En juin, les prix des produits fabriqués au Canada, tels que mesurés au moyen de l'Indice des prix des produits industriels (IPPI), ont augmenté de 0,4 % d'un mois à l'autre et ont progressé de 1,7 % d'une année à l'autre. Parallèlement, les prix des matières brutes achetées par les fabricants exerçant des activités au Canada, tels que mesurés au moyen de l'Indice des prix des matières brutes (IPMB), ont augmenté de 2,7 % d'un mois à l'autre et ont affiché une croissance de 1,1 % d'une année à l'autre.
Graphique 1 : Les prix des produits industriels augmentent en juin
Description - Graphique 1
Tableau de données : Les prix des produits industriels augmentent en juin.
Source : Tableau 18-10-0265-01.
Indice des prix des produits industriels
L'IPPI a progressé de 0,4 % d'un mois à l'autre en juin.
Les prix des produits primaires de métaux non ferreux ont affiché une croissance de 2,8 % sur une base mensuelle en juin et ont contribué le plus à l'augmentation mensuelle de l'IPPI. Cette croissance est principalement attribuable à la hausse des prix de l'or, de l'argent et des métaux du groupe du platine sous forme brute et de leurs alliages (+5,9 %). Plus précisément, les métaux du groupe du platine sous forme brute et leurs alliages (+15,6 %) ont enregistré leur plus forte augmentation mensuelle depuis septembre 2012. L'argent et les alliages d'argent sous forme brute (+8,4 %) ont également progressé en juin 2025. Le resserrement de l'offre mondiale de platine a contribué à cette forte hausse des prix. La hausse de la demande de bijoux a également fait augmenter les prix du platine, car les consommateurs se sont tournés vers ce métal moins coûteux plutôt que vers l'or, dont le prix est élevé.
Les prix de la viande, du poisson et des produits laitiers ont progressé de 2,2 % en juin, ce qui représente une septième augmentation mensuelle consécutive. C'est la hausse des prix du poulet frais et congelé (+6,7 %) qui a contribué le plus à la hausse observée en juin, suivie de l'augmentation des prix du bœuf et du veau frais et congelés (+2,2 %). L'augmentation des prix du poulet et du bœuf s'explique surtout par la forte demande saisonnière à l'approche du début de l'été, ainsi qu'au resserrement soutenu de l'offre de volailles et de bovins.
Les prix des produits énergétiques et du pétrole ont augmenté de 1,1 % d'un mois à l'autre en juin, après avoir affiché des baisses pendant trois mois d'affilée. Cette hausse est principalement attribuable à l'augmentation des prix des produits pétroliers raffinés pour combustibles (+1,1 %), en particulier ceux du carburant diesel (+3,6 %). La hausse des prix du diesel s'explique principalement par une augmentation des prix du pétrole brut classique (+8,2 %), qui est le principal intrant de sa production. En revanche, les prix de l'essence à moteur finie (-2,0 %) ont diminué d'un mois à l'autre en juin, malgré la hausse du coût du pétrole brut. Certaines raffineries des États-Unis ont repris leurs activités après une fermeture temporaire en avril et en mai, ce qui a donné lieu à une augmentation de la capacité de raffinage et a exercé une pression à la baisse sur les coûts.
Les prix des fruits, des légumes, des aliments pour animaux et des autres produits alimentaires ont augmenté de 1,2 % d'un mois à l'autre en juin. Cette hausse s'explique principalement par la croissance des prix de l'huile de canola ou de colza (+7,1 %) et de l'huile de soya (+17,0 %). Les prix de l'huile de canola ont continué d'augmenter en raison du resserrement de l'offre intérieure, lequel était attribuable en partie à la hausse de la demande d'exportation et au passage du canola au blé de printemps par de nombreux agriculteurs canadiens en réponse à l'incertitude récente quant au commerce mondial.
Plusieurs groupes de produits ont affiché une diminution en juin, ce qui a atténué la tendance à la hausse de l'IPPI. Ces groupes comprennent les produits primaires de métaux ferreux (-2,4 %), les produits de télécommunications électriques, électroniques et audiovisuelles (-1,7 %) et les véhicules motorisés et récréatifs (-0,3 %).
