, mais elle peut aussi être un actif très intéressant à acquérir pour les entreprises établies, ce qui accélère ainsi la sortie du marché par suite de fusions et acquisitions.

L'étude permet de constater que de 2002 à 2012, les entreprises qui faisaient du brevetage étaient plus susceptibles d'être plus grandes, d'effectuer de la recherche-développement, d'exporter leurs produits et d'être toujours actives sept ans après leur entrée en activité que celles qui n'exerçaient pas d'activité de brevetage. De plus, le fait d'avoir un brevet retarde probablement la sortie en augmentant de 4,5 % la probabilité qu'une entreprise soit en activité sept ans après son entrée. Toutefois, l'effet des brevets sur les fusions et les acquisitions s'est révélé être positif, mais non significatif.

Cette étude est la première du genre à fournir des renseignements sur les effets de survie et les effets déclencheurs associés aux brevets pour accroître la probabilité qu'une nouvelle entreprise survive ou quitte le marché. En tenant compte de l'effet de survie des brevets, cette étude montre que l'innovation combinée à une utilisation stratégique des brevets peut ouvrir la voie à la croissance et à la prospérité des entreprises canadiennes.

Les immigrants qui ont acquis la citoyenneté au plus tard en 2023 ont un taux d'emploi et des revenus plus élevés que les immigrants qui n'ont pas encore acquis la citoyenneté

Les immigrants qui obtiennent la citoyenneté dans leur nouveau pays acquièrent souvent un statut juridique amélioré, des droits élargis, un engagement politique et civique accru et un sentiment d'appartenance plus fort. Toutefois, la recherche demeure limitée quant à savoir si la citoyenneté en soi améliore les résultats sur le marché du travail. L'étude intitulée « Citoyenneté et résultats économiques des immigrants au Canada » vise à déterminer si la citoyenneté canadienne est associée à de meilleurs résultats économiques et si l'acquisition de la citoyenneté améliore directement la situation sur le marché du travail.

Parmi les immigrants admis de 2003 à 2012 et âgés de 25 à 54 ans au moment de l'admission, ceux qui ont acquis la citoyenneté (qui ont été naturalisés) au plus tard en 2023 affichaient des taux d'emploi et des revenus considérablement plus élevés que les immigrants non naturalisés. Par exemple, cinq ans après l'admission, les hommes immigrants et naturalisés gagnaient 31 % de plus par an que leurs homologues non naturalisés.

Les immigrants naturalisés enregistraient de meilleurs résultats économiques que les immigrants non naturalisés, et ce, même avant l'acquisition de la citoyenneté. Leurs trajectoires économiques ont peu changé au cours des années ayant immédiatement précédé et suivi la naturalisation. Ce constat donne à penser que des caractéristiques non mesurées, telles que la motivation et les compétences, peuvent être le moteur de la naturalisation et de la réussite économique. Ces résultats laissent entendre que l'importance de l'acquisition de la citoyenneté canadienne pourrait ne pas se limiter aux avantages économiques. Ils soulignent par ailleurs l'importance de la promotion de l'inclusion sociale, de la participation civique et du sentiment d'appartenance en tant qu'aspects significatifs du processus de naturalisation.

La disponibilité et l'abordabilité sont des obstacles potentiels à la fréquentation de services de garde d'enfants pour les enfants ayant des problèmes de santé de longue durée ou une incapacité

Le système pancanadien d'apprentissage et de garde des jeunes enfants vise à fournir aux familles des programmes et des services d'apprentissage et de garde des jeunes enfants qui sont abordables, inclusifs et de grande qualité. Les enfants ayant une incapacité forment un groupe très diversifié ayant des besoins de soutien supplémentaire, mais on en sait peu sur leur inclusion dans les programmes de garde d'enfants. L'étude intitulée « Enfants ayant un problème de santé de longue durée ou une incapacité : pourquoi certains ne fréquentent-ils pas de services de garde non parentaux? » traite des obstacles potentiels à la fréquentation de services de garde non parentaux chez les enfants de 0 à 5 ans ayant un problème de santé de longue durée ou une incapacité.

