Un nouvel ajout à la publication Feuillets d'information de la santé, qui est publié aujourd'hui et qui repose sur les données de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) de 2024, révèle que davantage de personnes ont eu recours à des tests de dépistage du cancer colorectal en 2024 qu'en 2017. Plus précisément, en 2024, 49 % des personnes âgées de 50 à 74 ans résidant dans les provinces ont déclaré avoir eu une analyse de selles au cours des deux années précédentes ou avoir passé une sigmoïdoscopie au cours des 10 années précédentes, ce qui représente une hausse par rapport à 2017 (43 %). De plus, 69 % des femmes âgées de 25 à 69 ans résidant dans les provinces ont déclaré avoir passé un test Pap au cours des trois années précédentes, un taux inférieur à celui enregistré en 2017 (74 %). Par ailleurs, 79 % des femmes âgées de 50 à 74 ans résidant dans les provinces ont déclaré avoir passé une mammographie au cours des trois années précédentes, une proportion comparable à celle observée en 2017 (78 %).
Le feuillet d'information intitulé « Tests de dépistage du cancer colorectal, du col de l'utérus et du sein, 2024 » donne un aperçu de la proportion de Canadiennes et de Canadiens qui ont passé des tests couramment utilisés pour la détection précoce du cancer colorectal, du cancer du col de l'utérus et du cancer du sein parmi les personnes qui résident dans les 10 provinces. Il traite également des différences observées entre divers groupes, y compris selon le sexe, l'âge, la province, le type de région, le groupe racisé, le statut d'immigrant, le groupe autochtone et la situation vis-à-vis de l'incapacité.
Cancer colorectal
Le cancer colorectal est le troisième type de cancer le plus courant au Canada. Le test de recherche de sang occulte dans les selles, le test immunochimique de recherche de sang occulte dans les selles ou la sigmoïdoscopie flexible sont des tests souvent utilisés pour le dépistage du cancer colorectal. Ces tests sont proposés aux personnes âgées de 50 à 74 ans dans de nombreuses provinces, mais les lignes directrices varient selon la province et ont évolué au fil du temps. En 2024, 49 % des personnes âgées de 50 à 74 ans ont déclaré avoir eu une analyse de selles au cours des deux années précédentes ou avoir passé une sigmoïdoscopie au cours des 10 années précédentes, en hausse par rapport à la proportion de 43 % enregistrée en 2017. L'année 2017 est la dernière année de référence pour laquelle les questions de l'ESCC sur le dépistage du cancer ont été posées aux répondants de toutes les provinces. Étant donné que cette analyse ne tient pas compte des personnes ayant passé une colonoscopie, il se peut que la proportion de Canadiens ayant été dépistés pour le cancer colorectal soit sous-estimée.
À l'échelle des provinces, la proportion de personnes de 50 à 74 ans qui ont déclaré en 2024 avoir récemment passé un test de dépistage du cancer colorectal était plus élevée que la moyenne nationale (49 %) en Saskatchewan (68 %), en Alberta (60 %), en Nouvelle-Écosse (57 %) et en Colombie-Britannique (53 %). En revanche, la proportion de personnes ayant déclaré avoir récemment passé un test de dépistage du cancer colorectal à Terre-Neuve-et-Labrador (30 %), à l'Île-du-Prince-Édouard (35 %), au Nouveau-Brunswick (35 %) et en Ontario (45 %) était plus faible que la moyenne nationale.
Cancer du col de l'utérus
Le cancer du col de l'utérus se classe au quatrième rang des cancers les plus courants chez les femmes à l'échelle mondiale. Les tests Pap sont utilisés pour identifier des cellules anormales dans le col de l'utérus, ce qui peut aider à y détecter un cancer. En 2024, 69 % des femmes âgées de 25 à 69 ans ont déclaré avoir passé un test Pap au cours des trois années précédentes, une proportion inférieure à celle enregistrée en 2017 (74 %). La proportion de femmes ayant récemment passé un test Pap varie selon le groupe d'âge. En 2024, 64 % des femmes de 50 à 69 ans ont déclaré avoir récemment passé un test Pap, ce qui est une proportion moins élevée que celle observée chez les femmes de 25 à 34 ans (70 %) et chez celles de 35 à 49 ans (75 %).