D'une année à l'autre
L'IPPI a augmenté de 1,7 % d'une année à l'autre en juin. Il s'agit du neuvième mois consécutif de hausse d'une année à l'autre.
Le groupe de l'or, de l'argent et des métaux du groupe du platine sous forme brute et leurs alliages (+30,9 %) a été le principal facteur à l'origine de la croissance de l'IPPI observée d'une année à l'autre en juin. Les prix élevés de l'or ont été principalement soutenus par une forte demande d'investissements dans les valeurs refuges au cours de la période de 12 mois s'étant terminée en juin 2025. Le bœuf et le veau frais et congelés (+15,7 %) figuraient parmi les autres principaux facteurs à l'origine de la hausse de l'IPPI.
Parmi les groupes ayant connu les plus fortes baisses de prix d'une année à l'autre en juin, on compte l'essence à moteur finie (-9,5 %), le carburant diesel (-5,6 %) et le nickel et les alliages de nickel sous forme brute (-14,5 %).
Indice des prix des matières brutes
L'IPMB a augmenté de 2,7 % d'un mois à l'autre en juin. Sans les produits énergétiques bruts, l'IPMB a progressé de 0,8 %.
Les prix des produits énergétiques bruts ont augmenté de 6,8 % d'un mois à l'autre en juin, après avoir reculé pendant quatre mois consécutifs. Les prix du pétrole brut classique (+8,2 %) et du pétrole brut synthétique (+6,4 %) ont progressé d'un mois à l'autre en juin. Les prix du pétrole brut ont fortement augmenté au début et au milieu du mois de juin, principalement sous l'effet des tensions géopolitiques au Moyen-Orient à la suite de la frappe israélienne en Iran, qui a suscité des préoccupations liées à la perturbation de l'approvisionnement. Les prix du pétrole brut ont reculé à la fin de juin, sous l'effet de l'atténuation des risques géopolitiques et des attentes d'un cessez-le-feu entre les deux pays. L'augmentation de la production de l'OPEP+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses partenaires) prévue en août a également exercé une pression à la baisse sur les prix du pétrole. Malgré les baisses de prix observées vers la fin du mois, les prix moyens mensuels du pétrole brut enregistrés en juin étaient toujours plus élevés que ceux enregistrés en mai.
Les prix des minerais et concentrés de métaux, et rebuts de métal, ont progressé de 1,4 % d'un mois à l'autre en juin, principalement en raison de la hausse des prix des minerais et concentrés d'argent et des lingots d'usine de concentration de l'argent (+10,3 %). Les prix de l'argent ont commencé à augmenter en 2024 en raison de la demande industrielle croissante et d'un déficit persistant de l'offre mondiale. L'augmentation observée en juin 2025 est également attribuable à l'augmentation des investissements dans les valeurs refuges, en raison de la crainte que les droits de douane des États-Unis aient une incidence négative sur le commerce mondial.
Les prix des animaux et des produits d'origine animale ont augmenté de 2,0 % sur une base mensuelle en juin. Il s'agit de la plus forte croissance mensuelle observée pour ce groupe de produits depuis celle affichée en avril 2024. Elle est principalement attribuable aux fluctuations des prix des porcs (+7,9 %) ainsi que des bovins et des veaux (+1,8 %). L'augmentation de 24 % des exportations de porc enregistrée d'une année à l'autre en mai, combinée à une forte demande intérieure saisonnière, a exercé une pression à la hausse importante sur les prix des porcs.
D'une année à l'autre
L'IPMB a augmenté de 1,1 % d'une année à l'autre en juin. Sans les produits énergétiques bruts, l'IPMB a affiché une croissance d'une année à l'autre de 11,8 %.
La progression d'une année à l'autre de l'IPMB en juin a été marquée par les hausses des prix des minerais et concentrés d'or, d'argent et de métaux du groupe du platine (+34,2 %), des bovins et des veaux (+16,7 %) ainsi que du canola (y compris le colza) (+14,5 %). La croissance d'une année à l'autre des prix du canola est principalement attribuable au resserrement de l'offre découlant des stocks de fermeture inhabituellement bas pour 2024-2025, à une demande d'exportation plus forte que celle observée en juin 2024 et à des conditions météorologiques défavorables ayant eu une incidence sur le rendement des cultures.