Une pénurie de places ou l'existence de listes d'attente (34 %) était la raison la plus souvent déclarée de ne pas avoir recours aux services de garde chez les non-utilisateurs dont les parents cherchaient des services de garde pour les enfants ayant un problème de santé de longue durée ou une incapacité. La disponibilité des services de garde d'enfants dans la collectivité était la difficulté la plus souvent déclarée par les utilisateurs (66 %) et les non-utilisateurs dont les parents cherchaient un service de garde (61 %). Cependant, la recherche d'un service de garde abordable (54 %) et la recherche d'un service de garde subventionné (43 %) se sont révélées être une difficulté distincte chez les non-utilisateurs dont les parents cherchaient un service de garde d'enfants. Comparativement aux utilisateurs de services de garde, les non-utilisateurs semblaient être désavantagés sur le plan socioéconomique (p. ex. familles à faible revenu ou parents ayant un niveau de scolarité plus faible).

Dans l'ensemble, en 2023, la disponibilité et l'abordabilité sont demeurées des obstacles potentiels à la fréquentation de services de garde chez les non-utilisateurs dont les parents cherchaient de tels services. De futures recherches pourraient porter sur la question de savoir si les parents d'enfants ayant un problème de santé de longue durée ou une incapacité plus grave sont plus susceptibles de ne pas chercher de service de garde d'enfants que les parents d'enfants ayant un problème de santé de longue durée ou une incapacité moins grave.

Problèmes de comparabilité des données pour estimer les taux de citoyenneté des immigrants au Canada et aux États-Unis

Des études récentes ont documenté une baisse significative des taux de citoyenneté chez les immigrants récents au Canada. Les comparaisons avec d'autres pays peuvent éclairer la manière dont des facteurs tels que la fluidité accrue de la migration internationale et le développement socioéconomique dans certains pays d'origine influencent l'obtention de la citoyenneté (naturalisation) par les immigrants. L'étude intitulée « Estimation des taux de citoyenneté des immigrants au Canada et aux États-Unis : sources de données et comparabilité » traite de la faisabilité d'utiliser deux sources de données américaines pour comparer de manière fiable les niveaux et les tendances de naturalisation à ceux du Canada.

L'article démontre que les deux principales sources de données américaines, soit l'American Community Survey (ACS) et les données sur les résidents permanents autorisés (RPA), produisent des taux et des tendances de citoyenneté sensiblement différents en raison de différences importantes dans leurs populations de départ. L'ACS comprend les résidents permanents, les résidents temporaires légaux et les migrants sans papiers qui ne sont pas admissibles à la naturalisation, tandis que les données sur les RPA couvrent toutes les personnes ayant obtenu la résidence permanente, qu'elles résident ou non aux États-Unis. Par conséquent, les taux de citoyenneté obtenus à partir de ces sources américaines ne sont pas directement comparables aux estimations canadiennes, qui sont fondées sur les résidents permanents admissibles observés dans le recensement de la population ou dans la Base de données longitudinales sur l'immigration.

Il convient donc de faire preuve de prudence lors de la comparaison des taux de citoyenneté des immigrants et des tendances entre le Canada et les États-Unis à l'aide de ces sources de données couramment utilisées.

Les répercussions économiques des feux de forêt

En raison des changements climatiques, le risque de feux de forêt continuera probablement d'augmenter à l'avenir. Par conséquent, il est essentiel de comprendre la mesure dans laquelle l'activité économique est menacée par les feux de forêt. À l'aide d'estimations expérimentales du produit intérieur brut (PIB) par kilomètre carré au Canada, les premières estimations de la proportion du PIB susceptible d'être touché par la saison des feux de forêt de 2025 ont été publiées aujourd'hui dans le communiqué « Premières estimations des perturbations économiques potentielles liées à la saison des feux de forêt de 2025 ». De plus amples renseignements sur cette méthodologie novatrice sont présentés dans l'étude intitulée « Estimations du produit intérieur brut dans les régions touchées par les feux de forêt au cours des saisons des feux de 2023 et de 2024 ».

Référence

Communiqué précédent : Rapports économiques et sociaux, mai 2025.

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (infostats@statcan.gc.ca), ou communiquez avec les Relations avec les médias (statcan.mediahotline-ligneinfomedias.statcan@statcan.gc.ca).

Type
New Data
Off
Syndication
Mobile app