En 2024, la proportion de femmes de 25 à 69 ans ayant déclaré avoir récemment passé un test Pap était plus faible à l'Île-du-Prince-Édouard (60 %), en Nouvelle-Écosse (62 %), au Québec (63 %) et en Colombie-Britannique (66 %), comparativement à la moyenne nationale (69 %). Il convient de noter que certaines provinces sont passées ou sont en voie de passer à des tests de dépistage du virus du papillome humain (VPH) pour le dépistage régulier du cancer du col de l'utérus (voir la section sur les tests de dépistage du VPH ci-dessous). Par ailleurs, en Alberta (75 %), en Saskatchewan (75 %) et en Ontario (71 %), la proportion de femmes de 25 à 69 ans qui ont indiqué avoir récemment passé un test Pap était plus élevée que la moyenne nationale (69 %).
La proportion de femmes ayant récemment passé un test Pap variait également selon le groupe racisé et le statut d'immigrant. En 2024, la proportion de femmes de 25 à 69 ans ayant indiqué avoir récemment passé un test Pap était plus faible chez les femmes arabes (49 %), sud-asiatiques (55 %) et chinoises (63 %) que chez les femmes non racisées et non autochtones (71 %). Par ailleurs, une plus faible proportion de résidentes non permanentes (46 %) et d'immigrantes établies (65 %) ont déclaré avoir récemment passé un test Pap, comparativement aux femmes nées au Canada (71 %).
Parallèlement, 70 % des femmes des Premières Nations vivant hors réserve et 71 % des Métisses ont déclaré avoir récemment passé un test Pap, des proportions semblables à celle enregistrée chez les femmes non autochtones (69 %).
En 2024, parmi les femmes qui ont indiqué avoir une incapacité, 58 % ont déclaré avoir récemment passé un test Pap; il s'agit d'une proportion inférieure à celle observée chez les femmes n'ayant pas d'incapacité (70 %).
Tests de dépistage du VPH
Le VPH est la principale cause du cancer du col de l'utérus. Les tests de dépistage du VPH permettent de détecter des types de VPH à haut risque dans les cellules du col de l'utérus, et peuvent être effectués moins fréquemment que les tests Pap. Au Canada, les tests de dépistage du VPH remplacent de plus en plus les tests Pap. En 2024, 33 % des femmes âgées de 25 à 69 ans ont déclaré avoir passé un test de dépistage du VPH au cours de leur vie. Chez les femmes de 25 à 49 ans, 39 % des personnes ont déclaré avoir passé un test de dépistage du VPH, ce qui constitue une proportion plus élevée que celle enregistrée chez les femmes de 50 à 69 ans (14 %). En 2024, 39 % des femmes de 25 à 69 ans vivant au Québec ont déclaré avoir passé un test de dépistage du VPH au cours de leur vie, ce qui est supérieur à la moyenne nationale (33 %). En Nouvelle-Écosse (27 %) et en Ontario (31 %), la proportion de femmes ayant déclaré avoir passé un test de dépistage du VPH était plus faible que la moyenne nationale (33 %). Dans les autres provinces, aucune différence statistiquement significative n'a été observée par rapport à la moyenne nationale.
Cancer du sein
Le cancer du sein est le type de cancer le plus courant chez les femmes au Canada. On recommande que les femmes de 50 à 74 ans qui présentent un risque moyen ou moyennement élevé de cancer du sein passent un test de dépistage en se soumettant à une mammographie de routine tous les deux ou trois ans. En 2024, 79 % des femmes âgées de 50 à 74 ans ont déclaré avoir passé une mammographie au cours des trois années précédentes, une proportion comparable à celle observée en 2017 (78 %).
La proportion de femmes de 50 à 74 ans ayant récemment passé une mammographie varie d'une province à l'autre. En 2024, 84 % des femmes en Alberta et 81 % des femmes en Ontario ont déclaré avoir récemment passé une mammographie, des proportions supérieures à la moyenne nationale (79 %). En revanche, en Colombie-Britannique (73 %), au Manitoba (72 %), au Nouveau-Brunswick (68 %), en Nouvelle-Écosse (67 %) et à l'Île-du-Prince-Édouard (67 %), la proportion de femmes ayant déclaré avoir récemment passé une mammographie était plus faible que la moyenne nationale.