En juin 2025, les prix du pétrole brut classique (-15,8 %) et du pétrole brut synthétique (-14,9 %) ont diminué de manière marquée d'une année à l'autre, ce qui a considérablement atténué l'augmentation d'une année à l'autre de l'IPMB.
Graphique 2 : Les prix des matières brutes augmentent en juin
Description - Graphique 2
Tableau de données : Les prix des matières brutes augmentent en juin.
Source : Tableau 18-10-0268-01.
Note aux lecteurs
L'Indice des prix des produits industriels (IPPI) et l'Indice des prix des matières brutes (IPMB) sont offerts à l'échelle du Canada. Certains groupes de produits de l'IPPI sont aussi offerts selon la région.
Lors de chaque diffusion, les données des six mois précédents pourraient avoir été révisées. Les indices ne sont pas désaisonnalisés.
L'IPPI est représentatif des prix payés aux producteurs au Canada au moment où les produits quittent l'usine. L'IPPI ne représente pas ce que le consommateur paie. Contrairement à l'Indice des prix à la consommation, l'IPPI exclut les taxes indirectes, comme les taxes de vente, les droits de douane et les tarifs, et tous les coûts qui s'ajoutent entre le moment où un produit sort de l'usine et le moment où l'utilisateur final en prend possession, y compris les coûts de transport ainsi que les coûts du commerce de gros et de détail. Bien que l'IPPI ne mesure pas l'effet direct des droits de douane sur les prix, ceux-ci peuvent avoir une incidence indirecte sur les prix mesurés au moyen de cet indice. Par exemple, les intrants importés qui sont utilisés dans le processus de production et sur lesquels le Canada impose un droit de douane peuvent faire augmenter les prix facturés par les producteurs canadiens. Les droits de douane sur les importations ou les exportations canadiennes peuvent également avoir une incidence indirecte sur les prix de l'IPPI en raison de leur incidence sur les dynamiques de l'offre et de la demande.
Les producteurs canadiens exportent de nombreux produits. Ils affichent souvent leurs prix en devises étrangères, particulièrement en dollars américains, et les prix sont par la suite convertis en dollars canadiens. C'est surtout le cas pour les véhicules automobiles, la pâte de bois et les produits de papier ainsi que les produits du bois. Par conséquent, les fluctuations du dollar canadien par rapport à la devise américaine ont une incidence sur l'IPPI. Toutefois, la conversion en dollars canadiens tient compte uniquement de la façon dont les répondants transmettent leurs prix. Il ne s'agit pas d'une mesure qui tient compte du plein effet des taux de change.
La conversion des prix reçus en dollars américains est fondée sur le taux de change moyen mensuel établi par la Banque du Canada et est présentée dans le tableau 33-10-0163-01 (série v111666275). Les variations mensuelles et annuelles du taux de change, dont fait état le communiqué, sont calculées d'après la cotation indirecte du taux de change (par exemple 1 $CAN = X $US).
L'IPMB est représentatif des prix que paient les fabricants canadiens pour les principales matières brutes. L'IPMB comprend tous les frais engagés par l'acheteur pour faire parvenir le produit à l'établissement, notamment les frais de transport, les taxes nettes payées, et les droits de douane et les tarifs payés sur les matières premières importées. Un grand nombre des prix mesurés par l'IPMB sont fixés sur le marché mondial. Cependant, comme peu de prix sont libellés en devises étrangères, leur conversion en dollars canadiens a une incidence mineure sur le calcul de l'IPMB.
Référence
Tableaux de données : Accès aux tableaux les plus récents.
- Note : certains tableaux de données peuvent être mieux visualisés sur un ordinateur de bureau.
Définitions, source de données et méthodes : numéros d'enquête 2306 et 2318.
Communiqué précédent : Indices des prix des produits industriels et des matières brutes, mai 2025.
Prochaine diffusion : le 21 août 2025.
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