Aucune différence statistiquement significative n'a été observée entre la population immigrante et la population née au Canada. Parmi les femmes des Premières Nations âgées de 50 à 74 ans et vivant hors réserve, 71 % ont déclaré avoir récemment passé une mammographie, ce qui est inférieur à la proportion observée chez les femmes non autochtones (79 %). La proportion de femmes métisses ayant déclaré avoir récemment passé une mammographie s'établissait à 77 %, ce qui est comparable à la proportion observée chez les femmes non autochtones (79 %).
Note aux lecteurs
Pour une analyse plus approfondie, veuillez consulter le feuillet d'information de la santé intitulé « Tests de dépistage du cancer colorectal, du col de l'utérus et du sein, 2024 ».
Les données qui figurent dans le présent communiqué sont tirées de la composante annuelle de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) de 2024, qui porte sur les résidents des provinces. Les données ont été recueillies du 2 janvier 2024 au 31 décembre 2024. Les données des territoires sont exclues de l'analyse, puisque la couverture de ESCC de 2024 ne représente pas toute la population des territoires. La présente analyse n'inclut aucune réponse provenant de répondants interposés.
Dans le présent communiqué, un test du cancer colorectal désigne un test de recherche de sang occulte dans les selles (RSOS) ainsi qu'une sigmoïdoscopie. Un test de RSOS, appelé simplement analyse de selles dans le présent communiqué, comprend le test de recherche de sang occulte dans les selles au gaïac ainsi que le test immunochimique de recherche de sang occulte dans les selles.
Les répondants pouvaient sélectionner plus d'une raison pour laquelle ils n'avaient pas récemment eu une analyse de selles, un test Pap ou une mammographie.
Dans le présent communiqué, les données sur les groupes racisés sont mesurées à l'aide de la variable « minorité visible ». Le « groupe non racisé » est mesuré au moyen de la catégorie « pas une minorité visible » de la variable; il exclut les répondants autochtones. Aux fins de l'étude, les répondants autochtones ne font partie ni du groupe racisé ni du groupe non racisé. Le terme « minorité visible » désigne le fait qu'une personne appartient ou non à un groupe de minorité visible défini par la Loi sur l'équité en matière d'emploi. Selon cette définition, font partie des minorités visibles « les personnes, autres que les autochtones, qui ne sont pas de race blanche ou qui n'ont pas la peau blanche ». La population des minorités visibles est principalement composée des groupes suivants : les Sud-Asiatiques, les Chinois, les Noirs, les Philippins, les Latino-Américains, les Arabes, les Asiatiques du Sud-Est, les Asiatiques occidentaux, les Coréens et les Japonais.
Dans le présent communiqué, le terme « immigrants récents » désigne les immigrants qui ont été admis au Canada de façon permanente moins de 10 ans avant la tenue de l'enquête. Le terme « immigrants établis » désigne les immigrants qui ont été admis au Canada au moins 10 ans avant la tenue de l'enquête. Les immigrants qui ont obtenu la citoyenneté canadienne par naturalisation sont compris dans ce groupe. Les résidents non permanents désignent les personnes qui viennent d'un autre pays, ont un lieu habituel de résidence au Canada et ont un permis de travail ou d'études ou ont demandé le statut de réfugié (demandeurs d'asile).
Le groupe autochtone est fondé sur la réponse autodéclarée à la question « Êtes-vous membre des Premières Nations, Métis ou Inuit (Inuit)? Les Premières Nations (Indiens de l'Amérique du Nord) comprennent les Indiens inscrits et non inscrits. » Dans le cadre de l'ESCC, des données ne sont pas recueillies dans les réserves des provinces. Par conséquent, les résultats pour les Premières Nations excluent les résidents de réserves. De plus, les personnes qui vivent dans les territoires, y compris les membres des Premières Nations, les Métis et une grande proportion d'Inuit, sont exclues, ainsi que la majorité des Inuit qui vivent dans l'Inuit Nunangat, la terre natale des Inuit. Par conséquent, ces exclusions peuvent avoir une incidence sur les estimations des populations autochtones.
Il n'a pas été possible de produire des estimations fiables pour la population inuite parce que la taille de l'échantillon était insuffisante.
Aux fins de l'ESCC, une personne ayant une incapacité est une personne qui présente une difficulté ou problème de santé de longue durée liée à la vision, à l'ouïe, à la mobilité, à la flexibilité, à la dextérité, à la douleur, à l'apprentissage, au développement, à la mémoire, ou à la santé mentale qui limite ses activités à l'intérieur ou à l'extérieur du domicile, comme à l'école, au travail ou dans la communauté en général.
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